mardi 3 février 2009

LA VERITE--03/02/01

















Editorial - Attendre et voir : V.R Communauté internationale face à la crise -

Et si on en parlait ?

Sommet de l’Union africaine sur la crise malgache - Appel au respect de la légalité constitutionnelle

A vrai dire -

Démarche positive Emeutes et pillages -

76 morts et 86 blessés Commune urbaine d’Antananarivo -

Nomination d’un Pds ? Andry Rajoelina -

Tournées provinciales en vue ! Antsiranana -

Andry Rajoelina gagne du terrain Raharaha Andry -

Zandary nahafaty olona mbola miriaria Bureaux et services des ministères

- Reprise partielle des activités Conjoncture -

Les artistes sont-ils convaincus

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Editorial - Attendre et voir
Mardi, 03 Février 2009 00:00 V.R

Il semble bien que pour une fois le président de la République ait écouté quelques conseils concernant sa manière de communiquer. En effet, plus d’un ont été surpris de ce nouveau ton modéré qu’il a adopté depuis samedi dernier ou encore lors de ses récentes tournées dans certaines villes de région du pays.
Si le ton ferme concernant le fait qu’il demeure le président de la République, il a été assorti d’accents qui se voulaient empreints de sagesse lorsqu’il a parlé du développement du pays. Mais il y a dans ses derniers discours un élément récurrent qui a tout de même surpris les observateurs : cette insistance d’œuvrer désormais en faveur de la population. Ce qui est d’abord et avant tout un aveu de ce qu’il n’en a pas été ainsi auparavant. En effet, l’opinion a été surtout habituée à des déclarations selon lesquelles le pays se développe bien grâce au Map qui est totalement approuvé par les partenaires financiers et techniques de Madagascar et qui continue de bénéficier de promesses d’aides financières substantielles.
L’on ne peut pas exclure que la nouvelle tournure des discours présidentiels n’ait un lien direct avec la crise actuelle qui l’oppose au maire de la Capitale. En effet, il y a lieu de prendre en compte les manifestations sur tout l’ensemble du territoire. Ces dernières ont certes trouvé une occasion d’expression dans ce bras de fer qui est qualifié à juste titre de détonateur, puisque le malaise entre les tenants du pouvoir et le reste de la population date depuis au moins ces deux dernières années. Ainsi l’opinion a tendance à penser que ce revirement présidentiel au niveau des déclarations est dû à une confrontation aux véritables réalités du pays, lequel -et c’est bien confirmé- fonctionne à plusieurs vitesses. Le groupe qui est à la traîne est bien entendu le petit peuple. Elle pense par ailleurs que cette prise de conscience est trop tardive pour être crédible. Elle veut bien admettre que le chef de l’Etat n’ait jamais accordé aucun crédit aux avertissements sous forme de sonnettes d’alarme et aux critiques formulées dans le cadre de la liberté d’expression plus ou moins effective -et de ce fait, ils peuvent être considérés comme impartiaux et objectifs-, et qu’il lui aurait donc fallu ces actes de pillage pour s’en rendre compte. A moins que ce ne soit une manière de les récupérer à son avantage -et il en a bien besoin actuellement- pour se rendre au chevet de la population qui n’a pas été meurtrie forcément et uniquement par ces actes mais l’a été depuis longtemps.
La question fondamentale est maintenant de savoir le crédit qu’il y a lieu d’accorder à ce changement de ton et de priorités gouvernementales. Il a dû y avoir beaucoup de pressions sur le président de la République. En outre, le discours attendu par la population est bien celui-là et non celui relatif au règlement de son conflit avec le maire de la Capitale. En cette situation actuelle, sa préoccupation n’est pas la tenue du Sommet de l’Union africaine ni la condamnation -la première émanant de toutes les entités qui soit ont émis le souhait d’un dialogue entre les deux parties soit ont proposé leurs bons offices en tant que médiateurs- de cette organisation à l’encontre du maire de la Capitale. Ainsi entre un discours attendu dans son esprit et dans son ton et la réalisation des nouvelles promesses qui y sont contenues, la population attend-elle le passage à l’acte. Car c’est souvent dans ce domaine que le bât blesse. La population hésite encore à croire tout simplement à un changement radical -car c’en est un s’il venait à être mis en œuvre- de la part du régime actuel. On le lui en a trop demandé pour ne pas avoir de doutes qu’un très récent passé a largement justifiés. De plus, elle n’oublie pas qu’elle se trouve en face de politiciens et d’un régime dont l’accession au pouvoir en 2002 laisse penser qu’ils tiennent à ce pouvoir comme à la prunelle de leurs yeux, mais surtout aux avantages personnels qui en découlent. Même si cette population déplore que des biens d’autrui aient été saccagés, les actes de la semaine dernière à travers tout le pays, ont révélé l’immensité d’un empire commercial et industriel dont l’expansion considérable est indissociable à ce pouvoir acquis d’abord dans la rue pour être ensuite légalisé. Il est vrai cependant que cet empire n’a pas versé dans la discrétion. Bien au contraire. Et c’est cette attitude, révélatrice de tempérament et de caractère qu’on ne peut qualifier d’altruistes, qui suscite des craintes quant à ces changements notés ces derniers jours dans cette nouvelle option gouvernementale d’axer (enfin) ses efforts sur l’amélioration des conditions de vie de la population. En effet, l’on se rappelle encore de ces descentes très opportunistes dans des hôpitaux publics et dans des quartiers populeux de la Capitale où ce genre de promesses a été aussi fait. Attendre et voir, comme on le dit depuis plusieurs années.
V.R

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Communauté internationale face à la crise - Et si on en parlait ?
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Hery Mampionona

Il a fallu plusieurs dizaines de morts et de destructions de biens un peu partout dans l’île pour que la communauté internationale -entendre par là et entre autres, l’Onu, l’Ua et les Usa- sorte enfin de son silence face à la situation dans laquelle le pays s’est enfoncé voici quelques mois déjà.
Et ce, bien même que, la crise actuelle était bel et bien annoncée (voir à ce propos notre édition du 31 janvier dernier, pages 4 et 5). Dans ce cadre, les communiqués se ressemblent et en gros, ils mettent en exergue les principes généraux régissant les démocraties dites modernes. Ainsi, cette communauté internationale préconise l’ « appel au dialogue » dans le « respect de l’ordre constitutionnel » et « la légalité », tout en rappelant le principe de l’ « alternance démocratique » dans la prise de pouvoir. Autrement dit, beaucoup d’eau au moulin du régime actuel. Néanmoins, sans pour autant demander à ces illustres voix de se mettre dans la peau du Malgache lambda pour mieux comprendre la situation, il ne serait pas superflu de les inviter à se poser quelques questions auxquelles, on serait prêt à parier, certains, sinon beaucoup d’entre eux, auront du mal à apporter des réponses un tant soit peu satisfaisante. Et ce, eu égard justement aux principes sacro-saints suscités auxquels ils se déclarent être attachés. Patience poussée aux extrêmes limitesTout d’abord, il leur faut bien se demander pourquoi ce peuple malgache, pourtant réputé pour sa patience -on allait dire à toute épreuve- et surtout sa tendance à toujours vouloir tout régler selon le principe du « marimaritra iraisana » ou compromis (une « fâcheuse » manie disent certains occidentaux), pourquoi ce peuple en est-il arrivé aujourd’hui à adopter cette attitude radicale et jusqu’au-boutiste, insensible à tous les appels au dialogue ? Pourquoi justement, c’est cette population cosmopolite tananarivienne, celle-là même à qui, cette même communauté internationale a donné raison en reconnaissant celui qu’elle a mis au pouvoir, et par les mêmes moyens en 2002, c’est cette population de la Capitale qui, aujourd’hui, essaie de déboulonner celui en qui elle avait placé toute sa confiance ? Cette exaspération, ce sentiment d’avoir été trompé, sinon trahi, n’ont-ils pas une profonde motivation sur laquelle il convient de se pencher sérieusement et d’une manière approfondie, au lieu de brandir un juridisme qui n’a plus sa raison d’être dans la situation d’exception qui prévaut à l’heure actuelle ? Posée autrement, la question est de savoir si la patience et la souplesse, pourtant légendaires, de cette population n’ont-elles pas été poussées jusqu’à leurs extrêmes limites -et même au-delà- pour qu’elle en arrive à cet « extrémisme » ? Un silence complicePour en arriver aux « recommandations » de la communauté internationale, il faut reconnaître que, du moins auprès de l’un des deux camps en présence, elles jettent plutôt l’incompréhension au lieu d’appeler à l’apaisement et ce, à bien des égards. Tout d’abord, la foule du 13 mai a du mal à comprendre pourquoi ces appels à la modération n’étaient pas intervenus plus tôt, et à qui de droit, à partir du moment où la situation commençait à s’envenimer, notamment au vu des coups de butoirs répétitifs lancés par les tenants du pouvoir contre, justement, les libertés fondamentales si chères aux démocraties occidentales. Au-delà du verrouillage des médias publics (Tvm et Rnm), l’interdiction d’émissions, la fermeture de stations radio et télévisions, sont autant d’atteintes graves à la liberté de presse et d’expression, donc à la démocratie, perpétrées par les gouvernants actuels. Bien qu’étant parfaitement au courant de ces faits, bizarrement, cette « communauté internationale » est restée jusqu’à récemment, dans un silence, ni plus ni moins, complice, sinon complaisante. Les dés sont pipésCette même foule du 13 mai se demande si, l’ « alternance démocratique » préconisée par la même « communauté internationale » est encore envisageable au vu de la manière dont se sont déroulées les dernières élections où les dés ont été pipés dès le départ, et on sait au profit de qui. D’autant plus que, à ce jour, l’actuel président de la République a encore, selon la Constitution en vigueur, un peu moins de deux mandats devant lui (il est « rééligible deux fois »). En ce qui concerne le « respect de la légalité », la réponse des manifestants pro-Tgv est évidemment claire et nette. La remarque aurait dû être faite à Marc Ravalomanana depuis belle lurette car, selon eux, les cas où celui-ci a transgressé la loi sont légion et il est impensable qu’ils n’aient pas été portés à la connaissance des différentes chancelleries. Notamment celle de la France dont les deux derniers ambassadeurs -surtout le dernier- ont quitté la Grande Île dans des conditions plutôt chaotiques pour avoir justement jeté leurs yeux « indiscrets » et « critiques » sur ces entorses. Et justement, dans ce cas, pourquoi alors ne pas avoir réagi opportunément à travers des interpellations, même « diplomatiques » ? Complaisance ? Enfin, lorsqu’on insiste sur la nécessité de « respecter l’ordre constitutionnel », il faut se demander, à qui cela peut profiter, surtout dans le contexte très tendu actuel. Car il faut savoir que l’écrasante majorité de la population ne se reconnaît plus dans cette Constitution, taillée à la mesure du régime au pouvoir et dont les différents amendements ont été adoptés « au forceps ». Par ailleurs et de surcroît, on ne manque pas de faire remarquer que c’est ce même pouvoir qui est le premier à violer cette loi fondamentale, lorsque cela l’arrange. Et le tout donc, jusqu’ici, sous l’œil, apparemment « complaisant », de la communauté internationale. Dès lors, on se demande si, au niveau de cette dernière, on est bien au courant de la genèse du problème auquel le peuple malgache est confronté à l’heure actuelle, avant d’émettre un quelconque communiqué résumant sa position sur la situation ? En d’autres termes, la foule du 13 mai interpelle à son tour la communauté internationale : « Où étiez-vous lorsque le régime actuel a commencé (et continué) à fouler allègrement au pied les principes que vous nous brandissez à l’heure actuelle » ? Question à mille dollars et autant d’euros…
Hery Mampionona



Commentaires (2)
Si on parlait de cette communauté internationale
2 Mardi, 03 Février 2009 06:50
Rnandja
Merci Hery Mille fois merci d'avoir écrit et adressé ces remarques et questions à cette communauté internationale. Tu a écris ce que tout bon citoyen avait toujours pensé. Ce que fait cette communauté c'est ni plus ni moins que de l'ingérence dans la mesure où pour elle l'issue de toute crise dvra la favorisezr!!! Soyons "OTRIKAFO" même si je n'en suis pas un pour le moment . Nous en avons marre de ces gens qui brandissent des principes qu'ils oublient quand tout va bien pour leurs intérêts A bas les colons!!! Fini ce temps où.....
fisaorana sy fakasitrahana
1 Mardi, 03 Février 2009 03:56
voahangy anne-denise
slt! misaotra ny mpanoratra ny article fa tena marina ny voalazanao momba ny fihetsiky ny comité africainsy international ,amin'ny zava-misy any mada ka mba miangavy ahelezo mediatiser eran-tany izany mba ho fantatr'izao ton tolo izao ! il faut défendre la démocratie ! vive madagascar et les malgaches ! dégage LE FETSIFETSY

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Sommet de l’Union africaine sur la crise malgache - Appel au respect de la légalité constitutionnelle
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Verite

La 12è session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine s’est officiellement ouverte, hier à Addis-Abeba, sous le signe de la consolidation du processus de paix et de la résolution des conflits, de la cohésion sociale et de l’enracinement du processus démocratique dans tous les pays de l’Union.
Ceci, afin de stabiliser la sécurité et le développement économique du continent de façon durable, ainsi que le « développement des infrastructures en Afrique », thème principal du sommet de surcroît et ce, en vertu des principes et valeurs auxquels les actes constitutifs de l’Union africaine sont rattachés. La situation conflictuelle à Madagascar préoccupe les dirigeants de l’Union africaine au plus haut point, et pour cette raison, ceux-ci ont fait appel au respect de la légalité constitutionnelle par toutes les parties impliquées. Déplorant l’émergence de nouvelles crises graves suite au coup d’Etat militaire en Mauritanie et en Guinée, le Président sortant de l’Union africaine et Président de la République de Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete a parallèlement condamné lors de leurs allocutions d’ouverture, « les actes de renversement du pouvoir démocratiquement élu» à Madagascar, lesquels, selon lui, sont « inacceptables ». Comme il devait l’appuyer, les membres de l’Union africaine « sont attristés par l’évolution de la situation à Madagascar », lançant un appel « à ceux qui usent de la violence et de la déstabilisation pour renverser le Gouvernement, de respecter les principes démocratiques ». De la même façon, le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a saisi l’occasion « pour réaffirmer la solidarité de leurs frères et sœurs du continent, avec Madagascar et le peuple malgache qui traversent actuellement bien des épreuves dues au passage des derniers cyclones mais aussi à une crise socio-politique avérée. Et d’ajouter : «nous en appelons au respect du Fihavanana malagasy ainsi qu’au sens de la responsabilité nationale de toutes les parties en vue de dégager rapidement une solution durable et respectueuse de la légalité constitutionnelle à cette crise». De même, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a exhorté un règlement des différends à Madagascar, comme dans les autres pays africains de façon pacifique, selon les dispositions constitutionnelles déjà existantes, et a passé en revue les principaux engagements des Nations unies en coopération avec l’Union africaine dont l’African Mission to Somalia (Amisom), the United Nations African Union Hybrid Operation in Darfur (Unamid), the UN Peacekeeping Mission in the Drc (Monuc).Représentant officiellement le Président de la République Marc Ravalomanana, à cette 12è session ordinaire de l’Union africaine, le Premier ministre Charles Rabemananjara, et la délégation qu’il a conduite, sont arrivés Addis-Abeba, dans la soirée du dimanche 1er février 2009 et ont été accueillis à l’aéroport par le ministre d’Etat à la Culture éthiopien, Mohamed Ahmed Guas, le Directeur des affaires protocolaires du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Teredi , le ministre malgache des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, et l’Ambassadeur de Madagascar en Ethiopie, Jean-Pierre Rakotoarivony. Le secrétaire général de la Présidence, Fenosoa Ratsimanetrimanana et le directeur de cabinet de la Présidence, Joelisoa Ratsirarson, ont également accompagné le Premier ministre à cette grande assemblée africaine d’Addis-Abeba.

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A vrai dire - Démarche positive
Mardi, 03 Février 2009 00:00 V.R.

La situation de Madagascar, sur le plan économique, ne peut être qualifiée ni de catastrophique ni d’excellente. Par le biais de communiqué, les opérateurs du secteur privé regroupés au sein de nombreuses associations, ont fait part de leur souci et de leurs attentes après que certains des leurs aient été la cible de pilleurs et de saccageurs.
Au-delà des pertes considérables en termes financiers, ils ont lourdement insisté sur la sécurité des biens et des personnes dont le rôle revient à l’Etat qui, comme il a été entendu, a tout simplement laissé faire suite à un ordre venant d’en haut lieu. Sans l’exprimer tout haut, il est clair que beaucoup d’opérateurs en ont été profondément choqués. Et saisissant la balle au bond, ils ont réitéré leurs souhaits concernant le climat des investissements dans le pays. Un climat que d’aucuns ont toujours qualifié de défavorable aux affaires. Les opérateurs veulent donc mettre à profit les derniers événements pour confirmer les desiderata qu’ils n’ont cessé d’émettre, dont l’implication effective du secteur privé dans le processus du développement du pays. En réalité, ils n’ont fait que reprendre le contenu des discours officiels allant dans ce sens mais malheureusement jamais traduits en actes. Les opérateurs, dans cette ambiance, ont tenu tant bien que mal et plutôt mal que bien du reste. Et leur dernière manifestation remonte aux derniers dialogues présidentiels au cours desquels, le représentant de l’Union européenne s’est fait même leur porte-parole concernant leur désarroi quant à l’absence de règles de jeu claires ou de leur non respect, si elles existent, de la part des autorités. Car parmi les causes de la crise actuelle figure, on ne le sait que trop, le contexte à la fois précaire et préjudiciable dans lequel évolue le secteur privé malgache. En effet, deux sociétés se sont levées –mais l’on sait très bien qu’elles ne sont pas les seules- pour avoir été les victimes de pratiques qui ne vont pas dans le sens d’une collaboration ou d’un partenariat Etat-privé, mais tout à fait le contraire. Si l’une de ces sociétés a fini par étaler au grand jour ces pratiques dont l’objectif est sa faillite et sa fermeture, l’autre, comme on a pu le constater, a été victime d’un acharnement au vu et au su de tous, lequel a pris une ampleur dont on connaît les conséquences actuelles puisqu’il a commencé bien avant l’élection communale de décembre 2007. L’on parle bien entendu du maire de la Capitale et de ses entreprises. Les exactions et les coups bas dont elles ont été les victimes sont certainement à l’origine de l’entrée de cet opérateur dans l’arène politique puisqu’il a dû s’avérer que c’était l’unique solution. Comme celle de l’actuel président quand ses sociétés ont été elles aussi, malmenées -semble-t-il- par le précédent régime. Un actuel chef d’Etat qui semble infliger à ses concurrents plus que ce qu’on lui aurait fait endurer. D’ailleurs, comme chacun le sait, la comparaison entre les deux maires -l’ex et l’actuel- ne s’arrête pas. Il y a juste un changement de positions. Il faut de l’audace non pas pour interpeller le régime actuel -car cela n’a jamais cessé d’une manière ou d’une autre- mais pour passer à l’acte. Un acte que les opérateurs du secteur privé veulent concrétiser en restant cependant dans les limites de la correction et du cadre légal existant. Ainsi la crise actuelle mais surtout ses débordements sont-ils mis à profit par le secteur pour rebondir. Avec des propositions concrètes qui, il faut le dire, ne sont ni nouvelles ni exceptionnelles, il entend juste à ce que les autorités, quelles qu’elles soient, s’engagent de manière aussi volontaire que tangible dans l’instauration d’un cadre des affaires profitable à tous -et non à quelques privilégiés- pour un réel développement du pays. C’est une des seules démarches positives nées de la confusion de la situation actuelle. A condition qu’elles soient prises en compte. Et cela est une autre histoire…
V.R.

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Emeutes et pillages - 76 morts et 86 blessés
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Verite

La gendarmerie nationale a dressé un bilan des émeutes et pillages qui ont secoué l’ensemble du territoire national, durant la semaine dernière. Au total, 11 régions ont été touchées par ces actes de vandalisme, 76 personnes ont trouvé la mort et 86 autres blessées.
Le groupe Tiko est le plus touché. Une quinzaine de Magro ont été saccagés et incendiés, trois se trouvant dans la région Analamanga et un dans chacune des régions Boeny, Sofia, Atsinanana, Diana, Sava, Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Vatovavy Fitovinany, Sud-Ouest et Vakinankaratra. Par ailleurs, plusieurs magasins et des maisons appartenant à des particuliers ont été pillés. Dans la région Boeny, 37 magasins dont 5 appartenant à des Karana ont été pillés si il y en avait 18 à Toamasina et 4 à Toliara. Pour rétablir l’ordre, les forces de l’ordre ont tiré sur les pillards et ont procédé à des arrestations. Dans l’ensemble du pays, 144 personnes ont été arrêtées, selon une source de la gendarmerie, 80 d’entre eux l’ont été à Toamasina.
Ministère de la Justice Un communiqué inquiétantSe référant aux déclarations du président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, condamnant tout changement anticonstitutionnel à Madagascar, le ministre de la Justice Bakolalao Ramanandraibe a publié un communiqué dont on ignore l’objectif. Ce communiqué a suscité beaucoup de commentaires au sein de la classe politique et des juristes. Toutefois, ce message du patron de la Justice a été accueilli par les partisans du maire d’Antananarivo comme une préparation de l’opinion publique à une éventuelle arrestation de Andry Rajoelina. Ce projet du gouvernement pourrait, de nouveau, envenimer la situation politique, déjà tendue. S’achemine-t-on vers la radicalisation du mouvement ?

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Commune urbaine d’Antananarivo - Nomination d’un Pds ?
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Verite

Des rumeurs ont circulé hier sur l’éventuelle nomination d’un Président de la délégation spéciale (Pds) à la tête de la commune urbaine d’Antananarivo (Cua) en remplacement de Andry Rajoelina.
Le nom d’un ancien cadre de la Cua, affecté au ministère de l’Intérieur a été cité comme probable successeur de l’actuel maire. On a essayé de prendre contact avec le ministère de tutelle mais en vain. Personne n’a confirmé ni infirmé cette information. Quoi qu’il en soit, le régime en place essaie, par tous les moyens, d’affaiblir son adversaire afin de mater le mouvement de protestation. Cette décision du gouvernement va certainement augmenter le nombre des contestataires.

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Andry Rajoelina - Tournées provinciales en vue !
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Jean Luc Rahaga

Dès cette semaine, le leader actuel de l’opposition et Président de la transition, Andry Rajoelina, partira en tournée dans les provinces où de nombreux sympathisants l’attendent. On croit savoir que demain mercredi, il sera à Antsiranana et selon les interlocuteurs qui se sont relayés lors du meeting d’hier sur la place du 13 mai, les régions du sud l’attendent aussi impatiemment.
Pour ce qui est du meeting d’hier, la foule n’a pas été aussi compacte que ceux des derniers jours, malgré l’appel du maire d’Antananarivo demandant aux fonctionnaires de ne pas se rendre au travail. Les ministères ainsi que plusieurs écoles publiques ont rouvert leurs portes hier matin dans la Capitale malgache. Mais cela ne veut point dire que le mouvement s’essouffle, loin de là, quand on voit les cris et hurlements qui traduisent la foi des militants venus soutenir le nouveau président de la transition lorsque ce dernier est arrivé sur la place vers midi. Durant le discours du leader de l’opposition, ses plusieurs milliers de partisans n’arrêtaient pas de scander « Iavoloha, Iavoloha » en faisant allusion à la marche de la liberté du 10 août 1991. Mais Andry Rajoelina a préféré annoncer qu’il va lancer les procédures de destitution du Président de la République en déposant en fin d’après-midi d’hier une demande de destitution dans les locaux de la Haute Cour Constitutionnelle à Ambohidahy. Entre-temps, des militaires lourdement armés commencent à faire le tour du centre ville d’Antananarivo, à pied et en voitures pour dissuader les éventuels casseurs et surtout marquer une présence effective des forces de l’ordre ainsi que pour faire valoir que tout est désormais sous contrôle ! Pour en revenir au discours de la matinée d’hier, Andry Rajoelina a de nouveau réitéré son avertissement envers les agents de la Banque Centrale de Madagascar pour ces nouvelles sorties illicites de fonds et cette fois-ci, la recommandation a été particulièrement adressée au Gouverneur de cette institution : « Tous ceux qui ont pris les biens d’autrui et ceux de la Nation seront obligatoirement jugés », a prévenu Andry Rajoelina.Les parlementsLes deux parlements, le Sénat et l’Assemblée Nationale, seront les prochains maillons de cette procédure de destitution du président de la République et selon Ny Hasina Andriamanjato, numéro deux de la commune urbaine d’Antananarivo, les copies de la demande de destitution seront déposées aujourd’hui même. Et la population attend donc de ces Institutions un peu plus de respect sur leurs desiderata et leurs exigences car lors du dépôt de la demande à la Hcc, hier soir, il n’y avait que le… Directeur de sécurité du lieu qui a reçu les visiteurs. Ceci est pour la forme, mais pour le fond, la population attend des parlementaires malgaches une étude sérieuse du dossier et exige que cette fois-ci, le dossier ne sera plus traité comme une lettre à la poste, une tradition chez des parlementaires habitués à batailler pour leurs propres avantages que pour le réel développement du pays. Le cas le plus récent est celui d’avoir voté, sans rectification ni débat digne de ce nom, la loi de Finances 2009 et ce, avant une formation relative au sujet et organisée par une Ong internationale. Certains analystes politiques et spécialistes de l’économie ont même évoqué, lors d’une restitution d’études concernant nos députés, que la promotion actuelle possède un niveau d’enseignement et d’études relativement bas et il leur serait difficile de maîtriser, et même de comprendre, les thèmes et calculs faits et réalisés dans une loi de Finances. Et ce ne sont pas les pseudo formations et ateliers du Nlim (National Leadership Institute of Madagascar) qui vont remédier à ce problème. Mais une chose est sûre, les députés et sénateurs comprennent les besoins de la population et le message du peuple. Pour cette fois, le message s’appelle tout simplement… du changement.

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Antsiranana - Andry Rajoelina gagne du terrain
Mardi, 03 Février 2009 00:00 A.Lepêcheur

Le ton est monté d’un cran dans les revendications de l’opposition d’Antsiranana. En effet, hier (lundi), celle-ci a entamé sa troisième journée de meeting sur la place de 13 mai et au cours duquel le bouillant Aël, a lancé un ultimatum aux responsables de l’éducation nationale et aux autorités de la localité, en l’occurrence le maire et le député pour démissionner.
En fait, il n’est pas la première personne à revendiquer la démission de ces deux personnalités. Samedi dernier, d’autres membres de cette aile de l’opposition conduite par Rasolofo René dans leur discours l’ont également revendiqué, et sont allés jusqu’à lancer que si les concernés refusent de rendre leurs tabliers ils viendront les déloger eux-mêmes. En tout cas, il y a lieu de savoir qu’en marge du meeting d’hier, quelques militants de l’opposition se sont rendus à l’hôtel de ville pour signifier aux responsables de celui-ci leur détermination à mettre à exécution leur menace.Mais encore une fois, sur la place de 13 mai, Marc Ravalomanana a fait l’objet d’une avalanche de critiques. « Il n’y a pas de stabilité constitutionnelle et institutionnelle à Madagascar. Les tenants du régime actuel ont indirectement imposé aux Malgaches une Constitution fripée, à la mesure de l’égoïsme de Ravalomanana. Et au lieu d’un document stratégique de la réduction de la pauvreté (Dsrp), ce dernier a mis au point un document stratégique d’enrichissement du président », a martelé Rasolofo René.L’après-midi, ce fut au tour de l’aile de l’opposition dirigée collégialement par les présidents des associations Vam, Zanak’Avaratra, Assidu Madagascar et Tambatra d’occuper la place de 13 mai. Comme à l’accoutumée, les gens sont venus en grand nombre, impatients d’apprendre les dernières nouvelles sur l’évolution de la lutte engagée contre le régime dictatorial de Ravalomanana, et sur la mise en place d’une autorité de transition. Celle-ci a rassuré Patrick Mounibou, ne saura pas tarder, avant de confirmer au public l’arrivée de Andry Rajoelina à Antsiranana mercredi prochain. Une demande sera déposée auprès de la commune urbaine d’Antsiranana pour l’occupation de la place de l’Indépendance où se tiendra le meeting organisé à cet effet, a indiqué Patrick Mounibou. Ainsi, la capitale du Nord sera la première ville de Madagascar que Andry Rajoelina aura à visiter, et pour cela, les Antsiranais ne manqueront certainement pas de lui réserver un accueil qu’il ne sera prêt à oublier.
A.Lepêcheur

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Raharaha Andry - Zandary nahafaty olona mbola miriaria
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Willys Fanomezantsoa

Tsy mbola tanteraka ny fitsarana ilay zandary nahafaty tovolahy iray teny Ivato noho ny tifitra niniana natao. Nahemotry ny fitsarana amin’ny 23 febroary izao indray ny fitsarana azy io.
« Folo volana katroka izao no nivezivezy teny amin’ny fitsarana izahay, fa tsy nahita nangirana mihitsy. Tsy mbola nahitam-bokany ny fitoriana natao fa mbola miriaria any izy ilay zandary nitifitra ny zandriko», hoy Rakotondrasoanirina Hanta, renin’ny maty. Omaly mantsy no tokony hotsaraina io zandary io, saingy mbola nahemotra amin’ny 23 febroary ho avy izao indray izany. Tsy tonga niatrika izany akory izy tamin’ity indray mitoraka ity. Araka ny vaovao azo dia efa impito izao no niakatra tety amin’ny fitsarana Anosy ny raharaha. Ny tena mahavalalanina ny fianakavian’ny maty, dia ny namadihana ny raharaha ho ady heloka tsotra nefa famonoana niniana natao. Raha tsiahivina ny tantara, dia ny alin’ny 11 aprily 2008 teo no notifirin’ity zandary mpianatra asa tao amin’ny Fiadidiana ny Repoblika, tao amin’ny trano fisotroan-toaka iray teny Ivato i Andriamifehy Joelisoa na i Andry. Niaraka tamin’ny olon-tiany izy tamin’io alina io. Araka ny fantatra dia resaka fialonana tamin’io vehivavy io no antony nitifirana ity tovolahy 22 taona ity.
Tsy mazava…Raha ny filazan’ny fianakavian’ny maty, dia mody adala ity zandary ity rehefa nahavita izao heloka be vava izao. Raha ny fanampim-panazavana azo ihany mantsy, dia manana taratasy fanamarinana ny nitsaboana azy teny Anjanamasina ilay nahavanon-doza. Nohamafisin’ny fianakaviana anefa fa nandritra ny nitrangan’ny loza, dia mbola nahavita nanatitra ny razana teny amin’ny hopitaly izy ary nametraka ny momba azy rehetra teny ka nahafahana nisambotra azy. Efa nigadra telo volana teny Antanimora ity farany, dia navoaka na dia mbola tsy voatsara aza. Ny anton’izany rehetra izany no mbola fano ntaniana mipetraka amin’izao raharaha izao. Sarotra araka izany ny mamantatra ny tena marina, fa dia avezivezin’ny fitsarana amin’ity raharaha ity ny fianakavian’ny maty.Misy amin’ireny mpitandro filaminana nahavita heloka ireny tokoa no miravona ho azy ny raharaha nanenjehana azy. Hatramin’izao aloha dia mbola tsy nahazoam-baovao ny momba ilay Manamboninahitra nahatrarana taolam-paty tao an-tranony teny Ambohidratrimo, volana maro lasa izay.
Willys Fanomezantsoa

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Bureaux et services des ministères - Reprise partielle des activités
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Sandra Rabearisoa

Retour aux activités habituelles pour tous les bureaux des ministères dans la Capitale, qui ont repris partiellement leurs activités depuis hier. Le tribunal d’Anosy, après quelques jours de cessation de service, a également rouvert ses portes.
Après les périodes de tensions qui ont causé la fermeture temporaire de ces établissements administratifs, ceux-ci ont recommencé à ouvrir. Du côté du ministère de la Justice, le tribunal d’Anosy a de nouveau repris ses activités. L’enceinte du tribunal a été de nouveau envahie par de nombreuses personnes venues traiter diverses affaires auprès de la justice, comme on en voyait chaque jour avant la grève. Les gens se faufilent à l’intérieur comme à l’extérieur. « Nous avons une affaire urgente à traiter c’est pourquoi nous sommes venus aujourd’hui, d’ailleurs on nous a dit que le tribunal sera toujours ouvert », affirme Véronique, parmi les personnes venues au tribunal. Le traitement des affaires suspendues la semaine dernière a redémarré.
Un service minimum ?
Nous avons quand même pu remarquer que la porte principale du ministère de la Justice était fermée vers la fin de la matinée et des informations ont laissé entendre que le service était encore livré à temps partiel. Toutefois, les responsables au sein de ce ministère nous ont confirmé que tous les départements et services étaient fonctionnels. « Tous les employés de chaque service travaillent et les audiences ont repris dès ce jour », attestent-ils lors de notre passage sur les lieux. Il en est de même pour les autres ministères situés à Anosy, entre autres l’Education nationale, l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meci) ainsi que celui des Transports. Certains, par mesure de sécurité, ont fermé leur porte de l’intérieur, mais les activités des employés ont repris leur cours normal.
Sandra Rabearisoa

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Conjoncture - Les artistes sont-ils convaincus ?
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Andrin’Irina Rafaralahisoa

Face à la situation actuelle, le chômage technique touche tous les secteurs aussi bien dans la Capitale que dans les ex-provinces, et les artistes malgaches ne sont pas épargnés.
Et puisque la situation devient de plus en plus délicate, ils pensent immédiatement réagir pour que le calme revienne dans tout le pays. Effectivement, ils sont conscients de leurs devoirs d’« éduquer le peuple », en tant qu’artistes. De ce fait, quelques artistes de renom, tels que Bodo, Fanja Andriamanantena, Jaojoby, Henri Ratsimbazafy et Bessa, ont eu l’idée et ont pris la décision de réunir tous les artistes hier dans la matinée au Piment Café à Behoririka afin d’organiser un grand « Concert pour la paix ».Une divergence d’idéeTout le monde est bien d’accord sur le fait que les « entreprises culturelles » sont en difficulté. Et donc, la majorité des artistes qui ont répondu à l’appel ont reconnu qu’il faut manifester de la solidarité. A commencer par la réalisation d’un grand spectacle qui véhicule le mot « Amour ». Mais dans de tel cas, des contestataires sont toujours dans les parages. Dans pareille circonstance, prendre une décision est difficile. Et finalement hier, à cause de divergence d’opinions, un vote à main levée a été organisé. Dans ce sens, les opposants ont eu du mal à se faire entendre. D’où la mise en place d’une commission, composée de Fanja Andriamanantena, Bodo, Bakidy Gegette, Jaojoby, Bessa, Ndriana Ramamonjy. Elle discutera de la date du spectacle intitulé « Concert pour la paix ». Elle pourrait avoir lieu le 15 février. Malgré tout, la rencontre d’hier a permis aux artistes d’exprimer leur souhait de travailler dans la sérénité. Une demande tout à fait normale venant de ceux qui vivent des manifestations nocturnes.
Andrin’Irina Rafaralahisoa

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Sommet de l’Union africaine sur la crise malgache - Appel au respect de la légalité constitutionnelle
Mardi, 03 Février 2009 00:00 Verite

La 12è session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine s’est officiellement ouverte, hier à Addis-Abeba, sous le signe de la consolidation du processus de paix et de la résolution des conflits, de la cohésion sociale et de l’enracinement du processus démocratique dans tous les pays de l’Union.
Ceci, afin de stabiliser la sécurité et le développement économique du continent de façon durable, ainsi que le « développement des infrastructures en Afrique », thème principal du sommet de surcroît et ce, en vertu des principes et valeurs auxquels les actes constitutifs de l’Union africaine sont rattachés. La situation conflictuelle à Madagascar préoccupe les dirigeants de l’Union africaine au plus haut point, et pour cette raison, ceux-ci ont fait appel au respect de la légalité constitutionnelle par toutes les parties impliquées. Déplorant l’émergence de nouvelles crises graves suite au coup d’Etat militaire en Mauritanie et en Guinée, le Président sortant de l’Union africaine et Président de la République de Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete a parallèlement condamné lors de leurs allocutions d’ouverture, « les actes de renversement du pouvoir démocratiquement élu» à Madagascar, lesquels, selon lui, sont « inacceptables ». Comme il devait l’appuyer, les membres de l’Union africaine « sont attristés par l’évolution de la situation à Madagascar », lançant un appel « à ceux qui usent de la violence et de la déstabilisation pour renverser le Gouvernement, de respecter les principes démocratiques ». De la même façon, le Président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a saisi l’occasion « pour réaffirmer la solidarité de leurs frères et sœurs du continent, avec Madagascar et le peuple malgache qui traversent actuellement bien des épreuves dues au passage des derniers cyclones mais aussi à une crise socio-politique avérée. Et d’ajouter : «nous en appelons au respect du Fihavanana malagasy ainsi qu’au sens de la responsabilité nationale de toutes les parties en vue de dégager rapidement une solution durable et respectueuse de la légalité constitutionnelle à cette crise». De même, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a exhorté un règlement des différends à Madagascar, comme dans les autres pays africains de façon pacifique, selon les dispositions constitutionnelles déjà existantes, et a passé en revue les principaux engagements des Nations unies en coopération avec l’Union africaine dont l’African Mission to Somalia (Amisom), the United Nations African Union Hybrid Operation in Darfur (Unamid), the UN Peacekeeping Mission in the Drc (Monuc).Représentant officiellement le Président de la République Marc Ravalomanana, à cette 12è session ordinaire de l’Union africaine, le Premier ministre Charles Rabemananjara, et la délégation qu’il a conduite, sont arrivés Addis-Abeba, dans la soirée du dimanche 1er février 2009 et ont été accueillis à l’aéroport par le ministre d’Etat à la Culture éthiopien, Mohamed Ahmed Guas, le Directeur des affaires protocolaires du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Teredi , le ministre malgache des Affaires étrangères, Marcel Ranjeva, et l’Ambassadeur de Madagascar en Ethiopie, Jean-Pierre Rakotoarivony. Le secrétaire général de la Présidence, Fenosoa Ratsimanetrimanana et le directeur de cabinet de la Présidence, Joelisoa Ratsirarson, ont également accompagné le Premier ministre à cette grande assemblée africaine d’Addis-Abeba.

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