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Madagascar-tribune.com
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jeudi 29 janvier 2009
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Editorial
Situation dans la capitale
Un calme précaire
jeudi 29 janvier 2009, par Valis
Le rendez-vous de la Place 13 Mai a certes eu lieu. Le mouvement populaire conduit par le Maire Andry Rajoelina se poursuit.
Toutefois l’affluence a beaucoup diminué. Les actes de vandalisme de lundi soir et mardi derniers ont fait mal au moral des partisans du mouvement de revendication. A cela s’ajoutent l’attentisme manifeste des responsables de l’ordre public et le désarroi des organisateurs du mouvement populaire qui ont été dépassé par des groupes de brigands. Il faut reconnaître que c’est à la suite des appels des habitants de la capitale pour un couvre-feu que le Maire et l’Etat major mixte opérationnel national (EMMONat) ont mis en œuvre les opérations de chasse des brigands et la veille active nocturne.
Après une nuit à moitié blanche, les habitants d’Antananarivo ne sentent pas encore sereins. Ils sont de plus en plus préoccupés par les menus fretins quotidiens, les factures à régler, le boulot, les écolages et la scolarité des enfants. Surtout que les fonctionnaires n’ont pas encore été payés pour le mois de janvier alors que la durée de cette crise est incertaine.
Quoi qu’il en soit, les rues ne sont pas animées comme d’habitude, les magasins ont fermé et les bureaux administratifs ont fermé très tôt, déjà avec le peu de fonctionnaires qui ont rejoint le lieu de travail. Bref, c’est un flottement qui ne rassure pas.
Un retour en force apparent
D’autant plus que, en visitant les ruines de la TVM et de la RNM, le chef de l’Etat a exprimé sa détermination, à tenir encore la barre du navire Madagascar car le Maire Andry Rajoelina lui a posé un lapin alors qu’il était prêt au dialogue : le représentant des Nations unies et lui, ont vainement attendu le Maire, a-t-il déclaré ;« dès lors, l’heure est maintenant à la reconstruction » a-t-il réitéré.
Or, sur la Place 13 Mai, le Maire a maintes fois déclaré qu’il ne reculera plus et que l’objectif est de prendre le pouvoir pour rétablir la démocratie. La suspension du meeting de mardi a certainement été pour quelque chose dans la tiédeur du rassemblement d’hier. Mais la ville morte de ce jour présage d’un recul stratégique pour mieux sauter demain.
Car il faut avouer que petit à petit le camp Andry Rajoelina marque des points. La radio VIVA émet de nouveau même si le ton et la vigueur n’y sont pas encore. Les trois étudiants appréhendés et écroués ont été libérés. Et puis l’accès à la Place 13 Mai n’est pratiquement plus interdit ; des forces de l’ordre ont veillé pour le bon déroulement du meeting. Le mouvement de revendication ne peut toutefois pas s’arrêter en si bon chemin : il a gagné et logiquement il ne peut que demander et réclamer davantage jusqu’à ce qu’il emporte tout. Ce scénario inquiète plus d’un.
La France est toujours là
Mais plus inquiétant encore est ce lien qui attache les deux protagonistes à la France. Aussi bien le Maire que le chef de l’Etat se réfèrent au Quai d’Orsay. La nation malgache est-elle souveraine ? Ces deux élus ont-ils confiance en leurs électeurs et en leur peuple ? Quand le chef de l’Etat accuse publiquement un chef de parti tout en faisant comprendre qu’il a appris des informations auprès du ministre français des Affaires étrangères, on reste pantois.
Demain sera-t-il mondialisé avec la France ? En fait la boucle est bouclée car cette affaire a commencé avec la diffusion intégrale des déclarations faites à Paris par l’ancien président Didier Ratsiraka sur la chaîne VIVA TV. Et aujourd’hui, le ministère français des Affaires étrangères parle par la bouche des deux protagonistes.
Comme les interprétations sont contradictoires, un communiqué officiel du Quai d’Orsay est rendu public pour dire que la France tient à la paix, à la légalité et à ses liens d’amitié avec Madagascar. Le communiqué souligne que le ministre Kouchner s’est entretenu hier matin avec Roland Ratsiraka, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
> Politique
Médiation
La communauté internationale a prêché dans le désert
jeudi 29 janvier 2009, par Valis
Un appel a été lancé hier par les représentants de la communauté internationale à Madagascar.
Cet appel insiste sur l’importance du dialogue et sur la nécessité d’éviter la violence. Il est plus que jamais temps de trouver une solution à la crise actuelle indique Monseigneur Augusto Kasuja, Doyen du corps diplomatique.
Après avoir tiré le 25 janvier dernier, la première sonnette d’alarme, la communauté internationale estime aujourd’hui qu’elle a prêché dans le désert. Elle regrette que malgré elle, la crise se poursuit et qu’apparemment il n’y eut aucun dialogue. Les violences ont été meurtrières et ont causé des pertes énormes tant sur le plan matériel que financier. Pire, elles menacent sérieusement les investissements en cours et à venir, compromettant ainsi le développement du pays, indique encore le communiqué lu par le Nonce apostolique Augusto Kasuja.
Autrement dit, la communauté internationale constate que les protagonistes de la crise actuelle n’ont accordé aucune considération à ses recommandations : aucun dialogue n’a été effectif. Elle déplore aussi les actes de violences qui ont fait de nombreuses victimes parmi la population malgache.
Elle regrette enfin que malgré tout, le risque est grand que cette crise se poursuive car la violence a gagné les autres localités de l’île faisant également des victimes et des pertes énormes.
> Politique
Calme à Tana
Le Président de la République s’accapare les mérites
jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
« Le calme est revenu à Antananarivo grâce aux organisations imposées dans la collaboration entre les fokonolona et les forces de l’ordre ». Telle a été l’affirmation du président de la République Marc Ravalomanana hier après-midi, avant le tenue d’un conseil des ministres à Iavoloha. Il se dit être à l’origine de cette organisation devant la presse convoquée à ce conseil.
Il n’a pas tenu compte des négociations qui ont eu lieu entre l’EMOREG et le maire de la capitale Andry Rajoelina.
En effet, dans la soirée du mardi dernier, l’un des généraux de la gendarmerie est venu à la résidence de Andry Rajoelina à Ambatobe, pour parler avec le maire de l’organisation à imposer pour rétablir l’ordre à Antananarivo. Après ses entrevues, le maire et les éléments de l’EMOREG ont tenu ensemble, une conférence de presse à Ankadilala, dans la même soirée.
C’est à cette occasion que le Colonel Rabetrano Faly Herisoa a énoncé, au nom de l’EMOREG, la nécessité d’une collaboration entre le mouvement dirigé par Andry Rajoelina et les forces de l’ordre. « Nous voulons rétablir l’autorité étatique des forces de l’ordre. Mais nous ne pouvons pas la rétablir si les citoyens nous haïssent. D’où notre recherche de soutien auprès des partisans du maire ».Telle a été l’affirmation du Colonel Rabhetrano Faly Herisoa face à la presse mardi dernier à Ankadilalana.
Ainsi, l’EMOREG a voulu s’associer aux « andrimasom-pokonolona » pour éviter d’affronter la population, et pouvoir se consacrer entièrement à la maîtriser des casseurs. Pour cela, les éléments de l’EMOREG ont jugé opportun de s’adresser au maire de la capitale Andry Rajoelina.
> Diaporama
Pillage et vandalisme à travers la Ville
No comment
jeudi 29 janvier 2009
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> Politique
Couvre-feu dans tout Madagascar
jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
Le couvre feu instauré à Antananarivo par le maire de la capitale depuis la nuit du mardi dernier commence à s’élargir dans tout Madagascar.
Les Chefs de certaines Régions commencent à prendre la même mesure, en constatant la propagation du trouble dans tout Madagascar.
C’est le cas par exemple dans la région de Vakinankaratra avec la ville d’Antsirabe et dans la région d’Atsinana, avec la ville de Toamasina.
Ainsi, la capitale donne toujours l’exemple aux autres localités de l’Île. Les actes de vandalismes sur les propriétés du président de la République ont commencé à Antananarivo lundi dernier. Puis tous les points Malagasy Grossiste (MAGRO) dans tout Madagascar ont fait petit à petit l’objet des mêmes actes de pillages et de destructions.
Mardi soir, le maire Andry Rajoelina a instauré le couvre feu dans la capitale, et le calme a commencé à revenir petit à petit dans sa juridiction. En voyant ce résultat, les responsables des autres villes de Madagascar commencent à appliquer la même mesure.
Les heures du couvre feu varient en fonction des villes. A Antananarivo, il commence à 21 heures et prend fin vers 4 heures 30 du matin. Pour Antsirabe, cela commence vers 21 heures et se termine vers 4 heures du matin.
Cependant le problème tend à s’aggraver dans certains points de provinces. Dans la ville d’Antsohihy par exemple, la population d’ethnie étrangère à la ville commence à prendre la fuite.
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> Culturel
Crise
Plusieurs rendez-vous culturels annulés !
jeudi 29 janvier 2009, par Arena R
La tournée d’Erick Manana dans le pays est annulée, voire reportée. Le grand concert inédit de Rija Ramanantoanina, de Solo Andrianasolo et de Fanja Andriamanantena sera remis à une date ultérieure. « RDJ Mozika 2008 », l’awards des artistes, reste en suspens tout comme la préparation du spectacle de Johnny Hallyday qui a déjà promis un grand live dans le pays en septembre. Les événements culturels de St Valentin sont également incertains…
En somme, toute la chaîne industrielle culturelle nationale est touchée par la crise « sociopolitique » qui plane dans le pays actuellement. Toutes les manifestations et communications culturelles prévues depuis lundi ont été ajournées ou décommandées.
Erick Manana
« La crise perturbe toutes les programmations culturelles », constate Rija Ramanantoanina. Initiateur de la tournée d’Erick Manana qui a débuté le week-end dernier à Toamasina, il a décidé d’annuler les autres concerts de ce chanteur du folksong, dont l’inédit grand cabaret à Mandriambero, Ambohidratrimo, ce vendredi. « Il faut qu’on les décale », ajoute l’organisateur. Pourtant, Erick Manana doit rentrer en France ce dimanche 1er février.
Le concert du « trio d’enfer », avec Solo, Rija et Fanja, prévu à l’Hôtel Carlton le 4 février sera aussi remis à une date ultérieure. Mais quand ? « Donner un concert avec cette situation est comme jubiler aux malheurs qui planent dans le pays », regrette encore Rija Ramananantoanina. Les deux autres artistes tout comme le studio Ritsoka, créateur de cet événement, sont tout à fait d’accord pour le report de l’événement.
Les choses ne se sont également pas déroulées comme prévues pour la Radio des Jeunes (RDJ), qui a programmé la cérémonie de remise de trophée des artistes ce 20 février. La campagne de communication a été retardée. Un des sponsors n’a pas encore donné ses réponses. Pourtant les artistes concernés sont déjà contactés. Et si la crise perdure l’annulation de l’événement n’est pas à écarter.
Johnny Hallyday
Bien que le concert live de Johnny Hallyday n’est prévu qu’en septembre, son maintien reste également un suspense. Le lieu n’est pas encore déterminé. Jusqu’ici, il est prévu au stade de Mahamasina selon un responsable du ministère de la Culture, un des principaux organisateurs de cette tournée. Pourtant, l’autorisation d’exploitation de ce stade doit émaner de la commune urbaine d’Antananarivo qui, sur le plan politique, s’oppose au pouvoir central.
Le sort de nombreux cabarets et soirées, programmés dans la première quinzaine du mois de février, notamment ceux de la fête des amoureux, est également incertain. « Si cette crise persiste, son impact sur l’industrie culturelle sera certainement néfaste », constate un artiste.
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