POLITIQUE
Ravalomanana - Rajoelina
Négociation en vue
Le bras de fer entre le Président et le maire d’Antananarivo s’achemine vers un règlement autour d’une table. Le FFKM et les diplomates ont tout fait pour favoriser une telle rencontre.
Une esquisse de rencontre se dessine entre le président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, maire d'Antananarivo et fondateur de Tanora malaGasy vonona (TGV). En attendant ce rendez-vous pour discuter d’une sortie de crise, les deux parties fourbissent leurs armes pour se mettre en position de force le moment venu. « La rencontre devrait se dérouler ce jour » a déclaré Andry Rajoelina hier à son domicile à Ambatobe. « Le rendez-vous devait avoir lieu aujourd'hui (hier), mais les ambassadeurs et les Eglises ont proposé un report et j’ai accepté », a-t-il poursuivi. La pression de la communauté internationale et les actions du Conseil chrétien des Eglises (FFKM) pour organiser les discussions entre les protagonistes semblent porter leurs fruits. Hier, les dirigeants du FFKM, puis Niels Marquardt et Wolfgang Moser, respectivement ambassadeur des Etats-Unis et celui de l'Allemagne, se sont succédé pour rencontrer Andry Rajoelina chez lui. La veille, ils étaient chez le président Ravalomanana pour amorcer la rencontre entre les deux hommes. Même Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations unies a évoqué le cas de Madagascar jeudi. Par l'intermédiaire du communiqué émis par son son porte-parole, il a rappelé aux parties malgaches de règler leurs « différends » par des moyens pacifiques et un « dialogue inclusif » tout en exprimant son « inquiétude ».Série de ralliements En attendant la rencontre, Andry Rajoelina a confirmé la tenue de son rassemblement sur la Place du 13-Mai ce jour pour maintenir la pression. Hier, le maire de la capitale s'est activé pour donner une allure nationale à son mouvement. Il s'est assuré de l'appui officiel de la Plate-forme de l'opposition qui soutient « la volonté de Monsieur le Maire d'Antananarivo Andry Rajoelina de diriger le régime de transition », selon le communiqué du groupement de l'opposition. Le fondateur du TGV a également vu le ralliement à sa cause des députés indépendants et de plusieurs anciens parlementaires issus du Tiako i Madagasikara. « Nous ne vous laisserons pas seul pour la mise en place de la démocratie », a promis le député Jean Claude Rakotonirina, président du groupe parlementaire pour la démocratie et le développement, et porte-parole pour l'occasion des élus. De son côté, le président Ravalomanana ne reste pas non plus les bras croisés. Après avoir convoqué deux conseils des ministres et remplacé le commandant de la Gendarmerie, il repart sur le terrain. Le chef de l'Etat a sillonné la ville de Toamasina, celle de Toliara puis celle de Mahajanga. Pendant ses déplacements, le chef de l'Etat a lancé une offensive de charme aux habitants des capitales de la région Atsinanana, Atsimo-Andrefana et Boeny. Il a tenu à rassurer la population après la série de pillages survenus en début de semaine. EncadréL’action du FFKM sans les catholiquesLes dirigeants de l'Eglise luthérienne, de l'Eglise réformée FJKM et de l'Eglise anglicane se sont rendus chez Andry Rajoelina, à Ambatobe hier. Tout comme lors de leur rencontre avec le président Marc Ravalomanana la veille, aucun représentant de l'Eglise catholique ne faisait partie de la délégation. Dans l'après-midi pourtant, des évêques conduits par Mgr Fulgence Rabemahafaly, président de la Conférence épiscopale, se sont déplacés à Ambatobe pour exhorter le maire de la capitale à choisir la voie du dialogue. « Mgr Odon Razanakolona, président du FFKM est absent du pays et il nous est difficile de le remplacer au sein de l’entité », s’est excusé Mgr Philippe Ranaivomanana.
Iloniaina AlainDate : 31-01-2009
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POLITIQUE
Tournée en provinces
Ravalomanana rassure l'opinion
Le chef d'Etat promet le retour au calme aux habitants des provinces. Il a demandé, en contrepartie, leur collaboration avec les forces de l'ordre.
De Toamasina à Mahajanga en passant par Toliara, le président de la République Marc Ravalomanana a marqué, hier, sa présence auprès de la population en provinces. Il a joué l'apaisement, après les actes de vandalisme qu'ont subi, cette semaine, les habitants de ces villes, tout en soignant son image suite aux critiques de l'opposition à son encontre. A Toamasina, le chef d'Etat est souvent descendu de voiture à Valpinson, à Ankirihiry, à Ambolomadinika, au Bazar kely, avant d'aller voir l'état du bâtiment de Magro à Tanambao VI, après le pillage et l'incendie. Il a rassuré les gens sur leur sécurité. Marc Ravalomanana a aussi promis le rétablissement de l'approvisionnement en riz. En ce qui concerne l'ordre public, il a déclaré que le pouvoir doit à partir de maintenant faire preuve de sévérité. «Je vous demande donc de collaborer avec les forces de l'ordre», a-t-il dit aux gens, qui se sont montrés curieux, même tout simplement de voir le président après les incidents. Le commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale, le colonel Andriambahoaka a pris la parole à la demande de Marc Ravalomanana, lors du passage de la délégation présidentielle à Tanambao VI. Il a déclaré que le groupe de personnes qui ont commis les actes de vandalisme viennent de la capitale. L'officier de gendarmerie a aussi affirmé à propos du mandat d'arrêt contre l'ancien maire de Toamasina, Roland Ratsiraka, que les forces de l'ordre ont leur coordination afin de l'éxecuter. Du côté de l'opposition locale, le Malagasy tonga saina (MTS) ainsi que le Tanora Malagasy Vonona (TGV) d'Alain Mahavimbina, ont tous annulé leurs réunions publiques en fin de semaine, en évoquant comme raison un signe de respect pour l'intronisation de l'évêque catholique Désiré Tsarahazana. L’opposition à la place de la JeunesseA Mahajanga, Marc Ravalomanana s'est entretenu surtout avec les habitants de Tsaramandroso. Il a promis dans ce quartier qu'il se chargerait de la remise en état d'un hôtel victime de pillages. Il a prononcé le même discours qu'à Toamasina. Avant l'arrivée du Président dans la cité des Fleurs, la Plate-forme locale de l'opposition, réunie sur la place de la Jeunesse et des sports, a exposé une banderole sur laquelle on a pu lire «Ravalomanana, vita hatreo», littéralement «C'est fini pour Ravalomanana». Interrogé par la presse locale sur le double meeting de l'opposition ce jour, le chef d'Etat a répondu hier soir que «c'est pour ça que je reste encore à Mahajanga». Le deux ministres Manassé Bezara et Marius Ratolojanahary ont accompagné le président de la République dans sa tournée en provinces.
Fano RakotondrazakaDate : 31-01-2009
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POLITIQUE
Toliara
Le chef de l’État lance un mandat d’arrêt contre X
Le président Ravalomanana a passé une soixantaine de minutes dans la capitale du Sud-ouest malgache, hier. Une visite éclair qui soulève des interrogations. En effet, lors de son allocution à Andabizy, à l’entrée de Toliara, il a laissé entendre qu’il est venu pour soutenir les victimes et les blessés des émeutes et pillages de mardi. Or contrairement à ce qui a été annoncé, il a rebroussé chemin à mi-parcours, au niveau de lycée technique, et s'est immédiatement dirigé vers l’Aéroport d’Andranomena. A l’Aéroport, face aux autorités locales il a donné des ordres d’arrestation sans pour autant mentionner qui fait l’objet de ce mandat d’arrêt. Sitôt après il a réuni à huis clos l’OMC/Rég dans le salon VIP de l’aéroport, mais rien n’a filtré de la réunion.
Francis RamanantsoaDate : 31-01-2009
Autres titres
Ravalomanana - Rajoelina- Négociation en vue
Brèves- A chaud
Gendarmerie- Le général Pily Gilbain prône la continuité
Tournée en provinces- Ravalomanana rassure l'opinion
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ECONOMIE
Boutiques saccagées
Les salaires subventionnés par l'État
Le salaire de janvier des employés des boutiques saccagées est subventionné par le gouvernement. L’aide s'élève à 250 000 ariary par personne.
Grand soulagement, hier à la salle de conférence du ministère de l'Économie, du commerce et de l'industrie. Le paiement par l'Etat des salaires des employés pour ce mois de janvier, a été une des premières résolutions prises. C’était dans le cadre de la rencontre du ministre responsable Ivohasina Razafimahefa, accompagné de Freddie Mahazoasy, directeur du Commerce et de l'industrie et des propriétaires des boutiques et centres saccagés. Près d'une centaine de commerçants ont répondu présent.686 employés des centres commerciaux Suprême center et Citic, et 150 du Trading center sont les principaux bénéficiaires de cette mesure. Chacun d'eux a reçu la somme de 250 000 ariary. Le paiement aux employeurs a eu lieu immédiatement après l’annonce de la décision dans l'après-midi. Ces derniers, en compagnie du ministre, ont aussitôt remis l'argent aux destinataires qui se voient délestés d’un grand fardeau. « Cet argent nous est d'une grande aide car dès lundi nous devrons payer le loyer et les écolages de nos enfants », avance Hoby Raoelinirina, une mère de famille bénéficiaire.Redémarrer les activités Cependant, l'inquiétude plane encore en ce qui concerne les autres mois à venir. « Nous ne sommes pas du tout sûrs que dès février nous allons nous remettre au travail. Il nous faudra économiser en réduisant notre consommation dans les prochains jours », ajoute Hoby.Du côté des employeurs, un grand poids leur a été ôté. Nombre d'entre eux se sont demandés de quelle façon ils pourraient encore payer les rémunérations après le déluge qui leur est arrivé. « Nous avions été informés du souci des employeurs de ne pas pouvoir honorer leurs obligations. C'est ainsi que le gouvernement a tout de suite pris les choses en main. D'autant plus que c'est déjà la fin du mois », affirme Ivohasina Razafimahefa.Une autre réunion est prévue ce lundi entre les responsables du ministère et les représentants des commerçants. L’objectif est d’adopter de nouvelles mesures en vue de remettre en marche dans de brefs délais les activités de ces centres commerciaux.Pour ce qui est des boutiques de la Galerie Zoom, des appuis ont aussi été octroyés à une partie des victimes. Des mesures généralisées seront prises pour le redressement des sociétés, dont l'accélération de la sortie des marchandises au niveau des douanes et la mise en place d'un partenariat avec les institutions bancaires pour les fonds de roulement.Le cas des magasins pillés dans les provinces fait actuellement l’objet d'une réflexion.
Lantoniaina RazafindramiadanaDate : 31-01-2009
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SOCIAL
Bouteille de gaz
La distribution perturbée
Le ravitaillement en bouteilles de gaz est perturbé. Les stocks sont rapidement épuisés.
La plupart des stations d’essence de la capitale sont à court de bouteilles de gaz chargées ces deniers jours. Normalement, le ravitaillement auprès des stations de Galana s'effectue tous les deux jours. Mais depuis l'amorce de la crise lundi, il devient difficile pour la plupart des ménages de s'approvisionner.À la reprise de la livraison auprès de ses stations-service hier, les bouteilles à gaz de marque Galana ont vite disparu. C'est le cas à Ambodifilao et Analamahitsy. « J'ai fait le tour des stations, mais malheureusement, je n’ai rien eu », déplore Michel Tsiresy, un père de famille. Ce produit suit la tendance de l'huile de table ou du sucre, très recherchés actuellement.Pas de rupture de stockCette situation a trait à l'effet de psychose engendrée par la crise actuelle. « Nous avons enregistré une forte demande aujourd'hui (ndlr: hier). Chaque client, poussé par la crainte de pénurie, a pris au moins deux bouteilles de 9 et 12kg », indique un responsable auprès d'une station Galana du centre-ville.Pour les autres marques, la même scène se reproduit. C'est le cas auprès d'une épicerie revendeur de bouteilles de Vitogaz. « Les responsables nous ont remis une dizaine de bouteilles lundi, mais elles ont été prises d'assaut jeudi, au moment où nous avons repris notre activité », explique Antoine Ralay, tenant d'une échoppe à Antanimena. La rupture de stock n'est pas à craindre pour l'instant auprès de la plupart des compagnies. C'est le cas du gaz de Total. « Nous avons suffisament de stock pour la clientèle. Si jamais une de nos stations en manque, nous sommes tenus au courant », rassure Pierre Aimé Clerc, directeur général de Total. Il en est de même pour les stocks de réserve de Galana. « Il n'y a rien à craindre. Même si les bouteilles disparaissent dans les stations, c'est une question de livraison », confie un responsable auprès de l'administration. La prévision d'une hausse du prix des bouteilles, quel que soit leur poids, est à écarter. Les consommateurs sont au moins soulagés de ce souci en attendant l'évolution de la situation.
Noro Haingo RakotosehenoDate : 31-01-2009
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SOCIAL
Reprise des classes
Tout dépend de la conjoncture
Le redémarrage des classes dans la plupart des écoles dépend largement de la conjoncture qui prévaut dans la capitale. La position de la Direction diocésaine de l'enseignement catholique (Didec) est claire. « La reprise des cours reste tributaire de l'évolution de la situation. Nous en informerons les parents via la radio Don Bosco », soutient le père Jules Ranaivosoa, directeur de la Didec.Cette précaution se mesure à la responsabilité que doivent assumer les deux parties, c’est-à-dire les directeurs d'école et les parents. « Pour éviter le pire, nous avons choisi d'arrêter les cours parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver », poursuit-il dans ses explications.Dans les écoles privées non confessionnelles, il appartient à chaque directeur d'établissement de prendre les précautions nécessaires. « Puisque notre école se trouve juste tout près d'Analakely, il est fort risqué de faire venir les élèves tant que le calme n’est pas revenu », soutient un directeur d'école primaire de Tsaralalàna. Il en est de même dans des écoles primaires publiques. La nouvelle rentrée universitaire risque aussi d'être chamboulée. « Si la situation actuelle perdure encore, la rentrée sera perturbée », souligne Jean Eric Rakotoarisoa, vice-président de l'université d’Antananarivo.
Noro Haingo RakotosehenoDate : 31-01-2009
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ECONOMIE
Tourisme
L'arrivée des croisières compromise
La crise politique actuelle va plomber l'arrivée des touristes. Après l'annulation, mardi, du toucher du Costa Europa avec ses 1500 touristes, les opérateurs de Toamasina s'inquiètent. Les autres arrivées risqueront d'être annulées si la tension perdure. Ainsi par exemple, un bateau allemand dénommé Albatros est attendu le premier février. Les préparatifs pour accueillir ses passagers sont déjà en cours, mais le débarquement ne sera décidé que lorsque la situation le permettra. « Nous sommes obligés de nous préparer à l'arrivée des touristes malgré la situation. Les pertes seront très importantes si ce nouveau toucher est aussi annulé », déclare Eliane Andrianjatovo, présidente du Groupement interprofessionnel du tourisme et de l’hôtellerie à Toamasina.L'arrivée des bateaux de croisière nécessite le déploiement de moyens logistiques importants. Pour le Costa Europa, par exemple, plus de 90 guides et autant de véhicules doivent être tenus prêts. La dernière fois, les guides qui sont venus d'Antananarivo ont dû rebrousser chemin.
Mahefa RakotomalalaDate : 31-01-2009
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POLITIQUE
Gendarmerie
Le général Pily Gilbain prône la continuité
Prudence. C'est le maître-mot du général Pily Gilbain, nouveau commandant de la Gendarmerie nationale et commandant de l'état-major mixte opérationnel (EMMO-Nat) lors de sa prise de fonction. Il affirme vouloir rester dans la même ligne politique que son prédécesseur, le général Lucien Raharijaona. « Je ne changerai pas ce qui a été entrepris jusqu'ici. L'objectif reste le maintien de la paix », a déclaré le général Pily Gilbain devant les représentants de la Gendarmerie, la Police nationale et l'Armée, hier à Ankadilanana. Il se montre pourtant prudent pour évoquer les dossiers chauds qu'il hérite en ce moment de crise. Il évite de se prononcer sur un possible changement d'attitude de l'EMMO-Nat. visant à empêcher le mouvement sur la Place du 13 Mai ou à arrêter des proches de Andry Rajoelina. « Il n'y aura jamais de décision unilatérale de ma part. Toutes les initiatives sont prises ensemble au sein de l'EMMO-Nat », soutient-il.
Iloniaina AlainDate : 31-01-2009
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FAITS DIVERS
Tribunal
Les défèrements interrompus
La mise en examen des inculpés est suspendue après des manifestations au tribunal lundi. Leur mandat de dépôt risque de se prolonger.
Les défèrements au Parquet d’Anosy en veilleuse. Le tribunal a fermé ses portes depuis lundi après-midi après avoir été assailli par les manifestants. Depuis, aucune mise en examen n’a été effectuée. De source auprès du commissariat central, les agents s’attellent à rétablir l’ordre après ces deux jours de trouble. «Comme nous n’avons procédé à aucune arrestation depuis la fermeture du tribunal, le problème de surpeuplement des violons ne se pose pas encore», explique le chef du service chargé du défèrement des prévenus. Il précise cependant que des bandits ont été appréhendés, mais ils ont été tout de suite conduits à la brigade criminelle d’Anosy qui se charge de les interroger et de les livrer au tribunal. Les policiers des commissariats d’arrondissement et des postes de police se réjouissent d’ailleurs que le calme soit rétabli. «Depuis lundi, nous n’avons pas eu à arrêter des suspects», rapporte un enquêteur du poste de police d’Ankorondrano. Mesures spécialesLa police indique qu’en cas de flagrant délit, l’incriminé ne peut être relâché. Si son défèrement n’est pas encore possible, des mesures spéciales sont prises. Ainsi, une demande de prolongation de mise en garde à vue est adressée au procureur par les enquêteurs pour qu’ils puissent garder les prévenus en lieu sûr en attendant leur mise en examen. Concernant les petites affaires, les enquêtes préliminaires sont immédiatement menées. Le suspect est convoqué au bureau des forces de l’ordre à une date ultérieure pour sa présentation devant le Parquet. La police et la gendarmerie travaillent normalement. Elles reçoivent les plaintes des usagers et procèdent à des arrestations si besoin est. Pour sa part, le tribunal assure un service minimum du fait de la crise politique conjoncturelle. La reprise de toutes ses activités n’a pas encore été annoncée. Les responsables évoquent que sa réouverture dépendra de l’évolution de la situation sociopolitique. Néanmoins, des dispositions ont été prises pour que le tribunal puisse ouvrir ses portes lundi.
Seth AndriamarohasinaDate : 31-01-2009
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FAITS DIVERS
Morgue
Une vingtaine de corps à enterrer ce jour
Les familles des victimes qui ont succombé lors des pillages en série survenus dans la nuit de lundi à mardi, affluent en masse à la morgue de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Sur les 43 corps encore constitués, seuls 19 ont été jusqu'ici réclamés. Cinq ont été récupérés mercredi, dix jeudi et les quatre derniers dans la matinée d’hier. Les 21 cadavres qui restent entreposés à la morgue, sont très difficiles à identifier. A côté, les restes macabres de trois victimes entassés dans un coin sont impossibles à reconnaître. Les corps carbonisés sont gardés dans une chambre non réfrigérée et ils commencent à se décomposer. Une forte odeur empeste les lieux. « Ces corps non réclamés seront enterrés aujourd’hui car nous ne pouvons les garder plus longtemps », signale un responsable de la morgue. Il ajoute que le bilan pourrait être davantage catastrophique après ces pillages accompagnés d’incendie. «Il est fort possible qu’il y ait encore plus d’une centaine de morts non découverts », estime ce responsable La majorité des personnes qui vient à la morgue n’arrive pas à retrouver la dépouille de proches disparus», enchaîne-t-il. C’est le Bureau municipal d’hygiène qui se chargera d’enterrer la vingtaine de cadavres non récupérés à la fosse commune d’Anjanahary.
Seth AndriamarohasinaDate : 31-01-2009
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MALAGASY
Hopitaly Ravoahangy
Alevina anio ireo razana tsy misy mpaka
Razana 28 eo no tsy misy mpaka ao amin'ny tranom-patin'ny HJRA. Tsy maintsy alevina anio avokoa izy ireo.
Tsy azo iainana intsony ny fofona ao amin'ny tranom-patin'ny hopitaly HJRA Ampefiloha amin'izao fotoana izao, noho ireo razana may tamin'ny fandoroana trano tamin'ireny fandrobana magazay teto an-drenivohitra ny alatsinainy lasa teo ireny. Tsy mijanona ao amin'ny tranom-paty intsony izany fa efa miakatra hatrany ambony any amin'ny hopitaly misy an'ireo marary ka mahavelon-taraina azy ireo fatratra.Efa manomboka mihasimba mihitsy mantsy ireo razana ireo, raha ny fanazavan'ny tompon'andraikitra ao amin'ity tranom-paty ity. Tsy azo tehirizina (anaty efitrano mangatsiaka) ela toy ireo razana hafa mihitsy, araka izany, izy ireo fa tsy maintsy alevina haingana. Ny efitrano fampangatsiahana rahateo koa tsy ampy hitehirizana azy ireo satria tsy misy afa-tsy 12 ihany no ao. Tsy vitan'izay ihany fa ny razana hafa avy ao amin'ny hopitaly na avy any ivelany mihitsy, koa miditra ihany ka mameno ny tranom-paty.Koa anio, raha ny fanazavan' ity tompon'andraikitry ny tranom-paty ity ihany, no tsy maintsy hanatanterahana izany, eny amin'ny fasam-bahiny eny Anjanahary.Razana efa ho 40 mahery izy no tao amin'ity tranom-paty ity nanomboka ny talata teo ary mbola misy 28 eo izy amin'izao fotoana izao no tsy misy mpaka, miandry ny havany.Mbola betsaka, manao tohivakana hatrany, raha ny olona mikaroka ny havany tsy hita tamin'ireny fotoana ireny, mijery ny ao amin'ny sampana vonjy taitran'ny hopitaly, mijery ny ao amin'ny tranom-paty, fa samy milaza ho tsy tompon'ireo razana tavela ao ireo avokoa izy ireny. Ny eo anivon'ny kaominina, amin'ny alalan'ny BMH, moa no voalaza fa manatanteraka ny fikarakarana ny fandevenana ireo razana ireo. Mikasika izay fikarohan' ny olona ny havany izay moa dia maro ny mbola nangataka tamin'ny mpamonjy voina ny hanokafana indray ny fikarohana ao amin'ny «Trading Center» etsy Analakely.
Nirina RakotosonDate : 31-01-2009
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MALAGASY
Fandrobana
Naloan'ny fanjakana ny karaman'ireo potika fananana
Nanampy ireo olona potika sy very fananana tamin'ireny fandrobana sy fandorana magazay ireny ny fanjakana. Noraisiny an-tanana, araka izany, ny fandoavana ny karaman'ireo mpiasa very asa tamin'ireny magazay ireny. Omaly hariva no nandoavana izany.Mpiasa manodidina ny 1000 avy amin'ireo toeram-pivarotana telo : Suprême Center sy Citic eny Behoririka ary Trading center eny Analakely, no indray naloan'ny fanjakana karama tamin'izany. Nomena 250 000 ariary isan'olona avy ireo mpiasa. Izany hoe vola mahatratra hatrany amin'ny 250 000 000 ariary no indray natokan'ny fanjakana namonjena an'ireo mpiasa ireo. «Faran'ny volana ny andro ka izay no tsy maintsy nandraisana fepetra haingana nanampiana ireo mpiasa ireo» hoy ny minisitry ny Varotra, Ivohasina Razafimahefa.Nosoritany fa izay no asa maika tsy maintsy nataon'ny fanjakana, fa mbola hodinihina ihany koa ny hanampiana azy ireo amin'ny fanafainganana ny fanodinana ny asa fivelomany. Ny avy ao amin'ny Zoom sy Cora moa voalaza fa efa nahazo ny anjara fanampiany.
Nirina RakotosonDate : 31-01-2009
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MALAGASY
Fandriampahalemana
Hanaja ny lalàna ny komandin'ny zandary vaovao
«Ny lalàna sy ny ara-dalàna no hajaina. Tsy misy afa-tsy izay no hatao». Izay no fanambaràna nataon'ny komandy ambonin'ny zandarimaria vaovao sady lehibe mpitarika ny Emmo/Nat, ny jeneraly Pily Gilbain, omaly, raha nanontanian'ny mpanao gazety izy teny amin'ny tobin'ny zandarimam-pirenena teny Ankadilalana. Nomarihiny tamin'izany fa tsy hifidy tavan'olona izy amin'ny fisamborana sy ny fanenjehana izay tsy manao ny tsy mety na mandika izay lalàna izay, na iza izy na iza. Na izany aza anefa dia notsipihany fa tsy mieritreritra ny hitifitra na hamono olona izy amin'ny fanatanterahana izany fa hijery ny hampanjakàna ny fandriampahalemana.«Ny famerenana ny filaminana sy ny fanohizana ny zavatra efa hita sy vitan'ny teo aloha, manatsara izany ihany koa no tanjona mba hahafahan'ny tsirairay sy ny vahoaka iray manontolo miasa sy manohy ny fiainany andavan’' andro», hoy izy.Nosoritany mazava tamin' izany fa . «Tsy midika ho tsy nahavita na tsy nahatan- teraka ny andraikiny ny teo aloha fa tsy maintsy misy ny fifanoloan-toerana eo amin'ny asam-panjakana. Ny fanatan- terahana azy no mety ho samihafa», hoy izy.Omaly ity komandy ambonin'ny zandarimariam-pirenena ity, ny jeneraly Pily Gilbain, dia efa nanao fisehoana teo anatrehan'ireo miaramila sy polisy ao anatin'ny Emmo/Nat tao amin'ny tobin'ny zandarimaria teny Ankadilalana.
Nirina RakotosonDate : 31-01-2009
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MALAGASY
Vovao tapatapany
Tetsy sy teroa
Miha-miverina ny fiainan'ny mponina. Manomboka mamonjy ny fivelomany andavanandro ny mponina eto an-drenivohitra, omaly. Mivoha ny mpivarotra, ny banky, betsaka ny mpiantsena, miasa ny fiara mpitatitra, nisy ny birao nivoha. Efa manomboka misy sahady, araka izany, ny fitanjozoran'ny fiara. Ireo fivarotana lehibe ihany no mbola tsy misy sahy manokatra ny varavarany.Nilaharana ny biraon'ny Jirama. Matahotra ny ho tapaka jiro sy rano ny mponina ka nirohotra namonjy ny biraon' ny Jirama fandoavana faktiora. Saika filaharam-be no hita tamin'ireo masoivohon' ny Jirama, omaly teto an-drenivohitra. Izao rahateo ihany koa moa vao nandray ny karamany ny ankamaroan' ny mpiasa, na ny mpiasam-panjakana izany na ny mpiasa tsotra.Hita ilay sambo lay very. Tany amin'iny faridranomasin'i Mahanoro iny no niantsona ilay sambo lay kely «Banzai» very tamin'iny morontsiraka atsinanan'ny Nosy iny ny17 janoary teo. Velona soa aman-tsara, araka izany, ihany koa ilay teratany Frantsay lahy nitondra azy. Tratry ny fahasamponana tampoka teny ambony rano ny moteran'ny sambo kely nentiny, raha ny fanazavana azo, ka izay no nahatonga azy tsy nandrenesam-baovao intsony. Ary izy ihany no niezaka nanamboatra azy tao. Dia izao izy hita izao.Vidian-dafo ny menaka. Tsy mitsaha-mitombo ny vidin'ny menaka amin'izao fotoana izao. Isan'andro mihitsy izany fisondrotany izany satria raha 5 000 ariary ny iray litatra, omaly, dia tafakatra hatrany amin'ny 8 000 ariary any izy ankehitriny.Nangonin'i
Nirina RakotosonDate : 31-01-2009
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CULTURE
Interview
Naivo Raholdina : « Le kabary est une arme »
Suite aux évènements actuels, le président du Fikambanan'ny Mpianadahy Mianala (Fimpimi) explique son point de vue. Pour lui, le kabary tient un rôle important dans la vie politique malgache.
• Selon vous, qu'est-ce qui a vraiment mis de l'huile sur le feu, vu la tournure actuelle des évènements politiques ? Tout est venu dans leur langage et la manière dont ils ont dit certaines choses. Dimanche, le président de la République a encore repris la mauvaise habitude de ses prédecesseurs, dans son discours. Des propos dictatoriaux ont attisé le feu devant ses partisans. Ensuite, le premier ministre a aussi haussé le ton en proférant des mots irréfléchis, ordonnant soudainement l'arrestation du jeune maire, devenu le porte-parole du peuple. Deux «kabary» qui ont envenimé la situation déjà explosive. Par ailleurs, les deux camps n'ont pas pris le temps de prendre du recul, un repère pour le peuple et une issue favorable pour anticiper cette crise. • Quelle est votre lecture culturelle sur la politique actuelle ? Ici, je m’exprime en tant que président de l'association Fimpimi, laquelle a toujours soutenu l'idée de promouvoir, de défendre et de concevoir la culture malgache. Un dirigeant devrait toujours soigné son langage pour que le peuple ne saisisse pas à tort et à travers ce qu'il dit, car cela peut être très dangeureux. Tout doit se faire d’une certaine humilité et de la sagesse. Les deux protagonistes n'ont pas imaginé la tournure des évènements à la veille de la grande marche pour la democratie. C'est pour cela que la situation a tourné au vinaigre. La sagesse malgache a été bannie et c'est toujours la même histoire qui se répète. • Les Malgaches ont-ils une culture politique particulière ? Les Malgaches sont essentiellement des hommes du cœur. Faire une analyse profonde de la haute politique ne sert plus à rien, car à Madagascar il n'y a pas vraiment une structure politique définie. La culture politique figure parmi les cas récents et significatifs d’application du concept de culture à un champ particulier. Il y a usage abusif du terme, utilisé à tout propos et souvent préféré à l'« idéologie ». Ce qui n'est pas notre cas. Pour les Malgaches, le kabary est devenu comme un « tic » du langage. • Quel est le rôle de la culture dans ce concept ? La culture et la politique sont deux notions inséparables pour un pays. Seulement, aucun chef d'Etat n'a pas pris conscience de cela jusqu’à présent. La sagesse malgache, son humilité, ses sentiments, etc. comptent énormément. On ne peut pas développer un pays sans se préoccuper de cette valeur humaine transmise par un héritage culturel de chaque civilisation. Ce sont des concepts très importants. Andrianampoinimerina, en véritable orateur avait le respect de son peuple. Par ses kabary, il a toujours convaincu avec des idées claires. Ce qui a fait de lui un véritable leader au temps des Royaumes. Propos recueillis par
Date : 31-01-2009
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RéGION
Crise politique
Calme apparent à Tolagnaro
Les manifestations populaires ne semblent pas encore atteindre la région Anosy. Toutefois, des ultimatums anonymes se font entendre.
Le chef-lieu de la région Anosy est on ne peut plus calme, malgré les manifestations populaires dans tout Madagascar. Tolagnaro reste sereine.Les prétendants se cachent encore derrière des ultimatums anonymes et ne veulent pas dévoiler la face. La mobilisation des forces de l’ordre se fait quand même sentir à travers la ville de Tolagnaro afin de prévenir d’éventuelles manifestations. Toutes les banques ont fermé leurs portes pour la journée du mercredi 28 janvier, mais à part cela la vie prend son cours normal. Toutes les écoles et les services publics sont encore ouverts. « Les gens n’ont plus la tête à penser à une manifestation, tellement ils sont déjà frustrés par la difficulté de la vie à Tolagnaro. Ils n’ont plus le temps de se consacrer à d’autres choses», justifie un chauffeur de taxi. Tout ce qu’on entend jusqu’ici ne sont que des rumeurs et des ultimatums anonymes, comme par exemple le cas du magasin de stockage de riz de Tolagnaro, pour lequel « ls» ont prévu de le dévaliser la nuit du mardi. Mais cela a tourné à l’échec car les forces de l’ordre étaient déjà mobilisées autour du magasin pour assurer sa sécurité. Litige avec QMMPar ailleurs, le barrage routier érigé par les habitants contre la société Qit Minerals Madagascar (QMM), demeure et persiste sur la route de Mandena. Il s’agit pour eux de réclamer leur droit de la compensation de ces terres prises par QMM. Cette fois ci, ils sont déterminés à barrer la route jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse satisfaisante et tangible, suite à leur recommandation. Le fokonolona refuse toute tentative de négociation. Le comble dans l’histoire est que trois jours avant, le chef du fokontany Amparihy venait de signer un accord avec QMM pour le cas de ces paysans.Mais voilà que ces derniers remettent un nouveau barrage comme pour démontrer qu’ils ne sont pas du tout du même avis que le chef fokontany. Même les journalistes n’ont pas pu obtenir de plus amples informations, les manifestants les ayant tout de suite envoyé balader.
Rado AndrianantoandroDate : 31-01-2009
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