vendredi 6 février 2009

Naomi Klein - La strtégie du choc -la montée d'un capitalisme du désastre








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2 commentaires:

mpirenireny ela a dit…

Jeudi 12 février 2009 Consultez la lettre

Bénéfice historique pour Total
Le groupe pétrolier français a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, à 13,9 mds d'€, a-t-il annoncé jeudi. Le bénéfice net ajusté du groupe a progressé de 14 % sur l'année. Total a profité de la flambée des prix du pétrole, qui se sont établis à 97 $ le baril en moyenne sur l'année 2008, soit 25 $ de plus qu'en 2007. Ils ont atteint un record historique en juillet 2008, à plus de 147 $ le baril. Le groupe pétrolier, première capitalisation boursière française, a aussi bénéficié de marges de raffinage élevées en Europe "portées par une demande toujours soutenue en diesel", selon les termes de son directeur général, Christophe de Margerie.
Recul au 4e trimestre
Au 4e trimestre, Total a vu par contre son profit reculer de 8 % à 2,9 mds d'€, un niveau toutefois supérieur aux attentes des analystes financiers, qui tablaient sur 2,63 mds d'€. Le prix des hydrocarbures (gaz et liquide) vendus par Total a reculé de 28 % au 4e trimestre (+ 31 % sur l'année) tandis que la production baissait de 4 % sur les trois derniers mois de l'année (-2 % sur 2008) à 2,35 millions de barils équivalent pétrole par jour. Le recul de la production du groupe s'explique par des arrêts de production au Nigeria et en Libye, le déclin naturel des champs matures et les réductions de production décidées par l'OPEP.

Pour 2009, M. de Margerie se dit "confiant dans sa capacité à traverser une crise économique majeure, sans remettre en cause sa capacité d'investissement et son développement sur le long terme". Le groupe entend investir 18 mds de $ en 2009, soit à peu près autant qu'en 2008 (18,3 mds de $ ou 12,44 mds d'€).
Pioneer taille dans ses effectifs
Le groupe d'électronique a annoncé jeudi qu'il allait supprimer 10 000 emplois dans le monde et abandonner des pans entiers de son activité, pour tenter de restaurer sa rentabilité. Il va procéder à des "restructurations drastiques" de sa division électronique grand public et va se retirer complètement d'ici mars 2010 du marché des téléviseurs.
Le groupe a également annoncé qu'il s'attendait à une perte nette record de 130 mds de ¥ (1,1 md d'€) au terme de l'exercice 2008-2009,
qui s'achève fin mars.
Renault : résultats et CA 2008 en recul
Le groupe automobile français a annoncé jeudi un bénéfice net pour 2008 en baisse de 78 % à 599 millions d'€ et un CA en repli de 7 % à périmètre et méthodes identiques, avec en particulier un repli de 28,7 % au dernier trimestre.
Le groupe a été "rattrapé par la crise économique et financière et la chute des marchés dans la deuxième partie de l'année", a expliqué Thierry Moulonguet, directeur financier du groupe.
A propos des 4 000 départs annoncés en France en 2008, Renault a précisé que "le plan d'ajustement des effectifs se déroule conformément aux attentes". "Il n'est pas envisagé d'aller au-delà", a insisté avec constance M. Moulonguet.
2009, année difficile pour l'emploi

L'assurance chômage prévoit une forte hausse du nombre de chômeurs cette année, sur fond de récession, selon des chiffres obtenus mercredi de sources syndicales.
Après une brutale hausse en 2008 du nombre de chômeurs inscrits en catégorie 1 servant de baromètre officiel (+ 217 000), à 2,114 millions fin décembre, ce nombre augmenterait cette année de 282 000, puis de 122 000 l'an prochain.
Les recrutements de cadres devraient chuter en
2009 avant de quasi stagner en France les trois années suivantes sur fond de récession, selon une étude publiée jeudi par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), qui n'espère une reprise qu'en 2013. L'Apec prévoit une chute des embauches de 17 % à 165 000, notant que cela reste 2 fois plus qu'au début des années 1990.

TEXTOS
Espagne : repli du PIB de 1 % au 4e trimestre 2008 par rapport au précédent. C'est le 2e recul consécutif, soit une récession pour la 1re fois depuis 1993, selon les chiffres provisoires de l'INE.

Irlande : le gouvernement a
annoncé mercredi qu'il allait injecter 7 mds d'€
dans Allied Irish Banks et Bank of Ireland,
les deux principales banques du pays.

Zone euro : la production industrielle a connu une baisse
record en décembre dans la zone euro, de 2,6 % comparé à novembre et de 12 % sur un an, son plus fort recul enregistré depuis la création de la zone, selon Eurostat.

France : les investissements dans l'industrie ont stagné en 2008 (chiffre revu en baisse) et devraient plonger en 2009, à
-12 %, selon l'enquête trimestrielle de janvier publiée jeudi par l'Insee.

EDF : le bénéfice net de 3,4 mds d'€ en 2008, a baissé de 39,48 %. Le groupe a annoncé jeudi un "nouveau programme de cessions de plus
de 5 mds d'€". En 2009, EDF va privilégier "la croissance organique".


Iliad : la société française, maison mère du fournisseur d'accès à Internet Free, qui a acquis mi-2008 son concurrent Alice, a indiqué jeudi avoir enregistré sur l'année 2008 un CA de 1,56 md d'€, en hausse de 29,1 %.



Etudes
TECHNOLOGIE Communications, Médias et Technologie 2009,
Source : Oliver Wyman.
TÉLÉCOMMUNICATIONS Dans les télécoms, les acteurs des pays émergents prennent les poles positions
Source : Oliver Wyman.
DIVERS L'économie sociale emploie un salarié sur dix en 2006
Source : Insee.
ENERGIES / MATIÈRES PREMIÈRES Rapport mensuel sur l'énergie
Source : Energy Information Administration.
nominations
Francis CANTERINI
devient directeur des risques et contrôles permanents du groupe et membre du comité exécutif de Crédit agricole SA
Thierry ROUGEOT
rejoint GMAC Banque en tant que directeur général délégué chargé du commerce et du marketing
Byron RIDER
est nommé directeur financier de Microsoft

Laurence DEBROUX
prend la direction de la stratégie de Sanofi Aventis
AGENDAS
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"Toute tentative pour donner un sens au rôle de l'Etat pour soutenir la demande semble pencher vers une dépense accrue de l'Etat plutôt que vers les baisses d'impôt"
C'est ce qu'a affirmé mercredi le Prix Nobel d'économie Paul Krugman pour qui seule la dépense publique est efficace dans l'optique de relancer l'économie, contrairement aux baisses d'impôts. "On obtient un rendement bien plus élevé de la dépense en infrastructure que
de baisses d'impôts (...) Le retour sur investissement est probablement deux fois meilleur quand on dépense que quand on réduit les impôts, peut-être trois fois", a-t-il souligné. Il a aussi fait un constat pessimiste sur l'état de l'économie et de la finance américaines : "la crise est incontrôlable et il n'y a pas de raison de penser qu'il y ait un mécanisme spontané de reprise. Mon inquiétude profonde n'est pas seulement que nous allons connaître une chute brutale, mais que nous allons nous y installer !"



CAC4012:00 - 12/02/20092 965,39-2,06%

Palmarès cac 40Libellé Dernier Veille Variation
RENAULT 17,06 16,24 +5,05%
PEUGEOT 14,35 14,10 +1,77%
TOTAL 40,54 40,09 +1,14%
MICHELIN 31,41 31,62 -0,66%
FRANCE TELECOM 18,08 18,21 -0,71%
BOUYGUES 27,82 29,17 -4,63%
BNP PARIBAS 26,50 27,80 -4,68%
ALCATEL 1,32 1,39 -4,96%
CAP GEMINI 26,61 28,29 -5,96%
ELECTRICITE DE FR. 32,59 35,55 -8,34%





Valeur du jour
TOTAL12:00 - 12/02/200940.57 EUR+1,21%

FICHE SOCIÉTÉ
SECTEUR
DEVISES ET MATIERES PREMIERESLibellé Heure Cours Variation
EUR/USD 12:14 1,28 -0,33%
PÉTROLE NY 15:25 38,22 -7,48%
OR 11:00 943,10 +0,64%

INDICES
DJ30
+0,64%
7 940

Ftse100
-1,46%
4 172

NASDAQ
-0,18%
1 227


CAC 40
-2,06%
2 965

AMX
-1,65%
318

BEL 20
-2,09%
1 845


BLOG

Plan automobile : quelques commentaires

Nicolas Sarkozy a annoncé des aides de plus de 6 milliards au secteur automobile, à destination principalement des deux principaux constructeurs Renault et PSA, prêt de 6% assorti de contrepartie, la principale étant de ne pas délocaliser d'usines implantées en France. Le détail du plan est visible ici.

Le fait qu'il s'agisse d'un prêt et non d'un don ne signifie pas qu'il ne coûte rien aux citoyens français, comme a pu le dire notre président jeudi dernier au sujet des prêts accordés aux banques. Comme on dit en économie, il n'y a pas de repas gratuit : en octroyant un prêt, l'Etat se prive d'intervenir dans d'autres domaines, qui auraient permis de dégager une certaine rentabilité ; le coût du prêt correspond donc au gain associé à la meilleure option non choisie (c'est ce qu'on appelle le coût d'opportunité).

L'aide accordée au secteur automobile s'explique par

i) le poids de ce secteur, plus généralement de la filière automobile, dans l'économie française. Le gouvernement nous dit régulièrement 10%, soit environ 2,5 millions de personnes, c'est en fait beaucoup moins, comme le découvre Le Monde aujourd'hui sur la base de cette étude (les lecteurs de blogs le savent depuis le 16 décembre, les journalistes du Monde devraient les lire)

ii) le fait que ce secteur est un des premiers touchés par la crise. Bien durable à forte valeur unitaire, l'automobile est un des premiers biens dont on reporte l'achat...

Lu sur Olivier Bouba-Olga

Titres de l'économie
Les Echos : Les actionnaires de Fortis ferment la porte à BNP Paribas

La Tribune : Profits 2008 : la question du partage est lancée

Le Figaro Economie : La fusion bancaire de l'année en échec

The Wall Street Journal : Les Etats-Unis parviennent à un accord au sujet du plan de relance

mpirenireny ela a dit…

Chronique d'abonnés
La périlleuse arrivée de Nicolas Baverez.
par B. Guillier, étudiant
12.02.09
Depuis quelques temps déjà Nicolas Baverez s'attache à détruire tout raisonnement non néoclassique. Avec lui J.M Keynes est un libéral convaincu, la dette publique une abomination économique, l'État un fossoyeur de bien-être et l'interventionnisme actif la peste économique. A croire qu'il nourrit une profonde rancœur personnelle envers toute forme de keynésianisme ! Néanmoins, il reconnaît un certain mérite au keynésianisme dans son action de soutien national, voire régional et d'encadrement de l'économie, tant sur le plan financier que social, économique, industriel et politique. Ce mérite ne serait cependant que conjoncturel et porterait en lui les germes de nos problèmes futurs.

L'apogée fut atteint avec le périlleux retour de l'État (le Monde économique daté du 10/02/2009) où M. Baverez aligne 6 arguments plus absurdes les uns que les autres pour justifier le prétendu danger que représente l'intervention publique dans sa conception keynésienne soit disant apocalyptique. Malheureusement, ses énonciations relèvent plus de la rhétorique que de l'enseignement qu'il prétend dispenser. Reprenons ses 6 arguments :

1/ Faux. Depuis les années 70 et l'application des théories de l'école de Chicago ; l'État n'a plus son mot à dire en matière de politique monétaire, voir économique. Déréglementation et indépendance sont les maîtres mots. Point de laxisme ou de réglementations mal conçues possible donc, sauf à reconnaître l'échec des réglementations prudentielles supposées efficaces car sans relation avec l'État. En outre, le financement de la consommation par la dette publique n'a rien de diabolique sauf à s'en tenir à la vielle lune qu'est la loi de Say.

2/ Très contestable. Vouloir appliquer le critère de l'entreprise à l'État, rechercher obsessionellement productivité et rentabilité, vouloir que « ça paye » s'apparente à « un cauchemar de comptable » comme dirait Keynes. « Rester pauvre car devenir riche ça ne paye pas » tel est l'argument. Autrement dit, « nous serions prêts à éteindre le soleil et les étoiles car elles ne nous rapportent pas de dividendes. »

3/ Mensonger. Ce n'est pas tant une logique défensive qui anime l'État que l'application de son rôle de préteur, voire d'assureur en dernier ressort qui lui a été confié par les néoclassiques. l'État socialise les pertes et tente d'en faire de même avec l'investissement, ce qui déplait au plus haut point à M. Baverez qui préconise une profonde flexibilisation des rapports sociaux et une mise en concurrence totale des processus de développement.

4/ Inexacte et improbable sauf à considérer le libre-échange comme un système absolu unique porteur de bien-être et à méconnaître la situation de change mondiale !

5/ Faux et tautologique. L'État n'a en rien montré son incapacité à maîtriser les risques du capitalisme mondialisé puisque depuis 30 ans et l'avènement de la dérégulation, il lui a été retiré tout pouvoir de contrôle propre, ce qui explique son incapacité à réglementer. Ce qui ajoute au paradoxe d'Olson contenu dans le système mondial : même si tout le monde à intérêt à réglementer, personne ne le fait de peur que les autres en profitent.

6/ Douteux. Affirmer qu'une bulle du crédit renchérira les prêts à long terme des entreprises, ce qui freinera l'investissement et donc la croissance relève plus du mauvais roman d'anticipation que de la rigueur économique. Le lien entre taux long public et privé est loin d'être prouvé, tout comme l'effet d'éviction dû à l'État.

En fait, derrière les mots de M. Baverez se dissimule une volonté de transformer l'État en une entreprise comme une autre ; autrement dit à privatiser le droit public. M. Baverez reconnaît le caractère « légitime et indispensable » de l'État, mais seulement pour une action de « conduite des conduites » comme le disent Michel Foucault et Christian Laval. Sauf à accepter cette idée, il est encore possible de penser autrement, ce que M. Baverez semble contester.