samedi 8 février 2014

8/02/14 http://www.lexpressmada.com/P.M.: grande manœuvre commence /// clan Rajoelina pression sur Président


 Laurent Larcher, France Inter
journaliste quotidien La Croix
Madagascar : misère et crise politique
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Le clan Rajoelina met la pression sur le Président
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08.02.2014 | 9:30 ActualitésPolitique0
Le MAPAR semble avoir adopté une devise : « Rendez à César ce qui est à César. Rendez à MAPAR ce qui est à MAPAR ». Le Président Hery Rajaonarimampianina en est issu.
Andry Rajoelina et ses sympathisants tentent à leur manière de faire revenir aux sources le Président Hery Rajaonarimampianina. Lors de la commémoration des événements du 7 Février, qui s’est tenue hier, au gymnase couvert de Mahamasina, les discours des ténors de l’ancienne Haute autorité de la Transition semblent prévenir le nouveau Président.
L’idée de base est que le Président ne dévie pas de l’objectif initial établi, et de faire pression sur lui pour qu’il « se remette à l’ordre ». « Hery Rajaonarimampianina est issu de la famille », a d’ailleurs déclaré Christine Razanamahasoa, ancienne ministre de la Justice.
Le Chef de l’État a brillé par son absence, hier. Un geste qui s’interprète sans nul doute par son envie de se débarrasser du poids et de l’ombre de Rajoelina. Il a, toutefois, envoyé une lettre officielle exprimant son attachement à la commémoration de cet événement. En outre, quelques-uns de ses lieutenants ont été discrètement aperçus auprès des invités, au gymnase couvert de Mahamasina, dont Paul Rabary, Henry Rabary-Njaka et Jaobarison Randrianarivony.
Ces intentions n’ont pas suffi à calmer les frustrations et les mécontentements éprouvés par certains de ses désormais anciens collaborateurs et admirateurs. « La population est triste de l’attitude du Président Hery Rajaona­rimampianina. Bon nombre de gens sont déçus par la position qu’il adopte. Il devrait être conscient qu’il y a eu une lutte commune en 2009, sans quoi il ne serait pas parvenu à accéder au sommet de l’État », a regretté Etienne Andriamahefarisoa, fondateur de l’Association des victimes du 7 Février (AV7). Celui-ci a même évoqué une trahison contre les siens de la part du nouveau Chef de l’État. Hery Rajaonari­mampianina a préféré former une alliance politique avec la mouvance Ravaloma­nana, l’éternelle rivale de la mouvance Rajoelina, alors que le soutien de cette dernière l’a propulsé à la tête du pays.
Trahison
Mais certains politiciens du clan Rajoelina sont sûrs de leur force et sont convaincus que la notoriété de l’ancien président de la Transition pourrait renverser la
situation.
« …Il y a eu une lutte populaire en 2009. Elle s’est reposée sur une idéologie que l’on devrait maintenant défendre. Elle ne devrait pas être changée ou modifiée. Moi et les militants n’accepterions jamais ça », a déclaré Andry Rajoelina aux journalistes, à sa sortie du gymnase couvert de Mahamasina. S’il n’a pas directement révélé ses intentions, les observateurs politiques craignent une offensive politique de sa part, pouvant déstabiliser le régime de Hery Rajaonarimapianina.
La lutte populaire de 2009 était en partie destinée à faire tomber le régime de Marc Ravalomanana et à instaurer un régime de Transi­tion dirigé par Andry Rajoe­lina. Les deux rivaux poli- tiques ne sont pas encore prêts à enterrer la hache de guerre, du moins en se référant à la réaction d’Andry Rajoelina quand un journaliste l’a questionné sur la possibilité d’une réconciliation entre lui et son prédécesseur. Il a simplement répondu par un petit sourire en coin.
Il est, donc, fort probable qu’Andry Rajoelina, même dépourvu de pouvoir, n’acceptera jamais un retour au pays de Marc Ravalomanana. Un retour qui est pourtant inscrit dans la Feuille de route et serait déjà réglé pendant les négociations entre la mouvance Ravalomanana et le parti présidentiel Hery vaovaon’ny Madagasikara.
Le général Dolin Raso­losoa, un autre meneur de la lutte de 2009, ne veut pas prendre une conclusion hâtive sur la présente conjoncture. « Il faut cesser de véhiculer cette idée de trahison perpétrée par le Président Hery Rajaonari­mampianina. Il faut attendre la nomination du futur Premier ministre avant de tirer une conclusion à ce sujet », a-t-il indiqué.
Lova Emmanuel
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Premier ministre – La grande manœuvre commence
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/premier-ministre-la-grande-manoeuvre-commence-4196



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08.02.2014 | 9:49 ActualitésPolitique0
Mapar est en conclave pour déterminer l’indentité du futur Premier ministre. En face, d’autres entités politiques s’organisent pour former une majorité.
Un week-end décisif. « Nous allons nous réunir ce jour et demain (aujourd’hui, NDLR) » a déclaré Andry Rajoelina, ancien président de la Transition et leader de la plateforme Mapar, hier à Mahamasina, en réponse à la question sur la désignation du Premier ministre.
Certains acteurs du microcosme politique affirment que Hery Rajoanari­mam­pianina, président de la République a saisi la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour interprétation de l’article 54 de la Constitution qui régit la nomination du Premier ministre. Les informations recueillies à Ambo­hidahy soutiennent toutefois que jusqu’à hier à 15h30, aucune démarche en ce sens n’a été faite. En attendant une éventuelle interprétation de la HCC, le Mapar semble ne pas vouloir perdre du temps et s’active en coulisse. Une source au sein de la plateforme soutient qu’« il est fort probable que le Premier ministre soit choisi parmi les députés Mapar élus », sans plus de précision.
Par ailleurs, au dela de la primature, la réunion de cette fin de semaine du Mapar concernerait également la manière d’avoir une majorité « absolue, voire écrasante » au sein de l’Assemblée nationale, affirme la source informée. La session d’hier aurait ainsi été une « réunion d’adhésion » au Mapar des députés indépendants. Elle reconnaît néanmoins que les députés Mapar, renforcés par les indépendants peinent pour l’instant à atteindre les soixante-dix. Disposer d’une hégémonie à la Chambre basse renforcerait cependant la force politique du Premier ministre s’il est présenté par le Mapar.
En face, les indiscrétions laissent entendre qu’un groupe parlementaire composé entre autres de la mouvance Ravalo­manana, du « Malagasy miara miainga » (VPM-MMM), du « Hiaraka isika » ou encore du parti Vert et d’une frange des indépendants, et d’autres formations politiques est en passe de s’ériger. Une coallition qui risque d’être un sérieux prétendant à une majorité absolue à la Chambre basse. « Nous sommes encore au stade d’approche », a pourtant rétorqué Guy Rivo Randrianarisoa, député de la mouvance Ravalo­manana.
Notes à accorder
A l’instar du député du cinquième arrondissement d’Antananarivo, certains leaders des entités précitées se gardent de toute précipitation sur le sujet. Tous abondent cependant dans l’idée de travailler avec le Prési­dent de la République « en vue du développement et de soutenir son régime ». Il en est de même pour Hajo Andrianainarivelo, leader du VPM-MMM hier à Maha­masina et Saraha  Georget Rabeharisoa, son homologue des Verts, joints au téléphone. Il semble toutefois que quelques notes restent à accorder avant la création de ce groupe parlementaire.
Le député Randrianarisoa est catégorique sur le fait que la mouvance Ravalomanana « n’entrera pas dans le gouvernement si le Premier ministre est issu du Mapar ». Les leaders du VPM-MMM et des Verts tiennent pourtant à peu près le même discours concilliant en déclarant qu’il n’est plus question de faire une quelconque discrimination mais d’oeuvrer ensemble pour le développement du pays. La frange des indépendants, qui s’est réunie dans un lieu tenu secret hier après-midi, parrait également confuse.
Certains convergent vers un soutien total au Chef de l’Etat et à s’allier aux formations politiques tandis que d’autres objectent à œuvrer pour un ralliement de tous les sans attaches au sein d’un groupe parlementaire « non aligné ». « Si nous avons été élus c’est en notre qualité
d’indépendant », peste Josoa Maro Andrinirina, député d’Ambatodrazaka. Les indiscrétions laissent entendre que la position et la configuration de ce probable bloc parlementaire devraient se clarifier lundi. Coïncidence ou pas, l’indentité du Premier ministre présenté par le Mapar pourrait être connu en début de semaine, sous réserve d’un coup de théâtre de la part de la HCC.
Garry fabrice Ranaivoson 

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Commémoration sans incident


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08.02.2014 | 9:50 ActualitésPolitique0
La commémoration des événements du 7 Février s’est déroulée sans incident, hier. Tôt, dans la matinée, les forces de l’ordre ont envahi le centre ville, notamment, les alentours du stade de Maha­masina.
L’Association des victimes du 7 Février a tenu un culte religieux au gymnase couvert de Mahamasina. Des invités de marque y ont assisté, dont les gros bonnets de
l’ancienne Haute autorité de la Transition, pour ne citer qu’Andry Rajoelina, Norbert Lala Ratsira­honana, Dolin Rasolosoa, Reboza Julien, Harry Laurent Rahajason… D’autres invités étaient, également, présents pour honorer cette commémoration, dont deux anciens candidats à la Présidentielle, Joseph-Martin Randria­mampionona, dit Dadafara, et Patrick Rahari­manana, ainsi que Vy Vato Rakotomaditra, Haja Resampa et Harijaona Randriarimalala…
Les grands absents étaient le Président Hery Rajaonari­mampianina et Monja Roin­defo, à la fois ancien Premier ministre de la Transition et une des figures emblématiques de la Révolution orange de 2009. Ce dernier a, toutefois, déposé une gerbe à Antani­narenina. Quant au Président, il a dépêché ses trois lieutenants, Paul Rabary, Henry Rabary_Njaka et Jaobarison Randrianarivony, pour le représenter.
Vers midi, une fois sortie du gymnase, la foule a rejoint le quartier d’Antaninarenina où est érigée la stèle de commémoration des événements du 7 Février pour y déposer des gerbes. À noter que la majorité des grands invités n’ont pas participé à cette
marche.
Lova Emmanuel



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