samedi 31 janvier 2009

Le Monde-31/01/09 Madagascar : le bras de fer se durcit pour la direction du pays


AFP/RICHARD BOUHETLors d'une conférence de presse, samedi 31 janvier, le président malgache, Marc Ravalomanana a annoncé qu'il comptait conserver le pouvoir

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Madagascar : le bras de fer se durcit pour la direction du pays
LEMONDE.FR avec AFP 31.01.09 11h49 • Mis à jour le 31.01.09 19h46

Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina s'est "proclamé", samedi 31 janvier, en charge de la gestion de Madagascar devant ses partisans rassemblés dans la capitale. "Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", a lancé le maire à plusieurs dizaines de milliers de ses partisans rassemblés à son appel sur la place du 13 Mai, dans le centre de la ville. "Moi, je reste toujours le président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a répondu samedi Marc Ravalomanana au palais présidentiel à Antananarivo.
Le maire d'Antananarivo avait annoncé qu'"une demande pour le départ immédiat du président [serait] déposée prochainement au Parlement afin de suivre la procédure légale". Interrogé sur d'éventuelles poursuites envisagées contre M. Rajoelina après ses déclarations, le chef de l'Etat a répondu: "Ici à Madagascar, nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités". "Il faut mettre en place la sécurité et respecter la loi", a ajouté M.Ravalomanana, qui a appelé la population malgache à aller travailler normalement lundi.
Samedi, au début de la manifestation, de jeunes opposants avaient jeté des pierres sur les gendarmes équipés de tenues anti-émeutes, provoquant leur départ précipité. Aucun autre incident n'avait été signalé en début d'après-midi, alors les partisans du maire ont commencé à se disperser rapidement après la fin du discours. C'est le troisième rassemblement appelé par le maire depuis le début de la semaine. Lundi, les manifestations avaient dégénéré en pillages et incendies volontaires de magasins. Le second, mercredi, s'était déroulé et dispersé dans le calme. Au moins 68 personnes, selon la gendarmerie, ont été tuées à Madagascar depuis lundi.
Dans un entretien à des journalistes jeudi soir le maire, s'était prononcé pour la mise en place d'une "transition démocratique" à Madagascar dont il prendrait la tête. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant face au candidat du parti présidentiel. Le bras de fer s'était nettement durci avec la fermeture par le gouvernement, le 13 décembre, de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. Le 23 janvier, il avait qualifié le régime de "dictature" et a appelé à des rassemblements de protestation dans la capitale.


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Marion J.31.01.09 19h26à Marc S : Quel est le but de ce commentaire ?? Visiblement vous ne savez même pas de quoi vous parlez, si vous avez envie de critiquer les forces de gauche aller cracher ailleurs. "massacre" ??? Savez-vous seulement comment sont morts ces gens ? Avez-vous la moindre idée de la situation à Madagascar ??

RAYMOND F.31.01.09 19h24Il faudrait d'abord voir où étaient les morts lors des évènements..... Lisez les journaux malgaches par exemple http://www.madagascar-tribune.com/ avant de faire des amalgames douteux. La situation est assez sérieuse voire critique pour ne pas se mettre à répandre des rumeurs infondées.


MARC S.31.01.09 17h47Où sont les communistes, les trotskystes, les forces de gauches, les mouvements musulmans ? Je ne les entends pas face au massacre. 68 morts en 3 jours, d'autres sources annoncent 85, et rien, pas un mot, pas une manif... quelle honte !

Mais encore ?31.01.09 15h57étrange ce bras de fer, un président peu soutenu par la communauté internationale, un maire de 34 ans dont la seule gloire est d'avoir ouvert une radio et une télé libre, des pillages qui n'ont pas l'air si spontanés... il y a de la manipulation dans l'air, l'ancien président ratzirak serait il derrière le maire ? cette crise manque de'un grille de lecture..ou est stephen smith ? on aimerait que le monde sorte un peu du factuel pour nous eclairer..

Gérard B.31.01.09 15h48Pauvres Malgaches,ils ne méritent pas ce qui leur arrive,pour avoir été en mission plus de trois années dans la grande ile,entre 1972 et 1975,je constate,sans surprise,que l'histoire se répète, le sort de ce peuple reste inchangé,la population a doublé,de plus en plus dirigé par de corrompus,pillé au de-là de ce qui est possible de concevoir,tout pour les plateaux,rien pour la côte,si pour les touristes a crédit il y a Nosy-Be.

VelomaRaymond B.31.01.09 14h04Et moi qui pensait que les révolutions à Madagascar étaient non violentes, le peuple s'asseyant tranquillement dans la rue en attendant d'obtenir gain de cause !

CECILE D.31.01.09 12h58on peut craindre à nouveau que le peuple malgache et ce fantastique pays souffrent d'une nouvelle révolution....... je peux comprendre le désarroi d'un peuple qui voit son président - chef d'entreprise s'enrichir sur le dos d'un peuple exsangue. En effet Tiko , l'entreprise du président ne cesse d'augmenter le prix des denrées de premières nécessités et on note par ailleurs l'absence de projets d'investissments structurels . Quel gachis pour ce pays avec un tel potentiel humain, naturel

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