jeudi 12 février 2009

Madagascar: l'envoyé de l'UA suggère au président de faire des concessions" AFP 12.02.09 | 16h32

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mpirenireny ela a dit…

Madagascar: l'envoyé de l'UA suggère au président de faire des
AFP 12.02.09 | 16h32

l'émissaire de l'Union africaine (UA) à Madagascar, Amara Essy, a plaidé jeudi auprès du président malgache Marc Ravalomanana en faveur de "concessions" pour résoudre la crise qui l'oppose au maire destitué de la capitale, a-t-il indiqué à un groupe de journalistes. "J'ai dit au président que vu la situation, il y a certainement des concessions à faire", a déclaré l'ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères, qualifiant la crise actuelle à Madagascar de "conflit interne du point de vue de l'UA". "Je suis ici pour faire une évaluation et rendre compte auprès du président de la Commission (de l'UA, Jean Ping) et de l'Union africaine", a-t-il rappelé. "Notre objectif, c'est de faire en sorte que ce pays puisse avoir la paix puisque la prochaine rencontre de l'UA aura lieu à Madagascar. C'est une donnée très importante", a déclaré M. Essy, en référence au prochain sommet de l'UA qui doit se tenir à Madagascar à l'été 2009. M. Essy a également estimé que la "paupérisation" de la population malgache était l'une des origines de la crise actuelle. L'émissaire de l'UA doit prochainement rencontrer le maire destitué de la capitale malgache Andry Rajoelina, qui réclame la destitution du président et a pris la tête d'une "Haute Autorité de transition" censée à ses yeux remplacer le pouvoir en place.

mpirenireny ela a dit…

Madagascar: les camps des deux hommes forts du pays entament des discussions
AFP 12.02.09 | 16h48

Ajoute émissaire UA /// ANTANANARIVO, 12 fév 2009 (AFP) - Des négociations ont débuté entre les camps rivaux du président malgache Marc Ravalomanana et du maire destitué d'Antananarivo Andry Rajoelina, qui a poursuivi jeudi la mise en place des institutions de transition censées à ses yeux remplacer le pouvoir en place. "Depuis hier (mercredi), le dialogue est ouvert: deux délégations (des deux camps) sont en train de travailler. Ces négociations sont conduites par les représentants des Eglises qui sont très importantes ici", a annoncé jeudi à la presse le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet. M. Joyandet, qui fait partie d'une délégation de la Commission de l'océan Indien (COI), s'exprimait à l'issue d'une rencontre d'une heure et demie avec M. Rajoelina à son domicile. "Les deux hommes se sont engagés à ne prendre aucune initiative qui puisse conduire à la violence et à des morts supplémentaires", a précisé plus tard à la presse M. Joyandet, avant de quitter Madagascar. "Il y a un mandat d'arrêt qui a été lancé contre le maire d'Antananarivo, (..) le président a indiqué qu'il était prêt à en revoir le fondement (..) de son côté le maire a pris l'engagement de ne pas marcher sur les ministères avec la foule au risque de faire à nouveau des émeutes et des morts", a poursuivi M. Joyandet. Le mandat d'arrêt contre le maire destitué de la capitale aurait été signé dimanche selon une source proche du dossier, information qui n'a pas fait l'objet d'une communication officielle. Une source proche du dossier s'exprimant sous couvert d'anonymat a précisé à l'AFP que les deux délégations étaient composées de trois personnes, et que les négociations étaient menées sous l'égide de l'influent Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM, qui regroupe 4 Eglises, catholique et protestante). Des discussions entre les deux parties avaient déjà eu lieu le 6 février, à la veille d'une manifestation des partisans de M. Rajoelina réprimée dans le sang par la garde présidentielle. De son côté, l'émissaire de l'Union africaine (UA) et ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères Amara Essy, déjà dépêché à Madagascar par l'UA lors de la crise post-électorale de 2002, a rencontré le président malgache jeudi dans le cadre d'une "mission d'évaluation". "J'ai dit au président que vu la situation, il y a certainement des concessions à faire", a déclaré à l'AFP M. Essy. Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre les deux hommes, dont au moins 28 tuées le 7 février par la garde présidentielle. "A l'instant (lors de la rencontre avec M. Rajoelina), nous avons entendu le souci d'améliorer le sort, sur le plan social et économique, de la population malgache. Et c'est important pour que cette crise prenne fin", avait jugé plus tôt M. Joyandet. M. Rajoelina est engagé dans un conflit avec le président Ravalomanana, dont il réclame la destitution. Il a pris la tête d'une Haute autorité de transition censée à ses yeux remplacer le pouvoir en place. Jeudi, sur la place du 13-Mai à Antananarivo, M. Rajoelina a poursuivi devant environ 5.000 partisans la mise en place des institutions de transition en nommant quatre nouveaux "ministres" (Affaires étrangères, Commerce, Justice, et Environnement et Eaux et Forêts).