Editorial -
Inacceptable !
Lundi, 09 Février 2009 00:00 V.R.
Une quarantaine de morts. Des centaines de blessés. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation reste confuse dans l’ensemble du pays.
Ce bilan tragique, à nul autre pareil de l’histoire de la République malgache, est un très lourd tribut à ce qu’il convient désormais d’appeler une lutte contre une dictature sanguinaire pour laquelle une vie humaine ne fait pas le poids face à une ambition dévorante de pouvoir et de richesses. C’est tout simplement inacceptable. La veille de cette hécatombe, le bruit avait déjà circulé dans plusieurs milieux avertis de la Capitale que la situation allait exploser. Ce qui signifiait que le régime allait réprimer le mouvement du maire de la Capitale de manière violente. La consigne aurait été donnée, non pas aux forces de l’ordre, mais à la garde présidentielle que d’aucuns pensent être composée d’éléments hors contrôle et obéissant uniquement au chef de l’Etat qui a pris le soin de quitter la Capitale pour ne pas assister au carnage et pour justifier sans doute le massacre des manifestants. Les images ont été intolérables et ont suscité autant de tristesse que de colère. L’avenir du pays ne se présente pas sous de bons auspices. Et quelle que soit l’issue définitive de cette crise, elle va changer radicalement les malgaches dans ses rapports avec les tenants du pouvoir. Si dans le camp du maire, on en est au chagrin, dans celui du pouvoir, on continue d’utiliser le même langage qui consiste à minimiser la tuerie tout en rejetant la responsabilité sur le premier. Un langage fait notamment de sempiternels appels à la collaboration avec les forces de l’ordre pour rétablir l’ordre et à la sagesse du peuple quand ces mêmes dirigeants n’en font pas preuve un seul instant. Le Premier ministre s’est composé une mine grave pour annoncer le maintien du couvre-feu et pour rétablir rapidement l’ordre public d’une manière non explicite mais non moins équivoque. Car sans entrer dans les détails, le chef de l’Etat a cité le coupable qui n’est autre que le leader du mouvement de contestation en l’accusant une fois de plus de mensonges. Un leader qui selon le ministre de la sécurité publique ayant pris le relais des déclarations, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt. Il est incroyable qu’il ne veuille pas comprendre que les partisans du maire sont tout à fait libres de croire ce qu’ils veulent mais surtout que ce maire n’est qu’un catalyseur du mécontentement quasi-généralisé dans tout le pays. Autrement dit même s’il « supprime » le maire et qu’il reste au pouvoir, il est maintenant clair qu’une grande partie de la population ne va pas en rester là avec un dirigeant qui a du sang sur les mains et des morts sur la conscience, si tant est qu’il en est doté. Et ce, sous d’autres formes. Il n’a échappé à personne que le chef de l’Etat dans sa déclaration a fait un effort surhumain de retenu dans le ton et dans ses propos. La preuve est encore ce petit détail qui vaut son pesant d’indifférence à ces personnes tuées dont la responsabilité lui revient autant sinon plus qu’à celui qu’il accuse d’avoir mené cette foule au carnage. En effet, si la télévision nationale avait auparavant diffusé des larges extraits du concert évangélique d’une secte, les déclarations des autorités ont été suivies de clips de variétés dont la lecture ne fait aucun doute et dont la décision a été prise sciemment. Ce qui ne peut être interprété que comme une provocation de plus. Mais également la certitude d’avoir bien divisé l’armée pour qu’elle n’intervienne pas face à une garde présidentielle dont elle doit tout ignorer sauf une capacité de feu et une absence de scrupules qui l’ont fait reculer. Ou hésiter. On ignore si c’est par décence ou bien sur un ordre assorti de menaces -qui constituent la manière essentielle du régime actuel de diriger le pays- mais les chaînes de télévision privées qui ont diffusé les premières images du massacre, les ont suspendues en arrêtant d’émettre avant-hier soir plus tôt que leur programmation. En tout cas, elles ont fait le tour du monde en temps presque réel. Ce qui confirme, conformément aux derniers propos des tenants du pouvoir, en l’occurrence le chef de l’Etat et le Premier ministre, que Madagascar est maintenant bien connu dans le monde. Une réputation qu’ils ont qualifiée d’excellente -alors que les scènes de pillage de la semaine précédente étaient encore dans tous les esprits- et qu’ils ont associée à l’organisation du prochain sommet de l’Union africaine, en mettant en exergue la sagesse des malgaches. Surtout la leur. Un autre aspect de la déclaration présidentielle a surpris plus d’un dans ce qu’il comporte de mensonge et de mauvaise foi : les voies du dialogue auraient été épuisées. Il s’agit sans doute des diverses rencontres avec la communauté internationale, les bailleurs de fond et quelques chefs d’église. Car son principal adversaire, il était clair depuis le début qu’il ne voulait pas le rencontrer ni discuter avec lui. Cette insistance sur l’importance qu’il a accordé au Palais d’Ambohitsorohitra conforte aussi sa démarche de détourner l’attention (surtout la sienne) sur les victimes parmi lesquelles un cameraman qui faisait son travail. Il dirait peut-être que non seulement c’est une victime collatérale mais surtout qu’il n’avait pas à être là.
V.R
Lundi, 09 Février 2009 00:00 V.R.
Une quarantaine de morts. Des centaines de blessés. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation reste confuse dans l’ensemble du pays.
Ce bilan tragique, à nul autre pareil de l’histoire de la République malgache, est un très lourd tribut à ce qu’il convient désormais d’appeler une lutte contre une dictature sanguinaire pour laquelle une vie humaine ne fait pas le poids face à une ambition dévorante de pouvoir et de richesses. C’est tout simplement inacceptable. La veille de cette hécatombe, le bruit avait déjà circulé dans plusieurs milieux avertis de la Capitale que la situation allait exploser. Ce qui signifiait que le régime allait réprimer le mouvement du maire de la Capitale de manière violente. La consigne aurait été donnée, non pas aux forces de l’ordre, mais à la garde présidentielle que d’aucuns pensent être composée d’éléments hors contrôle et obéissant uniquement au chef de l’Etat qui a pris le soin de quitter la Capitale pour ne pas assister au carnage et pour justifier sans doute le massacre des manifestants. Les images ont été intolérables et ont suscité autant de tristesse que de colère. L’avenir du pays ne se présente pas sous de bons auspices. Et quelle que soit l’issue définitive de cette crise, elle va changer radicalement les malgaches dans ses rapports avec les tenants du pouvoir. Si dans le camp du maire, on en est au chagrin, dans celui du pouvoir, on continue d’utiliser le même langage qui consiste à minimiser la tuerie tout en rejetant la responsabilité sur le premier. Un langage fait notamment de sempiternels appels à la collaboration avec les forces de l’ordre pour rétablir l’ordre et à la sagesse du peuple quand ces mêmes dirigeants n’en font pas preuve un seul instant. Le Premier ministre s’est composé une mine grave pour annoncer le maintien du couvre-feu et pour rétablir rapidement l’ordre public d’une manière non explicite mais non moins équivoque. Car sans entrer dans les détails, le chef de l’Etat a cité le coupable qui n’est autre que le leader du mouvement de contestation en l’accusant une fois de plus de mensonges. Un leader qui selon le ministre de la sécurité publique ayant pris le relais des déclarations, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt. Il est incroyable qu’il ne veuille pas comprendre que les partisans du maire sont tout à fait libres de croire ce qu’ils veulent mais surtout que ce maire n’est qu’un catalyseur du mécontentement quasi-généralisé dans tout le pays. Autrement dit même s’il « supprime » le maire et qu’il reste au pouvoir, il est maintenant clair qu’une grande partie de la population ne va pas en rester là avec un dirigeant qui a du sang sur les mains et des morts sur la conscience, si tant est qu’il en est doté. Et ce, sous d’autres formes. Il n’a échappé à personne que le chef de l’Etat dans sa déclaration a fait un effort surhumain de retenu dans le ton et dans ses propos. La preuve est encore ce petit détail qui vaut son pesant d’indifférence à ces personnes tuées dont la responsabilité lui revient autant sinon plus qu’à celui qu’il accuse d’avoir mené cette foule au carnage. En effet, si la télévision nationale avait auparavant diffusé des larges extraits du concert évangélique d’une secte, les déclarations des autorités ont été suivies de clips de variétés dont la lecture ne fait aucun doute et dont la décision a été prise sciemment. Ce qui ne peut être interprété que comme une provocation de plus. Mais également la certitude d’avoir bien divisé l’armée pour qu’elle n’intervienne pas face à une garde présidentielle dont elle doit tout ignorer sauf une capacité de feu et une absence de scrupules qui l’ont fait reculer. Ou hésiter. On ignore si c’est par décence ou bien sur un ordre assorti de menaces -qui constituent la manière essentielle du régime actuel de diriger le pays- mais les chaînes de télévision privées qui ont diffusé les premières images du massacre, les ont suspendues en arrêtant d’émettre avant-hier soir plus tôt que leur programmation. En tout cas, elles ont fait le tour du monde en temps presque réel. Ce qui confirme, conformément aux derniers propos des tenants du pouvoir, en l’occurrence le chef de l’Etat et le Premier ministre, que Madagascar est maintenant bien connu dans le monde. Une réputation qu’ils ont qualifiée d’excellente -alors que les scènes de pillage de la semaine précédente étaient encore dans tous les esprits- et qu’ils ont associée à l’organisation du prochain sommet de l’Union africaine, en mettant en exergue la sagesse des malgaches. Surtout la leur. Un autre aspect de la déclaration présidentielle a surpris plus d’un dans ce qu’il comporte de mensonge et de mauvaise foi : les voies du dialogue auraient été épuisées. Il s’agit sans doute des diverses rencontres avec la communauté internationale, les bailleurs de fond et quelques chefs d’église. Car son principal adversaire, il était clair depuis le début qu’il ne voulait pas le rencontrer ni discuter avec lui. Cette insistance sur l’importance qu’il a accordé au Palais d’Ambohitsorohitra conforte aussi sa démarche de détourner l’attention (surtout la sienne) sur les victimes parmi lesquelles un cameraman qui faisait son travail. Il dirait peut-être que non seulement c’est une victime collatérale mais surtout qu’il n’avait pas à être là.
V.R
--------------------------------
Boucherie d’Ambohitsorohitra Samedi des ténèbres !
Lundi, 09 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Après le « black monday », on peut qualifier les événements du samedi dernier de « samedi des ténèbres » avec une centaine de morts, selon la version des centres hospitaliers de la Capitale alors que d’autres familles sont toujours à la recherche de leur proche en faisant le tour des hôpitaux et des morgues.
Par contre, le communiqué de presse venant des organes de ce régime est loin de traduire… « La vérité » de samedi dernier.Selon le communiqué de la cellule de veille et information (de mémoire de journaliste, on n’a jamais eu vent de l’existence de cette unité) qui relate les nouvelles du pouvoir et les déclarations d’Iavoloha, le général Dolin a formulé, à 14 h 45, une requête selon laquelle la foule veut entrer dans le Palais et après le refus des responsables du Palais, c’est le même général qui a fait un signe pour que la foule se rue vers le Palais. Ce qui est faux. Chronologiquement, voici les faits puisque votre serviteur était comme on dit, aux premières loges, faits corroborés par d’autres personnes. A 14 h 30, le général Dolin était en pourparlers avec l’officier commandant des forces de l’ordre en place, un colonel béret noir et était accompagné de 9 députés parés de leur écharpe, tandis que les journalistes étaient maintenus à plus de 30 mètres du lieu de négociation, loin de la ligne délimitant la zone rouge. Ensuite, Le général Dolin et deux députés se sont dirigés vers la Banque Centrale et sans tirs d’avertissement, après que la foule a percé l’unique barrage au niveau de l’Hôtel Le Louvre et sans grenade lacrymogène, une longue rafale d’arme automatique a été tirée. Débandade générale, mais le compte est vite fait, 22 corps sont allongés. Quand les gens se sont approchés pour aider les blessés, une deuxième rafale, suivi de tirs à coup par coup, est partie. Re-débandade. Des blessés graves sont décédés à cause de cette 2è rafale, vu que personne n’a pu les secourir. Tous les tirs provenaient de derrière les grilles du Palais d’Ambohitsorohitra mais à aucun moment, la foule n’a jamais franchi la « zone rouge » délimitée par une chaîne en rouge et blanc et les « soldats » qui étaient derrière les grilles du Palais n’ont pas été en danger. La foule ne se dirigeait même pas vers eux quand la fusillade a éclaté. Même les éléments de la Croix-Rouge ont été la cible des tireurs. Jusqu’à 17 h 30, des tirs sporadiques, faisant des blessés dans la foule continuaient à Antaninarenina. Pour ce qui est du bilan, il est toujours difficile à établir. La source gouvernementale parle de seulement 25 morts et de 177 blessés, si d’autres sources auprès des centres hospitaliers de la Capitale font état de plus d’une cinquantaine de morts. D’autres sources avancent qu’une vingtaine de cadavres sont dissimulés dans le Palais d’Ambohitsorohitra même et ont été évacués de là dans un camion militaire vers 2 heures du matin avant-hier. En tout cas, de nombreuses familles cherchent désespérément leurs proches dans tous les hôpitaux et morgues depuis samedi soir jusqu’à hier, très tard dans la soirée.
Jean Luc Rahaga
Lundi, 09 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Après le « black monday », on peut qualifier les événements du samedi dernier de « samedi des ténèbres » avec une centaine de morts, selon la version des centres hospitaliers de la Capitale alors que d’autres familles sont toujours à la recherche de leur proche en faisant le tour des hôpitaux et des morgues.
Par contre, le communiqué de presse venant des organes de ce régime est loin de traduire… « La vérité » de samedi dernier.Selon le communiqué de la cellule de veille et information (de mémoire de journaliste, on n’a jamais eu vent de l’existence de cette unité) qui relate les nouvelles du pouvoir et les déclarations d’Iavoloha, le général Dolin a formulé, à 14 h 45, une requête selon laquelle la foule veut entrer dans le Palais et après le refus des responsables du Palais, c’est le même général qui a fait un signe pour que la foule se rue vers le Palais. Ce qui est faux. Chronologiquement, voici les faits puisque votre serviteur était comme on dit, aux premières loges, faits corroborés par d’autres personnes. A 14 h 30, le général Dolin était en pourparlers avec l’officier commandant des forces de l’ordre en place, un colonel béret noir et était accompagné de 9 députés parés de leur écharpe, tandis que les journalistes étaient maintenus à plus de 30 mètres du lieu de négociation, loin de la ligne délimitant la zone rouge. Ensuite, Le général Dolin et deux députés se sont dirigés vers la Banque Centrale et sans tirs d’avertissement, après que la foule a percé l’unique barrage au niveau de l’Hôtel Le Louvre et sans grenade lacrymogène, une longue rafale d’arme automatique a été tirée. Débandade générale, mais le compte est vite fait, 22 corps sont allongés. Quand les gens se sont approchés pour aider les blessés, une deuxième rafale, suivi de tirs à coup par coup, est partie. Re-débandade. Des blessés graves sont décédés à cause de cette 2è rafale, vu que personne n’a pu les secourir. Tous les tirs provenaient de derrière les grilles du Palais d’Ambohitsorohitra mais à aucun moment, la foule n’a jamais franchi la « zone rouge » délimitée par une chaîne en rouge et blanc et les « soldats » qui étaient derrière les grilles du Palais n’ont pas été en danger. La foule ne se dirigeait même pas vers eux quand la fusillade a éclaté. Même les éléments de la Croix-Rouge ont été la cible des tireurs. Jusqu’à 17 h 30, des tirs sporadiques, faisant des blessés dans la foule continuaient à Antaninarenina. Pour ce qui est du bilan, il est toujours difficile à établir. La source gouvernementale parle de seulement 25 morts et de 177 blessés, si d’autres sources auprès des centres hospitaliers de la Capitale font état de plus d’une cinquantaine de morts. D’autres sources avancent qu’une vingtaine de cadavres sont dissimulés dans le Palais d’Ambohitsorohitra même et ont été évacués de là dans un camion militaire vers 2 heures du matin avant-hier. En tout cas, de nombreuses familles cherchent désespérément leurs proches dans tous les hôpitaux et morgues depuis samedi soir jusqu’à hier, très tard dans la soirée.
Jean Luc Rahaga
------------------------------
Chapelle ardente au stade couvert de Mahamasina - Le Ffkm sous pression
Lundi, 09 Février 2009 00:00 A.M.
Le stade couvert de Mahamasina est transformé en un lieu de recueillement pour les victimes, samedi dernier, des tirs des gardes présidentielles. En dehors des milliers de personnes venues au stade couvert de Mahamasina, des hautes personnalités et des hommes d’églises ont répondu à l’appel de Andry Rajoelina.
Des représentants de la Ffkm (Fédération des églises chrétiennes) conduits par leur président, l’Archevêque du diocèse d’Antananarivo Odon Razanakolona, ont également assisté à la messe réservée aux victimes d’Ambohitsorohitra. Leur entrée au stade a été accueillie par des applaudissements, mais après les déclarations du porte-parole, Monseigneur Odon Razanakolona, l’assistance a été quelque peu déçue. Les gens ont scandé le départ immédiat de Marc Ravalomanana et la condamnation les actes perpétrés par ses « Tontons macoutes ». Les membres de la Ffkm, prônant le fihavanana tout en souhaitant une solution rapide à la crise, ont quelque peu vexé la majorité des gens. Ils ont failli être lynchés par une foule déchaînée. Mais fort heureusement, il y a plus de peur que de mal. En tout cas, l’église catholique se prononcera sur cette tuerie, probablement ce jour.Outre les membres de la Ffkm, à noter également la présence des Parlementaires indépendants, l’ancien Président de la République Zafy Albert, l’ex-Premier ministre Emmanuel Rakotovahiny, l’ancien ministre Imbiki Anaclet, le général Behajaina, le pasteur Richard Andriamanjato, les politociens Alain Ramaroson, Julien Reboza, Jacques Aimé Raharinirina, Samuël Ralaidovy, Gabriel Rabearimanana…
A.M.
« Usage disproportionné des armes »Réagissant après au carnage d’Antaninarenina, des officiers supérieurs des forces armées malgaches ont également condamné les actes perpétrés par certains hommes en treillis et des mercenaires étrangers. Il s’agit, selon eux d’ « un usage disproportionné des armes ». « Pourquoi on a tiré sur une foule sans arme et qui revendique leurs droits fondamentaux ?, s’interrogent ces officiers. Et eux d’ajouter que « les éléments d’Ambohitsorohitra, composés essentiellement de gardes présidentielles et de jeunes militaires n’ont pas utilisé de gaz lacrymogènes et encore moins de grenades assourdissantes ». Pire, les militaires ont tiré directement sur la foule avec des balles réelles. Même les gens qui ont pris la fuite ont été fusillés par les mercenaires et les militaires. A preuve, tous les morts sont atteints par des balles au front ou à l’abdomen ou encore au dos. Les procès-verbaux des médecins légistes ont affirmé cette thèse. Ces officiers supérieurs ont pointé du doigt le général Raoelina et le lieutenant-colonel Rajoely comme les principaux responsables de ce carnage. Ce sont eux qui ont donné l’ordre de tirer sur la foule. Par ailleurs, des voix s’élèvent du côté des jeunes éléments des forces de l’ordre qui envisagent de prendre des armes afin de protéger leurs compatriotes. Un malaise s’installe au sein des forces armées après la tuerie d’Ambohitsorohitra.
Des corps disparus…Plusieurs familles ont déploré à notre rédaction la disparition de leurs proches après le carnage d’Ambohitsorohitra. Des hommes et des femmes en larmes ont témoigné qu’ils ont déjà sillonné les hôpitaux et les morgues de la Capitale, mais en vain. Ils n’ont pas trouvé les traces de leurs proches alors qu’ils ont vu à la télévision certains d’entre eux, tués par balles. Ainsi, ces familles ont lancé un appel aux autorités, notamment au Président Ravalomanana à rendre le corps de leurs proches. Des bruits ont circulé samedi après-midi que certains corps des victimes ont été ramassés par des militaires et emmenés dans un camion dont on ignore la direction. Sont-ils enterrés dans une fosse commune nulle part ailleurs ou sont-ils brûlés ? L’objectif est de diminuer le nombre des morts par les balles des militaires de Marc Ravalomanana. Un membre des familles des disparus a témoigné à la télévision TV Plus hier soir.
Lundi, 09 Février 2009 00:00 A.M.
Le stade couvert de Mahamasina est transformé en un lieu de recueillement pour les victimes, samedi dernier, des tirs des gardes présidentielles. En dehors des milliers de personnes venues au stade couvert de Mahamasina, des hautes personnalités et des hommes d’églises ont répondu à l’appel de Andry Rajoelina.
Des représentants de la Ffkm (Fédération des églises chrétiennes) conduits par leur président, l’Archevêque du diocèse d’Antananarivo Odon Razanakolona, ont également assisté à la messe réservée aux victimes d’Ambohitsorohitra. Leur entrée au stade a été accueillie par des applaudissements, mais après les déclarations du porte-parole, Monseigneur Odon Razanakolona, l’assistance a été quelque peu déçue. Les gens ont scandé le départ immédiat de Marc Ravalomanana et la condamnation les actes perpétrés par ses « Tontons macoutes ». Les membres de la Ffkm, prônant le fihavanana tout en souhaitant une solution rapide à la crise, ont quelque peu vexé la majorité des gens. Ils ont failli être lynchés par une foule déchaînée. Mais fort heureusement, il y a plus de peur que de mal. En tout cas, l’église catholique se prononcera sur cette tuerie, probablement ce jour.Outre les membres de la Ffkm, à noter également la présence des Parlementaires indépendants, l’ancien Président de la République Zafy Albert, l’ex-Premier ministre Emmanuel Rakotovahiny, l’ancien ministre Imbiki Anaclet, le général Behajaina, le pasteur Richard Andriamanjato, les politociens Alain Ramaroson, Julien Reboza, Jacques Aimé Raharinirina, Samuël Ralaidovy, Gabriel Rabearimanana…
A.M.
« Usage disproportionné des armes »Réagissant après au carnage d’Antaninarenina, des officiers supérieurs des forces armées malgaches ont également condamné les actes perpétrés par certains hommes en treillis et des mercenaires étrangers. Il s’agit, selon eux d’ « un usage disproportionné des armes ». « Pourquoi on a tiré sur une foule sans arme et qui revendique leurs droits fondamentaux ?, s’interrogent ces officiers. Et eux d’ajouter que « les éléments d’Ambohitsorohitra, composés essentiellement de gardes présidentielles et de jeunes militaires n’ont pas utilisé de gaz lacrymogènes et encore moins de grenades assourdissantes ». Pire, les militaires ont tiré directement sur la foule avec des balles réelles. Même les gens qui ont pris la fuite ont été fusillés par les mercenaires et les militaires. A preuve, tous les morts sont atteints par des balles au front ou à l’abdomen ou encore au dos. Les procès-verbaux des médecins légistes ont affirmé cette thèse. Ces officiers supérieurs ont pointé du doigt le général Raoelina et le lieutenant-colonel Rajoely comme les principaux responsables de ce carnage. Ce sont eux qui ont donné l’ordre de tirer sur la foule. Par ailleurs, des voix s’élèvent du côté des jeunes éléments des forces de l’ordre qui envisagent de prendre des armes afin de protéger leurs compatriotes. Un malaise s’installe au sein des forces armées après la tuerie d’Ambohitsorohitra.
Des corps disparus…Plusieurs familles ont déploré à notre rédaction la disparition de leurs proches après le carnage d’Ambohitsorohitra. Des hommes et des femmes en larmes ont témoigné qu’ils ont déjà sillonné les hôpitaux et les morgues de la Capitale, mais en vain. Ils n’ont pas trouvé les traces de leurs proches alors qu’ils ont vu à la télévision certains d’entre eux, tués par balles. Ainsi, ces familles ont lancé un appel aux autorités, notamment au Président Ravalomanana à rendre le corps de leurs proches. Des bruits ont circulé samedi après-midi que certains corps des victimes ont été ramassés par des militaires et emmenés dans un camion dont on ignore la direction. Sont-ils enterrés dans une fosse commune nulle part ailleurs ou sont-ils brûlés ? L’objectif est de diminuer le nombre des morts par les balles des militaires de Marc Ravalomanana. Un membre des familles des disparus a témoigné à la télévision TV Plus hier soir.
-------------------------------------------
Alain Ramaroson - « C’est un massacre gratuit »
Lundi, 09 Février 2009 00:00 A.Maka
Parmi les leaders de l’opposition, Alain Ramaroson a vivement réagi après la tuerie d’Antaninarenina du samedi dernier provoquant la perte de plusieurs vies humaines sans compter les blessés.
« C’est un massacre gratuit », a-t-il martelé. Ainsi, le Président du Fcd (Force de changement pour la démocratie) fait appel à tous les citoyens, les éléments des forces de l’ordre, digne de ce nom, à la communauté religieuse…, « à se lever contre le massacre perpétré envers nos compatriotes. Que les mercenaires étrangers ne puissent plus fouler le sol malgache et assassiner impunément, faisant plusieurs dizaines de morts et des portés disparus ainsi que des centaines de blessés. Nous avons clamé la non violence, représentée par la couleur orange. Mais, maintenant, la donne a changé. Car, comme je le disais auparavant, si nous sommes attaqués par ces lâches à la solde du pouvoir, nous avons le devoir de nous protéger. Ce sera de la légitime défense ».
Devant une telle tuerie, M. Ramaroson a également fait appel à la démission immédiate du gouvernement. Car, a-t-il affirmé, « la responsabilité incombe totalement à Marc Ravalomanana. Je ne conçois plus qu’on puisse accepter des actes horribles, impunis. J’avertis ces fameux opérateurs qui ont sablé le champagne, le soir de ce massacre, qu’ils soient malgaches ou étrangers. Car, nous vaincrons, quoi que fasse Marc Ravalomanana puisqu’il a versé du sang. Et le sang est sacré ». Interrogé sur les déclarations du ministre de la Sécurité intérieure, Désiré Rasolofomanana, M. Ramaroson a qualifié ses propos de provocation qui va encore enflammer beaucoup de choses. « Nous ne sommes plus responsables des actes de la population », a-t-il menacé.
Lundi, 09 Février 2009 00:00 A.Maka
Parmi les leaders de l’opposition, Alain Ramaroson a vivement réagi après la tuerie d’Antaninarenina du samedi dernier provoquant la perte de plusieurs vies humaines sans compter les blessés.
« C’est un massacre gratuit », a-t-il martelé. Ainsi, le Président du Fcd (Force de changement pour la démocratie) fait appel à tous les citoyens, les éléments des forces de l’ordre, digne de ce nom, à la communauté religieuse…, « à se lever contre le massacre perpétré envers nos compatriotes. Que les mercenaires étrangers ne puissent plus fouler le sol malgache et assassiner impunément, faisant plusieurs dizaines de morts et des portés disparus ainsi que des centaines de blessés. Nous avons clamé la non violence, représentée par la couleur orange. Mais, maintenant, la donne a changé. Car, comme je le disais auparavant, si nous sommes attaqués par ces lâches à la solde du pouvoir, nous avons le devoir de nous protéger. Ce sera de la légitime défense ».
Devant une telle tuerie, M. Ramaroson a également fait appel à la démission immédiate du gouvernement. Car, a-t-il affirmé, « la responsabilité incombe totalement à Marc Ravalomanana. Je ne conçois plus qu’on puisse accepter des actes horribles, impunis. J’avertis ces fameux opérateurs qui ont sablé le champagne, le soir de ce massacre, qu’ils soient malgaches ou étrangers. Car, nous vaincrons, quoi que fasse Marc Ravalomanana puisqu’il a versé du sang. Et le sang est sacré ». Interrogé sur les déclarations du ministre de la Sécurité intérieure, Désiré Rasolofomanana, M. Ramaroson a qualifié ses propos de provocation qui va encore enflammer beaucoup de choses. « Nous ne sommes plus responsables des actes de la population », a-t-il menacé.
-------------------------------------
Samedi des ténèbres - Pluie de condamnations
Lundi, 09 Février 2009 00:00 J.L.R
Les condamnations du régime et de Marc Ravalomanana, en particulier, commencent à pleuvoir et venant de partout : des entités religieuses, des partis politiques et même des anciens compagnons du Président de la République dont notamment de Radavidson Andriamparany, ancien ministre des Finances et du Budget et ancien ministre de l’Education nationale. Pour Pierrot Rajaonarivelo, ancien Vice-premier ministre, Marc Ravalomanana ne mérite plus de diriger ce pays et le Leader Fanilo, par l’intermédiaire de l’ancien sénateur Jean Max Rakotomamonjy, le Président est l’unique responsable de cet événement. Pire, les fidèles de l’Eglise Réformée Fjkm demandent aux instances dirigeantes de cette église de faire démettre et d’exclure le vice-Président de la Fjkm qui n’est autre que Marc Ravalomanana.
J.L.R
Lundi, 09 Février 2009 00:00 J.L.R
Les condamnations du régime et de Marc Ravalomanana, en particulier, commencent à pleuvoir et venant de partout : des entités religieuses, des partis politiques et même des anciens compagnons du Président de la République dont notamment de Radavidson Andriamparany, ancien ministre des Finances et du Budget et ancien ministre de l’Education nationale. Pour Pierrot Rajaonarivelo, ancien Vice-premier ministre, Marc Ravalomanana ne mérite plus de diriger ce pays et le Leader Fanilo, par l’intermédiaire de l’ancien sénateur Jean Max Rakotomamonjy, le Président est l’unique responsable de cet événement. Pire, les fidèles de l’Eglise Réformée Fjkm demandent aux instances dirigeantes de cette église de faire démettre et d’exclure le vice-Président de la Fjkm qui n’est autre que Marc Ravalomanana.
J.L.R
------------------------------------
A vrai dire - Tout se met en place
Lundi, 09 Février 2009 00:00 V.R.
La défense du Palais d’Ambohitsorohitra valait-elle la peine qu’on tue une quarantaine de personnes et qu’on en blesse des centaines d’autres ?
La réponse est d’autant plus négative que ces personnes n’étaient animées d’aucune hostilité. Si elles avaient ouvert les hostilités en premier, la riposte aurait pu se justifier. Et encore… Les commentaires retiendront que ces personnnes ont été abattues non seulement de sang froid mais aussi de manière préméditée. Et ce, sans aucune sommation avec des balles réelles. Car il n’était pas question, suivant les ordres reçus par le chef de l’Etat, de tirer en l’air ni d’envoyer des gaz lacrymogènes, par exemple, pour disperser les manifestants mais de tuer. Tout simplement. Contrairement à 1972 sur la place du 13 mai, ou en 1991 lors de la marche de la liberté.
Des associations d’idées viennent immédiatement et elles aboutissent à une conclusion implacable pour l’aspect délibéré de la tuerie de samedi. En effet, les actes de pillage et de vandalisme du « lundi noir » sont immmanquablement évoqués. Au centre des commentaires, vient de façon récurrente la volonté tout aussi délibérée et annoncée publiquement de laisser faire de la part du chef de l’Etat. Ce qui a choqué aussi bien l’opinion que les victimes. L’opinion sait maintenant que ces actes de vandalisme et de saccage ne peuvent être que le fait de bandes très bien organisées à qui il aurait été donc promis aucune intervention policière ou militaire. Que les sociétés appartenant au président en aient été les cibles n’infirme en rien cette conclusion. Des sociétés dont les pertes considérables aux yeux des observateurs pourraient être considérées comme minimes compte tenu de l’empire commercial présidentiel et de sa capacité financière de rebondir, tant qu’il reste aux commandes. Le projet devait avoir des allures internationales avec d’autres cibles. Rappelons que les morts qui se comptent par centaines l’ont été parce qu’ils ont été soit piégés dans les incendies arrivant au bout du modus operandi soit écrasés dans les mêlées des vols qui ont suivi l’ouverture des portes. La faillite des autorités en terme de sécurité des biens et des personnes ne fait aucun doute. On comprend dès lors les raisons pour lesquelles les tenants du pouvoir n’aient pas insisité lourdement sur ces pertes sur le plan humain surtout. Quand sur le plan matériel, cela a été pour eux l’occasion de resservir leurs discours habituels de promesses de reconstruction et de développement rapides. Avec ce geste immédiat de prise en main du salaire des employés des sociétés privées comme pour se dédouaner de ne pas les avoir protégées conformément à leurs devoirs et à leurs responsabilités.
Et par rapport à ce qui s’est passé samedi dernier, les interrogations et les réponses après le recul sont d’une pertinence éloquente. Le Palais d’Ambohitsorohitra ne représente qu’un relatif intérêt par rapport à la radio et à la télévision nationales par exemple où des archives précieux ont été brûlés. Concernant ces deux dernières, et sans ôter la responsabilité du maire en terme de négligence pour n’avoir pu contenir ses partisans -si tant est que c’est le fait de ces derniers, qui reste à prouver mais qui à la faveur du massacre de samedi remet beaucoup de choses en cause-, il aurait été catastrophique qu’elles tombent entre les mains du mouvement de contestation pour ce que cela aurait sonné un glas définitif au régime actuel.
Tout se met donc petit à petit en place. Et ce n’est pas impossible lorsqu’on a maintenant la preuve flagrante que le régime actuel, du moins sa pricipale âme damnée, peut aller très loin dans sa démarche qui fait apparaître Machiavel et les pires célèbres dictateurs du monde comme des enfants de chœur.
Pour la petite histoire, quand le président actuel a été élu à la mairie de la Capitale, l’amiral-président lui a donné Ambohitsorohitra pour qu’il en fasse son bureau avec les services de la mairie. Lorsqu’il est arrivé, par la rue, au pouvoir, il l’a conservé au même titre que le Palais d’Iavoloha. Lorsque le maire actuel a été élu, il lui a retiré le bâtiment de Tsimbazaza prétexant que le ministère de l’Intérieur en avait besoin. Cet acte figure parmi les nombreuses attaques que le chef d’Etat actuel a lancées contre le nouveau maire.
V.R.
Lundi, 09 Février 2009 00:00 V.R.
La défense du Palais d’Ambohitsorohitra valait-elle la peine qu’on tue une quarantaine de personnes et qu’on en blesse des centaines d’autres ?
La réponse est d’autant plus négative que ces personnes n’étaient animées d’aucune hostilité. Si elles avaient ouvert les hostilités en premier, la riposte aurait pu se justifier. Et encore… Les commentaires retiendront que ces personnnes ont été abattues non seulement de sang froid mais aussi de manière préméditée. Et ce, sans aucune sommation avec des balles réelles. Car il n’était pas question, suivant les ordres reçus par le chef de l’Etat, de tirer en l’air ni d’envoyer des gaz lacrymogènes, par exemple, pour disperser les manifestants mais de tuer. Tout simplement. Contrairement à 1972 sur la place du 13 mai, ou en 1991 lors de la marche de la liberté.
Des associations d’idées viennent immédiatement et elles aboutissent à une conclusion implacable pour l’aspect délibéré de la tuerie de samedi. En effet, les actes de pillage et de vandalisme du « lundi noir » sont immmanquablement évoqués. Au centre des commentaires, vient de façon récurrente la volonté tout aussi délibérée et annoncée publiquement de laisser faire de la part du chef de l’Etat. Ce qui a choqué aussi bien l’opinion que les victimes. L’opinion sait maintenant que ces actes de vandalisme et de saccage ne peuvent être que le fait de bandes très bien organisées à qui il aurait été donc promis aucune intervention policière ou militaire. Que les sociétés appartenant au président en aient été les cibles n’infirme en rien cette conclusion. Des sociétés dont les pertes considérables aux yeux des observateurs pourraient être considérées comme minimes compte tenu de l’empire commercial présidentiel et de sa capacité financière de rebondir, tant qu’il reste aux commandes. Le projet devait avoir des allures internationales avec d’autres cibles. Rappelons que les morts qui se comptent par centaines l’ont été parce qu’ils ont été soit piégés dans les incendies arrivant au bout du modus operandi soit écrasés dans les mêlées des vols qui ont suivi l’ouverture des portes. La faillite des autorités en terme de sécurité des biens et des personnes ne fait aucun doute. On comprend dès lors les raisons pour lesquelles les tenants du pouvoir n’aient pas insisité lourdement sur ces pertes sur le plan humain surtout. Quand sur le plan matériel, cela a été pour eux l’occasion de resservir leurs discours habituels de promesses de reconstruction et de développement rapides. Avec ce geste immédiat de prise en main du salaire des employés des sociétés privées comme pour se dédouaner de ne pas les avoir protégées conformément à leurs devoirs et à leurs responsabilités.
Et par rapport à ce qui s’est passé samedi dernier, les interrogations et les réponses après le recul sont d’une pertinence éloquente. Le Palais d’Ambohitsorohitra ne représente qu’un relatif intérêt par rapport à la radio et à la télévision nationales par exemple où des archives précieux ont été brûlés. Concernant ces deux dernières, et sans ôter la responsabilité du maire en terme de négligence pour n’avoir pu contenir ses partisans -si tant est que c’est le fait de ces derniers, qui reste à prouver mais qui à la faveur du massacre de samedi remet beaucoup de choses en cause-, il aurait été catastrophique qu’elles tombent entre les mains du mouvement de contestation pour ce que cela aurait sonné un glas définitif au régime actuel.
Tout se met donc petit à petit en place. Et ce n’est pas impossible lorsqu’on a maintenant la preuve flagrante que le régime actuel, du moins sa pricipale âme damnée, peut aller très loin dans sa démarche qui fait apparaître Machiavel et les pires célèbres dictateurs du monde comme des enfants de chœur.
Pour la petite histoire, quand le président actuel a été élu à la mairie de la Capitale, l’amiral-président lui a donné Ambohitsorohitra pour qu’il en fasse son bureau avec les services de la mairie. Lorsqu’il est arrivé, par la rue, au pouvoir, il l’a conservé au même titre que le Palais d’Iavoloha. Lorsque le maire actuel a été élu, il lui a retiré le bâtiment de Tsimbazaza prétexant que le ministère de l’Intérieur en avait besoin. Cet acte figure parmi les nombreuses attaques que le chef d’Etat actuel a lancées contre le nouveau maire.
V.R.
------------------------------------------------------
Les Vérités de la Semaine
Samedi, 07 Février 2009 00:00 V.R
Le bout du tunnel n’est pas encore visible pour ce qui est de la crise actuelle. Chaque camp se dispute du bien fondé légal et constitutionnel de ses actes qui ne cessent de monter d’un cran en envenimant toujours davantage la situation. Tous ceux qui ont à perdre et qui ont déjà beaucoup perdu, de cette situation souhaitent ardemment que chaque fin ou début de semaine dénoue cette crise pour un retour à la normale qui ne le sera pourtant pas.
Quant au reste de la population, elle vaque à ses occupations faites essentiellement de survie, la norme en quelque sorte. En fin de compte, peu importe à cette population majoritaire qui dirige le pays et combien sont-ils, puisque cela n’influe en rien sur son état. Que les deux camps le sachent et agissent en conséquence !
De tous les dangersUne fois de plus, parce qu’à court de mots, cette journée de samedi est celle de tous les dangers. Il faut dire que cette crise escamote toute autre information et dans les médias il est difficile d’y échapper. Si des actes de vandalisme sont encore sporadiquement commis, les faits divers témoignant de l’insécurité sont, semble-t-il, en veilleuse. Car le plus grand des faits divers en ce moment est ce conflit aux multiples facettes entre le président de la République et le maire de la Capitale. Ce jour en effet est prévue sur la Place du 13 mai la prestation de Rossy qui est loin d’être un artiste comme les autres. Quelques-unes de ses chansons témoignent de son engagement qui dépasse celui d’un artiste doué. Minimum d’états d’âmeDans le domaine de l’intox et de la désinformation, le camp du régime a commis une maladresse de plus à travers un faux fax. Des médias sont tombés dans le piège. Dans le contexte actuel, le travail des journalistes n’est pas facile en terme d’objectivité et d’impartialité. Qu’on se le dise. Car s’il fallait recouper toutes les informations dans le temps de plus en plus réduit qu’il leur est imparti, aucun titre ne sortira dans les délais. On prend ce qui est servi des deux côtés avec le minimum d’états d’âme. Jeu du grand seigneurCette maladresse tranche avec le nouveau ton des plus surprenants du chef de l’Etat. Un ton qu’on ne lui a jamais connu : celui de la modération sans être celui de la certitude de contrôler la situation. Cependant, il colle assez bien au personnage qui a toujours soufflé le chaud et le froid, maniant le bâton et la carotte. Le jeu du grand seigneur qui offre à la radio et télévision nationales ce qui reste de ses deux organes Mbs illustre bien que le personnage reste dans ses dérives monopolistiques. Si l’on décode ses discours de ces derniers temps, il est clair qu’il y a une forte et consistante couche de régler la crise actuelle à sa seule façon sans céder d’un pouce. DéroutésSans être surpris outre mesure, l’on est tout de même déroutés par le comportement des deux camps qui veulent placer leur querelle sur le plan juridico-constitutionnel mais qui ne tiennent pas compte ni des textes ni des lois en vigueur. D’un côté on place un président de Délégation spéciale à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo par la destitution d’un maire élu aux motifs qu’il a failli à ses devoirs. De l’autre on adoube une nouvelle mairesse avec l’attribut d’une écharpe qui, jusqu’à preuve du contraire, est l’exclusivité de ceux qui sont élus démocratiquement par l’électorat. Tache d’huileLa pratique est en train de faire tache d’huile puisque dans les régions, les contestataires du régime vont en faire de même. Ce bicéphalisme on ne peut plus ridicule ajoute encore à la confusion. Si le pays profond et réel ne devrait en ressentir du malaise, les secteurs d’activités formels ne sauront plus à quel saint se vouer dans les démarches pour lesquelles ils ont besoin d’une administration. Car si l’anarchie n’est pas une nouveauté dans le pays, lorsqu’elle est instituée comme règles, rien ne va plus. Bouffonnerie grotesqueCe qui se passe dans les régions est difficile à appréhender. Car par la magie de moyens modernes de communication, le nom du maire de Tana est devenu fédérateur de tous les mécontentements. Ce qui autorise à penser que les régions risquent de peser de tout leur poids dans ce conflit qui, dans la Capitale, a pris des allures de bouffonnerie grotesque. Cela ne fait ni rire ni pleurer. C’est la colère qui prime. Il reste l’interprétation de ces tournées des représentants du régime dont celle du ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie dans une ville du sud-est. Les « bonnes intentions » du régime dont il est le porte-parole se sont heurtées à des groupes qui n’y croient plus. Ailleurs des représentants des forces de l’ordre triés sur le volet pour leur propension aux actions de répression musclée sèment la terreur avec sans aucun doute la bénédiction d’en haut lieu. Quand d’autres préfèrent l’inaction dans une situation qui les dépasse. La transition a été annoncée par l’ex Maire de la Capitale. Elle n’est pas une assurance.
V.R
Samedi, 07 Février 2009 00:00 V.R
Le bout du tunnel n’est pas encore visible pour ce qui est de la crise actuelle. Chaque camp se dispute du bien fondé légal et constitutionnel de ses actes qui ne cessent de monter d’un cran en envenimant toujours davantage la situation. Tous ceux qui ont à perdre et qui ont déjà beaucoup perdu, de cette situation souhaitent ardemment que chaque fin ou début de semaine dénoue cette crise pour un retour à la normale qui ne le sera pourtant pas.
Quant au reste de la population, elle vaque à ses occupations faites essentiellement de survie, la norme en quelque sorte. En fin de compte, peu importe à cette population majoritaire qui dirige le pays et combien sont-ils, puisque cela n’influe en rien sur son état. Que les deux camps le sachent et agissent en conséquence !
De tous les dangersUne fois de plus, parce qu’à court de mots, cette journée de samedi est celle de tous les dangers. Il faut dire que cette crise escamote toute autre information et dans les médias il est difficile d’y échapper. Si des actes de vandalisme sont encore sporadiquement commis, les faits divers témoignant de l’insécurité sont, semble-t-il, en veilleuse. Car le plus grand des faits divers en ce moment est ce conflit aux multiples facettes entre le président de la République et le maire de la Capitale. Ce jour en effet est prévue sur la Place du 13 mai la prestation de Rossy qui est loin d’être un artiste comme les autres. Quelques-unes de ses chansons témoignent de son engagement qui dépasse celui d’un artiste doué. Minimum d’états d’âmeDans le domaine de l’intox et de la désinformation, le camp du régime a commis une maladresse de plus à travers un faux fax. Des médias sont tombés dans le piège. Dans le contexte actuel, le travail des journalistes n’est pas facile en terme d’objectivité et d’impartialité. Qu’on se le dise. Car s’il fallait recouper toutes les informations dans le temps de plus en plus réduit qu’il leur est imparti, aucun titre ne sortira dans les délais. On prend ce qui est servi des deux côtés avec le minimum d’états d’âme. Jeu du grand seigneurCette maladresse tranche avec le nouveau ton des plus surprenants du chef de l’Etat. Un ton qu’on ne lui a jamais connu : celui de la modération sans être celui de la certitude de contrôler la situation. Cependant, il colle assez bien au personnage qui a toujours soufflé le chaud et le froid, maniant le bâton et la carotte. Le jeu du grand seigneur qui offre à la radio et télévision nationales ce qui reste de ses deux organes Mbs illustre bien que le personnage reste dans ses dérives monopolistiques. Si l’on décode ses discours de ces derniers temps, il est clair qu’il y a une forte et consistante couche de régler la crise actuelle à sa seule façon sans céder d’un pouce. DéroutésSans être surpris outre mesure, l’on est tout de même déroutés par le comportement des deux camps qui veulent placer leur querelle sur le plan juridico-constitutionnel mais qui ne tiennent pas compte ni des textes ni des lois en vigueur. D’un côté on place un président de Délégation spéciale à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo par la destitution d’un maire élu aux motifs qu’il a failli à ses devoirs. De l’autre on adoube une nouvelle mairesse avec l’attribut d’une écharpe qui, jusqu’à preuve du contraire, est l’exclusivité de ceux qui sont élus démocratiquement par l’électorat. Tache d’huileLa pratique est en train de faire tache d’huile puisque dans les régions, les contestataires du régime vont en faire de même. Ce bicéphalisme on ne peut plus ridicule ajoute encore à la confusion. Si le pays profond et réel ne devrait en ressentir du malaise, les secteurs d’activités formels ne sauront plus à quel saint se vouer dans les démarches pour lesquelles ils ont besoin d’une administration. Car si l’anarchie n’est pas une nouveauté dans le pays, lorsqu’elle est instituée comme règles, rien ne va plus. Bouffonnerie grotesqueCe qui se passe dans les régions est difficile à appréhender. Car par la magie de moyens modernes de communication, le nom du maire de Tana est devenu fédérateur de tous les mécontentements. Ce qui autorise à penser que les régions risquent de peser de tout leur poids dans ce conflit qui, dans la Capitale, a pris des allures de bouffonnerie grotesque. Cela ne fait ni rire ni pleurer. C’est la colère qui prime. Il reste l’interprétation de ces tournées des représentants du régime dont celle du ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie dans une ville du sud-est. Les « bonnes intentions » du régime dont il est le porte-parole se sont heurtées à des groupes qui n’y croient plus. Ailleurs des représentants des forces de l’ordre triés sur le volet pour leur propension aux actions de répression musclée sèment la terreur avec sans aucun doute la bénédiction d’en haut lieu. Quand d’autres préfèrent l’inaction dans une situation qui les dépasse. La transition a été annoncée par l’ex Maire de la Capitale. Elle n’est pas une assurance.
V.R
---------------------------------------
A vrai dire - Pavé d’inconscience
Samedi, 07 Février 2009 00:00 V.R.
Dans la cacophonie qui règne actuellement, le gouvernement du régime actuel tente tant bien que mal de donner une impression de retour à la normale. Ainsi que de contrôle de la situation.
Et ce, à travers le matraquage radio télévisé des actions du gouvernement parmi lesquelles, celle dont il semble extrêmement fier, le Sommet de l’Union africaine. Pendant deux jours jusqu’à hier, sur fond de photos d’archives d’un conseil de ministres, et celle du séjour du Premier ministre à Adis Abeba lors du 12è sommet ordinaire -un qualificatif martelé par le Pm pour expliquer le non déplacement du chef de l’Etat d’une part et pour le différencier de celui extraordinaire que Madagascar va abriter en juillet prochain- les auditeurs et téléspectateurs ont eu droit à des déclarations lénifiantes qui auraient pu être plus intéressantes à commenter si les images n’étaient pas des archives. On ignore ce qu’on veut réellement cacher.
En tout cas c’est sur ce plan de l’organisation de ce sommet que le régime actuel peut se pavaner. Et en faire un sujet et un objet de grand triomphe qui s’apparente à un véritable pavé d’inconscience dans la mare de la crise actuelle dont il n’est pas venu à bout. Il entend en faire un élément fédérateur mais ce n’est bien entendu pas la première fois. On ignore les détails du séjour du Premier ministre en Ethiopie puisque selon les habitudes du régime, tous les déplacements à l’extérieur doivent être parés de gloire au retour au pays. L’Union africaine est maintenant connue des malgaches à travers son communiqué sur la crise actuelle. Mais elle a dit exactement la même chose en 2002 vis-à-vis du régime actuel. Autant dire qu’elle n’est pas crédible. L’on suppose cependant que, se prenant
au sérieux, elle a écouté l’exposé du Pm qui a brossé la situation à Madagascar comme lui seul sait le faire en toute circonstance. Il n’a pas dû ainsi échapper à des oreilles attentives son appréciation qui s’est résumée à considérer la crise actuelle comme une « broutille », éphémère et sans conséquence (« zava-mandalo miserena »). C’est bien entendu ce que l’Union africaine voulait entendre. Le président de la République a pris le relais du Pm dans un discours qui mélangeait l’appel à la solidarité nationale et internationale pour faire de ce sommet une réussite, les félicitations pour la sagesse dont la population a fait montre pour on ne sait quelles circonstances bien précises, pour la collaboration de tous, population, administration, églises ( ?) pour le ravitaillement en produits de première nécessité et pour l’instauration de la sécurité.
Du fait de cette confusion sur les sujets et l’insistance sur un fait qui, cette fois-ci, n’est pas du tout la première préoccupation de la population malgache, on penche, pour ce qui est de l’objectif, en faveur de l’importance du ton que du contenu des discours de ces derniers jours du chef de l’Etat. Un ton qui ne lui ressemble vraiment pas du tout, lui qui en toutes circonstances, heureuses (pour lui), malheureuses (pour la population) ne s’est jamais départi de ce ton tranchant n’admettant aucune réplique et faisant valoir sa toute puissance et son pouvoir. On peut préjuger sans risque de trop se tromper que c’est une des seules concessions et un des seuls conseils qu’il a jugés acceptables face à une dégradation -et la population n’en est pas la seule affectée !- de sa cote de popularité. Il est quasiment sûr qu’il ronge son frein, ce président imprévisiblement prévisible.
V.R
Samedi, 07 Février 2009 00:00 V.R.
Dans la cacophonie qui règne actuellement, le gouvernement du régime actuel tente tant bien que mal de donner une impression de retour à la normale. Ainsi que de contrôle de la situation.
Et ce, à travers le matraquage radio télévisé des actions du gouvernement parmi lesquelles, celle dont il semble extrêmement fier, le Sommet de l’Union africaine. Pendant deux jours jusqu’à hier, sur fond de photos d’archives d’un conseil de ministres, et celle du séjour du Premier ministre à Adis Abeba lors du 12è sommet ordinaire -un qualificatif martelé par le Pm pour expliquer le non déplacement du chef de l’Etat d’une part et pour le différencier de celui extraordinaire que Madagascar va abriter en juillet prochain- les auditeurs et téléspectateurs ont eu droit à des déclarations lénifiantes qui auraient pu être plus intéressantes à commenter si les images n’étaient pas des archives. On ignore ce qu’on veut réellement cacher.
En tout cas c’est sur ce plan de l’organisation de ce sommet que le régime actuel peut se pavaner. Et en faire un sujet et un objet de grand triomphe qui s’apparente à un véritable pavé d’inconscience dans la mare de la crise actuelle dont il n’est pas venu à bout. Il entend en faire un élément fédérateur mais ce n’est bien entendu pas la première fois. On ignore les détails du séjour du Premier ministre en Ethiopie puisque selon les habitudes du régime, tous les déplacements à l’extérieur doivent être parés de gloire au retour au pays. L’Union africaine est maintenant connue des malgaches à travers son communiqué sur la crise actuelle. Mais elle a dit exactement la même chose en 2002 vis-à-vis du régime actuel. Autant dire qu’elle n’est pas crédible. L’on suppose cependant que, se prenant
au sérieux, elle a écouté l’exposé du Pm qui a brossé la situation à Madagascar comme lui seul sait le faire en toute circonstance. Il n’a pas dû ainsi échapper à des oreilles attentives son appréciation qui s’est résumée à considérer la crise actuelle comme une « broutille », éphémère et sans conséquence (« zava-mandalo miserena »). C’est bien entendu ce que l’Union africaine voulait entendre. Le président de la République a pris le relais du Pm dans un discours qui mélangeait l’appel à la solidarité nationale et internationale pour faire de ce sommet une réussite, les félicitations pour la sagesse dont la population a fait montre pour on ne sait quelles circonstances bien précises, pour la collaboration de tous, population, administration, églises ( ?) pour le ravitaillement en produits de première nécessité et pour l’instauration de la sécurité.
Du fait de cette confusion sur les sujets et l’insistance sur un fait qui, cette fois-ci, n’est pas du tout la première préoccupation de la population malgache, on penche, pour ce qui est de l’objectif, en faveur de l’importance du ton que du contenu des discours de ces derniers jours du chef de l’Etat. Un ton qui ne lui ressemble vraiment pas du tout, lui qui en toutes circonstances, heureuses (pour lui), malheureuses (pour la population) ne s’est jamais départi de ce ton tranchant n’admettant aucune réplique et faisant valoir sa toute puissance et son pouvoir. On peut préjuger sans risque de trop se tromper que c’est une des seules concessions et un des seuls conseils qu’il a jugés acceptables face à une dégradation -et la population n’en est pas la seule affectée !- de sa cote de popularité. Il est quasiment sûr qu’il ronge son frein, ce président imprévisiblement prévisible.
V.R
----------------------------------
Union européenne - « Surmonter la crise par le dialogue »
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Alphonse Maka
L’Union européenne a de nouveau réitéré son appel au dialogue au deux protagonistes, le Président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
Le Chargé d’Affaires auprès de l’ambassade de France à Madagascar, Mme Brigitte Gérardin, l’ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne Jean Claude Boidin et l’ambassadeur d’Allemagne dans la Grande Ile Dr Wolfang Moser ont présenté à la presse hier après-midi à Ankorondrano un communiqué faisant appel aux deux belligérants à entamer un dialogue et à faire preuve de retenue. « L’Union européenne exprime sa vive préoccupation face aux troubles, aux pertes en vies humaines et aux destructions survenues à Madagascar et exprime sa sympathie au peuple malgache qui fait face à des conditions difficiles ».
En clair, comme toutes les autres entités, l’Union européenne affiche sa détermination à œuvrer pour trouver un accord afin de résoudre la crise. Ainsi, « elle encourage toutes les parties au dialogue et à faire preuve de retenue ». L’occasion a été saisie par ces diplomates de rappeler à la partie malgache ses engagements auprès de l’Ue. « L’Union européenne réaffirme son attachement au respect des Droits de l’Homme, des principes démocratiques et de l’Etat de droit, qui constituent les éléments essentiels de l’accord de Cotonou qui lie tous les pays Acp et l’Union européenne. Elle invite les autorités, les forces politiques et la société civile malgaches à surmonter cette crise par le dialogue dans le respect de la légalité et des règles constitutionnelles, et à poursuivre les réformes nécessaires pour répondre aux attentes fortes qui s’expriment pour plus de justice sociale et de démocratie et pour une bonne gestion des affaires publiques ». Y aura-t-il une sanction au cas où les clauses de l’accord de Cotonou ne sont pas respectées ? Une hypothèse plausible.
Aides budgétaires suspendues
A propos des informations véhiculées par certains organes de presse, les trois représentants de l’Union européenne ont affirmé que les aides budgétaires sont actuellement suspendues en attendant la réponse du gouvernement malgache sur la demande d’éclaircissement sur la gestion des finances publiques. Parmi les points qui ont besoin de plus d’éclaircissement, à citer l’achat de nouveau Boeing présidentiel, l’exonération de taxes sur certains produits d’importation du groupe Tiko… « Nous avons besoin d’une régularité des opérations budgétaires », a insisté M. Boidin. Et ce dernier d’ajouter que ce manque de clarté dans la gestion des aides budgétaire a été à l’origine de cette décision des organismes et pays regroupés au sein du cadre de partenariat. Outre l’Ue, la Bad, la Banque Mondiale, le Fmi, la France et l’Allemagne font partie des bailleurs offrant des aides à l’appui budgétaire à Madagascar. Désormais, près de 25 millions de dollars sont en stand by en attendant des éclaircissements du gouvernement Charles Rabemananjara.
Toutefois, les conférenciers ont précisé que cette décision a été prise bien avant le déclenchement de la crise actuelle. S’achemine-t-on vers une perte de confiance des bailleurs de fonds ?
Alphonse Maka
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Alphonse Maka
L’Union européenne a de nouveau réitéré son appel au dialogue au deux protagonistes, le Président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
Le Chargé d’Affaires auprès de l’ambassade de France à Madagascar, Mme Brigitte Gérardin, l’ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne Jean Claude Boidin et l’ambassadeur d’Allemagne dans la Grande Ile Dr Wolfang Moser ont présenté à la presse hier après-midi à Ankorondrano un communiqué faisant appel aux deux belligérants à entamer un dialogue et à faire preuve de retenue. « L’Union européenne exprime sa vive préoccupation face aux troubles, aux pertes en vies humaines et aux destructions survenues à Madagascar et exprime sa sympathie au peuple malgache qui fait face à des conditions difficiles ».
En clair, comme toutes les autres entités, l’Union européenne affiche sa détermination à œuvrer pour trouver un accord afin de résoudre la crise. Ainsi, « elle encourage toutes les parties au dialogue et à faire preuve de retenue ». L’occasion a été saisie par ces diplomates de rappeler à la partie malgache ses engagements auprès de l’Ue. « L’Union européenne réaffirme son attachement au respect des Droits de l’Homme, des principes démocratiques et de l’Etat de droit, qui constituent les éléments essentiels de l’accord de Cotonou qui lie tous les pays Acp et l’Union européenne. Elle invite les autorités, les forces politiques et la société civile malgaches à surmonter cette crise par le dialogue dans le respect de la légalité et des règles constitutionnelles, et à poursuivre les réformes nécessaires pour répondre aux attentes fortes qui s’expriment pour plus de justice sociale et de démocratie et pour une bonne gestion des affaires publiques ». Y aura-t-il une sanction au cas où les clauses de l’accord de Cotonou ne sont pas respectées ? Une hypothèse plausible.
Aides budgétaires suspendues
A propos des informations véhiculées par certains organes de presse, les trois représentants de l’Union européenne ont affirmé que les aides budgétaires sont actuellement suspendues en attendant la réponse du gouvernement malgache sur la demande d’éclaircissement sur la gestion des finances publiques. Parmi les points qui ont besoin de plus d’éclaircissement, à citer l’achat de nouveau Boeing présidentiel, l’exonération de taxes sur certains produits d’importation du groupe Tiko… « Nous avons besoin d’une régularité des opérations budgétaires », a insisté M. Boidin. Et ce dernier d’ajouter que ce manque de clarté dans la gestion des aides budgétaire a été à l’origine de cette décision des organismes et pays regroupés au sein du cadre de partenariat. Outre l’Ue, la Bad, la Banque Mondiale, le Fmi, la France et l’Allemagne font partie des bailleurs offrant des aides à l’appui budgétaire à Madagascar. Désormais, près de 25 millions de dollars sont en stand by en attendant des éclaircissements du gouvernement Charles Rabemananjara.
Toutefois, les conférenciers ont précisé que cette décision a été prise bien avant le déclenchement de la crise actuelle. S’achemine-t-on vers une perte de confiance des bailleurs de fonds ?
Alphonse Maka
---------------------------------------------------
Rossy sur la Place du 13 mai - Une grande première !
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Effectivement, l’animation d’un meeting sur la Place du 13 mai sera une grande première pour Rossy.
Durant les mouvements de 1991 qui a duré plus de 7 mois, l’homme n’a pas figuré parmi les artistes qui chauffaient le macadam et les trottoirs de cette place, tout simplement parce que les Forces Vives l’ont taxé d’être un sympathisant de l’Arema. D’ailleurs, la chanson « Dia maninona an’ialahy » a été reprise par Didier Ratsiraka lors de l’élection présidentielle de 1992 et l’autre chanson «Lera» a sonné le glas du régime Zafy Albert.
Malgré l’aura gagnée par l’organisation du volet culturel des Jeux de la Francophonie en 1997 avec l’acquisition, ensuite de la gestion, de la sonorisation Soma, les pro-Ravalomanana n’ont pas pardonné, en 2002, le fait qu’il ait été nommé conseiller spécial de Didier Ratsiraka, ni la création de l’association Bemiranga. En ces temps-là, beaucoup de bruits ont couru sur l’homme et on a même dit que Rossy a émis le souhait de venir sur la Place du 13 mai, pour animer et a demandé la médiation d’Yvon de Sareraka et d’Ingahibe (Tselonina) ! En tout cas, le rasta malgache le plus célèbre a préféré prendre le chemin de l’exil vers la France et y fonder une partie de sa troupe.
La troisième révolution
Bizarrement, plus il s’éloigne de Madagascar, plus il reste dans le cœur des petites gens, du petit peuple, des opprimés et même de toute la population. Il n’y a pas une fête où on n’entend pas « yaô », et c’est le délire dès les premières notes de « otran’ny tany tsy misy olona aty ». L’autre chanson « Io ary le nolazaiko anao » cartonne avant même que l’album « Ino vaovao » ait été mis en vente. L’exil de Rossy devient plus doré puisque l’artiste a obtenu la nationalité française. A partir de là, qu’il compose ou non, il est assuré de gagner, à chaque fin de mois, plus qu’un super Dg au pays gagne. Mais on sait que l’artiste aime trimer d’autant qu’il est considéré par des spécialistes français parmi les rares artistes malgaches les plus inspirés de sa génération, après les Mahaleo et Lolo sy ny Tariny. Revenu au pays plusieurs fois, il a pu finalement tenir la tournée « Ino vaovao » à Madagascar l’année dernière et on se rappelle de Rossy, genoux à terre, demandant la clémence du régime pour la libération de tous les détenus liés aux événements de 2002. Deux révolutions après, les donnes ont changé : il est du côté des chasseurs mais Rossy crie sur tous les toits que sa présence sur la scène aujourd’hui ne sera pas sa vengeance contre l’histoire mais une aide au Maire Andry Rajoelina. Pour l’artiste, c’est l’heure de descendre dans l’arène et c’est une occasion à ne pas rater. Surtout pas. Pourvu qu’il y ait un avion pour lui…Car selon des indiscrétions très fondées, le régime a commencé, depuis quelques jours, à mettre en branle tous les dispositifs possibles –ordres, consignes, menaces…- pour l’empêcher d’atterrir à Ivato.
Jean Luc Rahaga
Empêchée par tous les moyens
Et l’Aviation Civile de Madagascar venait aussi d’y mettre son grain de sable : l’Acm a sorti une note de service indiquant que seuls, les avions de ligne ont le droit de se poser sur tous les aérodromes de Madagascar. Par conséquent, il est interdit à tout type d’avion appartenant à des particuliers ou des agences louant des avions d’atterrir au pays, le type de transport aérien choisi par le Président de la transition Andry Rajoelina pour faire venir de France, le groupe Rossy. Le pouvoir use donc de tous les subterfuges pour empêcher la venue de l’artiste car effectivement, sa présence sur la scène de la Place du 13 mai rameutera, à coup sûr, toute la population de la Capitale, de ses périphéries et même des districts avoisinants. Cela rappelle la pratique utilisée par le pouvoir pour empêcher l’arrivée de l’ancien Vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo lors de l’élection présidentielle de décembre 2006. Et durant cette crise, de mesures semblables ont déjà été prises par l’Etat : annulation de nombreux vols intérieurs pour éviter que des manifestants pro-Tgv des provinces, notamment ceux de la région Sava viennent grossir le rang des manifestants sur la Place de la démocratie. Les mêmes directives ont été appliquées pour le transport terrestre et de nombreux taxi-brousse venant de Toliara et de Fianarantsoa ont été bloqués et obligés de revenir sur leur lieu de départ. Pire pour cette fois-ci, la mesure ne s’étant pas seulement arrêtée là puisque la note spécifiait que toutes les compagnies doivent obligatoirement faire connaître les noms de tous les passagers de l’avion de ligne. Après l’annulation des vols internationaux à destination de Madagascar de cette semaine, comme l’a spécifié Rossy, aucun avion spécial venant de l’étranger ne peut plus atterrir à Madagascar. Apparemment, les tenants du pouvoir à tous les niveaux font dans leur froc rien qu’à la venue du chanteur de…. Lera !
J.L.
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Effectivement, l’animation d’un meeting sur la Place du 13 mai sera une grande première pour Rossy.
Durant les mouvements de 1991 qui a duré plus de 7 mois, l’homme n’a pas figuré parmi les artistes qui chauffaient le macadam et les trottoirs de cette place, tout simplement parce que les Forces Vives l’ont taxé d’être un sympathisant de l’Arema. D’ailleurs, la chanson « Dia maninona an’ialahy » a été reprise par Didier Ratsiraka lors de l’élection présidentielle de 1992 et l’autre chanson «Lera» a sonné le glas du régime Zafy Albert.
Malgré l’aura gagnée par l’organisation du volet culturel des Jeux de la Francophonie en 1997 avec l’acquisition, ensuite de la gestion, de la sonorisation Soma, les pro-Ravalomanana n’ont pas pardonné, en 2002, le fait qu’il ait été nommé conseiller spécial de Didier Ratsiraka, ni la création de l’association Bemiranga. En ces temps-là, beaucoup de bruits ont couru sur l’homme et on a même dit que Rossy a émis le souhait de venir sur la Place du 13 mai, pour animer et a demandé la médiation d’Yvon de Sareraka et d’Ingahibe (Tselonina) ! En tout cas, le rasta malgache le plus célèbre a préféré prendre le chemin de l’exil vers la France et y fonder une partie de sa troupe.
La troisième révolution
Bizarrement, plus il s’éloigne de Madagascar, plus il reste dans le cœur des petites gens, du petit peuple, des opprimés et même de toute la population. Il n’y a pas une fête où on n’entend pas « yaô », et c’est le délire dès les premières notes de « otran’ny tany tsy misy olona aty ». L’autre chanson « Io ary le nolazaiko anao » cartonne avant même que l’album « Ino vaovao » ait été mis en vente. L’exil de Rossy devient plus doré puisque l’artiste a obtenu la nationalité française. A partir de là, qu’il compose ou non, il est assuré de gagner, à chaque fin de mois, plus qu’un super Dg au pays gagne. Mais on sait que l’artiste aime trimer d’autant qu’il est considéré par des spécialistes français parmi les rares artistes malgaches les plus inspirés de sa génération, après les Mahaleo et Lolo sy ny Tariny. Revenu au pays plusieurs fois, il a pu finalement tenir la tournée « Ino vaovao » à Madagascar l’année dernière et on se rappelle de Rossy, genoux à terre, demandant la clémence du régime pour la libération de tous les détenus liés aux événements de 2002. Deux révolutions après, les donnes ont changé : il est du côté des chasseurs mais Rossy crie sur tous les toits que sa présence sur la scène aujourd’hui ne sera pas sa vengeance contre l’histoire mais une aide au Maire Andry Rajoelina. Pour l’artiste, c’est l’heure de descendre dans l’arène et c’est une occasion à ne pas rater. Surtout pas. Pourvu qu’il y ait un avion pour lui…Car selon des indiscrétions très fondées, le régime a commencé, depuis quelques jours, à mettre en branle tous les dispositifs possibles –ordres, consignes, menaces…- pour l’empêcher d’atterrir à Ivato.
Jean Luc Rahaga
Empêchée par tous les moyens
Et l’Aviation Civile de Madagascar venait aussi d’y mettre son grain de sable : l’Acm a sorti une note de service indiquant que seuls, les avions de ligne ont le droit de se poser sur tous les aérodromes de Madagascar. Par conséquent, il est interdit à tout type d’avion appartenant à des particuliers ou des agences louant des avions d’atterrir au pays, le type de transport aérien choisi par le Président de la transition Andry Rajoelina pour faire venir de France, le groupe Rossy. Le pouvoir use donc de tous les subterfuges pour empêcher la venue de l’artiste car effectivement, sa présence sur la scène de la Place du 13 mai rameutera, à coup sûr, toute la population de la Capitale, de ses périphéries et même des districts avoisinants. Cela rappelle la pratique utilisée par le pouvoir pour empêcher l’arrivée de l’ancien Vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo lors de l’élection présidentielle de décembre 2006. Et durant cette crise, de mesures semblables ont déjà été prises par l’Etat : annulation de nombreux vols intérieurs pour éviter que des manifestants pro-Tgv des provinces, notamment ceux de la région Sava viennent grossir le rang des manifestants sur la Place de la démocratie. Les mêmes directives ont été appliquées pour le transport terrestre et de nombreux taxi-brousse venant de Toliara et de Fianarantsoa ont été bloqués et obligés de revenir sur leur lieu de départ. Pire pour cette fois-ci, la mesure ne s’étant pas seulement arrêtée là puisque la note spécifiait que toutes les compagnies doivent obligatoirement faire connaître les noms de tous les passagers de l’avion de ligne. Après l’annulation des vols internationaux à destination de Madagascar de cette semaine, comme l’a spécifié Rossy, aucun avion spécial venant de l’étranger ne peut plus atterrir à Madagascar. Apparemment, les tenants du pouvoir à tous les niveaux font dans leur froc rien qu’à la venue du chanteur de…. Lera !
J.L.
-----------------
Conflits politiques - Un émissaire du Sg de l’Onu à Tanà
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Verite
« Le Secrétaire général reste préoccupé par la situation politique tendue à Madagascar. A l’invitation du gouvernement de Madagascar, il envoie Haile Menkerios, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, pour évaluer la situation dans le pays et voir comment les Nations unies peuvent aider à empêcher davantage de violences et contribuer à la paix et à la stabilité à Madagascar », selon une déclaration de son porte-parole.
Cet ancien diplomate érythréen à Addis Abeba et à New York sera dans la Capitale malgache à partir de ce jour et ceci, jusqu’à mardi prochain. Durant son séjour en terre malgache, il rencontrera divers responsables gouvernementaux dont le Président Marc Ravalomanana ainsi que d’autres personnalités impliquées dans cette crise. A citer, particulièrement Andry Rajoelina. Ce bras droit de Ban Ki-moon pourrait trouver la formule magique pour résoudre la crise malgache ?
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Verite
« Le Secrétaire général reste préoccupé par la situation politique tendue à Madagascar. A l’invitation du gouvernement de Madagascar, il envoie Haile Menkerios, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, pour évaluer la situation dans le pays et voir comment les Nations unies peuvent aider à empêcher davantage de violences et contribuer à la paix et à la stabilité à Madagascar », selon une déclaration de son porte-parole.
Cet ancien diplomate érythréen à Addis Abeba et à New York sera dans la Capitale malgache à partir de ce jour et ceci, jusqu’à mardi prochain. Durant son séjour en terre malgache, il rencontrera divers responsables gouvernementaux dont le Président Marc Ravalomanana ainsi que d’autres personnalités impliquées dans cette crise. A citer, particulièrement Andry Rajoelina. Ce bras droit de Ban Ki-moon pourrait trouver la formule magique pour résoudre la crise malgache ?
--------------------------------------------
Guy Rivo Randrianarisoa - Prôner le « Fihavanana »
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Verite
Nommer par le ministère de l’Intérieur au poste du Président de la délégation spéciale (Pds) de la commune urbaine d’Antananarivo en remplacement du maire Andry Rajoelina, Guy Rivo Randrianarisoa essaie d’apaiser la tension.
Ancien conseiller spécial de Andry Rajoelina et proche de Marc Ravalomanana, le nouveau Pds prône le « Fihavanana » pour trouver une issue à la crise actuelle. Avant d’être nommé au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, M. Randrianarisoa travaillait de concert avec le maire de la Capitale. Une manière de dire que les deux hommes n’ont aucun différend particulier.
Autrement dit, cet ancien diplomate pourrait faciliter le rapprochement entre les deux belligérants au moment où le pays a besoin d’un ou plusieurs interlocuteurs pour trouver une porte de sortie à la crise. Notons que le nouveau Pds n’est pas membre du parti présidentiel. Raison pour laquelle, certains membres du bureau politique du Tim ont haussé le ton après sa nomination à la tête de la Cua.
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Verite
Nommer par le ministère de l’Intérieur au poste du Président de la délégation spéciale (Pds) de la commune urbaine d’Antananarivo en remplacement du maire Andry Rajoelina, Guy Rivo Randrianarisoa essaie d’apaiser la tension.
Ancien conseiller spécial de Andry Rajoelina et proche de Marc Ravalomanana, le nouveau Pds prône le « Fihavanana » pour trouver une issue à la crise actuelle. Avant d’être nommé au ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, M. Randrianarisoa travaillait de concert avec le maire de la Capitale. Une manière de dire que les deux hommes n’ont aucun différend particulier.
Autrement dit, cet ancien diplomate pourrait faciliter le rapprochement entre les deux belligérants au moment où le pays a besoin d’un ou plusieurs interlocuteurs pour trouver une porte de sortie à la crise. Notons que le nouveau Pds n’est pas membre du parti présidentiel. Raison pour laquelle, certains membres du bureau politique du Tim ont haussé le ton après sa nomination à la tête de la Cua.
------------------------------------------
Mémorandum de sortie de crise de Benjamin Radavidson - Un gouvernement de redressement national
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Alphonse Maka
Face à la dégradation de la situation économique et sociale du pays, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Benjamin Radavidson Andriamparany et quelques notables régionaux, des associations, des cadres… ont proposé un mémorandum de sortie de crise.
Il a été présenté à la presse hier avant d’être envoyé aux deux belligérants ainsi qu’à la communauté internationale et aux autres entités engagées dans la résolution de la crise actuelle. Pour eux, la mise en place d’un gouvernement de redressement national apparaît comme la meilleure issue. Du coup, cet ancien patron des Finances a lancé un appel au dialogue aux deux camps. L’heure est grave. Ce constat est de Benjamin Radavidson Andriamparany, ancien ministre de l’Economie et des Finances, hier, devant la presse, après avoir analysé la situation qui prévaut actuellement dans le pays. « Conscient de la dégradation économique et sociale à laquelle fait face actuellement le pays et suite à l’appel que nous avons lancé le 26 et 27 janvier derniers afin de pouvoir sortir rapidement de l’impasse politique, nous estimons nécessaire de prendre nos responsabilités pour présenter une solution pour sortir de cette crise », a déclaré M. Andriamparany. Et ce dernier d’ajouter que la situation a évolué vers une radicalisation des positions de part et d’autre avec en toile de fonds des scènes de violence et de pillages, dans presque toutes les grandes villes de Madagascar.
A cet effet, cet ancien membre du gouvernement, appuyé par des notables des quatre coins de l’Ile, des membres de la société civile, des associations ainsi que des cadres… a lancé un appel pressant visant à emmener les deux parties à s’asseoir à la table de négociation. Parallèlement, Benjamin Radavidson et son équipe ont proposé la mise en place d’un gouvernement de redressement national et des autres institutions. Ce sera un gouvernement qui devrait avoir sa neutralité totale et entière et ayant une représentativité nationale. « Il s’agit d’une recherche de solution pacifique soucieuse de préserver l’unité nationale et la paix sociale tout en respectant les valeurs démocratiques et républicaines ainsi que le fihavanana et les droits de l’Homme », devait indiquer M. Andriamparany.
Sans pour autant entrer dans les détails de son plan de sortie de crise, le conférencier a laissé entendre qu’une convention extraconstitutionnelle qui déterminera le mode de désignation et de nomination du futur Premier ministre tout en signalant que la mise en place du gouvernement de redressement national sera sous le contrôle de l’assemblée du groupement des acteurs de la vie nationale dont les forces de l’ordre, la communauté religieuse, la communauté économique, la presse et l’appareil judiciaire. On s’achemine vers la mise en place d’une nouvelle République et l’adoption d’un nouveau code électoral.
Situation alarmante
Visiblement, l’ancien ministre de l’Economie et des finances craint le pire si la situation est amenée à perdurer. Les risques sont énormes a-t-il averti. Le pays s’achemine vers une dégradation de la sécurité des biens et des personnes, la démotivation de toute la population, la mise en péril de l’unité nationale, les problèmes d’approvisionnement au niveau des produits de première nécessité pouvant aboutir à une explosion sociale, la régression de l’économie (fermeture d’entreprises, inflation galopante, baisse de production…). Pire encore, la crise pourrait affecter la crédibilité du pays vis-à-vis de l’extérieur (blocage des aides extérieures et retrait des investissements étrangers).
En tant que chrétien, Benjamin Radavidson Andriamparany, a réitéré que « c’est un pêché devant l’Eternel et le pays de rester muet face à la situation actuelle ». En clair, il ne veut plus être taxé d’un silence complice. Comme la situation se dégrade au fil du jour, ce mémorandum de sortie de crise a été déjà déposé auprès des deux belligérants dès hier après-midi. « Car nous avons besoin d’un dialogue et c’est urgent », a-t-il conclu. On s’interroge si M. Radavidson et consorts sont ou non écoutés par les deux rivaux.
Alphonse Maka
Samedi, 07 Février 2009 00:00 Alphonse Maka
Face à la dégradation de la situation économique et sociale du pays, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Benjamin Radavidson Andriamparany et quelques notables régionaux, des associations, des cadres… ont proposé un mémorandum de sortie de crise.
Il a été présenté à la presse hier avant d’être envoyé aux deux belligérants ainsi qu’à la communauté internationale et aux autres entités engagées dans la résolution de la crise actuelle. Pour eux, la mise en place d’un gouvernement de redressement national apparaît comme la meilleure issue. Du coup, cet ancien patron des Finances a lancé un appel au dialogue aux deux camps. L’heure est grave. Ce constat est de Benjamin Radavidson Andriamparany, ancien ministre de l’Economie et des Finances, hier, devant la presse, après avoir analysé la situation qui prévaut actuellement dans le pays. « Conscient de la dégradation économique et sociale à laquelle fait face actuellement le pays et suite à l’appel que nous avons lancé le 26 et 27 janvier derniers afin de pouvoir sortir rapidement de l’impasse politique, nous estimons nécessaire de prendre nos responsabilités pour présenter une solution pour sortir de cette crise », a déclaré M. Andriamparany. Et ce dernier d’ajouter que la situation a évolué vers une radicalisation des positions de part et d’autre avec en toile de fonds des scènes de violence et de pillages, dans presque toutes les grandes villes de Madagascar.
A cet effet, cet ancien membre du gouvernement, appuyé par des notables des quatre coins de l’Ile, des membres de la société civile, des associations ainsi que des cadres… a lancé un appel pressant visant à emmener les deux parties à s’asseoir à la table de négociation. Parallèlement, Benjamin Radavidson et son équipe ont proposé la mise en place d’un gouvernement de redressement national et des autres institutions. Ce sera un gouvernement qui devrait avoir sa neutralité totale et entière et ayant une représentativité nationale. « Il s’agit d’une recherche de solution pacifique soucieuse de préserver l’unité nationale et la paix sociale tout en respectant les valeurs démocratiques et républicaines ainsi que le fihavanana et les droits de l’Homme », devait indiquer M. Andriamparany.
Sans pour autant entrer dans les détails de son plan de sortie de crise, le conférencier a laissé entendre qu’une convention extraconstitutionnelle qui déterminera le mode de désignation et de nomination du futur Premier ministre tout en signalant que la mise en place du gouvernement de redressement national sera sous le contrôle de l’assemblée du groupement des acteurs de la vie nationale dont les forces de l’ordre, la communauté religieuse, la communauté économique, la presse et l’appareil judiciaire. On s’achemine vers la mise en place d’une nouvelle République et l’adoption d’un nouveau code électoral.
Situation alarmante
Visiblement, l’ancien ministre de l’Economie et des finances craint le pire si la situation est amenée à perdurer. Les risques sont énormes a-t-il averti. Le pays s’achemine vers une dégradation de la sécurité des biens et des personnes, la démotivation de toute la population, la mise en péril de l’unité nationale, les problèmes d’approvisionnement au niveau des produits de première nécessité pouvant aboutir à une explosion sociale, la régression de l’économie (fermeture d’entreprises, inflation galopante, baisse de production…). Pire encore, la crise pourrait affecter la crédibilité du pays vis-à-vis de l’extérieur (blocage des aides extérieures et retrait des investissements étrangers).
En tant que chrétien, Benjamin Radavidson Andriamparany, a réitéré que « c’est un pêché devant l’Eternel et le pays de rester muet face à la situation actuelle ». En clair, il ne veut plus être taxé d’un silence complice. Comme la situation se dégrade au fil du jour, ce mémorandum de sortie de crise a été déjà déposé auprès des deux belligérants dès hier après-midi. « Car nous avons besoin d’un dialogue et c’est urgent », a-t-il conclu. On s’interroge si M. Radavidson et consorts sont ou non écoutés par les deux rivaux.
Alphonse Maka
---------------------------------------
2ème Rfi Antsiranana - 50 militaires envoyés dans la Capitale
Samedi, 07 Février 2009 00:00 A.Lepêcheur
50 militaires du 2è Rfi conduits par le lieutenant colonel Rajoelina et 25 éléments de la Fip (Force d’intervention de police) ont pris le vol de l’après-midi hier vendredi 6 février, à destination de la Capitale.
De source militaire, le commandement militaire de la localité a reçu l’ordre de faire parvenir avant samedi (ce jour) du renfort à Tana. Et la même source d’indiquer qu’en principe, cet effectif aurait du quitter Antsiranana depuis jeudi dernier mais sans ordre de mission écrite, des officiers militaires de la localité ont jugé prudent d’ajourner son départ. L’on croit savoir que l’Etat major attend de plusieurs régions des renforts de ce genre. Est-ce à dire que le pouvoir panique ? En tout cas, des observateurs politiques avisés pensent que le président Marc Ravalomanana en faisant venir des renforts de toutes les ex provinces est en train de jouer sa dernière carte. « Il doit sûrement se rendre compte que son rival, Andry Rajoelina finira par prendre le dessus, mais livre un baroud d’honneur », ont-ils déclaré. Il faut savoir que bon nombre de gens qui se trouvaient à l’aéroport d’Arrachart au moment de l’embarquement de ces éléments de renfort n’ont pas apprécié cette décision. A leurs yeux, c’est comme si Ravalomanana les envoie à l’abattoir. « Mais, a fait remarquer un chauffeur de taxi ville, si Ravalomanana pense que les éléments de 2è Rfi vont se sacrifier pour lui, il se trompe, car je ne pense pas que ces militaires sont prêts à oublier ce que ses milices, « les Zana-dambo », au moment de sa fameuse mission de pacification en 2002, leur ont fait subir ». C’est pour dire que ces éléments de 2è Rfi n’ont jamais apprécié le président Ravalomanana.
Quoi qu’il en soit, dans la Capitale du Nord, tout comme dans les autres districts de la région Diana, la population attend avec impatience la mise en place du gouvernement de transition de Andry Tgv prévu pour ce jour.
A.Lepêcheur
Grogne des notables locaux
L’envoi des éléments du 2è régiment des forces d’interventions dans la Capitale a suscité beaucoup de commentaires à Antsiranana. En fait, les Antsirananais voient d’un mauvais œil l’envoi de leurs fils à Antananarivo pour mater le mouvement de Andry Rajoelina sur la place du 13 mai. Comme s’ils étaient envoyés à l’abattoir. A leurs yeux, le régime en place va raviver le conflit ethnique, car la plupart de ces militaires sont originaires de la province d’Antsiranana.
Les notables locaux pointent du doigt le chef d’Etat-Major Général de l’Armée comme premier responsable au cas où…
Samedi, 07 Février 2009 00:00 A.Lepêcheur
50 militaires du 2è Rfi conduits par le lieutenant colonel Rajoelina et 25 éléments de la Fip (Force d’intervention de police) ont pris le vol de l’après-midi hier vendredi 6 février, à destination de la Capitale.
De source militaire, le commandement militaire de la localité a reçu l’ordre de faire parvenir avant samedi (ce jour) du renfort à Tana. Et la même source d’indiquer qu’en principe, cet effectif aurait du quitter Antsiranana depuis jeudi dernier mais sans ordre de mission écrite, des officiers militaires de la localité ont jugé prudent d’ajourner son départ. L’on croit savoir que l’Etat major attend de plusieurs régions des renforts de ce genre. Est-ce à dire que le pouvoir panique ? En tout cas, des observateurs politiques avisés pensent que le président Marc Ravalomanana en faisant venir des renforts de toutes les ex provinces est en train de jouer sa dernière carte. « Il doit sûrement se rendre compte que son rival, Andry Rajoelina finira par prendre le dessus, mais livre un baroud d’honneur », ont-ils déclaré. Il faut savoir que bon nombre de gens qui se trouvaient à l’aéroport d’Arrachart au moment de l’embarquement de ces éléments de renfort n’ont pas apprécié cette décision. A leurs yeux, c’est comme si Ravalomanana les envoie à l’abattoir. « Mais, a fait remarquer un chauffeur de taxi ville, si Ravalomanana pense que les éléments de 2è Rfi vont se sacrifier pour lui, il se trompe, car je ne pense pas que ces militaires sont prêts à oublier ce que ses milices, « les Zana-dambo », au moment de sa fameuse mission de pacification en 2002, leur ont fait subir ». C’est pour dire que ces éléments de 2è Rfi n’ont jamais apprécié le président Ravalomanana.
Quoi qu’il en soit, dans la Capitale du Nord, tout comme dans les autres districts de la région Diana, la population attend avec impatience la mise en place du gouvernement de transition de Andry Tgv prévu pour ce jour.
A.Lepêcheur
Grogne des notables locaux
L’envoi des éléments du 2è régiment des forces d’interventions dans la Capitale a suscité beaucoup de commentaires à Antsiranana. En fait, les Antsirananais voient d’un mauvais œil l’envoi de leurs fils à Antananarivo pour mater le mouvement de Andry Rajoelina sur la place du 13 mai. Comme s’ils étaient envoyés à l’abattoir. A leurs yeux, le régime en place va raviver le conflit ethnique, car la plupart de ces militaires sont originaires de la province d’Antsiranana.
Les notables locaux pointent du doigt le chef d’Etat-Major Général de l’Armée comme premier responsable au cas où…
--------------------------------------------
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire