lundi 9 février 2009

Madagascar face à ses vieux démons -Courrier international 09/02/09

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actualités : afrique >> 9 févr. 2009
L'OPINION DU JOUR • Madagascar face à ses vieux démons
Antananarivo le 7 février 2009
AFP

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1 commentaire:

mpirenireny ela a dit…

actualités : afrique >> 9 févr. 2009
L'OPINION DU JOUR • Madagascar face à ses vieux démons
Antananarivo le 7 février 2009
AFP
De l'ère Ratsiraka [président de 1975 à 1991, puis de 1997 à 2001] à l'ère Ravalomanana [au pouvoir depuis 2002], les crises politiques se sont succédé et l'Histoire s'est répétée tragiquement à Madagascar. Une foule massive a marché vers le palais présidentiel et les gardiens du régime en place ont ouvert le feu. "Faut-il que nous devions continuer à nous poser les mêmes questions dix-huit ans après ? De la marche vers le palais d'Iavoloha [dans la banlieue d'Antananarivo], le 10 août 1991, à la marche vers le palais d'Ambohitsorohitra [au cœur de la capitale malgache], le 7 février 2009, les mêmes causes produisent immanquablement les mêmes effets", se désole Ndimby A., de Madagascar-Tribune.com.

Avec l'apparition du jeune premier Andry Rajoelina, champion de l'opposition au président Marc Ravalomanana, les rôles ont été redistribués, mais le scénario reste le même. "Quel que soit le président en fonction, quel que soit le palais concerné, quel que soit l'opposant qui mène la foule, quelle que soit la cause à défendre, quels que soient les militaires, les règles sont immuables : on ne peut impunément pénétrer dans un palais d'Etat", souligne ce journaliste malgache après que les tirs contre les manifestants, le 7 février à Antananarivo, ont fait une trentaine de morts et plus de deux cents blessés.

Hier comme aujourd'hui, "les mêmes questions sur les responsabilités se posent. Qui a donné l'ordre de tirer ; et qui a amené la foule dans une zone rouge en pleine connaissance de cause ? La défense de la légalité autorise-t-elle les tirs à balles réelles sur une foule sans défense ; mais la noblesse ou la légitimité de la lutte pour la démocratie autorise-t-elle à ne plus s'embarrasser de scrupules et de limites ? La garde présidentielle a tiré sur la foule. Mais la foule n'aurait pas été là si on ne l'avait conditionnée et dirigée pour y être. Dont acte.

Il est cependant bien connu qu'une cause a besoin de martyrs. Combien en faudra-t-il, après quarante-neuf ans d'indépendance, pour qu'on redonne enfin une valeur sacrée à des mots simples : liberté, démocratie, Constitution, Etat ? Mais pour que l'Etat soit respecté, encore faut-il qu'il se comporte de manière respectable."