N° 23, juin-juillet 2013: Raharimanana: la poétique du vertige
http://alliancefrlecce.xoom.it/virgiliowizard/publications?SESS49854263138c52a56a1f0e9ea7991b1e=bfbf31fafc23e6769ac0e907eea843d1
textes réunis et présentés par Jean-Christophe Delmeule, 222 pp.,
ISBN 978-88-95343-15-0
La revue est référencée dans les sites internet d’Africultures (http://www.africultures.com), de Sudplanete (http://www.sudplanete.net) et de Cultures Sud (http://www.culturessud.com).
Quatrième de couverture
À
regarder le vide, l’écrivain devient le témoin et le dépositaire d’une
immensité qui fissure ses textes et le précipite vers l’abîme. Œil
vivant, mais éclaté de multiples cruautés, corps décharnés et
déchiquetés par la pensée de l’absolu, langue émiettée et affolée,
spirale qui creuse et dérive sur des eaux enflammées qui accueillent les
morts comme des détritus et les font flotter sur l’abject comme on
refuse à la culpabilité d’affronter ses propres ignominies. C’est que le
gouffre est peuplé de victimes dont le cri n’atteint pas la conscience
du ressouvenir, mais hante le silence comme une braise. Les femmes sont
abandonnées aux violeurs de l’âme et les enfants se précipitent sur les
rochers. L’eau des puits est tarie depuis longtemps et l’écho est un
chant répété et lancinant qui inscrit les stigmates du passé dans la
chair des écrits. Mais comment les qualifier et comment les lire?
Raharimanana les cisèle en douleur et souffrance, comme autant de
tatouages morcelés et épars. Il les arrache au temps et à l’oubli, comme
lambeaux sanglants aux contours délités, mais combien menaçants. Les
hurlements sont des mutismes qui traduisent toutes les pertes liées à la
déshumanisation. Et la colère de l’auteur malgache se retourne souvent
contre elle-même pour marquer dans le rire ou le délire les impuissances
de la voix. Qui parle? Qui entend? Qui peut entendre? Et comment éviter
une apocalypse qui a plongé ses racines dans des temps insaisissables
où se brouillent les références, les genres littéraires et les
responsabilités?
Sommaire
Introduction
9 Jean-Christophe Delmeule, Raharimanana: la poétique du vertige
Cette origine réinventée…
19 Frédéric Mambenga, Jean-Luc Raharimanana et la quête spirituelle à travers la métaphore sorabique dans L’Arbre anthropophage
35 Magali Nirina Marson, Raharimanana, Sorabe et tantaran’ny andriana: les littératures malgaches, laboratoire et paradigme du « bricolage » générique et de la « re-création » littéraire
65 Virginie Brinker, Rêves sous le linceul, « Rwanda et dépendances… »
Une esthétique de la relation…
79 Ute Fendler, Une écriture relationnelle: violence et histoire coloniale dans l’œuvre de Raharimanana
97 Cheikh M. S. Diop, Écriture fragmentaire et résilience littéraire chez Jean-Luc Raharimanana
115 Jean-Christophe Delmeule, Les Enlacement(s) du drame ou le repli du texte
Le temps politique…
133 Louis Bertin Amougou, Jean-Luc Raharimanana: entre l’écriture de la faille et la faille d’une écriture
147 Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, Incandescences de 1947 dans quelques textes de Raharimanana: « écrire 47 sur corps et voix »
Depuis le tracé de l’enfance…
173 Valérie Dewaele, Landisoa et les trois cailloux: la couleur du destin
Paroles d’auteurs…
183 Valérie Dewaele – Jean Ravelona, Entretien à propos de Landisoa et les trois cailloux
187 Jean-Pierre Han – Thierry Bedard, Entretien sur le théâtre de Raharimanana
193 Raharimanana, L’espoir du bout de la misère (inédit)
213 Bio-bibliographie sommaire des collaborateurs
219 Les nu
Alika Mirenireny @sainagasydadabe
Alika Mirenireny
Raharimanana
poétique vertige
Interculturel Alliance Française Lecce
N° 23, juin-juillet 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire