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POLITIQUE & POUVOIRS
Les grandes familles convoitent l'énergie
736 mots
8 novembre 2013
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Les grands projets
énergétiques (pétrole, gaz, éléctricité) en voie de réalisation ne vont
pas seulement alimenter les caisses de l'Etat via les taxes et impôts
qui seront payés par les compagnies étrangères. Ils feront aussi
prospérer une nuée de sociétés privées, fondées par d'éminents membres
de la nomenklatura du Frelimo (gouvernemental), qui vont s'inviter au
banquet, sous forme d'incontournables intermédiaires, partenaires ou
sous-traitants de ces futurs développements énergétiques.
La famille Guebuza au
premier rang - La principale implication du président Armando Guebuza et
de sa famille dans le domaine de l'énergie, à titre privé, transite par
leur actionnariat dans Intelec Holdings, une société dirigée par Salimo
Amad Abdula, un homme réputé à Maputo pour être un front man des
intérêts commerciaux du chef de l'Etat. Le lien de la famille
présidentielle avec cette société, qui fournit plusieurs compagnies
nationales en câbles et matériels électriques, s'est fait plus discret
depuis que le nom du fils du chef de l'Etat, Mussumbuluko Armando
Guebuza, a disparu de son organigramme officiel. Intelec a des intérêts
dans de nombreuses sociétés dont 26% au sein de Gigawatt, le consortium
qui développe la centrale à gaz de Ressano Garcia, à la frontière avec
l'Afrique du Sud. Et une nouvelle filiale a été fondée à la mi-octobre,
sous le nom d'IntelecPower Ressano Gracia (Intelec PRG). De son côté, un
autre fils du chef de l'Etat, Armando Ndambi Guebuza, est devenu il y a
trois ans un des actionnaires fondateurs de Billion Group Moçambique,
qui s'intéresse au secteur électrique, de même qu'au pétrole et à ses
dérivés. Tandis que Daude Guebuza, neveu du président, est branché
depuis des années sur le commerce des combustibles, des produits
chimiques et des lubrifiants, via sa participation dans Petrombique.
Enfin, la famille Guebuza est aussi actionnaire, via sa société Focus
21, de Nectar Coal Handling (Mozambique) Ltda, une compagnie fondée en
août 2012 à Beira, qui œuvre dans l'import/export et le transport de
charbon.
Les rejetons d'anciens
chefs de l'Etat - Le groupe Whatana, dirigé par Graça Machel (veuve de
Samora Machel et épouse de Nelson Mandela) et son fils Malengane, a les
deux pieds dans l'énergie : d'une part à travers sa participation au
consortium (avec le Brésilien Vale) Moatize Coal Plant qui projette de
construire d'ici 2016 une centrale à charbon et d'autre part, via
Whatana Auto une joint-venture avec la firme étatique Petromoc, active
dans le transport de fuel, de gaz et de produits pétroliers. Pour sa
part, Jovita Sumbana Machel, épouse de Samora Machel Jr, un autre fils
du défunt président, est très impliquée dans l'importation, le stockage
et la distribution de produits pétroliers, en tant qu'administratrice de
la firme Nyezi. Mais elle l'est aussi au sein de Galana Terminais
Moçambique (dépôts de combustible) et Galana Distribution Moçambique, en
partenariat avec sa famille, dont est membre l'actuel ministre de la
jeunesse et des sports, Fernando Sumbana Jr - lequel est par ailleurs
actionnaire de Pequenos Limbos Holdings (génération, vente et
transmission d'électricité). Du côté de l'ancien président Joaquim
Chissano, c'est surtout son fils N'naite, qui est très intéressé par le
pétrole et ses dérivés via ses sociétés Gasoils et COGS SA (prospection
et transport d'hydrocarbures).
Les généraux dans le gaz -
Un autre réseau du Frelimo, composé de généraux originaires du nord du
pays, plutôt spécialisés jusque-là dans l'exploitation forestière et les
mines, et réunis autour d'AlbertoChipande et de Raimundo Pachinuapa,
lorgne l'exploitation du gaz naturel et a créé dans ce but début 2013 la
société Quionga Energia (LOI nº1350). Cette firme compte deux
actionnaires susceptibles de faire la jonction avec des intérêts
angolais : d'une part, l'ancien vice-ministre mozambicain de la sécurité
Salésio Teodoro Nalyambipano, converti au business depuis longtemps et
qui fut ambassadeur à Luanda, d'autre part, la firme Epsilon
Investimentos, de l'ex-ministre mozambicain des finances, Abdul Magid
Osman. Celui-ci est l'un des directeurs de la compagnie portugaise, Galp Energia, dont 45% du capital appartiennent à la compagnie pétrolière Sonangol et à Isabel dos Santos, la fille du président angolais. Galp Energia a divers intérêts au Mozambique, notamment sur le permis de prospection pétrolière de la compagnie italienne ENI.
-------------------------------- Les grandes familles convoitent l'énergie
La Lettre de l’Océan Indien, 8 novembre 2013, 736 mots, (Français)
Les grands projets énergétiques (pétrole, gaz, éléctricité) en voie de
réalisation ne vont pas seulement alimenter les caisses de l'Etat via
les taxes et impôts qui seront payés par les compagnies étrangères. Ils
feront aussi prospérer une ...
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2. | Le scrutin présidentiel relance le business
La Lettre de l’Océan Indien, 25 octobre 2013, 738 mots, (Français)
Le scrutin présidentiel du 25 octobre ne générera peut-être pas la
stabilité politique, mais il a déjà boosté le business, via les grosses
dépenses électorales des cinq ou six candidats les plus en vue et la
présence de nombreux ...
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3. | ENH s'inspire de la Sonangol
La Lettre de l’Océan Indien, 27 septembre 2013, 263 mots, (Français)
Créée fin 2011 pour participer à la manne pétrolière et gazière, la
société étatique ENH Logistics commence à développer des partenariats
avec des firmes privées.
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4. | Isabel dos Santos investit aussi à Maputo
La Lettre de l’Océan Indien, 31 mai 2013, 743 mots, (Français)
Classée femme la plus riche d'Afrique avec des avoirs évalués à 2
milliards de dollars par le magazine Forbes, Isabel dos Santos, la fille
aînée du président angolais Eduardo dos Santos, âgée d'une quarantaine
d'années, ne se contente pas ...
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