mercredi 9 octobre 2013

Le 9 septembre 1977. Exécution capitale de Djandoubi, sujet tunisien. réactions des abonnés au journal LeMonde en 2013

Vos réactions (46) Réagir
Marie Claire 09/10/2013 - 19h08
Cet assassin-là, mort en vingt minutes, était un monstre, qui a fait mourir sa maîtresse sous la torture en la torturant pendant des heures. Si on ne coupe plus la tête à des gens pareils, il faudrait qu'on les maintienne sous les barreaux jusqu'à leur dernier souffle. Aujourd'hui, ils sortent après 22 ans. Et cette mansuétude déshonore tout autant, selon moi, notre société.
 
Jean-Claude P. 09/10/2013 - 18h46
Je me souviens très bien de cette affaire, du crime horrible de ce M.Djandoubi, proxénète, et de ce détail surréaliste qu'on allait lui couper la tête alors qu'il lui manquait déjà une jambe. C'est tout juste s'il n'est pas monté à l'échafaud à cloche-pied. Horreur !
 
Hégésippe 09/10/2013 - 18h33
Il est clair que, à la lecture d'un texte aussi « saisissant », le « père » de l'abolition de la peine de mort en France pouvait difficilement faire autrement que de chercher à lui assurer la diffusion la plus large possible. C'est un souci que, si l'on a un vieux fond abolitionniste, on peut parfaitement comprendre même si, dans d'autres domaines, on se considère fort éloigné des orientations idéologiques tant de M. Badinter que du quotidien Le Monde”...
 
ANNICK 09/10/2013 - 18h30
Qu'a t il fait pour être condamné à mort? Le Monde parle de crime mais uniquement pour évoquer l'exécution.
 
Bardamu 09/10/2013 - 18h25
Qui était Hamida? un unijambiste assassin et déséquilibré : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamida_Djandoubi
 
Cath Blot-Zweig 09/10/2013 - 18h07
Effrayant... Rien ne justifie cet acte barbare. La prison à vie est effrayante, pourquoi être aussi violents que des assassins. Sans même parler des innocents exécutés
 
MCR 09/10/2013 - 18h34
Ben voyons ! Il a été beaucoup mieux traité que sa victime.
 
bernard mathieu 09/10/2013 - 17h54
Merci à Monsieur MITTERRAND et à Monsieur BADINTER d'avoir mis fin à cette barbarie d'état qu'était la peine de mort.
 
PAUL THERON 09/10/2013 - 17h52
Emouvant. Badinter restera dans l'histoire. Mais rappelons nous le film Casque d'Or : jusque dans les années 40 les exécutions se déroulaient sur la place publique, suivies par une foule importante qui souvent payait les propriétaires de balcon. Et nos ancêtres Républicains Montagnards ont pratiqué condamnations et exécutions publiques à grande échelle. Rares étaient les Philosophes humanistes (Condorcet) opposés à la peine de mort (et à l'esclavage)..Badinter méritera le Panthéon, longue vie !
 
Bardamu 09/10/2013 - 17h39
Cela me glace le sang. Avez vous vu "la ligne verte", un film qui traite de ce sujet, aux us
 
Acanthurus 09/10/2013 - 17h38
Quel est finalement la différence entre la guillotine et la mort aseptisée en vigueur actuellement aux USA? On s'affranchit de la vision du "sang très rouge" mais sûrement pas des moments effroyables imposés au condamné dans les minutes qui précèdent. A faire lire aux bien-pensants qui sont encore favorables à la peine de mort.
 
Turgot 09/10/2013 - 17h17
La vraie question de conscience, ce n'est donc pas de savoir si on est contre la peine de mort dans le cas de ce pauvre gars dont on nous raconte les derniers instants, c'est de savoir si on reste contre la peine de mort dans le cas des criminels nazis du procès de Nuremberg (et est-ce qu'on va pleurer sur le sort de Ribbentrop, qui a mis 17 mn à mourir parce que son exécution a été mal préparée par le bourreau américain ?) et dans celui d'Eichmann (Hannah Arendt n'y a rien trouvé à redire)...
 
NonMais 09/10/2013 - 18h55
Pauvre gars, pauvre gars, ce n'est pas vraiment le mot non plus quand on lit sa biographie. Il ne s'agit pas de pleurer sur le sort de qui que ce soit, mais de se demander en quoi la société a le droit de donner la mort, même à un Eichmann, ce n'était d'ailleurs pas la question que posait Hannah Arendt
 
Turgot 09/10/2013 - 18h54
Aline Maginot: ne jouez pas avec les mots ! C'est bien sûr la question de principe qui est posée ! C'est d'ailleurs là toute l'hypocrisie de ce genre de textes: en prenant l'exemple d'un pauvre gars - pour lequel on peut admettre l'idée qu'il aurait tout à fait pu ne pas être exécuté -, on vous pousse à déclarer que la peine de mort est TOUJOURS immorale. La question qu'on ne pose jamais à Badinter, c'est: et l'exécution d'Eichmann, vous auriez été contre ? C'est ça, qui serait intéressant...
 
Aline Maginot 09/10/2013 - 18h05
Mais évidemment. Ribbentropp, et Eichmann, et Saddam Hussein, et les Ceaucescu, et Khadafi, et Bachar el Assad... Mais on est dans le politique, là, on parle de gens qui se sont sortis de l'humanité ordinaire. L'article parle de droit commun. Ce n'est pas du tout la même chose.
 
Antidoxa 09/10/2013 - 17h11
Effectivement l'abolition de la peine de mort a été une grande avancée. Cependant a aucun moment l'article ne rappelle les motifs de la condamnation à la peine capitale. Celui qui a torturé, violé et assassiné devient la victime.
 
Turgot 09/10/2013 - 17h09
Quand j'étais jeune et de gauche, je ne me posais aucune question sur la peine de mort. Aujourd'hui, c'est moins évident. Déjà, j'ai lu ceci sur Wikipédia: "En juillet 1974, il kidnappe Élisabeth, la conduit chez lui et la torture pendant des heures. Il la transporte ensuite dans la campagne et (...) l'étrangle." Bon, dans son cas, une grâce aurait pu avoir du sens. Mais quand j'ai vu les images de la pendaison de Saddam Hussein, curieusement, je n'ai ressenti aucune empathie avec l'exécuté.
 
jvem@ 09/10/2013 - 17h06
Mille fois merci Mr Badinter pour ce Combat!
 
Luc Davant 09/10/2013 - 17h03
Glaçant.
 
René B. 09/10/2013 - 16h51
la leçon a retenir c'est que Giscard d'Estaing tout comme son prédecesseur manquait de courage et Mitterand en avait.
 
HBench 09/10/2013 - 18h30
Je ne crois pas que ce soit du courage. Peut-être seulement de la lassitude. Et Mitterand en avait, car il y a envoyé des dizaines d'algériens et quelques français à la guillotine, pendant la guerre d'Algérie, quand il était ministre de la Justice.
 
Turgot 09/10/2013 - 17h32
Je vous conseille de lire le bouquin de Benjamin Stora Mitterrand et l'Algérie, qui explique comment Mitterrand, garde des Sceaux, a mis tout son zèle à faire exécuter les militants FLN condamnés à mort. Mitterrand, qui visait la présidence du conseil, pensait que faire preuve de fermeté face aux indépendantistes algériens serait un bon point pour lui dans l'opinion publique. Bon, sur ce sujet comme d'autres, il a viré à gauche toute - par conviction, bien sûr, qui en douterait une seconde !
 
Franzrycou 09/10/2013 - 16h45
Terrifiant, proprement terrifiant. Finalement, ça ne me fait pas regretter de ne pas avoir voté pour Giscard en 81.
 
L.Leuwen 09/10/2013 - 16h45
Ce témoignage terrible vaut plus que tous les plaidoyers pour l'abolition.
 
Claude Boisnard 09/10/2013 - 16h40
C'est l'horreur...
 
ALAIN B. 09/10/2013 - 16h12
S'il le fallait encore, et il le faut encore, on ne peut que savoir gré, infiniment, à Monsieur Badinter et à F. Mitterrand (pour cela au moins) d'avoir mis un terme à cette barbarie légale. "J'ai l'honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France." : ces mots resteront dans l'Histoire, à la gloire d'un gouvernement de Gauche.

Un citoyen 09/10/2013 - 16h08
Où quand l'inhumanité se pare des habits de la justice.
répondre
 
Plus jamais 09/10/2013 - 16h08
Texte bouleversant. A faire lire dans toutes les classes de 1ère ou Terminale ...?
 
Haddock 09/10/2013 - 16h07
Quel témoignage ! Digne et terrible... On pense à Victor Hugo. Merci à la gauche de nous avoir débarrassés de cette horreur inutile et cruelle.
 
MCR 09/10/2013 - 16h05
Hamida Djandoubi, proxénète, a été condamné à mort pour le viol, la torture et l'assassinat d’Élisabeth Bousquet, qui refusait de faire le tapin pour lui. Les deux mineures qu'il prostituait et qui vivaient avec lui, emprisonnées pour complicité, ont vécu la prison comme une libération après l'enfer qu'elles avaient vécu avec lui. Il n'y a jamais eu aucun doute sur sa culpabilité. Je ne pleurerai pas sur lui.
 
MCR 09/10/2013 - 17h26
C'est vous qui le dites. En attendant, il n'a pas recommencé et il a aussi arrêté de terroriser des gamines pour les obliger à faire le trottoir.
 
Pero Grullo 09/10/2013 - 17h13
La culpabilité de l'un n’exonère pas de s'arroger du droit de "vengeance". Personne a le droit de venger. Se venger est un bas sentiment.
 
Gilles 09/10/2013 - 16h04
Quelle horreur .... Plus jamais çà.
 
JEAN MARC LIETART 09/10/2013 - 16h03
Quel témoignage poignant. Merci à la juge Mabelly et à son héritier de nous avoir permis de le lire. Merci à M. Badinter pour ses combats.
 
Jay Lahaine 09/10/2013 - 16h03
Barbarie d'un autre âge, la peine de mort, vaine vengeance sociale, semble redonner une illusion de dignité au criminel le plus vil. Au seuil de la mort, le condamné se métamorphose en victime lors d'un ultime et perverse retournement de la justice. La seule sanction adaptée aux monstres du calibre de Djanjoubi est l'oubli dans une prison dont on a jeté les clefs. Perpétuité réelle, inexorable et définitive. Seule garantie que jamais plus la veuve ne tranchera la vie des hommes
 
Marc Angebault 09/10/2013 - 15h50
Effroyable. Pas d'autre mot! Et penser que des êtres humains attendent dans les couloirs de la mort US quelquefois 10 ou 20 ans avant de vivre ce que ces quelques lignes décrivent. La barbarie totale!
 
jefbif 09/10/2013 - 15h30
Difficile à lire jusqu'au bout. Merci Monsieur François Mitterrand.
 
Romain Masson 09/10/2013 - 15h26
Quel témoignage qui prend aux tripes ! La peine de mort était une barbarie...
 
CAROLINE BERNARD 09/10/2013 - 15h22
Document essentiel. Et sa publicité est une très bonne initiative.
 
Peter35 09/10/2013 - 15h19
Merci M. Badinter pour votre combat mené et gagné contre cette barbarie du fond des âges.
 
Thierry P. 09/10/2013 - 15h16
Quelle émotion à la lecture de ce texte, j'ai pleuré. Ce type a du faire des choses horribles, c'est sur. Mais ce récit de ces dernières minutes est bouleversant.
 
TOLSTOI 09/10/2013 - 15h09
Quand tous les excités de la peine de mort auront lu ce témoignage j'espère qu'ils ne dormiront pas cette nuit et que demain matin ils diront ... " Plus jamais ça ! ... Merci, Me BADINTER d'avoir élevé l'homme au dessus de sa condition ... Ceci dit, ceux qui commettent des crimes de sang doivent payer. La prison à vie est une peine suffisante pour les éliminer de la société. Mais, la prison à vie, c'est à vie et non 30 ans ou 40 ans. Ils doivent terminer leur vie en cellule !
 
VALERIAN GUILLOT 09/10/2013 - 15h07
Effrayant, émouvant,glaçant ! Non à la peine de mort !
 
FBo 09/10/2013 - 15h04
Effroyable et superbe témoignage! Sa restitution a toute sa place ici.
 
jean-paul pham 09/10/2013 - 15h04
et oui Mr Badinter n'avait pas encore rédigé sa fameuse loi car en 1977 Giscard régnait
 
Jacques Bongars 09/10/2013 - 14h59
épouvantable! et que penser de celle et de ceux qui envisagent de rétablir une telle horreur? des gens bien?

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