Victoire tardive pour Rajo Randriafeno - Madagascar
10 juin 2014
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L'ancienne ministre des
mines Rajo Daniella Randriafeno a finalement vu ses efforts à propos de
l’Initiativepour la transparence dans les industries extractives (ITIE)
porter leurs fruits, mais après qu'elle a quitté son poste. En effet, le
conseil d’administration de cet organisme international a décidé le 5
juin de lever la suspension de Madagascar en tant que pays
mettant en œuvre l'ITIE. Un communiqué en ce sens va être mis en ligne
sur le site web de l'ITIE et une lettre officielle de la présidente de
l'Initiative, la Britannique Clare Short, va être adressée incessamment
au président malgache, Hery Rajaonarimampianina.
Dans ces documents, Clare Short devrait saluer la détermination des partisans de l'ITIE à Madagascar
à œuvrer en faveur de la transparence des activités minières même
pendant la période de suspension. Ce message ira droit au cœur de
Randriafeno, qui se bagarre aujourd'hui pour obtenir un poste à
responsabilités au sein de la société Kraomita Malagasy SA (Kraoma).
Lorsqu'elle était ministre des mines, elle avait réussi contre vents et
marées à maintenir les missions et l'activité de l'ITIE en obtenant un
financement spécial de la Banque mondiale et en s'appuyant sur le
financement du Programme de gouvernance et de développement
institutionnel (PGDI).
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AFFAIRES & RESEAUX/ENTREPRISES
Arcode-Europe Ltd
6 juin 2014
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Dans sa missive au
président malgache Hery Rajaonarimampianina, le 27 avril (voir la
lettre), pour lui présenter son projet de financement, le groupe
Arcode-Europe Ltd de Patrick Meyer (LOI nº1380) indiquait que son
représentant local pour négocier ce projet était Bernard Belair. Ce
Français installé à Madagascar est le fondateur, en 2011 à
Mahajanga, avec deux autres partenaires, de la société de commerce
Semibel océan Indien. La lettre d'Arcode-Europe proposait "une dotation
de 7 milliards €" en contrepartie d'une "garantie souveraine d'Etat"
d'un montant équivalent pour une durée de douze mois. Cette garantie
servirait à "rassurer les investisseurs", mais ne serait pas "adossée
aux mines, ou autres biens" et ne serait "ni monnayée ni échangée ou
transférée". Principal argument d'Arcode-Europe : ces investissements ne
seront pas inscrits comme de nouvelles dettes pour Madagascar auprès du FMI et de la Banque mondiale.
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Courts Ltd
6 juin 2014
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Le tribunal du Centre
international pour le règlement des différends relatifs aux
investissements (Cirdi) qui doit trancher le recours instruit contre le
gouvernement malgache par les sociétés Courts (Indian Ocean) Ltd et
Courts Madagascar (grande distribution), deux filiales du groupe
mauricien BAI, vient d'être constitué. Les deux filiales de Courts ont
choisi leur arbitre en la personne du Britannique John Beechey, tandis
que le gouvernement malgache a désigné le Français Alain Pellet. Enfin,
le juriste suisse Pierre Tercier, expert des questions d'arbitrage, a
obtenu l'aval des deux parties pour présider ce tribunal arbitral du
Cirdi, qui va maintenant se mettre au travail.
Ylias Akbaraly reprend le collier
6 juin 2014
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Après avoir écarté,
mi-avril, Nelly Jirari du poste de directrice générale, Ylias Akbaraly a
repris ses fonctions de PDG de son groupe, Sipromad, qu'il s'emploie à
relancer.
Depuis un peu plus d'un
mois, Ylias Akbaraly est redevenu le PDG du groupe Sipromad, qu'il a
fondé et dont il avait laissé en partie les rênes en 2012 à la
Réunionnaise Nelly Jirari. Akbaraly a refusé, mi-avril, de renouveler le
contrat de Jirari et l'a sommée de quitter l'entreprise sur le champ en
lui reprochant des surfacturations, l'octroi inconsidéré de contrats de
consultants, la faillite de la filière cigarettes ou encore son
penchant pour le candidat malchanceux au scrutin présidentiel, Robinson
Jean Louis. Une semaine plus tard, Jirari et son époux qui est
enseignant à La Réunion, ont quitté Antananarivo.
Depuis lors, Akbaraly
s'emploie à reprendre son groupe en main. Il a ainsi embauché des
consultants qui doivent venir début juin à Antananarivo pour remettre en
place la filière de son groupe qui produit des cigarettes. Un de ses
gros projets immobiliers, la Tour Orange (qui doit héberger l'opérateur
téléphonique français dans la capitale malgache), devrait être enfin
terminé avant la fin de l'année, pour une inauguration, maintes fois
reportée, qui aurait lieu début 2015.
Ces dernières semaines,
Akbaraly a aussi dû mettre les choses à plat avec plusieurs de ses
collaborateurs qui étaient proches de Jirari. En effet, cette dernière
en avait recruté plusieurs pour fonder, l'an dernier, la société
Systellium Business Consulting, qui avait des ambitions à Madagascar, à Maurice et en Tanzanie. Créée avec d'autres anciens de la Banque populaire-Caisse d'épargne (BPCE)
et de ses filiales, cette firme comptait, outre Jirari, au moins trois
membres de Sipromad : Olivier Malabiau (directeur des ressources
humaines, du marketing et de la communication), Alexis Lardy (directeur
administratif et financier) et Tiana Rasamimanana (directeur de cabinet
d'Ylias Akbaraly). Depuis le départ de Jirari, qui serait en Malaisie,
Systellium Business Consulting est en sommeil.
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FFAIRES & RESEAUX
Cap sur le renouvelable dans le Nord
315 mots
6 juin 2014
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Dans le cadre des Pôles
intégrés de croissance et à la faveur du retour des bailleurs de fonds,
le gouvernement veut rénover l'approvisionnement énergétique de Nosy Be.
Lancé par le gouvernement
malgache en 2005, l'organisme Pôles intégrés de croissance (PIC) vient
de présélectionner six consortiums internationaux sur 27 postulants pour
le rôle de conseiller du futur projet d'énergie renouvelable à Nosy Be.
Il s'agit de : Evolutis & Zephyr (Madagascar), Rebel Group & Madagascar Law Officies (Pays-Bas), Castalia & Sequoia (Etats-Unis), Eversheds LLP, Ernst & Young
et IED (France), IOS Partners, Ekwa Consulting et Planet Partnership
(Etats-Unis) et Crisil Risk & Infrastructure Solutions (Inde). Le
PIC attend l'approbation de son partenaire financier, la Banque africaine de développement (BAD), pour faire son choix en septembre.
Depuis 2012, le PIC a
pour objectif d'améliorer la couverture de la compagnie étatique Jirama à
Nosy Be, et le retour des bailleurs de fonds sur la Grande Ile lui
permet enfin de mener à bien ses projets. Il a ainsi mis en service en
mai deux groupes électrogènes de 2 MW chacun fournis par Henri Fraise
Fils & Cie et envisage de créer une structure régionale de la Jirama
qui serait autonome par rapport à la direction générale de la
compagnie. Le PIC devrait également lancer un appel d'offres d'ici la
fin de l'année pour l'installation sur l'île d'une centrale solaire
photovoltaïque de 1 MWc ainsi qu'une étude de faisabilité pour une
centrale hydroélectrique (12 MW) sur le site de Bevory, dans le district
d'Ambanja (Nord). Le PIC attend le feu vert des autorités pour signer
un contrat avec le consultant français Artelia, chargé de cette dernière
étude, laquelle donnerait ensuite lieu à un appel d'offres en 2016.
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Juvence Ramasy
6 juin 2014
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Elu depuis près d'un
mois, le nouveau président de l'Assemblée nationale malgache, Jean Max
Rakotomamonjy, vient enfin de constituer le noyau dur de son cabinet. En
plus de ses conseillers Lova Tahina Rajaoarinelina et Marcellin
Ramilson (LOI nº1380), Rakotomamonjy devrait opter pour l'universitaire
Juvence Ramasy pour prendre la tête de son cabinet et compléter son
équipe de jeunes techniciens à l'expérience internationale. Docteur en
sciences politiques diplômé de l'université Toulouse 1 Capitole où il a
soutenu une thèse sur le développement de la démocratie à Madagascar
et à Maurice, Ramasy est depuis 2011 maître de conférences à
l'université de Toamasina. Il a également été consultant auprès de
l'European Centre for Electoral Support, où il a contribué à la mise en
œuvre du Projet d'appui à la crédibilité et la transparence des
élections à Madagascar (Pacte).
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ALERTE LOI
Une ministre française en tournée régionale
378 mots
11 juin 2014
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Afin de ménager la
susceptibilité des voisins des Comores où le président François Hollande
se rendra fin juillet pour assister au 4e sommet de la Commission de
l'océan Indien (COI), la secrétaire d'Etat au développement et à la
francophonie, Annick Girardin, effectuera une tournée dans plusieurs
îles de l'océan Indien du 14 au 18 juin.
Annick Girardin conduira
une délégation resserrée, composée de son conseiller Afrique et
francophonie, Laurent d'Ersu, du directeur général adjoint de la
mondialisation au ministère des affaires étrangères (et ex-ambassadeur à
Madagascar), Jean-Marc Châtaigner, et de l'ambassadrice déléguée
à la coopération régionale dans la zone de l'océan Indien, Claudine
Ledoux. Ils devraient entre autres s'assurer que certains sujets
délicats, comme le statut de Mayotte, ne feront pas inopinément leur
apparition au sommet de la COI.
A Madagascar, du
15 au 16 juin au matin, Annick Girardin rencontrera le président Hery
Rajaonarimampianina, ainsi que les nouveaux conseillers consulaires
français récemment élus. Elle signera en outre six conventions avec
l'AFD (Agence française de développement) et visitera plusieurs projets
urbains financés par cet organisme. Elle inaugurera également l'internat
du Lycée français d'Antananarivo, aux côtés d'Hélène Farnaud-Defromont,
directrice de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger
(AEFE), présente pour l'occasion. Enfin, elle rencontrera la communauté
française de Madagascar et des acteurs économiques hexagonaux implantés dans la Grande Île.
A Moroni, pour les 24
heures suivantes, Annick Girardin s'entretiendra avec la président
Ikililou Dhoinine, ainsi qu'avec plusieurs ministres. Elle visitera
aussi des projets menés par le PNUD (Programme des Nations unies pour le
développement), avant de s'envoler pour Maurice où elle rencontrera le
premier ministre Navin Ramgoolam, le ministre des affaires étrangères
Arvin Boolell et le secrétaire général de la COI Jean-Claude de
L'Estrac, avec lequel il sera notamment question du changement
d'appellation de l'organisation et peut-être même de la candidature de
ce dernier à la tête de l'OIF (Organisation internationale de la
francophonie).
A Maurice, Annick
Girardin visitera le groupe Food & Allied, qui bénéficie d'une ligne
de crédit de l'AFD, ainsi que l'Université des Mascareignes.
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