jeudi 29 janvier 2009

AFP MADA

Début à cette adresse
http://dadabesainagasy.blogspot.com/2009/01/afp-mada.html -------------


CPI - Khartoum minimise les fuites sur une inculpation de Bachir
Reuters 12.02.09 14h26
OAS_AD('Frame1');


es autorités soudanaises ont refusé jeudi de tenir compte des informations sur l'imminence d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président Omar Hassan al Bachir et disent poursuivre leur efforts diplomatiques pour éviter cette issue. Au ministère des Affaires étrangères, on dit n'avoir reçu aucune notification par le tribunal international de La Haye d'un éventuel mandat d'arrêt contre le président soudanais pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. "Nous devons attendre l'annonce de la cour", a dit Ali al Sadig, porte-parole du ministère. "Les délégations de l'Union africaine et de la Ligue arabe sont toujours à l'oeuvre. La Chine et la Russie travaillent aussi avec nous. Il est prématuré de parler des résultats de ces pressions. Nous réagirons une fois la décision connue", a-t-il ajouté. Selon des diplomates des Nations unies, les juges de la CPI ont décidé de délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre du président Bachir, dont le procureur en chef de la cour, Luis Moreno-Ocampo, a requis le 14 juillet dernier l'inculpation, assortie d'un mandat d'arrêt, pour chefs de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Pour Luis Moreno-Ocampo, le président Bachir orchestre depuis 2003 ce qu'il qualifie de campagne génocidaire dans cette région de l'ouest du Soudan. Selon le magistrat argentin, 35.000 personnes ont été directement les victimes de cette entreprise, et au moins 100.000 autres ont perdu la vie en raison de la malnutrition ou de la maladie. Khartoum rejette l'emploi du terme de "génocide", et avance pour sa part un bilan de 10.000 morts depuis le début du conflit au Darfour. "LA CPI A DÉCIDÉ..." Dans un communiqué diffusé jeudi à Amsterdam, la CPI souligne que les juges de la chambre préliminaire n'ont pris aucune décision concernant le président soudanais. "A la suite d'articles de presse parus aujourd'hui, la Cour pénale internationale souhaite informer les médias qu'aucun mandat d'arrêt n'a été émis par la CPI contre le président soudanais Omar Al Bachir", dit-elle. Mais les juges auraient bien pris leur décision, à en croire des diplomates à l'Onu et d'autres responsables qui s'attendent à ce qu'elle soit officialisée ce mois-ci. A écouter le secrétaire d'Etat britannique chargé des Affaires africaines, Mark Malloch Brown, il n'y a plus guère de doute quant à la décision des juges de la CPI. Mardi, il a semblé tenir pour acquis l'inculpation de Bachir en estimant que "nous serons confrontés à une situation très difficile après cette inculpation". La Chine, l'Union africaine et la Ligue arabe ont mis en garde contre les conséquences d'une inculpation de Bachir, qui serait le troisième président en exercice poursuivi par la justice internationale après le Serbe Slobodan Milosevic et le Libérien Charles Taylor. Les alliés de Khartoum redoutent une déstabilisation régionale, une aggravation du conflit au Darfour et de nouvelles tensions dans les relations entre le pouvoir central soudanais et la région semi-autonome du Sud-Soudan. A Pékin, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a rappelé que la position constante de la diplomatie chinoise était d'"espérer que les actes de la CPI contribueraient à la stabilité du Soudan et au règlement approprié de la question du Darfour".
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

---------------------

Mali: des échanges commerciaux avec la Chine en "accroissement rapide"
AFP 12.02.09 13h24

Les échanges commerciaux entre la Chine et le Mali, où le président Hu Jintao effectue jeudi une visite de 24 heures, sont longtemps restés faibles avant de connaître ces dernières années un "accroissement rapide", selon la présidence malienne. "Le volume des échanges commerciaux (...) est demeuré limité depuis l'établissement, en 1960, des relations diplomatiques entre les deux pays et ce, jusqu'à un passé récent", selon le site internet de la présidence. "Toutefois, ces dernières années, (ils) connaissent un accroissement rapide. En 2004, le volume des échanges bilatéraux était de 166 millions de dollars USD (83 milliards de FCFA environ)". "En 2007, le montant des échanges bilatéraux s'est élevé à 161 millions de USD (80,5 milliards de FCFA environ)". Les exportations de la Chine vers le Mali constituaient les trois quarts de ce volume (125 millions de USD, soit 62,5 milliards de FCFA environ). "De janvier à octobre 2008, le montant des échanges bilatéraux a atteint 202 millions de dollars USD (101 milliards de FCFA environ), soit une augmentation de 58,8% par rapport à la même période de l'année dernière", selon la présidence malienne. La Chine vend toujours beaucoup plus au Mali qu'elle ne lui achète: 140 millions d'USD (70 milliards de FCFA environ) au titre des exportations chinoises et 62 millions de dollars USD au titre des importations chinoises (31 milliards de FCFA environ). Les principaux produits que la Chine exporte vers le Mali sont, par ordre d'importance, les produits électromécaniques, le thé vert, les produits d'industries légères et textiles. De son côté, Pékin importe essentiellement du coton malien. En 2007, la Chine a fait venir du Mali 23.000 tonnes de coton pour un montant de 31,83 millions d'USD (15,9 milliards de FCFA), représentant 89% du total des importations chinoises en provenance du Mali. En mars 2007, les deux parties ont signé l'échange de notes octroyant au Mali le droit de douane préférentiel spécial chinois à certains produits maliens.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

------------------
Le secteur automobile sud-africain dans la tourmente de la crise mondiale
AFP 12.02.09 09h24
OAS_AD('Frame1');


os ventes ont chuté de 60%. On a dû réduire nos effectifs. Et, tout ça, c'est de la faute des banques", fulmine Tony Karam, vendeur de voitures à Johannesburg, qui vit mal l'impact de la crise financière mondiale sur le secteur automobile sud-africain. "Le marché est là. Mais, pour les clients, obtenir l'accord des banques pour un prêt tient du parcours du combattant", explique le concessionnaire, montrant sur son bureau plusieurs dossiers rejetés. Le secteur automobile représente 7% du produit intérieur brut et 10% des exportations sud-africaines. Avec les mines, c'est l'un des premiers employeurs d'un pays où près de 40% de la population en âge de travailler est au chômage. Les déboires de l'industrie automobile ont donc des répercussions dans toute l'économie. Or, le secteur souffre d'un déclin de la demande intérieure dû notamment à des taux d'intérêts très élevés. La hausse des exportations (+66% en 2008) a initialement compensé cette faiblesse. Mais la crise mondiale est passée par là, entraînant une plus grande frilosité des banques et une contraction du marché étranger. En janvier, les ventes de véhicules neufs ont chuté de 35,4% pour atteindre leur plus bas niveau en huit ans. Les exportations ont décliné de 7,2% sur un an. "On fait clairement face à une crise sérieuse", estime un porte-parole de l'Association des constructeurs automobiles d'Afrique du Sud (Naamsa), qui anticipe une aggravation de la tendance, avec un retour à la normale au mieux en 2010-2011. En attendant, tous les constructeurs présents dans le pays (General Motors, Ford, Mercedes, Nissan...) ont fermé des unités de production. Environ 2.400 emplois, sur 38.300, ont déjà été supprimés à la fin de l'année dernière et Volkswagen vient d'annoncer 400 licenciements supplémentaires. Les fabricants de pièces détachées sont pris dans la tourmente: 15.000 des 81.000 emplois du secteur ont disparu au cours des cinq derniers mois. Et le premier producteur mondial de platine, le Sud-Africain Anglo Platinum, a annoncé lundi 10.000 suppressions de postes en 2009, en partie à cause de la crise dans l'automobile, gros consommateur de ce métal pour les pots catalytiques. "On va perdre davantage d'emplois, des entreprises vont fermer si rien n'est fait rapidement", prévient Roger Pitot, directeur de l'Association nationale des fabricants de composants automobiles et alliés (Naacam). "On a un problème de liquidités, mais les banques commerciales ont réduit leurs services parce qu'elles considèrent le secteur automobile comme trop risqué", explique-t-il. Pour lui, la solution passe par un plan de sauvetage de l'Etat, à l'instar de la France. Il préconise entre autres un prêt de l'ordre de 10 milliards de rands (806 millions d'euros, un milliard de dollars). "Et on ne parle pas du mois prochain ou de l'année prochaine: quand on parle d'aide, c'est pour tout de suite, ajoute son confrère de Naamsa. "Si les entreprises ferment, on ne pourra pas les rouvrir". Mercredi, dans sa présentation du budget 2009, le ministre des Finances Trevor Manuel a promis une première aide de 870 millions de rands (près de 70 millions d'euros) sur trois ans pour le secteur. Et, a-t-il ajouté, une réflexion est engagée pour définir les moyens "de soutenir l'investissement et l'emploi dans les industries affectées par la crise". Mais sans alourdir la dette de l'Etat.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

------------------------
La CPI va émettre un mandat d'arrêt contre le président Béchir (NYTimes)
AFP 12.02.09 01h26
OAS_AD('Frame1');


es juges de la Cour pénale internationale (CPI) vont émettre un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir en rapport avec les événements du Darfour, affirme mercredi le New York Times. Dans une information de La Haye publiée sur son site web, le quotidien new-yorkais cite des avocats à la CPI et des diplomates selon lesquels les juges "ont décidé d'émettre un mandat d'arrêt contre le président Béchir". Le journal ne précise pas quels sont les chefs d'accusation qui ont été retenus contre le président soudanais. Lorsqu'il avait réclamé aux juges ce mandat d'arrêt en juillet dernier, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait accusé M. Béchir de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile qui a fait 300.000 morts depuis 2003 selon l'ONU, 10.000 selon Khartoum. A l'ONU, ni le secrétariat général, ni le Conseil de sécurité n'étaient mercredi soir en mesure de confirmer l'information. "Je peux confirmer qu'aucune décision (de la Cour) n'a été notifiée au secrétaire général (Ban Ki-moon)", a affirmé à la presse sa porte-parole adjointe, Marie Okabe. "Nous ne nous attendons pas à recevoir une telle notification", a-t-elle ajouté, expliquant que d'ordinaire, les décisions de la CPI n'étaient pas communiquées en priorité à l'ONU. De son côté, l'ambassadeur du Japon à l'ONU, Yukio Takasu, qui préside le Conseil de sécurité, a affirmé que celui-ci n'avait pas non plus été informé d'une décision des juges. "Le Conseil n'a pas été informé officiellement", a-t-il dit. L'éventuelle émission d'un mandat d'arrêt contre M. Béchir est un sujet très délicat pour l'ONU, dont deux missions de maintien de la paix sont déployées sur le territoire soudanais. M. Ban avait déclaré mardi qu'il attendait du président Béchir une réaction "très responsable" si la Cour pénale internationale (CPI) émettait un mandat d'arrêt contre lui. L'ambassadeur du Soudan, Abdalmahmood Abdalhaleem Mohamad, a lui aussi affirmé n'être pas au courant d'une éventuelle décision des juges, tout en indiquant s'attendre à un mandat d'arrêt. "Non, nous n'avons pas été notifiés mais ce ne serait pas une surprise pour nous si une telle décision était prise", a-t-il dit, ajoutant qu'en pareil cas, la décision serait "mort-née". Le Soudan ne reconnaît pas la légitimité de la CPI.
--
Madagascar: l"affaire Daewoo" alimente la colère contre le gouvernement
AFP 11.02.09 06h50
La colère suscitée à Madagascar par un vaste projet agricole, conclu entre le gouvernement et la société sud-coréenne Daewoo Logistics, alimente la crise actuelle dans la Grande Ile, où la cession de terres à des étrangers est communément perçue comme une trahison. En novembre, la population malgache apprenait via la presse étrangère l'existence d'un protocole d'accord quelques semaines auparavant qui accorderait à Daewoo Logistics 1,3 million d'hectares de terres non cultivées pour produire de l'huile de palme et du maïs, soit la moitié de la superficie de la Belgique. La société sud-coréenne, dont l'investissement se monterait à six milliards de dollars sur 20 ans, s'engagerait en contre-partie à construire des infrastructures et créer quelque 70.000 emplois. "L'affaire Daewoo a vraiment entraîné une levée de boucliers parce que la terre, c'est une donnée sacrée à Madagascar et donner une superficie de cette ampleur, ça a été considéré comme une sorte de trahison nationale", explique Jean-Eric Rakotoharisoa, constitutionnaliste. "La terre est sacrée car elle appartient aux ancêtres. C'est là où on habite, où on plante, là où se trouve le tombeau des ancêtres. La terre est un objet de vive émotion ici", confirme l'anthropologue malgache Pierre André. Pourtant, une loi votée fin 2007 a assoupli les conditions d'investissements étrangers sur l'Ile, notamment pour des projets agricoles. Le maire destitué de la capitale malgache, Andry Rajoelina, en guerre ouverte avec le président Marc Ravalomanana dont il est devenu le principal opposant, en a fait l'un de ses chevaux de bataille. "Daewoo, ça fait partie de la colère (de la population). Je condamne les signataires, le gouvernement et le président notamment. Dans notre coutume, c'est interdit de vendre ou louer des terrains à des étrangers", déclarait récemment M. Rajoelina à la presse. Côté gouvernement, après avoir avoir fait preuve d'une discrétion sans borne sur le projet, on s'escrime à présent à en minimiser l'avancement et surtout à en préciser les termes. "Daewoo a fait une prospection pour 1,3 millions d'hectares", confirme Justin Mosa, le secrétaire général du ministère de la Réforme foncière, des domaines et de l'aménagement du territoire. "Nous estimons à 35 millions d'hectares les terres arables du pays. Actuellement, les terres cultivées représentent à peu près 3 millions d'hectares dont 1,3 pour le riz", précise-t-il. "Nous avons prévu des terrains qui, par le biais de baux emphytéotiques (18 à 99 ans), peuvent être cédés à un investisseur moyennant contre-partie. La demande est libre mais nous, nous regardons en fonction de l'aménagement du territoire et du développement rural", explique-t-il. "Pour le moment, nous n'en sommes qu'au stade de l'instruction des demandes", processus très lent impliquant plusieurs ministères, souligne-t-il. L'affaire Daewoo a eu d'autant plus de résonance dans un pays où 70% de la population est rurale qu'elle met en lumière une contradiction entre la redistribution des terres aux paysans prévue par une réforme majeure entamée en 2005 et l'ouverture de ce marché aux sociétés étrangères. La réforme foncière de 2005, l'une des plus symboliques et des plus ambitieuses menée par l'administration Ravalomanana, a cassé le principe de "domanialité" en vigueur depuis le début de la colonisation en 1896. Les paysans qui exploitaient depuis plusieurs années, voire plusieurs générations, une terre sur laquelle ils n'avaient aucun droit légal ont désormais la possibilité de la faire "certifier" grâce à une procédure simplifiée.

----------------------------------
Madagascar: le camp du maire destitué d'Antananarivo nomme 4 "ministres"
AFP 10.02.09 12h04
OAS_AD('Frame1');


e camp du maire destitué de la capitale malgache Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, a désigné mardi quatre "ministres" lors d'un rassemblement public à Antananarivo, a constaté un journaliste de l'AFP. Nommé "Premier ministre" samedi par M. Rajoelina, Monja Roindefo, un homme politique de Toliara (sud-ouest), a ainsi proclamé devant environ 5.000 personnes les noms de quatre "ministres" censés à ses yeux remplacer les ministres du gouvernement actuel. Il a ainsi nommé ses ministres de la Sécurité intérieure, de la Décentralisation et de l'aménagement du territoire, de l'Intérieur et des Finances et du budget. "D'ici la fin de la semaine, j'aurai nommé tous les ministres", a précisé à la tribune Monja Roindefo, précisant que son "gouvernement" devait se mettre au travail à partir de lundi. Le rassemblement, qui s'est tenu en grande partie sous la pluie, était une nouvelle fois organisé sur la Place du 13-Mai, lieu historique de la contestation politique malgache. De son côté, Andry Rajoelina a appelé la population à rester chez elle mercredi. "Demain, personne ne sortira de chez soi. Les travailleurs n'iront pas travailler et les élèves n'iront pas à l'école", a affirmé M. Rajoelina. Il a également indiqué qu'un rassemblement prévu mercredi par le parti présidentiel TIM au stade municipal serait autorisé par son équipe à la mairie d'Antananarivo. Samedi, M. Rajoelina avait pris la tête, devant plus de 20.000 partisans, d'une Haute Autorité de transition, défiant encore un peu plus le pouvoir. Quelques heures plus tard, la garde présidentielle avait tiré sans sommation sur la foule des partisans de M. Rajoelina massés devant le palais abritant le bureau du président dans le centre de la capitale, faisant au moins 28 morts et 212 blessés.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

-------------------------------
Daewo pourrait reporter son projet agricole à Madagascar
Reuters 10.02.09 08h40
OAS_AD('Frame1');


e groupe sud-coréen Daewo Logistics a annoncé mardi qu'il pourrait reporter son projet géant de plantation de maïs à Madagascar en raison des troubles dans l'île, qui ont fait plus de 125 morts. Daewo prévoyait de planter du maïs sur un million d'hectares dans l'ouest de Madagascar et de produire de l'huile d epalme sur 300.000 hectares dans la partie orientale de l'île, pour une surface totale dépassant la superficie du Qatar. Le gouvernement malgache louerait ces terres à la firme sud-coréenne, qui s'engagerait de son côté à employer de la main d'oeuvre locale et à financer le développement des infrastructures dans les zones concernées. Mais la lutte pour le pouvoir qui oppose le président Marc Ravalomanana au maire destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a provoqué manifestations et incidents, qui ont culminé samedi avec la mort d'au moins 28 opposants tués par les forces de l'ordre devant le palais présidentiel. "L'instabilité politique dans ce pays en a réduit aussi ses mérites (...) Nous avons fait tout ce que nous avions à faire selon les termes du contrat et nous attendons une réponse du gouvernement malgache", a déclaré mardi Shin Dong-hyun, responsable du projet chez Daewo. "Nous ne sommes pas pressés de faire avancer ce projet et nous voulons son report parce que la baisse des prix du maïs et les difficultés de financement du projet ont rendu l'affaire moins attractive", a-t-il ajouté.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

-----------------------_
Afrique de l'ouest: taxer davantage les produits agricoles importés (Roppa)
AFP 09.02.09 22h20
OAS_AD('Frame1');


e Réseau des organisations paysannes et de producteurs d'Afrique de l'ouest (Roppa) a réclamé lundi, lors d'une réunion à Ouagadougou, que les produits agricoles importés dans la région soient taxés à plus de 50%, et non pas à 35% comme l'ont prévu les chefs d'Etat. Le réseau de paysans ouest-africains va remettre mercredi un mémorandum à ce sujet aux représentants de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa, 8 pays) et de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (15 pays), réunis en session dans la capitale burkinabè. Le Roppa fait valoir dans ce texte que "le tarif extérieur commun de la Cédéao fixé actuellement à 35% est inférieur à celui pratiqué par les pays de l'Afrique de l'Est qui taxent le lait importé à plus de 60% et par l'Union européenne (UE) où les produits alimentaires de base (céréales, produits laitiers et viande, sucre) sont taxés à plus de 50% en moyenne". "Un tarif extérieur commun sur les produits agricoles de la Cédéao inférieur à 50% ne permettra pas à la région d'atteindre les objectifs stratégiques de développement", notamment ceux de la politique agricole commune de la Cédéao, assure le réseau. Le Béninois Jacques Bonou, vice-président du Roppa, a déclaré à l'AFP à Ouagadougou que "le Roppa veut un tarif extérieur commun plus favorable aux producteurs agricoles, au développement de l'agriculture et à la création d'un marché régional de produits agricoles basé sur la préférence communautaire". Le Roppa demande notamment un "contingentement, c'est-à-dire une limitation des volumes de produits agricoles importés à taux faible". Le réseau regroupe des organisations paysannes de 11 pays: Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée (Conakry), Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Togo. La Cédéao négocie actuellement un Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne prévu pour être signé en fin juin 2009.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
_____________________
Le n°1 chinois Hu Jintao part pour une tournée en Arabie saoudite et
AFP 10.02.09 05h28
OAS_AD('Frame1');


e président chinois Hu Jintao a quitté Pékin mardi pour une tournée en Arabie saoudite, sa première étape, et dans quatre pays d'Afrique, a annoncé l'agence officielle Chine Nouvelle. Outre l'Arabie saoudite, M. Hu doit visiter le Mali, le Sénégal, la Tanzanie et Maurice jusqu'au 17 février. Avec cette tournée, qui est sa 4e en Afrique depuis son accession à la tête de l'Etat en 2003, il aura visité au total 18 pays du continent. A Riyad, première capitale à son programme, des accords énergétiques pourraient être signés "si les négociations se passent bien", selon Pékin. Les échanges commerciaux sino-saoudiens ont connu une forte progression ces dernières années, portés notamment par les importations par la Chine de pétrole d'Arabie saoudite, premier fournisseur de brut de la puissance asiatique. Sur les dix premiers mois de 2008, ces flux commerciaux bilatéraux ont représenté 36 milliards de dollars, contre 16 milliards en 2005.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

---------------------
L'ancien maire d'Antananarivo promet de poursuivre la lutte
Reuters 08.02.09 10h22



'ancien maire d'Antananarivo a juré dimanche de poursuivre jusqu'à la "victoire finale" sa campagne contre le président malgache Marc Ravalomanana, au lendemain de la mort d'au moins 25 manifestants sous les balles de la police dans la capitale. Autour du palais présidentiel, les rues étaient étroitement surveillées dimanche par les hommes des services de sécurité, fortement armés. Le bilan de 25 morts a été fourni par un haut responsable de la police. Le principal hôpital de la ville a également admis plusieurs centaines de partisans d'Andry Rajoelina, limogé de son poste de maire il y a cinq jours après avoir pris les rênes de la contestation. "Je vous condamne, M. Ravalomanana. Y avait-il une vie à protéger dans ce palais? La défense de ces bureaux exigeait-elle de répandre autant de sang?" a lancé l'opposant sur les ondes d'une chaîne de télévision privée, ajoutant que la lutte continuerait. Michelle Ratsivalaka, nommée par l'opposition comme maire d'Antananarivo après le limogeage de Rajoelina, a annoncé que les corps des manifestants tués seraient transportés dans un gymnase pour des obsèques. Le gouvernement a parallèlement désigné un administrateur à la tête de la capitale. 125 MORTS EN DEUX SEMAINES La lutte pour le pouvoir entre Ravalomanana et Rajoelina a fait 125 morts en deux semaines de troubles. Le chef de l'Etat a imputé la responsabilité des décès à l'opposition en qualifiant ces événements de scandaleux et intolérables. Le président rejette les affirmations de ses opposants qui l'accusent de se comporter en dictateur. Il a appelé au retour à l'ordre et son gouvernement a prolongé d'une semaine un cessez-le-feu nocturne en vigueur dans la capitale. Ravalomanana, patron d'un grand groupe laitier, a dirigé plusieurs années de croissance économique soutenue depuis son arrivée au pouvoir en 2002 mais ses détracteurs lui reprochent d'avoir perdu le contact avec le peuple et de ne pas avoir assez endigué la pauvreté. Rajoelina, ancien DJ et homme d'affaires charismatique, a déposé un recours devant les deux chambres du parlement et la Cour constitutionnelle pour destituer Ravalomanana. La Cour s'est déclarée incompétente. Les principaux pays donateurs de la "Grande Ile" ont suspendu leur aide en raison de préoccupations sur la gestion des fonds. La délégation de l'Union européenne pour Madagascar assure que cette décision n'a rien à voir avec la crise politique.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}


----------------------------------------
Madagascar: 28 morts et 212 blessés dans la fusillade samedi (gendarmerie)
AFP 08.02.09 08h50
OAS_AD('Frame1');


Au moins 28 personnes ont été tuées et 212 autres blessées samedi à Antananarivo après que la garde présidentielle a ouvert le feu sur des partisans du maire déchu de la capitale Andry Rajoelina, selon un nouveau bilan obtenu dimanche auprès de la gendarmerie. Un précédent bilan faisait état de 23 morts et de 83 blessés. "Dans les trois principaux hôpitaux de la ville, on a recensé 28 morts et 212 blessés", a déclaré à l'AFP le capitaine Lala Rakotonirina, chef du service des relations publiques du commandement de la gendarmerie nationale. La majeure partie des blessés et victimes ont été transportées dans l'hôpital universitaire de la ville. "Nous avons enregistré 25 morts et 173 blessés", a indiqué à l'AFP le directeur technique de l'hôpital, Eric Rambinison. "90% des blessés souffrent d'impacts de projectiles métalliques", a-t-il ajouté. La garde présidentielle a tiré samedi après-midi sur des partisans d'Andry Rajoelina qui les avait appelés à marcher sur le palais abritant le bureau du président dans le centre-ville d'Antananarivo. La présidence elle-même se trouve à environ 12 km à l'extérieur de la ville. La situation était calme dimanche matin dans les rues de la capitale malgache, a constaté un journaliste de l'AFP.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}

--------------------------
Hu Jintao soigne ses relations avec ses alliés africains avec une 4e visite
AFP 08.02.09 08h39
OAS_AD('Frame1');


e président chinois Hu Jintao va continuer à renforcer le poids de la Chine en Afrique avec une nouvelle tournée dans quatre pays qui poursuit le maillage consciencieux du continent par Pékin. Le chef de l'Etat commencera son voyage, prévu du 10 au 17 février, par l'Arabie saoudite, son premier fournisseur de pétrole. Puis il réservera au Mali, au Sénégal, à la Tanzanie et à Maurice son quatrième déplacement en Afrique depuis son arrivée au pouvoir en 2003, alors même que ces "quatre pays ne possèdent pas beaucoup de ressources énergétiques ou minérales", a souligné Pékin, habitué à être critiqué pour ses visées sur les ressources du continent. Avec cette tournée, il aura visité au total 18 pays africains. "La haute direction chinoise a passé beaucoup de temps à visiter les pays riches en pétrole par le passé mais elle a aussi une politique délibérée d'aller partout, car tous les pays africains sont importants pour soutenir la Chine dans les forums internationaux", souligne Barry Sautman, spécialiste des relations sino-africaines de la Hong Kong University of Science and Technology. Aussi cherche-t-elle à rassurer ses alliés africains qui s'inquiéteraient d'une raréfaction de son aide avec la crise internationale. Bien au contraire, le président Hu doit "offrir une nouvelle aide aux pays africains" lors de son déplacement et proposer un renforcement de la coopération des pays en développement, face à la crise, a affirmé Pékin. "Ils ne peuvent pas dépenser mieux leur argent. L'Afrique, c'est 53 pays qui font souvent bloc sur les grandes questions dans les instances internationales, sur lesquels la Chine a déjà pu compter", estime M. Sautman. "Consacrer un peu de ses réserves à l'aide à l'Afrique veut dire retombées politiques à venir", ajoute-t-il. Outre la manne financière, les pays africains apprécient la "politique de non-ingérence" de la Chine dans leurs affaires et le sérieux de ses promesses. "La Chine a toujours une démarche raisonnable, des promesses modestes qu'elle peut tenir, contrairement aux partenaires traditionnels, notamment bilatéraux occidentaux", indique Adama Gaye, auteur et chercheur associé de la Johns Hopkins University (Etats-Unis). Pour sa part, Pékin qui a annoncé en 2006 un doublement de son aide à l'Afrique en trois ans, dit être dans les clous: "Je suis sûr que nous atteindrons ce but à la fin de l'année", a affirmé le ministre adjoint des Affaires étrangères Zhai Jun. "La Chine a parfois des actes de grandeur, efface des dettes, et va continuer à le faire car elle peut se le permettre", ajoute M. Gaye. Mais, avertit-il aussi, à force de négliger les sociétés civiles et d'avoir une relation exclusive avec les dirigeants africains, renforçant ainsi "le pouvoir de nuisance de forces pas toujours favorables à la démocratie et à la transparence", la Chine pourrait s'exposer à des déconvenues: "elle doit éviter d'apparaître alliée des forces rétrogrades du continent. (...) Elle risque un retour de bâton". Son soutien à des régimes comme le Soudan et le Zimbabwe lui valent aussi d'être souvent critiquée, notamment par des organisations de défense des droits de l'Homme. Pour l'heure, les échanges restent florissants: le commerce bilatéral a plus que décuplé depuis le début de la décennie, à 106,8 milliards de dollars en 2008. Les relations entre la Chine et l'Arabie saoudite, dopées depuis 2006 notamment dans le secteur pétrolier, ont également connu une forte progression. Sur les dix premiers mois de 2008, les échanges commerciaux bilatéraux ont totalisé 36 milliards de dollars, contre 16 milliards en 2005. Avec Riyad des accords énergétiques pourraient être signés "si les négociations se passent bien", selon Pékin.
if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
----------------------------------
Madagascar: le retour à la situation d'avant la crise "pas envisageable"
AFP 06.02.09 17h11

L'Union européenne (UE) a de nouveau appelé vendredi les protagonistes de la crise malgache au dialogue et a considéré que le retour à la situation d'avant la crise n'était "pas envisageable". "Le statu quo ante n'est pas envisageable. Le mouvement de protestation, de mécontentement qui s'exprime dans les rues prouve qu'il y a un profond malaise dans la société malgache", a déclaré à la presse Marie-Claire Gérardin, la chargée d'affaires de la France à Madagascar lors d'une conférence de presse de l'Union européenne. "C'est en ce sens que nous appelons au dialogue, qu'il est nécessaire désormais que tout le monde se mette autour d'une table pour pouvoir mettre à plat tous ces problèmes", a ajouté Mme Gerardin. "Il ne suffit pas simplement de considérer que le calme est revenu et que l'on peut revenir à la situation antérieure (...) Il faut écouter ce qu'ils (les manifestants) ont à dire", a-t-elle ajouté. "Nous considérons que Madagascar a fait des efforts, que le gouvernement actuel a engagé des réformes dans un certains nombre de domaines mais que malheureusement elle ne sont pas suffisantes ou n'ont pas été mises en oeuvre de manière assez rapide", a déclaré la diplomate. "Il y a maintenant une urgence à aller plus loin, à aller plus vite, notamment pour plus de justice sociale, plus de démocratie et une bonne gestion des affaires publiques", a-t-elle conclu. Une crise ouverte oppose depuis mi-décembre le maire élu de la capitale malgache au président de la République Marc Ravalomanana, sur fond notamment de difficultés économiques de la population et de revendications démocratiques.
--------------------------------------
Lait en poudre à la mélamine vendu en Afrique (Vétérinaires sans
AFP 06.02.09 11h47

La branche autrichienne de l'ONG "Vétérinaires sans frontières" a découvert, après le scandale de la présence de mélamine dans le lait en poudre en Chine qui a fait 6 morts, que ce type de lait contaminé est toujours en vente en Afrique. "Sur les 49 échantillons de 11 produits différents que nous avons examinés en Tanzanie, achetés dans des supermarchés et de petites échoppes, six pour cent étaient contaminés", a expliqué à l'AFP, Dagmar Schoder, présidente de "Vétérinaires sans Frontières Autriche". Ces laits en poudre sont commercialisées par des sociétés présentes sur le marché international. La date de fabrication des produits examinés entre fin octobre et décembre dernier, remontait à mai 2008, soit avant la découverte du scandale en Chine. Présente depuis cinq ans en Tanzanie, l'ONG qui travaille étroitement avec les services vétérinaires et de santé officiels à Dar es Salam, tente depuis peu de mettre sur pied des laboratoires de qualité en Afrique orientale pour détecter les contaminations dans les produits alimentaires, en l'absence de tout contrôle de ce type dans ces pays. "Le cas est particulièrement frappant car on impose aux jeunes mères africaines infectées du virus HIV du sida de nourrir leurs enfants en bas âge avec du lait en poudre", a encore souligné Mme Schoder. Elle n'a toutefois pas pu dire si la vente de ce lait contaminé avait fait des victimes en Tanzanie, faute de moyens scientifiques suffisants pour diagnostiquer de tels contaminations éventuelles.
------------------------------------
Crise malgache: les inégalités économiques ont supplanté la politique
AFP 06.02.09 10h49

La crise actuelle à Madagascar s'inscrit dans la tradition contestataire de la Grande Ile, mais les inégalités économiques criantes du pays ont cette fois pris le dessus sur les habituelles revendications politiques, selon divers experts. Une fois de plus, c'est Antananarivo la frondeuse qui a lancé le mouvement et, selon une scénographie à présent classique, les rassemblements de son maire Andry Rajoelina contre le régime du président Marc Ravalomanana se déroulent sur la place du 13 Mai, lieu historique de la contestation malgache. Cette année, la crise a démarré sur des revendications liées au respect de la démocratie et de la liberté d'expression mais, selon Serge Zafimahova, président du groupe de réflexion Comité de développement et éthique, son principal moteur est la faiblesse du pouvoir d'achat. D'où, selon lui, les pillages de magasins lundi 26 et mardi 27 janvier. "Des équipes de choc ont ouvert les portes, mais la majorité des gens qui sont rentrés étaient là à cause de la pauvreté, qui n'a jamais été aussi importante", explique-t-il. Selon lui, c'est la première fois que la situation économique est le catalyseur de la contestation même si "en 1972, 1991, 2002 et maintenant en 2009, l'économie était chaque fois en train de prendre son élan". "La population crie famine", confirme le général Désiré Ramakavelo, docteur en sciences politique, selon qui "la classe moyenne va disparaître". Lors des crises précédentes, les enjeux étaient plus politiques. "En 1972, c'était une question d'identité nationale (Philibert Tsiranana, le père de l'Indépendance, était considéré comme affidé à la France) et en 1991 une affaire de démocratie" (le président Didier Ratsiraka dominait le pays sans partage depuis 16 ans), rappelle-t-il. En 2002, c'est l'actuel chef de l'Etat qui convoquait chaque jour ses partisans place du 13 Mai pour revendiquer la victoire dès le premier tour de la présidentielle. Homme d'affaires et nouveau venu en politique, il était surtout à l'époque maire de la capitale, trois analogies évidentes avec son adversaire du moment, Andry Rajoelina, 34 ans, qui reproduit la même stratégie de mobilisation. "C'est un peu la même trame qu'en 2002, mais cette fois-ci ce qui étonne, c'est la rapidité du mouvement. A tel point qu'on peut se demander si ça ne va pas trop vite et si Andry Rajoelina n'est pas un peu dépassé par les événements", analyse Ambroise Ravonison, président de l'association Madagascar Terre de liberté. "Le mouvement est beaucoup plus spontané, moins organisé que les précédentes crises où les partis politiques jouaient un rôle majeur", confirme Jean-Eric Rakotoharisoa, vice-président de la faculté d'Antananarivo. Ainsi, M. Zafimahova estime que M. Rajoelina devrait "renforcer son assise populaire", patiemment construite par ses prédécesseurs, et s'imposer au niveau national, ce qui n'est pas encore le cas selon lui. En outre, nombre de Tananariviens et d'observateurs assurent que le pays ne peut se permettre une crise aussi longue que les précédentes qui avaient duré plusieurs mois. "Ce serait la mort pour Madagascar. On ne peut pas se permettre de vivre cette situation plus de quelques semaines", assure le général Ramakavelo. Le scénario de sortie de crise le plus fréquemment évoqué est celui de 1991: le président avait été maintenu mais une Haute autorité de l'Etat contrôlait l'exécutif et avait été chargée d'organiser une présidentielle.
-------------------
Un journaliste condamné au Niger à trois mois de prison
Reuters 06.02.09 20h34

Un tribunal nigérien a condamné un journaliste à trois mois de prison pour publication de fausses informations sur un accord commercial entre une entreprise chinoise et le Niger, a rapporté vendredi son avocat. Soussada Ben Ali, rédacteur en chef de L'Action, un hebdomadaire indépendant, a été arrêté le 13 janvier à la suite de la parution d'un article accusant le ministère des Finances d'irrégularités dans l'attribution d'un contrat d'une valeur de 800 millions de francs CFA (1,56 million de dollars) à une entreprise chinoise. Le ministère a assuré qu'il n'y avait eu aucune irrégularité dans l'attribution du contrat à SMI, une entreprise publique chinoise fournissant du matériel médical et le procureur a requis une peine de six mois de prison. "Cette condamnation est une décision regrettable et nous allons faire appel", a déclaré Me Mani Yahouza, avocat du journaliste. Le Niger entretient des liens étroits avec la Chine. La compagnie nationale China Petroleum Company a signé un accord de cinq mmilliards de dollars pour la production de pétrole au Niger et la construction d'une raffinerie ainsi que d'un oléoduc de 2.000 km destiné à l'exportation. Des mouvements des droits de l'homme au Niger ont critiqué cet accord en disant que l'affectation de cet argent manquait de transparence. Le gouvernement du Niger est très sourcilleux face aux critiques dans la presse. L'an dernier, le Niger est tombé de la 87e à la 130e place dans le classement de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières.
-----------------------------
La Chine s'engage à accroître son aide à l'Afrique
AFP 06.02.09 08h13

Le président chinois Hu Jintao s'engagera à accroître l'aide à l'Afrique et à travailler avec les pays africains pour lutter contre la crise économique mondiale, à l'occasion de sa tournée sur le continent la semaine prochaine, a indiqué vendredi le gouvernement. "Le président Hu Jintao discutera de coopération économique et de commerce avec les pays auxquel il rendra visite, et nous offrirons aussi une nouvelle aide aux pays africains", a indiqué le ministre adjoint des Affaires étrangères Zhai Jun à la presse. "Les détails sont cependant en train d'être mis au point", a-t-il dit sans plus de précisions. Dans le contexte de crise économique, "les pays en développement, dont la Chine, l'Arabie saoudite et les pays africains, sont confrontés à des défis plus difficiles", a déclaré Zhai Jun. "La Chine est prête à renforcer la coopération (...) avec les pays en développement et la communauté internationale pour surmonter les difficultés, a-t-il ajouté. Pékin avait annoncé en 2006 son intention de doubler son aide à l'Afrique en trois ans, sans préciser les montants en jeu. "Je suis sûr que nous atteindrons ce but à la fin de l'année", a dit M. Zhai. Le président Hu effectuera en Arabie saoudite et en Afrique son premier déplacement à l'étranger de l'année, du 10 au 17 février. Il doit se rendre au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et à Maurice. En Arabie saoudite, premier pays fournisseur de pétrole de la Chine, des accords énergétiques pourraient être signés "si les négociations se passent bien", a ajouté le responsable, sans préciser quelles compagnies chinoises accompagneraient le chef de l'Etat. En revanche, "les quatre pays africains (visités) ne sont pas des pays possédant beaucoup de ressources énergétiques ou minérales", a souligné M. Zhai. "Notre relation avec les pays africains n'est donc pas seulement basée sur l'énergie ou les ressources", a-t-il ajouté. Même si la Chine communiste entretient des relations politiques avec certains pays africains depuis longtemps, sa présence sur le continent s'est nettement accrue ces dernières années pour s'assurer des débouchés commerciaux et bénéficier des matières premières nécessaires à son économie.

--------------------------------------
Ban Ki-moon envoie un de ses conseillers à Madagascar
AFP 05.02.09 20h54

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a décidé d'envoyer ce week-end un de ses proches collaborateurs à Madagascar, pour voir comment l'Organisation peut aider à éviter de nouvelles violences, a annoncé jeudi sa porte-parole, Michèle Montas. Haïlé Menkerios, sous-secrétaire général de l'ONU pour les affaires politiques, visitera le pays de samedi à mardi à l'invitation du gouvernement malgache, a indiqué Mme Montas. M. Ban lui a demandé d'évaluer "la situation dans le pays et d'examiner ce que les Nations unies peuvent faire pour aider à éviter de nouvelles violences et contribuer à la paix et à la stabilité à Madagascar," a-t-elle précisé. M. Menkerios doit s'entretenir avec des responsables gouvernementaux et d'autres personnalités. Madagascar connaît une sérieuse crise depuis que le maire frondeur d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a engagé en décembre un bras de fer avec le régime du président malgache, Marc Ravalomanana, dont il conteste la politique économique. M. Rajoelina, 34 ans, s'est autoproclamé samedi à la tête des affaires de ce pays pauvre de l'océan Indien. Mais il a été destitué mardi par le gouvernement, quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait samedi son propre gouvernement. Un grand rassemblement, convoqué le 26 janvier par le maire contre le régime, avait donné lieu à des pillages et à des violences qui avaient fait au moins 68 morts dans le pays, selon la gendarmerie.
--------------------------
Madagascar - L'Onu dépêche un émissaire spécial
Reuters 05.02.09 20h10

Le secrétaire général de l'Onu va dépêcher un émissaire spécial à Madagascar pour étudier les moyens d'éviter une nouvelle flambée de violences liées à la contestation politique, a annoncé jeudi un porte-parole de Ban Ki-moon. Il s'agit d'Haïle Menkerios, nø2 deux du département politique des Nations unies, qui effectuera une visite de trois jours dans la Grande Ile à compter de samedi. Sa mission sera "de faire le point de la situation et d'explorer la façon dont l'Onu pourrait aider à éviter de nouvelles violences et contribuer à la paix civile et à la stabilité de Madagascar", indique un communiqué. Cette mission, précise-t-on, se fait à l'invitation du gouvernement du président Marc Ravalonana. L'autorité du chef de l'Etat est contestée par le jeune et bouillant chef de l'opposition, Andry Rajoelina, par ailleurs maire de la capitale, qui dénonce la dérive "dictatoriale" du président. Les manifestations antigouvernementales de la semaine dernière, qui ont dégénéré en pillages, émeutes de rue et incendies criminels, ont fait de 76 à une centaine de morts, selon les sources.
-------------------------------
Madagascar: un ministre affirme avoir été agressé, son avion incendié(05-02-2009) - in: dts.mg
Le ministre malgache de l'économie Ivohasina Razafimahefa a affirmé jeudi à l'AFP avoir été victime d'une agression lors d'une visite deux jours plus tôt en province mardi, durant laquelle l'avion privé qu'il utilisait a été incendié.
carte de Madagascar© AFP
"Lorsque je suis arrivé à Farafangana (côte sud-est), on a fait circuler des fausses informations, complètement mensongères, selon lesquelles j'avais dans mon avion de l'argent que j'aurais pris dans la Banque centrale de Manakara (100 km plus au nord), et que j'allais prendre de l'argent ou des biens publics à Farafangana", a relaté jeudi à l'AFP Ivohasina Razafimahefa, ministre de l'Economie, du commerce et de l'industrie.
"A cause de ces informations, la population s'en est pris à l'avion, en espérant qu'il y aurait une grosse somme mais évidemment ils n'ont rien trouvé. Déçus, ils ont décidé de brûler l'avion", a-t-il poursuivi.
Le ministre a dû se réfugier dans son hôtel avant de regagner la capitale malgache mardi soir, en hélicoptère.
M. Razafimahefa a précisé qu'il s'était rendu à Farafangana notamment pour travailler au "rétablissement" du ravitaillement en produits de première Nécessité "qui deviennent de plus en plus rares".
La Grande Ile est secouée par une crise politique entre le maire élu de la capitale Andry Rajoelina et le régime du président Marc Ravalomanana, sur fond notamment de difficultés économiques croissantes pour la population.© AFP

--------------------------------------
Chine en Afrique: "pas uniquement pour les ressources et les marchés"
AFP 05.02.09 17h35

La Chine vient en Afrique pas uniquement pour les ressources naturelles et les marchés", a affirmé jeudi à Dakar l'ambassadeur de Chine au Sénégal, Lu Shaye, au cours d'une conférence de presse avant la première visite du président chinois au Sénégal les 13 et 14 février. Pékin et Dakar ont rétabli leurs relations diplomatiques en octobre 2005 après un divorce de près de dix ans dû à la reconnaissance de Taïwan par le Sénégal. "La Chine développe ses relations de coopération avec les pays africains pas seulement à partir des intérêts économiques", a déclaré M. Lu, évoquant un rapport "gagnant-gagnant" incluant aussi la politique et la diplomatie. "Le Sénégal n'est pas un pays riche en ressources naturelles, même s'il a du minerai de fer, et ce n'est pas la Chine qui exploite ce minerai mais les Européens, Arcelor Mittal", a-t-il relevé. "Et il y a de l'or ici mais ce ne sont pas les Chinois qui l'exploitent, ce sont les Canadiens". "Donc la Chine vient en Afrique pas uniquement pour les ressources naturelles et les marchés", a insisté M. Lu. Selon le diplomate, le nombre de ressortissants chinois au Sénégal serait d'"un millier". Et "le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s'élève à peu près à 150 à 200 millions de dollars par année", essentiellement du fait d'exportations de la Chine vers le Sénégal, "Lors de la visite du président Hu Jintao, les deux parties vont signer des accords de coopération. Le résultat sera très riche", a promis le diplomate, sans plus de précisions. Il n'a pas dévoilé le programme de cette visite mais a annoncé que le président chinois se rendrait sur le site du chantier du Grand théâtre national, le plus important projet de coopération entre les deux pays. Fin janvier, la Chine a fait un don de 8,9 millions d'euros au Sénégal pour le financement de projets définis par les deux gouvernements, dont la réhabilitation de 11 stades régionaux, la création du Musée des civilisations noires et la construction d'un hôpital pédiatrique à Pikine (banlieue de Dakar). Du 10 au 17, Hu Jintao doit se rendre au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et à Maurice, ainsi qu'en Arabie saoudite.
-----------------------
Le maire démissionné d'Antananarivo promet de continuer sa lutte
Reuters 04.02.09 19h06

Au lendemain de son limogeage par le président de Madagascar, Marc Ravalomanana, l'ancien maire d'Antananarivo a promis mercredi de continuer à s'opposer au gouvernement, malgré l'essouflement du mouvement d'opposition. Depuis dix jours, Andry Rajoelina, 34 ans, pilote les manifestations anti-gouvernementales qui ont réuni des milliers de personnes et en marge desquelles se sont multipliés pillages, émeutes et incendies criminels. Il avait menacé mardi de former d'ici le week-end un gouvernement intérimaire si Ravalomanana refusait de quitter le pouvoir, avant d'être démis de ses fonctions par le président. "Le peuple d'Antananarivo qui a élu Andry Rajoelina ne laissera pas faire ça. Le peuple ne laissera pas ce gouvernement tourner son choix en ridicule", a-t-il dit mercredi devant quelques centaines de partisans réunis devant son ancien bureau. La foule des manifestants était cependant beaucoup moins importante que les jours précédents autour de la mairie de la capitale, où Andry Rajoelina a pu entrer sans difficulté. Le jeune opposant, réputé pour son caractère impétueux, a en outre accusé le président malgache, qu'il considère comme un dicatateur, de chercher à renforcer sa mainmise sur le pouvoir en l'écartant de la mairie de la capitale.
--------------------------
Madagascar: le maire destitué de la capitale peine à mobiliser
AFP 04.02.09 18h37


Ajoute commentaires de l'UA et de Paris /// ANTANANARIVO, 4 fév 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, destitué mardi par le gouvernement, a réuni quelques milliers de partisans mercredi et nommé une nouvelle direction à la tête de la capitale malgache. Engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina avait contesté mardi sa destitution par le ministère de l'Intérieur, et appelé à un sit-in devant la mairie. La première contre-attaque officielle du pouvoir en place laissait présager une mobilisation importante des partisans d'Andry "TGV" et de possibles débordements. Mais les quelques milliers de supporters, certains arborant T-shirts ou casquettes oranges, n'étaient guère plus nombreux que lors des rassemblements de lundi et mardi, tenus avant la destitution de leur héros, et ce malgré le rappel des troupes mercredi matin par Viva, la radio du maire. Après sa destitution par les autorités, qui ont nommé un "président de délégation spéciale" (PDS), le maire élu en décembre 2007 avec 63% des voix au premier tour a désigné une proche collaboratrice pour diriger la mairie. "A partir d'aujourd'hui, c'est Michèle Ratsivalaka qui gérera la commune urbaine d'Antananarivo", a-t-il déclaré dans son bureau avant de lui remettre son écharpe. Installé depuis plusieurs mois dans les locaux administratifs du stade de Mahamasina, il avait qualifié devant ses partisans sa destitution d'"insulte au peuple malgache". Le cortège s'est ensuite déplacé vers la mairie elle-même, où les forces de l'ordre ont laissé le maire pénétrer dans les locaux et saluer ses partisans depuis un balcon, avant une dispersion dans le calme. Outre cette mobilisation en demi-teinte, le maire a reçu une mauvaise nouvelle, bien que prévisible, de la Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar. Elle s'est déclarée incompétente en l'état actuel pour examiner sa demande de "déchéance" de M. Ravalomanana pour violation grave et répétée de la Constitution. Sa compétence, selon une lettre du président de l'institution, Jean-Michel Rajaonarivony adressée à M. Rajoelina, "se limite à la constatation de la vacance de la présidence de la République après la mise en accusation par les deux assemblées parlementaires et le prononcé de la déchéance par la Haute Cour de Justice", en vertu de l'article 126 de la Constitution. Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA) Jean Ping a annoncé l'envoi d'un observateur à Madagascar espérant l'instauration d'un dialogue. Il a également souligné que le sommet, qui s'est achevé mercredi à Addis Abeba, avait "refusé de condamner l'opposition" comme le gouvernement malgache l'avait demandé. "Nous avons en revanche fermement condamné toute forme de coup d'Etat", a-t-il rappelé. La France a "regretté" mercredi la destitution du maire et sa demande de déchéance de Marc Ravalomanana, estimant que cela risquait "d'envenimer" la crise dans ce pays. Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations des Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place publique leur ressentiment contre Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste. "Si je suis ici, c'est pour que Ravalomanana quitte le pouvoir. Le fait de mettre un PDS à sa place, je trouve cela dictatorial", estimait ainsi mercredi matin Dina, 32 ans et propriétaire d'une friperie.
----------------------------
REPORTAGE La cour nocturne de Kadhafi, "roi des rois d'Afrique"
Reuters 04.02.09 17h34
A coup de lampées de thé bouillant, le colonel Mouammar Kadhafi, élu pour un an à la tête de l'Union africaine et sacré nouveau "roi des rois d'Afrique", a tenu éveillés une bonne partie de la nuit ses pairs du continent lors du sommet panafricain d'Addis-Abeba. C'est grâce à l'entremise d'un diplomate complaisant que les journalistes chargés de suivre les palabres à huis clos du sommet ont pu voir cette scène étonnante, cachés derrière un épais rideau légèrement entrouvert. Bien qu'aucune parole n'était audible, les journalistes, habituellement tenus soigneusement à l'écart des débats des chefs d'Etat, ont eu tout loisir de décrypter le fascinant langage corporel d'intervenants comme le Zimbabwéen Robert Mugabe et l'Ougandais Yoweri Museveni. Passé largement minuit et la fin théorique du sommet, le dirigeant libyen, qui rêve de proclamer les "Etats-Unis de l'Afrique", tient brillamment tête à ses pairs dont l'attention flanche sous l'effet de la fatigue. "Comrade Bob", surnom donné dans les maquis de la guerre de libération au vieux chef de l'Etat zimbabwéen, semble à 84 ans révolus particulièrement accablé, prenant la tête dans ses mains. Son homologue ougandais, lui aussi un ancien "freedom fighter" (combattant de la liberté), fixe l'horizon d'un regard vide. BAILLEMENTS ET REGARDS VIDES Quant au président de la commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, voisin de table de Kadhafi, il s'efforce de réprimer des bâillements. Et le dirigeant libyen parle, parle, parle tandis que ses homologues passent leur temps à regarder leur montre. Certains s'enhardissent à ramasser leurs petites affaires dans leur sacoche dans l'espoir de pouvoir enfin regagner leurs hôtels pour dormir, voire profiter du peu qui reste de la vie nocturne de la capitale éthiopienne. Finalement, un collaborateur apporte un nouveau plateau de thé au bédouin de Cyrénaïque vêtu d'une gandoura dorée. Les participants perdent alors tout espoir de s'éclipser avant le lever du soleil. Quelques instants plus tard, le président ougandais décide pourtant d'agir : quittant son fauteuil, il parcourt toute la longueur de la salle de réunion et murmure quelques mots à l'oreille de Kadhafi. Ce dernier le dévisage, rit et une ou deux minutes plus tard, la séance est enfin levée. Les journalistes indiscrets, qui avaient été priés de s'abstenir de toute photo au flash sous peine d'être arrêtés par la sécurité, s'égaillent à toute vitesse pour tenter de "voler" à la sortie un commentaire au "roi des rois". "Rentrez chez vous et dormez !", leur lance l'intéressé avant de se retirer sous sa tente bédouine dressée pour la circonstance dans les jardins de l'hôtel Sheraton d'Addis-Abeba.
-------------------
L'UA va envoyer "un observateur" pour suivre la crise à Madagascar (Ping)
AFP 04.02.09 17h00


Un observateur de l'Union africaine (UA) va être envoyé à Madagascar, dans l'espoir d'y voir s'instaurer un dialogue, a indiqué à l'AFP le président de la Commission de l'Union Africaine (UA) Jean Ping à l'issue du sommet de l'organisation à Addis Abeba. "Nous allons envoyer un observateur là-bas pour suivre sur le terrain la situation, comme nous le faisons partout lorsque les choses se gâtent", a déclaré M. Ping, en soulignant que le sommet avait "refusé de condamner l'opposition" comme le gouvernement malgache l'avait demandé. "Nous avons en revanche fermement condamné toute forme de coup d'Etat, y compris venant de la rue, mais nous avons aussi dit qu'il faut que les partis politiques s'arrangent pour sortir de cette crise sans violence", a-t-il ajouté. Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, destitué mardi par le gouvernement, a réuni quelques milliers de partisans mercredi et nommé une nouvelle direction à la tête de la capitale malgache. Engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina avait contesté mardi sa destitution par le ministère de l'Intérieur. Le maire, élu en décembre 2007 avec 63% des voix au premier tour, a lui-même désigné une proche collaboratrice à la tête des affaires de la mairie. Le maire d'Antananarivo a également demandé la "déchéance" du président malgache pour violation grave et répétée de la Constitution, mais la Haute cour constitutionnelle (HCC) s'est déclaré incompétente pour examiner cette requête.
-------------------------------------------
Madagascar: Paris met en garde contre le risque "d'envenimer" la crise
AFP 04.02.09 14h06
La France a "regretté" mercredi la destitution du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, de même que la demande de déchéance du président Marc Ravalomanana auquel il s'oppose, estimant que cela risquait "d'envenimer" la crise dans ce pays. "Nous regrettons les décisions prises de part et d'autre, qu'il s'agisse de la demande de déchéance du président Marc Ravalomanana ou de la destitution du maire de Tananarive (Antananarivo), Andry Rajoelina, et de son conseil municipal", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux. "Ces décisions ne peuvent qu'envenimer les relations déjà difficiles entres les parties et éloignent la perspective d'un dialogue, pourtant indispensable pour sortir durablement de cette crise politique", a-t-il ajouté. Le maire d'Antananarivo, destitué mardi par le gouvernement, a réuni quelques milliers de partisans mercredi et nommé une nouvelle direction à la tête de la capitale malgache. Engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina avait contesté mardi sa destitution par le ministère de l'Intérieur. Le maire, élu en décembre 2007 avec 63% des voix au premier tour, a lui-même désigné une proche collaboratrice à la tête des affaires de la mairie. Le maire d'Antananarivo a également demandé la "déchéance" du président malgache pour violation grave et répétée de la constitution. La Haute cour constitutionnelle (HCC) s'est toutefois déclarée incompétente en l'état actuel pour examiner cette requête.
-------------------------------------------------------
Madagascar : les forces françaises de La Réunion en "vigilance renforcée"
AFP 04.02.09 12h46

Les forces françaises stationnées à La Réunion sont en "vigilance renforcée" pour faire face à une éventuelle aggravation de la crise politique à Madagascar mais "leur régime d'alerte" reste normal, a indiqué mercredi l'état-major des armées, interrogé par l'AFP. "La vigilance renforcée vise à s'assurer que l'ensemble des moyens sont prêts à remplir les missions habituellement dévolues à ces forces", a-t-on précisé de même source. Au nombre de ces missions figurent "les opérations de protection et d'évacuation de ressortissants français ou d'autres nationalités étrangères mais La Réunion reste sur un régime d'alerte normal", explique encore l'état-major. La France compte un peu moins de 1.500 militaires dans la région, déployés au sein des Forces françaises en zone sud de l'océan Indien (FAZSOI), principalement à la Réunion, distante de quelque 800 km des côtes de Madagascar, et à Mayotte. Les FAZSOI disposent de moyens aériens et navals significatifs avec des avions de transport Transall, des hélicoptères Fennec, des patrouilleurs ou encore un Bâtiment de transport léger (BATRAL), navire capable d'emporter 140 passagers. Le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, avait indiqué mardi que la France avait "prédisposé un certain nombre de moyens" et renforcé son ambassade en vue de protéger les quelque 20.000 ressortissants français vivant à Madagascar. La situation restait précaire mercredi à Madagascar, où le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a été destitué par le ministère de l'Intérieur quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il formerait samedi son propre gouvernement.
--------------------------------------
Destitution du président malgache: la justice se déclare incompétente
AFP 04.02.09 11h01

La Haute Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a statué mercredi qu'elle ne pouvait en l'état actuel examiner la demande de l'opposant et maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, qui a déposé une procédure de déchéance du président Marc Ravalomanana. "La compétence de la HCC se limite à la constatation de la vacance de la présidence de la République après la mise en accusation par les deux assemblées parlementaires et le prononcé de la déchéance par la Haute Cour de Justice", en vertu de l'article 126 de la Constitution, selon une lettre du président de la HCC, Jean-Michel Rajaonarivony, adressée à M. Rajoelina et dont l'AFP a obtenu une copie. "En conséquence, en l'état actuel, la demande de déchéance du président de la République ou de son départ immédiat de ses fonctions ne sauraient être régulièrement examinés par notre juridiction", ajoute la lettre. Lundi, M. Rajoelina avait déposé une demande de départ immédiat de M. Ravalomanana pour violation grave et répétée de la Constitution et haute trahison. Le ministère malgache de l'Intérieur a destitué mardi le maire, engagé dans un bras de fer politique avec le chef de l'Etat, et nommé à sa place un administrateur provisoire, un "président de délégation spéciale" (PDS). M. Rajoelina a à son tour chargé mercredi une de ses proches de "gérer" la ville, tout en refusant de reconnaître la validité de sa destitution.
------------------------------------------------
Antananarivo: rassemblement des partisans du maire destitué
AFP 04.02.09 09h29

Environ 1.500 partisans d'Andry Rajoelina, le maire destitué de la capitale malgache, étaient réunis mercredi matin devant les bureaux du maire pour contester cette décision prise la veille par le ministère de l'Intérieur, a constaté un journaliste de l'AFP. Les partisans d'Andry Rajoelina étaient massés devant le stade de Mahamasina: le maire a en effet installer son bureau dans les locaux administratifs du stade il y a plusieurs mois. Le bâtiment, situé sur une colline à quelques centaines de mètres de là, était protégé mercredi matin par une cinquantaine de membres de forces de l'ordre. Aucun dispositif de sécurité n'était visible devant le stade mais des forces de l'ordre étaient positionnées à proximité. Le ministère de l'Intérieur a destitué mardi le maire de la capitale malgache et nommé à sa place un administrateur provisoire, un "président de délégation spéciale" (PDS). Le maire, engagé dans un bras de fer avec le président malgache Marc Ravalomanana, a immédiatement contesté cette décision et appelé ses partisans à un rassemblement mercredi matin devant la mairie. "Depuis hier soir, je suis en colère. Ce qu'a fait Ravalomanana n'est pas normal du tout. C'est lui qui cherche la bagarre", a déclaré à l'AFP l'une de ses partisanes, Josiane, une mère au foyer quinquagénaire. "Si je suis ici, c'est pour que Ravalomanana quitte le pouvoir. Le fait de mettre un PDS à sa place, je trouve ça dictatorial", estimait Dina, 32 ans et propriétaire d'une friperie. "Ravalomanana est en train de monopoliser le marché. Il prend le business des autres", a-t-elle ajouté.
---------------------------------------
Madagascar: le pouvoir contre-attaque en destituant le maire de la capitale
AFP 03.02.09 18h56

Ajoute réaction du maire, déclaration Joyandet /// ANTANANARIVO, 3 fév 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a été destitué mardi par le gouvernement quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait samedi son propre gouvernement. Le maire a rejeté dans la soirée cette décision et appelé ses partisans à un rassemblement mercredi devant la mairie. "Il y a eu un arrêté pris par le ministère de l'Intérieur qui remplace la direction de la capitale par une délégation spéciale", a annoncé le préfet d'Antananarivo, Edmond Rakatomavo, à la presse. "On a voulu notifier (la décision) au maire mais il n'était pas là. Il a fallu prendre une ordonnance pour que les membres de la délégation spéciale puissent entrer dans les bureaux", a-t-il ajouté. "Nous allons prouver demain que nous sommes unis pour contester la décision du ministre", a réagi M. Rajoelina lors d'une conférence de presse à son domicile. "Demain, la population qui a voté pour Andry Rajoelina va se réunir devant le bureau de la commune urbaine d'Antananarivo (mairie)", a-t-il ajouté, sans en préciser l'heure. Interrogé sur son éventuelle arrestation, le maire de 34 ans a répondu: "je n'ai pas peur d'être arrêté". Les raisons de sa destitution n'ont pas été fournies par le préfet qui a seulement évoqué "des manquements dans la conduite de la mission de la commune, par exemple en ce qui concerne la gestion des ordures". Le nouvel administrateur de la capitale, le "président de délégation spéciale", Guy Randrianarisoa, a déjà été secrétaire général de la mairie d'Antananarivo, puis conseiller spécial durant cinq mois de M. Rajoelina après son élection en décembre 2007. "Moi je ne fais pas de politique. Je ne suis pas TIM (ndlr: le parti présidentiel), je ne suis rien du tout, j'ai été nommé simplement pour gérer", a-t-il déclaré à l'AFP. Plus tôt, Andry Rajoelina avait annoncé à plusieurs milliers de partisans qu'il proclamera samedi la liste de son "gouvernement" de transition. "J'annoncerai le nouveau gouvernement samedi", a-t-il déclaré sur la place du 13 mai, lieu historique de la contestation malgache. Le maire s'est proclamé samedi à la tête des affaires du pays, puis a déposé lundi une demande officielle de destitution du président Marc Ravalomanana. Ce dernier a réaffirmé samedi qu'il demeurait le chef de l'Etat. Selon un observateur de la vie politique malgache, la destitution du maire signifie que M. Ravalomanana entend "reprendre les choses en main et qu'il se sent suffisamment fort pour cela". Les deux derniers rassemblements du maire, lundi et mardi, moins suivis que les précédents, ont laissé entrevoir un possible essoufflement du mouvement. La semaine dernière, un important rassemblement avait dégénéré en émeutes et pillages dans le pays qui ont fait 68 morts, selon la gendarmerie. Mardi après-midi, le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet a indiqué que Paris avait "prédisposé un certain nombre de moyens" et renforcé son ambassade pour protéger ses quelque 20.000 ressortissants à Madagascar. Andry "TGV", ainsi surnommé pour son caractère fonceur, s'est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches durement touchés par la hausse des prix. Il a également porté sur la place leur ressentiment contre M. Ravalomanana décrit comme coupé de la population et affairiste. La tension des deux hommes a atteint un pic en décembre, après la fermeture de la télévision du maire par les autorités.
------------------
Le maire d'Antananarivo annonce qu'il va "contester" sa destitution
AFP 03.02.09 18h18

CORRIGE COQUILLE DANS LE LEAD /// ANTANANARIVO, 3 fév 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a annoncé mardi soir qu'il allait "contester" sa destitution annoncée quelques heures plus tôt par le gouvernement, lors d'une conférence de presse à son domicile. "Nous allons prouver demain (mercredi) que nous sommes unis pour contester la décision du ministre", a déclaré M. Rajoelina. "Demain, la population qui a voté pour Andry Rajoelina va se réunir devant le bureau de la commune urbaine d'Antananarivo (mairie)", a-t-il ajouté sans préciser l'horaire de ce rassemblement. "Antananarivo n'acceptera pas cette décision. Il n'y a pas de motif valable pour me destituer", a-t-il estimé. Interrogé sur une éventuelle crainte d'arrestation, le maire de 34 ans a répondu: "je n'ai pas peur d'être arrêté". Andry Rajoelina a été destitué mardi par le ministère de l'Intérieur quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait "son" gouvernement de transition samedi.

--------------------------------------
Le maire d'Antananarivo annonce qu'il va "contester" sa destitution
AFP 03.02.09 18h11

Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a annoncé mardi soir qu'il allait "contester" sa destitution annoncée quelques heures plus tôt par le gouvernement, lors d'une conférence de presse à son domicile. "Nous allons prouver demain (mercredi) que nous sommes unis pour contester la décision du ministre", a déclaré M. Rajoelina. "Demain, la population qui a voté pour Andry Rajoelina va se réunir devant le bureau de la commune urbaine d'Antananarivo (mairie)", a-t-il ajouté sans préciser l'horaire de ce rassemblement. "Antananarivo n'acceptera pas cette décision. Il n'y a pas de motif valable pour me destituer", a-t-il estimé. Interrogé sur une éventuelle crainte d'arrestation, le maire de 34 ans a répondu: "je n'ai pas peur d'être arrêté". Andry Rajoelina a été destitué mardi par le ministère de l'Intérieur quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait "son" gouvernement de transition samedi.
-----------------------------
Madagascar : Paris mobilise des "moyens", renforce son ambassade
AFP 03.02.09 18h12

La France a "prédisposé un certain nombre de moyens" et renforcé son ambassade en vue de protéger les quelque 20.000 ressortissants français vivant à Madagascar, secoué par une crise politique, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet. "Nous avons prédisposé un certain nombre de moyens notamment en provenance de l'île de la Réunion toute proche" de Madagascar, a déclaré M. Joyandet lors de la séance des questions au gouvernement, sans donner de précisions sur ces "moyens". Un médecin de la Réunion a été envoyé à Madagascar, a précisé le secrétariat d'Etat. Par ailleurs, "nous avons renforcé notre ambassade sur place afin de prendre un certain nombre de décisions en pensant aux 20.000 ressortissants français" vivant sur la Grande île, a déclaré M. Joyandet. Huit personnes ont été envoyées depuis Paris à Madagascar ce week-end, a précisé le secrétariat, ajoutant que quelque 25.000 Français vivaient sur l'île mais seuls 19.000 sont inscrits aux services consulaires. La moitié d'entre eux sont des binationaux, a-t-on encore ajouté. La situation à Madagascar "évolue d'heure en heure", mais "nous sommes en contact avec les deux responsables du conflit", le président malgache Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, a-t-il dit. "Il semble que nous nous dirigions vers un peu plus de dialogue", a également déclaré M. Joyandet, en confirmant le bilan de 80 morts qu'il avait déjà donné mercredi. La situation restait précaire mardi à Madagascar, où M. Rajoelina a été destitué de ses fonctions de maire par le ministère de l'Intérieur quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait samedi son propre gouvernement.
---------------------------
Madagascar: le pouvoir contre-attaque en destituant le maire de la capitale
AFP 03.02.09 15h56

Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a été destitué mardi par le ministère de l'Intérieur quelques heures après avoir déclaré à ses partisans qu'il annoncerait samedi son propre gouvernement. "Il y a eu un arrêté pris par le ministère de l'Intérieur qui remplace la direction de la capitale par une délégation spéciale", a annoncé le préfet d'Antananarivo, Edmond Rakatomavo, à la presse à la mairie. "On a voulu notifier (la décision) au maire mais il n'était pas là. Il a fallu prendre une ordonnance pour que les membres de la délégation spéciale puissent entrer dans les bureaux", a ajouté M. Rakotomavo. Les raisons précises de cette décision n'ont pas été fournies par le préfet, qui a simplement mentionné "des manquements dans la conduite de la mission de la commune, par exemple en ce qui concerne la gestion des ordures". Le nouvel administrateur de la capitale, le "président de délégation spéciale", Guy Randrianarisoa, a déjà occupé les fonctions de secrétaire général de la mairie d'Antananarivo, puis été conseiller spécial de M. Rajoelina pendant les cinq mois ayant suivi son élection en décembre 2007. "Moi je ne fais pas de politique. Je ne suis pas TIM (ndlr: le parti présidentiel), je ne suis rien du tout, j'ai été nommé simplement pour gérer", a-t-il déclaré à l'AFP. Le maire devait réagir à cette décision lors d'une conférence de presse mardi en fin d'après-midi, a-t-on appris auprès de son entourage. Plus tôt, Andry Rajoelina avait annoncé à plusieurs milliers de ses partisans son intention de proclamer samedi la liste de son "gouvernement" de transition à Antananarivo. "J'annoncerai le nouveau gouvernement samedi", a-t-il déclaré à quelques milliers de partisans réunis sur la place du 13 mai, lieu historique de la contestation politique malgache. Le maire s'est proclamé samedi à la tête des affaires du pays. Il a déposé lundi une demande officielle de destitution du président de la République Marc Ravalomanana qui avait réaffirmé samedi qu'il demeurait le chef de l'Etat. Selon un observateur de la vie politique malgache, la destitution du maire signifie que le président Ravalomanana entend "reprendre les choses en main et qu'il se sent suffisamment fort pour cela". Les deux derniers rassemblements du maire, lundi et mardi, n'ont pas été aussi suivis que les précédents, laissant entrevoir un possible essoufflement du mouvement. La semaine dernière, un important rassemblement à l'appel du maire contre le régime avait dégénéré en émeutes et pillages qui ont fait 68 morts dans le pays, selon la gendarmerie. Andry "TGV", surnom donné par ses supporters pour son caractère fonceur, s'est fait le porte-voix des frustrations, notamment économiques, de nombreux Malgaches, durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires. Il a également porté sur la place publique le ressentiment d'une partie des Malgaches à l'encontre de M. Ravalomanana qui le décrivent comme coupé de la population et affairiste. Le bras de fer entre les deux hommes s'est véritablement durci en décembre, à la suite de la fermeture de la télévision du maire par les autorités.
-------------------------------

Madagascar - Le président limoge le maire, qui veut son départ
Reuters 03.02.09 15h30

L'imbroglio politique s'est accentué mardi à Madagascar où le président Marc Ravalomanana a limogé le jeune et bouillant maire de la capitale qui a menacé d'installer un gouvernement bis d'ici le week-end en cas de refus du chef de l'Etat de démissionner. La Grand Ile, réputée pour son instabilité politique, est entrée dans sa deuxième semaine de manifestations de rue pilotées par le maire d'Antananarivo, qui exige le départ du chef de l'Etat accusé de s'être mué en "dictateur". Le week-end dernier, l'homme surnommé "TGV" pour son caractère impétueux s'était déjà proclamé "en charge" du pays au terme d'une semaine d'émeutes, d'incendies criminels et de pillages. On a dénombré de nombreuses victimes - 76 morts selon les forces de l'ordre, une centaine d'après l'ambassadeur des Etats-Unis. Le chef de l'Etat, un ancien homme d'affaires âgé de 59 ans, avait alors répondu qu'il était toujours aux commandes et invité son jeune adversaire (34 ans) à conserver son sang-froid. L'initiative d'Andry Rajaoelina avait été fermement condamnée par l'Union africaine réunie au sommet à Addis-Abeba. Mardi, l'opposant a toutefois récidivé en donnant quatre jours au président pour satisfaire ses revendications. "Nous attendrons jusqu'à samedi", a-t-il lancé lors d'un rassemblement d'environ 2.000 de ses partisans vêtus en orange. "En l'absence d'une réponse ou d'une solution pacifique de la part du chef de l'Etat, nous mettrons alors en place un gouvernement de transition", a-t-il menacé. LIGNE ROUGE? Pour appuyer sa démarche, le maire a écrit à la Haute Cour constitutionnelle et aux deux chambres du Parlement pour les inviter à démettre Marc Ravalomanana de ses pouvoirs. Ce dernier a réagi en limogeant "TGV" de son poste de maire, qu'il a confié à Guy Rivo Randrianarisoa. "Cette mesure est légale dans la mesure où le pouvoir pense que le maire ne remplit pas ses fonctions", observe un spécialiste de droit constitutionnel, Jean-Eric Rakotoarisoa, qui ajoute : "Toutefois, la décision pourrait se révéler très délicate à appliquer car elle risque de se heurter à l'hostilité des partisans du maire à Tana". Pour des analystes, "TGV" a su tirer parti de la grande frustration de la population face à un pouvoir incapable d'enrayer la paupérisation d'une partie des Malgaches. Mais l'opposant a peut-être franchi la ligne rouge en défiant l'autorité du président élu et en s'autoproclamant nouveau patron du pays. La police a, par ailleurs, appréhendé six personnes soupçonnées d'orchestrer le mouvement de contestation, alors qu'elles s'apprêtaient à participer lundi à un rassemblement à Toamasina (ex-Tamatave), la grande cité portuaire de la côte est. "Elles sont accusées d'avoir voulu organiser un rassemblement public sans autorisation", a expliqué le chef de la police provinciale, Pascal Andriambahoaka. Le mouvement de contestation risque de porter tort au tourisme, qui est un secteur pourvoyeur de précieuses devises, et surtout d'effrayer les investisseurs étrangers. L'Ile rouge, jadis réputée pour sa vanille et ses clous de girofle, attire de nombreuses compagnies minières occidentales, comme Rio Tinto et Sherritt International, en raison de ses richesses en nickel, bauxite, cobalt et ilménite, un oxyde naturel de fer et de titane.
------------------------
Le maire de la capitale malgache destitué par le gouvernement (officiel)
AFP 03.02.09 14h35

Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a été destitué mardi de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur qui a nommé un administrateur provisoire, a annoncé le préfet d'Antananarivo, Edmond Rakotomavo. "Il y a eu un arrêté pris par le ministère de l'Intérieur qui remplace la direction de la capitale par une délégation spéciale", a annoncé le préfet à la presse à la mairie. "On a voulu notifier (la décision) au maire mais il n'était pas là. Il a fallu prendre une ordonnance pour que les membres de la délégation spéciale puissent entrer dans les bureaux", ajouté M. Rakotomavo. Le nouvel administrateur de la capitale, le "président de délégation spéciale", Guy Randrianarisoa, a déjà occupé les fonctions de secrétaire général de la mairie d'Antananarivo.
---------------------------------
Le président chinois en Afrique et Arabie saoudite la semaine prochaine
AFP 03.02.09 11h58

Le président chinois Hu Jintao effectuera en Afrique et en Arabie saoudite son premier déplacement à l'étranger de l'année à partir de la semaine prochaine pour renforcer les liens avec ces régions riches en ressources naturelles, a annoncé mardi le gouvernement. Lors de cette tournée, du 10 au 17 février, Hu Jintao doit se rendre au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et à Maurice, en sus de l'Arabie saoudite, a précisé Jiang Yu, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "La visite du président Hu en Arabie Saoudite et dans les quatre pays africains est destinée à consolider et renforcer les relations amicales avec ces pays (...) et à traduire dans les faits les résultats du sommet sino-africain de Pékin", a déclaré Mme Jiang. "Il rencontrera les dirigeants de ces pays et échangera des points de vue sur le renforcement des relations et les questions internationales et régionales d'intérêt commun", a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails. Il s'agira de la quatrième tournée africaine du chef de l'Etat du géant asiatique depuis son arrivée au pouvoir en 2003. La dernière remonte au début 2007 sur ce continent riche en matières premières avec lequel la Chine a considérablement resserré les liens ces dernières années. Il s'agira également de la première visite du président chinois au Sénégal depuis le rétablissement des relations diplomatiques bilatérales en octobre 2005. Pékin et Dakar avaient renoué après un divorce de près de dix ans dû à la reconnaissance de Taïwan par le Sénégal. En 2006, Pékin a organisé en grande pompe un sommet sino-africain avec 48 nations africaines représentées et 41 chefs d'Etat ou de gouvernement. La Chine y avait annoncé son intention de doubler son aide au continent d'ici à 2009 et de lui accorder des prêts à taux préférentiels, tout en annulant une partie de la dette africaine et en créant un Fonds spécial pour encourager les entreprises chinoises à investir en Afrique. En janvier, durant une visite sur le continent, le chef de la diplomatie chinoise Yang Jiechi a affirmé que le géant asiatique continuerait à investir en Afrique et à l'aider malgré la crise économique mondiale. Même si la Chine communiste entretient des relations politiques avec certains pays africains depuis longtemps, sa présence sur le continent s'est nettement accrue ces dernières années pour s'assurer des débouchés commerciaux et bénéficier des matières premières nécessaires à son économie. De plus, nombre de pays africains ont accueilli avec bienveillance cette coopération, qui, contrairement aux anciens colonisateurs occidentaux ou aux Etats-Unis, ne conditionne pas son aide à une bonne gouvernance, ni au respect des droits de l'Homme. Le commerce bilatéral Chine-Afrique s'est élevé à 106,8 milliards de dollars en 2008, contre 40 milliards en 2005, selon les statistiques chinoises. Les relations entre la Chine et l'Arabie saoudite ont également connu une forte progression. Sur les dix premiers mois de 2008, les échanges commerciaux entre les deux pays ont été de 36 milliards de dollars, contre 16 milliards de dollars en 2005, selon les derniers chiffres disponibles. Le président Hu Jintao avait visité l'Arabie Saoudite en avril 2006, trois mois après une visite historique du roi Abdallah en Chine, qui avait marqué l'accélération de la coopération entre les deux pays, en particulier dans le secteur pétrolier.
-----------------------------------------------
Madagascar: le maire d'Antananarivo annoncera un "gouvernement" samedi
AFP 03.02.09 11h12

Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina a annoncé mardi à plusieurs milliers de partisans son intention de proclamer samedi la liste de son "gouvernement" de transition à Antananarivo, a constaté un journaliste de l'AFP. "J'annoncerai le nouveau gouvernement samedi", a déclaré M. Rajoelina à quelques milliers de partisans réunis sur la place du 13 mai, lieu historique de la contestation politique malgache. Au terme de ce nouveau meeting, plus court que les précédents, Andry "TVG", surnommé ainsi par ses partisans pour son caractère fonceur, a réveillé la foule en annonçant la venue samedi sur scène d'un chanteur très populaire dans la Grande île, Rossy, qui devrait attirer du monde. Hormis la place du 13 Mai, située au coeur de la capitale malgache sur la grande esplanade de l'avenue de l'Indépendance, les habitants vaquaient normalement à leurs occupations mardi. Le maire d'Antananarivo s'est proclamé samedi à la tête des affaires du pays. Il a déposé lundi une demande officielle de destitution du président de la République Marc Ravalomanana qui avait réaffirmé samedi qu'il demeurait le chef de l'Etat. Andry Rajoelina s'est fait le porte-voix des frustrations, notamment économiques, de nombreux Malgaches, durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires. Il a également repris à son compte le ressentiment d'une partie des Malgaches à l'encontre de M. Ravalomanana qui le décrivent comme coupé de la population et affairiste. L'opposition entre les deux hommes s'est véritablement durcie en décembre, à la suite de la fermeture de la télévision du maire par les autorités. Les deux derniers rassemblements du maire, lundi et mardi, n'ont pas été aussi suivis que les précédents, laissant entrevoir un possible essoufflement du mouvement.
-------------------------------------
Le président chinois en Afrique et Arabie saoudite la semaine prochaine
AFP 03.02.09 08h18

Le président chinois Hu Jintao effectuera en Afrique et en Arabie saoudite son premier déplacement à l'étranger de l'année à partir de la semaine prochaine, a annoncé mardi le gouvernement. Lors de cette tournée, du 10 au 17 février, Hu Jintao doit se rendre au Mali, au Sénégal, en Tanzanie et à Maurice, en sus de l'Arabie saoudite, a précisé Jiang Yu, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il s'agira de la quatrième tournée africaine du chef de l'Etat depuis son arrivée au pouvoir en 2003. La dernière remonte au début 2007 sur ce continent riche en matières premières avec lequel la Chine a considérablement resserré les liens ces dernières années.
------------------------------
Madagascar: "Andry TGV" lance la procédure de destitution du président
AFP 02.02.09 17h08

Ajoute dépot procédure destitution, réaction France /// ANTANANARIVO, 2 fév 2009 (AFP) - Le maire frondeur d'Antananarivo Andry Rajoelina a engagé lundi une procédure de destitution du président de Madagascar Marc Ravalomanana peu après un nouveau rassemblement au coeur de la capitale malgache, où l'activité était redevenue normale. Engagé dans un bras de fer ouvert depuis décembre avec le chef de l'Etat malgache, le maire de 34 ans s'est autoproclamé samedi à la tête des affaires de ce pays pauvre de l'océan Indien en remplacement du président Ravalomanana. "Nous venons de déposer à la Haute cour constitutionnelle (HCC) une lettre adressée à son président concernant la déchéance du président de la République", a déclaré à la presse Andriamanjato Ny Hasina, coordonateur général de la commune d'Antananarivo. "Il appartient à la HCC de constater et d'examiner les documents (...) pour qu'elle puisse prendre une décision" au regard de ces documents listant une série de violations présumées de la Constitution par M. Ravalomanana, selon la même source. Devant ses partisans réunis sur une place du centre-ville, M. Rajoelina avait annoncé plus tôt son intention d'engager des procédures similaires devant le Sénat et l'Assemblée nationale, tous deux dominés par la majorité présidentielle et dont les travaux ne doivent théoriquement reprendre que début mai. "Je sais que vous êtes pressés, mais nous allons suivre les procédures et nous allons attendre la déclaration de la HCC, de l'Assemblée nationale et du Sénat", a déclaré celui que ses partisans surnomment "TGV" pour son caractère fonceur. La France a jugé lundi "impératif de respecter la légalité et l'ordre constitutionnel" à Madagascar et prôné le dialogue politique entre les parties. Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a aussi appelé "au dialogue" et condamné "fermement toute action visant à déstabiliser le pays et susceptible de porter atteinte à l'État de droit et à remettre en cause l'ordre constitutionnel". L'Union africaine (UA) avait déjà mis en garde samedi contre "tout changement anticonstitutionnel à Madagascar". Interrogé par la presse, le maire de la capitale -où se font et défont traditionnellement les régimes malgaches-, a appelé la communauté internationale à ne "pas se rendre complice d'un régime qui a bafoué la Constitution". Plus de 5.000 partisans et curieux, une affluence bien en deçà de celle du précédent rassemblement samedi, ont écouté lundi son discours avant de se disperser dans le calme. Aucun dispositif sécuritaire, hormis le service d'ordre du maire, n'était visible aux abords de la place. "Il y a moins de monde aujourd'hui. Les gens voulaient retourner travailler un peu. Mais je pense qu'ils reviendront demain s'ils voient que le mouvement baisse", déclarait un partisan de "TGV". Le reste de la capitale présentait un visage normal malgré l'appel lancé samedi par le maire, notamment en direction des fonctionnaires, à ne pas travailler. Les ministères des Finances, de la Décentralisation, des Transports et de l'Education nationale ainsi que le Palais de Justice, entre autres, étaient ouverts au public. Plusieurs établissements scolaires publics accueillaient leurs élèves, après une semaine de fermeture en raison des pillages survenus pendant deux jours à l'issue du grand rassemblement du 26 janvier convoqué par le maire contre le régime. Ces violences ont fait au moins 68 morts dans le pays, selon la gendarmerie.
--------------------------------------
Madagascar: dépôt d'une demande de destitution du président
AFP 02.02.09 16h24
Un proche collaborateur du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a déposé lundi une demande de destitution du président malgache Marc Ravalomanana devant la Haute cour constitutionnelle (HCC), a constaté un journaliste de l'AFP. "Nous venons de déposer à la HCC une lettre adressée à son président concernant la déchéance du président de la République", a déclaré à la presse Andriamanjato Ny Hasina, coordonateur général de la commune d'Antananarivo. "Il appartient à la HCC de constater et d'examiner les documents en annexe pour qu'elle puisse prendre une décision" au regard de ces documents listant une série de violations présumées de la constitution par M. Ravalomanana, selon la même source. Le chef de la sécurité de la HCC a fait office de greffier et accusé réception du courrier du maire. Le maire de la capitale s'était publiquement proclamé samedi en charge des affaires nationales du pays en lieu et place de l'actuel président et avait annoncé à cette occasion le dépôt prochain d'une demande de destitution, après avoir dressé un véritable réquisitoire contre le président. M. Rajoelina, 34 ans, a également annoncé son intention d'engager des procédures devant le Sénat et l'Assemblée nationale, tous deux dominés par la majorité présidentielle et dont les travaux ne doivent théoriquement reprendre que début mai.
---------------------------------
Le mouvement de contestation à Madagascar s'étiole
Reuters 02.02.09 14h26
Condamnée fermement par l'Union africaine, la tentative de renversement du président Marc Ravalomanana semble avoir fait long feu à Madagascar, où une manifestation anti-gouvernementale lundi a été un échec. "Les efforts visant à renverser des gouvernements démocratiquement élus sont inacceptables", a déclaré au sommet panafricain d'Addis-Abeba le chef de l'Etat tanzanien, Jakaya Kikwete, président en exercice de l'UA. "La situation à Madagascar nous emplit de tristesse (...), a-t-il ajouté. Nous appelons ceux qui ont recours à la violence, qui alimentent l'instabilité pour renverser des gouvernements, à respecter les principes démocratiques". Présent dans la capitale éthiopienne, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit inquiet de la situation dans la Grande Ile. "J'exhorte toutes les parties à surmonter leurs divergences de manière pacifique et par le biais des mécanismes constitutionnels existants", a-t-il déclaré. Une centaine de personnes ont péri la semaine dernière à Madagascar où la tension est subitement montée samedi lorsque le chef de l'opposition et maire de la capitale, Andry Rajoelina, a affirmé être aux commandes du pays. Lundi, une manifestation contre le gouvernement n'a rassemblé qu'un millier de personnes à Antananarivo. Les rassemblements de la semaine dernière avaient regroupé des dizaines de milliers d'opposants. Le jeune maire, surnommé TGV pour son caractère emporté, accuse le régime de dérive autoritaire et cherche à exploiter politiquement la grande frustation d'une population confrontée à des atteintes aux libertés et à une paupérisation croissante. "M. Ravalomanana, je vous supplie de démissionner", a lancé le maire lors du rassemblement de lundi. "Il n'est pas encore trop tard !". L'IMAGE DU SAGE Andry Rajoelina, qui accuse le chef de l'Etat d'être devenu un "dictateur", devait remettre dans le courant de la journée à la Haute Cour constitutionnelle, à l'Assemblée nationale et au Sénat une lettre les invitant à demander la démission du président. Ce dernier, lui même arrivé au pouvoir au terme d'une longue crise politique, a rejeté ces critiques et exhorté la population à reprendre le travail. Pour des analystes, le maire d'Antananarivo a pris le risque d'entamer son crédit politique par sa proclamation du week-end. "Rajoelina risque de perdre le respect de la population étant donné qu'il n'a pas mis ses paroles à exécution", explique Jean-Eric Rakotoarisoa, un expert en droit constitutionnel. "Je pense que sa déclaration (du week-end) a été une grave erreur politique", ajoute-t-il. Le goût prononcé de la population de la capitale pour les grandes grèves semble s'être émoussé, les habitants s'efforçant de reprendre le travail et de se réapprovisionner en vivres. "C'est légitime de protester lorsque cela va mal. Mais on a aussi besoin de manger", déclare Russel Ludovic, vendeur de cirage à un carrefour, qui déplore que les troubles de ces derniers jours aient tué le commerce. Pour des observateurs, le chef de l'Etat, surnommé par ses adversaires "PDG de la République" pour la manière patrimoniale dont il gère le pays comme sa propre entreprise, est en train de reprendre tout doucement le dessus. "Je pense qu'il est en train de reprendre les choses en main. La population est terrifiée à l'idée d'une nouvelle flambée de violence et Ravalomanana cultive l'image du sage appelant au dialogue", explique Lydie Boka, analyste chez StratégieCo, cabinet d'évaluation de risques installé à Lille.
---------------------------
La France demande le respect de l'ordre constitutionnel à Madagascar
AFP 02.02.09 14h
La France a demandé lundi que la légalité et l'ordre constitutionnel soient respectés à Madagascar, après l'annonce lundi du dépôt d'une demande de destitution du président par le maire d'Antananarivo. "La France considère qu'il est impératif de respecter la légalité et l'ordre constitutionnel à Madagascar. Toute solution pacifique à la crise passe par un dialogue politique entre les parties", a affirmé à la presse le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux. Paris a fait savoir sa disponibilité "pour favoriser la recherche d'une solution pacifique et durable à la crise si les Malgaches le jugeaient utile", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a aussi appelé "au dialogue" et condamné "fermement toute action visant à déstabiliser le pays et susceptible de porter atteinte à l'État de droit et à remettre en cause l'ordre constitutionnel". Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina a annoncé lundi qu'il allait remettre à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) une demande de destitution du président Marc Ravalomanana. Samedi, il avait proclamé qu'il était désormais en charge de la gestion des affaires du pays et l'Union Africaine (UA) avait aussitôt mis en garde contre "tout changement anticonstitutionnel à Madagascar". Andry Rajoelina accuse le président malgache de "violations de la Constitution". Le président a réaffirmé samedi qu'il restait président. Depuis une semaine, des manifestations anti-gouvernementales et pillages ont fait au moins 68 morts dans l'île.
-------------------------------------
Madagascar: "Andry TGV" lance la procédure de destitution du président
AFP 02.02.09 14h04
Le maire frondeur d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a annoncé le dépôt lundi d'une procédure de destitution du président de Madagascar Marc Ravalomanana, devant des milliers de partisans réunis au coeur de la capitale malgache, où l'activité était redevenue normale. Engagé dans un bras de fer ouvert depuis décembre avec le chef de l'Etat malgache, le maire s'est autoproclamé samedi à la tête des affaires de ce pays pauvre de l'océan Indien en remplacement du président Ravalomanana. "Cet après-midi, je vais remettre à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) la demande officielle pour la déchéance du président", a déclaré Andry Rajoelina à la faveur d'un nouveau rassemblement organisé sur la place du 13 Mai, au coeur de la capitale malgache. Interrogé par l'AFP, un professeur de droit constitutionnel, Jean-Eric Rakotoharisoa, a toutefois expliqué que si le maire avait la possibilité de déposer cette demande, il revenait à l'Assemblée nationale ou au Sénat de déclencher la procédure. Le parti présidentiel détient la majorité dans les deux assemblées. "Je sais que vous êtes pressés, mais nous allons suivre les procédures et nous allons attendre la déclaration de la Haute Cour constitutionnelle, de l'Assemblée nationale et du Sénat", a lancé celui que ses partisans surnomment "TGV" pour son caractère fonceur. Samedi soir, l'Union africaine (UA), par la voix du président de sa Commission Jean Ping, avait condamné toute prise de pouvoir en dehors de la Constitution. Interrogé par la presse, le maire d'Antananarivo, capitale où se font et défont traditionnellement les régimes malgaches, a appelé de son côté la communauté internationale à ne "pas se rendre complice d'un régime qui a bafoué la Constitution". Le maire frondeur d'Antananarivo a également annoncé qu'il était "en train de mettre en place la structure de la transition" et qu'il allait faire une tournée en province "dans quelques jours". Plus de 5.000 partisans et curieux, une affluence bien en deçà de celle du précédent rassemblement samedi, ont écouté lundi son discours avant de se disperser dans le calme. Aucun dispositif sécuritaire, hormis le service d'ordre du maire, n'était visible aux abords de la place. "Il y a moins de monde aujourd'hui. Les gens voulaient retourner travailler un peu. Mais je pense qu'ils reviendront demain s'ils voient que le mouvement baisse", déclarait un partisan de "TGV". "Il faut aller vite. On a pas envie que ça traîne comme en 2002. On veut que ça aille plus vite", estimait Mirina, 31 ans, résumant un sentiment largement partagé. Le reste de la capitale présentait un visage normal malgré l'appel lancé samedi par le maire, notamment en direction des fonctionnaires, à ne pas travailler. Les ministères des Finances, de la Décentralisation, des Transports et de l'Education nationale ainsi que le Palais de Justice, entre autres, étaient ouverts au public. Plusieurs établissements scolaires publics accueillaient leurs élèves, après une semaine de fermeture en raison des pillages survenus pendant deux jours à l'issue du grand rassemblement du 26 janvier contre le régime convoqué par le maire. Ces violences ont fait au moins 68 morts dans le pays, selon la gendarmerie. "Jusqu'à preuve du contraire, c'est le président qui donne les ordres. Et puis les enfants, c'est particulier, il faut qu'ils aillent à l'école. C'est important pour l'avenir", a expliqué à l'AFP un personnel administratif d'une école primaire.
------------------------------
Madagascar: dépôt lundi d'une demande de destitution du président
AFP 02.02.09 12h29
Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina a annoncé lundi devant plusieurs milliers de partisans qu'il allait déposer dans l'après-midi une demande de destitution du président de Madagascar Marc Ravalomanana, a constaté un journaliste de l'AFP. "Cet après-midi, je vais remettre à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) la demande officielle pour la déchéance du président", a affirmé Andry Rajoelina à la faveur d'un nouveau rassemblement organisé sur la place du 13 Mai, au coeur de la capitale malgache. "Nous allons suivre les procédures et nous allons attendre la déclaration de la Haute Cour constitutionnelle, de l'Assemblée nationale et du Sénat", a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à ne "pas se rendre complice d'un régime qui a bafoué la Constitution". Le maire frondeur d'Antananarivo a également assuré qu'il était "en train de mettre en place la structure de la transition" et qu'il allait faire une tournée en province "dans quelques jours". Plus de 5.000 partisans et curieux, une affluence bien en deçà de celle du précédent rassemblement samedi, ont écouté lundi le discours du maire avant de se disperser dans le calme. Aucun dispositif sécuritaire, hormis le service d'ordre du maire, n'était visible sur et aux abords de la place.
-----------------------------
Sommet - L'UA transforme sa "commission" en "autorité"
Reuters 02.02.09 01h38

Les dirigeants des pays membres de l'Union africaine ont de nouveau différé, dimanche lors de leur sommet en cours à Addis-Abeba, toute mesure concrète en vue de créer des Etats-Unis d'Afrique, malgré les efforts en ce sens du numéro un libyen, le colonel Kadhafi. Le numéro un libyen et d'autres, comme le président sénégalais Abdoulaye Wade, appellent de leurs voeux depuis des années des mesures pour accélérer le processus de création d'un gouvernement panafricain. Ils font valoir que ce serait la seule manière de répondre aux défis de la mondialisation, à la lutte contre la pauvreté, et de résoudre les conflits du continent, sans ingérence des pays occidentaux. Mais leurs efforts voient se dresser contre eux d'autres pays, en tête desquels l'Afrique du Sud, qui juge une telle perspective distante autant qu'irréaliste. La proposition du colonel Kadhafi avait dominé un sommet de l'UA parfois houleux, en 2007 au Ghana, et aucun accord n'avait été conclu. Le précédent sommet de l'Union, tenu en Egypte en juillet dernier, s'était soldé par un accord a minima et la première journée du sommet d'Addis-Abeba, dimanche, a été consacrée à la proposition d'Etats-Unis d'Afrique. Le président tanzanien, Jakaya Kikwete, a déclaré lors d'une conférence de presse dimanche soir que les participants au sommet s'étaient bornés à modifier le nom de l'actuelle Commission de l'UA pour en faire une "Autorité", rejetant la proposition de la commission elle-même de se transformer sans attendre en un gouvernement de l'union. Kikwete, actuel président de l'UA, a déclaré que des Etats-Unis d'Afrique enfreindraient la souveraineté des 53 Etats membres de l'UA. "En principe, nous avons dit que l'objectif ultime était les Etats-Unis d'Afrique", a ajouté Kikwete, en soulignant que l'Autorité aurait un mandat élargi, un budget plus important et "des capacités plus grandes" que la commission actuelle. Il est cependant resté vague sur les modalités de l'élargissement de ses pouvoirs. Le président tanzanien a assuré que le sommet d'Addis-Abeba se mettrait d'accord, d'ici sa clôture mercredi, sur les structures de la nouvelle "Autorité", qui ne seront pas mises en oeuvre avant le prochain sommet de l'UA en juillet. Selon lui, cette étape rapprochera le continent d'un gouvernement d'union. La nouvelle Autorité aura à sa tête un président et un vice-président, et les fonctions actuelles de commissaires de l'UA seront transformées en "secrétaires" qui auront des "domaines de compétence partagée", dont la réduction de la pauvreté, les infrastructures, les maladies épidémiques, la paix et la sécurité, la criminalité transnationale et le terrorisme.
----------------------------------
Madagascar: pauvreté et liberté d'expression, sources de la contestation
AFP 01.02.09 12h08
Difficultés économiques et entraves à la liberté d'expression alimentent la contestation actuelle contre le président malgache, confronté à un mouvement populaire emmené par le maire d'Antananarivo, foyer historique de la protestation sur la Grande Ile. Le jeune maire de 34 ans, Andry Rajoelina, a franchi samedi une étape supplémentaire dans son rapport de force avec le régime en annonçant son intention de destituer le président Marc Ravalomanana et de prendre les rênes du pouvoir. Si la mise en route rapide du mouvement et les violences qui l'ont accompagné (pillages et incendies volontaires de magasins lundi et mardi) ont pu étonner les Malgaches eux-mêmes, les ingrédients d'un malaise social étaient réunis depuis plusieurs mois, selon des observateurs. "Ce n'est pas une véritable surprise. Il y avait déjà un malaise latent depuis l'année dernière compte tenu des conditions difficiles de pauvreté dans lesquelles vivait la population, la chute du pouvoir d'achat mais également une certaine défiance vis-à-vis du pouvoir", explique Jean-Eric Rakotoharisoa, vice-président de la faculté d'Antananarivo. "Lors des dernières élections législatives de 2007, on a battu à Madagascar des records d'abstention. C'était la manière pacifique des Malgaches d'expliquer qu'il y a des problèmes", ajoute ce professeur de droit constitutionnel. Selon lui, l"Affaire Daewoo" qui désigne un immense projet agricole dans lequel le groupe sud-coréen Daewoo Logistics se verrait octroyer 1,3 millions d'hectares, a également eu un impact: "la terre, c'est une donnée sacrée à Madagascar et (...) ça a été considéré comme une sorte de trahison nationale". Le deuxième pilier de la contestation réside dans la restriction de la liberté d'expression ressentie par les habitants, selon l'ancien ministre des Forces armées (1991-1993) et docteur en sciences politiques, Désiré Ramakavelo. "C'est une pseudo-démocratie. Certes, il y a plusieurs journaux, plusieurs radios privées et publique, de télévision (...) Mais on ne tient pas compte des aspirations populaires. On considère le peuple malgache comme des enfants et qu'il appartient au parents, c'est-à-dire au pouvoir, de lui donner ce qu'il faut", estime l'ex-général. Il ajoute que "ce sont les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets" lors des précédentes crises malgaches (1972, 1991, 2002), dénonçant "l'amnésie des gens qui accèdent au pouvoir". "Les Malgaches ont une tradition de liberté d'expression. Ca a été les revendications de 1991, de 2002 et on les retrouve aujourd'hui parce qu'on a pas cet espace de liberté", renchérit M. Rakotoharisoa, évoquant "le verrouillage de la télévision nationale et l'absence de débat pluraliste". La fermeture le 13 décembre de la télévision du maire, Viva, a, selon lui, "servi de détonnateur". Pour ces deux observateurs, il existe deux schémas de sortie de crise: soit les deux hommes s'entendent sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, soit est mis en place un gouvernement de techniciens chargé de rédiger une nouvelle Constitution et d'organiser de nouvelles élections. Un coup d'Etat militaire leur paraît exclu: "N'importe qui pouvait prendre le pouvoir lundi et mardi. Ici, il y a une tradition légitimiste de l'armée", assure le constitutionnaliste. "A Madagascar, depuis 1972, on pratique le coup d'Etat institutionnel", pas militaire, explique pour sa part l'ex-ministre des Forces armées.
-----------------------------

Dimanche paisible à Antananarivo malgré le combat maire contre président
AFP 01.02.09 11h33
La population d'Antananarivo s'est rendue comme d'habitude en masse dans les églises et les temples dimanche, sans trop se soucier de la crise politique opposant le maire frondeur de la capitale Andry Rajoelina au président Marc Ravalomanana. La capitale malgache présentait le viage d'un dimanche ordinaire après une semaine marquée par des rassemblements qui ont dégénéré lundi et mardi en émeutes et pillages, faisant au moins 68 morts dans le pays. "Le pasteur n'a pas parlé directement de la situation, mais il y a fait allusion en citant un passage de la Bible qui recommande de bien choisir les gens qui dirigent", explique Anna, toute endimanchée à la sortie d'un temple de l'église réformée FJKM, dont M. Ravalomanana est vice-président laïc. Dans une église catholique, confession de Andry Rajoelina, un prêtre a appelé au "calme" et au "dialogue", racontent plusieurs fidèles: "on a prié, c'est tout". La population semble dans l'expectative après les manifestations contre le régime appelées par le maire, qui a proclamé samedi qu'il était désormais en charge de la gestion des affaires du pays. "Je n'aurai jamais cru que Tana (Antananarivo, la capitale qui avait porté M. Ravalomanana au pouvoir en 2002) lui aurait fait ça", dit Nirina, étudiant de 29 ans qui soutient le maire et veut croire à une transition en douceur. Mais, exprimant une opinion commune, l'étudiant souhaite surtout "qu'on trouve la solution vite, et qu'on puisse reprendre la vie de tous les jours".
----------------------------------
Mise en garde de l'UA au chef de l'opposition malgache
Reuters 01.02.09 06h42
L'Union africaine (UA) a adressé samedi soir une mise en garde au chef de l'opposition malgache, Andry Rajoelina, qui a annoncé avoir pris en charge les affaires du pays au terme d'une semaine de troubles qui ont fait une centaine de morts. Agé de 34 ans, Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo, a déclaré samedi devant ses partisans qu'il dirigeait désormais le pays. Le président Marc Ravalomanana a démenti que le pouvoir soit assumé par son rival et a assuré aux journalistes qu'il était toujours aux commandes. Jean Ping, président de la Commission de l'UA, a rappelé samedi soir à Reuters que les règles de l'Union africaine concernant les coups de force étaient claires : "Il est totalement interdit de prendre le pouvoir par des moyens non constitutionnels." "Aussi, si une décision prise à Madagascar par un camp ou l'autre est conforme à la constitution, ce n'est pas un problème. Si elle l'est en violation de la constitution, alors les règles de l'UA s'appliqueront", a-t-il précisé. "Nous demandons (au peuple malgache) de se calmer, de continiuer à dialoguer et à résoudre ses problèmes par la négociation", a ajouté Ping. L'UA a exclu la Mauritanie et la Guinée, qui ont connu des coups d'Etat militaires ces derniers mois, du sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine qui s'ouvre ce dimanche en Ethiopie

Madagascar: Tout changement anticonstitutionnel du pouvoir condamné (UA)
AFP 31.01.09 22h05
Le président de la Commission de l'Union Africaine (UA) Jean Ping a déclaré samedi soir que "tout changement anticonstitutionnel à Madagascar serait condamné", à la veille du sommet de l'organisation continentale à Addis-Abeba. "Nous avons des principes très clairs. Ce sont toujours les mêmes. C'est-à-dire qu'il est interdit d'accéder au pouvoir par des voies qui ne sont pas constitutionnelles", a-t-il déclaré à l'AFP et RFI. "Si l'accession se fait pas des voies constitutionnelles, rien à dire, mais si elle se fait de manière inconstitutionnelle, la réaction sera la même que d'habitude, la condamnation", a-t-il déclaré à l'AFP et à RFI. Il se référait à la déclaration le jour même à Antananarivo du maire de la capitale Andry Rajoelina et principal opposant du président Marc Ravalomanana, qui avait proclamé devant des dizaines de milliers de partisans être désormais chargé des affaires du pays. Le président Ravalomanana a cependant réaffirmé dans la soirée être "le président de ce pays
-------------------------------
Le maire d'Antananarivo se proclame en charge des affaires de Madagascar
AFP 31.01.09 19h57
Ajoute réaction du président malgache /// ANTANARIVO, 31 jan 2009 (AFP) - Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina s'est proclamé, samedi devant quelques dizaines de milliers de partisans, en charge des affaires du pays, mais le président Marc Ravalomanana a réaffirmé dans la soirée être "le président de ce pays". "Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", a lancé M. Rajoelina, 34 ans, depuis la place du 13 Mai, lieu historique de la contestation malgache au coeur d'Antananarivo. S'adressant à la presse, entouré de son gouvernement dans la salle du conseil des ministres, le président a dédaigné ces déclarations. "Je reste président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a affirmé M. Ravalomanana. La situation était calme en province, a-t-il ajouté après s'y être rendu vendredi et samedi. Interrogé sur d'éventuelles poursuites judicaires contre le maire, le président a répondu: "nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités". Le président a précisé qu'une délégation dirigée par le Premier ministre se rendra dimanche au sommet de l'Union africaine d'Addis Abeba. Devant ses partisans, le maire a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec le chef de l'Etat, annonçant son intention d'engager une procédure de destitution. "La demande du départ immédiat du président Ravalomanana sera déposée au Parlement pour suivre la procédure légale", a-t-il ajouté, quasi-invisible derrière des gardes du corps. "Nous sommes en train de mettre en place le gouvernement de transition et c'est moi qui vais gérer le gouvernement", a-t-il ajouté, avant de lancer un appel solennel à différents organismes publics. "Je fais appel à la banque centrale pour qu'elle ne délivre plus d'argent au gouvernement. Je demande à tous les ministères de fermer à partir de lundi. J'appelle les forces de l'ordre à nous rejoindre. A présent, je vais donner les ordres", a-t-il lancé sous les acclamations. Ces déclarations interviennent après plusieurs rassemblements de masse à Antananarivo, des pillages et la mort depuis lundi d'au moins 68 personnes, selon la gendarmerie. M. Rajoelina avait procédé à un véritable réquisitoire contre le chef de l'Etat, avec l'énumération des "violations de la Constitution" dont il se serait rendu coupable. Une réponse à peine déguisée du maire à la communauté internationale qui en appelle au respect de l'ordre constitutionnel à Madagascar. A peine connu lorsqu'il s'est lancé à la conquête de la mairie d'Antananarivo il y un peu plus d'un an, celui que l'on appelle "Andry TGV" pour son caractère fonceur s'est imposé depuis son élection le 12 décembre 2007 comme le principal opposant à M. Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002. Il a su capitaliser sur son nom les frustrations des Malgaches durement touchés par la hausse mondiale des prix alimentaires, leur ressentiment face à ce qu'ils considèrent comme des privations de la liberté d'expression. La fermeture mi-décembre de la télévision du maire, "Viva", a servi de déclencheur au mouvement d'Andry TGV. Samedi, la foule s'est dispersée rapidement et dans le calme. Les forces de l'ordre étaient absentes de la place du 13 mai et de ses environs

---------------------------
Le maire d'Antananarivo défie l'autorité du président
Reuters 31.01.09 19h50
Au terme d'émeutes qui ont fait une centaine de morts, selon l'ambassadeur des Etats-Unis, le chef de l'opposition malgache a déclaré samedi devant des milliers de manifestants qu'il assumait désormais le pouvoir, une affirmation démentie par le président Marc Ravalomanana. Le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a lancé un mouvement de protestation après la fermeture de sa station de radio privée par Marc Ravalomanana qu'il accuse d'abus de pouvoir et d'atteinte à la démocratie. "Jusqu'à la mise en place d'un gouvernement de transition, c'est moi qui donne les ordres pour la gestion des affaires nationales à tous les ministères", a proclamé Rajoelina devant une foule de partisans en liesse. "J'informe les forces de sécurité que, dorénavant, c'est de moi que vous recevrez les ordres". "Je reste président. Le pays est calme", a déclaré de son côté Marc Ravalomanana à des journalistes au palais présidentiel. Les observateurs estiment que le président, âgé de 59 ans, aura fort à faire pour contrer la popularité croissante de Rajoelina. "Madagascar est un pays profondément divisé. Ravalomanana devra faire des concessions importantes pour survivre à tout ceci. Le bilan humain est lourd et la population est très remontée", relève Patrick Smith, rédacteur en chef d'Africa Confidential. De grandes compagnies étrangères, notamment Rio Tinto et Sherritt International ont investi massivement dans l'île pour exploiter son pétrole et ses minerais - nickel, cobalt, bauxite et ilménite. Les entreprises ont maintenu leurs rideaux baissés et les banques sont restées fermées de crainte de scènes de violence semblables à celles de lundi, lorsque des partisans de l'opposition ont incendié des bâtiments abritant des médias publics et ont pillé des magasins dans la capitale. La police malgache faisait état jeudi d'un bilan de 44 morts, pour la plupart dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards. La compagnie Kenya Airways a fait savoir qu'elle avait suspendu ses vols à destination d'Antananarivo en raison de la dégradation des conditions de sécurité. "Nous sommes ici pour réclamer un retour à la démocratie et un meilleur respect des droits de l'homme", expliquait samedi Tila Ralvaralarivo en agitant un drapeau orange, la couleur du mouvement d'opposition

------------------------------
Marc Ravalomanana: "je reste le président" de Madagascar

Le président de Madagascar Marc Ravalomanana a déclaré samedi soir qu'il restait "toujours le président de ce pays", après les déclarations du maire de la capitale Andry Rajoelina affirmant qu'il assurait désormais la gestion des affaires malgaches. "Moi, je reste toujours le président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a déclaré à des journalistes Marc Ravalomanana au palais présidentiel à Antananarivo. Interrogé sur d'éventuelles poursuites envisagées contre le maire de la capitale après ses déclarations, le chef de l'Etat a répondu: "Ici à Madagascar, nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités". "Il faut mettre en place la sécurité et respecter la loi", a ajouté M. Ravalomanana, qui a appelé la population malgache à aller travailler normalement lundi. "Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", avait auparavant déclaré le maire d'Antananarivo devant des milliers de partisans. "Je fais appel à la banque centrale pour qu'elle ne délivre plus d'argent au gouvernement. Je demande à tous les ministères de fermer à partir de lundi. J'appelle les forces de l'ordre à nous rejoindre. A présent, je vais donner les ordres", avait-il ajouté
.
---------------------------------------
Le maire d'Antananarivo se proclame en charge des affaires de Madagascar
AFP 31.01.09 19h40
Ajoute réaction du président malgache /// ANTANARIVO, 31 jan 2009 (AFP) - Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina s'est proclamé, samedi devant quelques dizaines de milliers de partisans, en charge des affaires du pays, mais le président Marc Ravalomanana a réaffirmé dans la soirée être "le président de ce pays". "Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", a lancé M. Rajoelina, 34 ans, depuis la place du 13 Mai, lieu historique de la contestation malgache au coeur d'Antananarivo. S'adressant à la presse, entouré de son gouvernement dans la salle du conseil des ministres, le président a dédaigné ces déclarations. "Je reste président de ce pays et je fais le nécessaire pour développer ce pays", a affirmé M. Ravalomanana. La situation était calme en province, a-t-il ajouté après s'y être rendu vendredi et samedi. Interrogé sur d'éventuelles poursuites judicaires contre le maire, le président a répondu: "nous avons un ministère de la Justice et aussi une Haute cour constitutionnelle et je crois qu'ils vont prendre leurs responsabilités". Le président a précisé qu'une délégation dirigée par le Premier ministre se rendra dimanche au sommet de l'Union africaine d'Addis Abeba. Devant ses partisans, le maire a franchi une nouvelle étape dans son bras de fer avec le chef de l'Etat, annonçant son intention d'engager une procédure de destitution. "La demande du départ immédiat du président Ravalomanana sera déposée au Parlement pour suivre la procédure légale", a-t-il ajouté, quasi-invisible derrière des gardes du corps. "Nous sommes en train de mettre en place le gouvernement de transition et c'est moi qui vais gérer le gouvernement", a-t-il ajouté, avant de lancer un appel solennel à différents organismes publics. "Je fais appel à la banque centrale pour qu'elle ne délivre plus d'argent au gouvernement. Je demande à tous les ministères de fermer à partir de lundi. J'appelle les forces de l'ordre à nous rejoindre. A présent, je vais donner les ordres", a-t-il lancé sous les acclamations. Ces déclarations interviennent après plusieurs rassemblements de masse à Antananarivo, des pillages et la mort depuis lundi d'au moins 68 personnes, selon la gendarmerie. M. Rajoelina avait procédé à un véritable réquisitoire contre le chef de l'Etat, avec l'énumération des "violations de la Constitution" dont il se serait rendu coupable. Une réponse à peine déguisée du maire à la communauté internationale qui en appelle au respect de l'ordre constitutionnel à Madagascar. A peine connu lorsqu'il s'est lancé à la conquête de la mairie d'Antananarivo il y un peu plus d'un an, celui que l'on appelle "Andry TGV" pour son caractère fonceur s'est imposé depuis son élection le 12 décembre 2007 comme le principal opposant à M. Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002. Il a su capitaliser sur son nom les frustrations des Malgaches durement touchés par la hausse mondiale des prix alimentaires, leur ressentiment face à ce qu'ils considèrent comme des privations de la liberté d'expression. La fermeture mi-décembre de la télévision du maire, "Viva", a servi de déclencheur au mouvement d'Andry TGV. Samedi, la foule s'est dispersée rapidement et dans le calme. Les forces de l'ordre étaient absentes de la place du 13 mai et de ses environs.

--------------------------------------------
Le maire d'Antananarivo défie l'autorité l'autorité du président
Reuters 31.01.09 16h10
Au terme d'une semaine d'émeutes qui ont fait une centaine de morts, selon l'ambassadeur des Etats-Unis, le chef de l'opposition malgache a affirmé samedi devant des milliers de manifestants qu'il assumait désormais le pouvoir. Le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a lancé un mouvement de protestation après la fermeture de sa station de radio privée par le président Marc Ravalomanana qu'il accuse d'abus de pouvoir et d'atteinte à la démocratie. "Jusqu'à la mise en place d'un gouvernement de transition, c'est moi qui donne les ordres pour la gestion des affaires nationales à tous les ministères", a proclamé Rajoelina devant une foule de partisans en liesse. "J'informe les forces de sécurité que, dorénavant, c'est de moi que vous recevrez les ordres". Les observateurs estiment que le président, âgé de 59 ans, aura fort à faire pour contrer la popularité croissante de Rajoelina. "Madagascar est un pays profondément divisé. Ravalomanana devra faire des concessions importantes pour survivre à tout ceci. Le bilan humain est lourd et la population est très remontée", relève Patrick Smith, rédacteur en chef d'Africa Confidential. De grandes compagnies étrangères, notamment Rio Tinto et Sherritt International ont investi massivement dans l'île pour exploiter son pétrole et ses minerais - nickel, cobalt, bauxite et ilménite. Les entreprises ont maintenu leurs rideaux baissés et les banques sont restées fermées de crainte de scènes de violence semblables à celles de lundi, lorsque des partisans de l'opposition ont incendié des bâtiments abritant des médias publics et ont pillé des magasins dans la capitale. La police malgache faisait état jeudi d'un bilan de 44 morts, pour la plupart dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards. La compagnie Kenya Airways a fait savoir qu'elle avait suspendu ses vols à destination d'Antananarivo en raison de la dégradation des conditions de sécurité. "Nous sommes ici pour réclamer un retour à la démocratie et un meilleur respect des droits de l'homme", expliquait samedi Tila Ralvaralarivo en agitant un drapeau orange, la couleur du mouvement d'opposition.
___________________
Madagascar: sur la place du 13 Mai, le V de la victoire pour "TGV"
AFP 31.01.09 15h55
Pour ses dizaines de milliers de partisans massés sur la place du 13 mai, le maire de la capitale malgache se sera résumé samedi à une voix, deux cordons de gardes du corps masquant le jeune homme, plutôt fluet, se proclamant au micro en charge des affaires du pays. Scène quelque peu irréelle que celle de ce maire de 34 ans, Andry Rajoelina, annonçant également le dépôt rapide d'une demande de destitution du chef de l'Etat, Marc Ravalomanana, au terme d'un rassemblement marqué par l'efficacité du service d'ordre et la discipline d'une foule majoritairement jeune, à l'image de la population du pays. Arborant casquettes en carton et T-shirts orange, la couleur d'un mouvement qui voudrait parvenir au même résultat que la révolution orange en Ukraine, les manifestants ont patienté deux heures avant l'apparition de leur héros. Surnommé TGV pour son côté fonceur, Andry Rajoelina, fidèle à sa réputation de bon communiquant, aura encore réussi à organiser un meeting aux allures de kermesse, avec fanfare traditionnelle à l'appui et, clou de l'attente, le chanteur populaire Rachichi, émule malgache d'Eros Ramazzotti chantant l'amour impossible. S'en suivent des prises de paroles limitées à trois minutes de représentants syndicaux, de la société civile, de province et d'une plate-forme de partis d'opposition traditionnels ralliés officiellement vendredi au jeune maire. Ces derniers intervenants n'auront certainement pas manqué une banderole à leur intention: "la transition sans les dinosaures!". La sono crache enfin le tube du mouvement, signal compris de tous que l'intervention du maire est proche: la bande-son du film "1492" du compositeur Vangelis. Le maire accède à la tribune sous les hourras: vêtu de blanc, un foulard orange autour du cou, il fait le V de la victoire. Des centaines de mains tendues lui répondent. Celui qui se présente comme "votre petit frère, votre fils", proclame finalement son intention de destituer le président Ravalomanana, qui a "trahi le peuple malgache", et affirme diriger désormais les affaires du pays. "Le maire va gérer la transition: il prend ses responsabilités", réagit un de ses supporters, Jérémie, machiniste de 32 ans. "Je ne suis pas sûr que le président va se laisser faire facilement. Il fait des tournées en province où il est encore soutenu", ajoute-t-il. Thierry Franky, 31 ans, s'inquiète également: "pour moi ça craint. Sûrement que le président va préparer quelque chose de son côté". Andry, un maçon de 43 ans, résume: "on n'accepte pas la dictature. On reprend le pouvoir. Je n'ai pas bien compris comment le maire va faire mais j'ai confiance, il fera toujours mieux que le président actuel".
-------------------------------
Somalie: les USA saluent l'élection à la présidence d'un islamiste modéré
AFP 31.01.09 14h27
Les Etats-Unis ont salué samedi l'élection à la présidence somalienne du chef des islamistes modérés somaliens, cheikh Sharif Cheikh Ahmed, se disant "impatients" de collaborer avec lui pour rétablir la paix en Somalie, en guerre depuis 1991. "Le président Sharif a été un partisan acharné du processus de Djibouti et a travaillé avec assiduité aux efforts de réconciliation en Somalie", estiment les Etats-Unis dans un communiqué publié par leur ambassade à Nairobi, en référence aux négociations de paix somaliennes en 2008 à Djibouti. "Nous exhortons le président Sharif à former un gouvernement en tendant la main aux Somaliens qui rejettent la violence et l'extrémisme", ajoute le texte. "Les Etats-Unis attendent avec impatience de coopérer avec le président Sharif et un gouvernement qui ratisse large, dans ses efforts à établir la démocratie et atteindre la paix en Somalie." Le chef des islamistes modérés somaliens a été élu samedi président de la Somalie par le Parlement somalien réuni à Djibouti. Il succède à la présidence à Abdullahi Yusuf Ahmed, poussé à la démission fin décembre et qui était hostile à toute négociation avec les islamistes. L'élection a eu lieu à Djibouti, en raison des violences en Somalie. Elle représente une nouvelle étape d'un long processus qui a jusqu'à présent échoué à ramener la paix dans ce pays de la Corne de l'Afrique. Aussitôt élu, le chef religieux a appelé à un gouvernement de large union et invité tous les groupes armés en conflit en Somalie à rejoindre le processus de paix soutenu par l'ONU.
--------------------------
Le maire d'Antananarivo se proclame en charge de la gestion du pays
AFP 31.01.09 11h44
Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer contre le président Marc Ravalomanana, s'est "proclamé" samedi en charge de la gestion de Madagascar devant ses partisans rassemblés dans la capitale, a constaté un journaliste de l'AFP. "Puisque le président et le gouvernement n'ont pas pris leurs responsabilités, je proclame que je vais gérer toutes les affaires nationales à partir d'aujourd'hui", a lancé le maire à plusieurs dizaines de milliers de ses partisans rassemblés à son appel sur la place du 13 Mai, dans le centre de la ville. "Une demande pour le départ immédiat du président sera déposée prochainement au Parlement afin de suivre la procédure légale", a-t-il ajouté. C'est le troisième rassemblement appelé par le maire depuis le début de la semaine. Lundi, les manifestations avaient dégénéré en pillages et incendies volontaires de magasins. Au moins 68 personnes selon la gendarmerie ont été tuées à Madagascar depuis lundi.

Madagascar: 2.000 manifestants, jets de pierres contre des gendarmes

AFP 31.01.09 08h28
Environ 2.000 manifestants étaient réunis samedi matin, à l'appel du maire d'Antananarivo Andry Rajoelina et contre le régime, sur une place historique de la capitale malgache où des gendarmes ont essuyé des jets de pierres, a constaté un journaliste de l'AFP. Arborant T-shirts et casquettes orange du mouvement du maire, les premiers manifestants attendaient sa venue en écoutant de la musique sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache situé au milieu de l'avenue de l'Indépendance. Peu après 09H00 (06H00 GMT), une voiture et deux camions de la gendarmerie, remplis d'hommes en tenue anti-émeute, ont fait leur apparition sur l'avenue de l'Indépendance. Plusieurs centaines de partisans du maire se sont alors dirigés vers eux. Tandis qu'un gendarme venait à leur rencontre pour dialoguer et que certains de ses collègues faisaient le V de la victoire sous les applaudissements, des jeunes manifestants leur ont jeté des pierres, provoquant leur départ précipité. La capitale malgache a connu deux rassemblements cette semaine: le premier lundi avec plusieurs dizaines de milliers de personnes a dégénéré en pillages et incendies volontaires de magasins. Le second mercredi, plus modeste, s'est déroulé et dispersé dans le calme. Au moins 68 personnes selon la gendarmerie ont été tuées à Madagascar depuis lundi. Le maire de la capitale s'est imposé en un peu plus d'un an comme le principal opposant au président Marc Ravlomanana. Doté d'un sens de la communication réel, il a su capitalisé les frustrations des malgaches concernant la baisse de leur pouvoir d'achat et la restriction de la liberté de parole dans la Grande Ile de l'océan Indien.
------------------------
Madagascar: tournée en province du président pour constater les dégâts
AFP 30.01.09 19h19
Le président malgache Marc Ravalomanana a effectué vendredi une tournée dans trois grandes villes côtières de province pour constater les dégâts consécutifs aux récents pillages, a annoncé la présidence malgache dans un communiqué. "Le président de la République (...) est descendu à Toamasina (ex-Tamatave, est), Toliara (ex-Tuléar, sud-ouest) et Mahajanga (ouest) afin de s'enquérir des dégâts occasionnés par les pillages de ces trois derniers jours à travers l'île et instaurer la paix sociale", rapporte le communiqué. "Le chef de l'Etat a ainsi pu constater l'ampleur des dommages résultant des pillages et incendies de magasins (à Toamasina), attestant que +de tels actes ont été commandités par des personnes mal-intentionnées+". "+Conscient de la difficulté dans laquelle se trouve la population+, le chef de l'Etat a par ailleurs promis un +retour à la normale+ grâce à la mobilisation efficace des membres des forces de l'ordre", ajoute la présidence. Selon des sources concordantes, le chef de l'Etat a reçu un accueil plus que mitigé par des dizaines de personnes à Toliara. "A l'entrée de la ville, il s'est arrêté au niveau du premier dépôt dévalisé. Puis il a pris le volant. Il a alors été sifflé et hué. On lui réclamait du riz. Il a fait demi-tour et il est reparti vers l'aéroport", a décrit à l'AFP un témoin de la scène. "Les gens avaient prévu que s'il faisait un discours, ils viendraient (manifester). Quand il a vu qu'il était hué, il a fait demi-tour", a confirmé Roberto Tinoka, maire de Sakhara, à environ 100 km au nord-est de Toiliara. Le maire de la capitale Andry Rajoelina est engagé dans un bras de fer avec le chef de l'Etat. Un rassemblement de dizaines de milliers de personnes à Antananarivo a dégénéré lundi et mardi en pillages. Au moins 68 personnes, selon la gendarmerie malgache, ont été tuées depuis lundi dans le pays.

------------------------------------------
Madagascar: les tour-opérateurs français maintiennent les départs
AFP 30.01.09 17h04
L'Association des tour-opérateurs français (Ceto) a décidé vendredi de "maintenir les départs pour les prochains jours" à destination de Madagascar, théâtre de violences au cours des derniers jours, après consultation des tour-opérateurs programmant cette destination. Toutefois, le Ceto a recommandé à ses adhérents d'appliquer des "mesures d'assouplissement" pour les clients ne souhaitant pas maintenir leur voyage, applicables "pour les départs jusqu'au dimanche 8 février inclus". Le Ceto préconise dans ce cas un "report possible sans frais sur la même destination ou une autre destination du tour opérateur à une date ultérieure", le report étant valable pour une période maximum d'un an. L'Association des tour-opérateurs français ajoute que ces mesures pourront être modifiées à tout moment en fonction de l'évolution de la situation. Des émeutes et pillages, liées au bras de fer entre le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et le président Marc Ravalomananama, ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi par la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a fait état mercredi de "plus de 80 morts en quelques jours".

-------------------------------
Madagascar: au "quartier 67" de Tana, les bonnes affaires des pillages

AFP 30.01.09 16h1
Ecrans plasma et ordinateurs portables à prix bradés, sacs de riz soldés : les marchandises pillées lundi et mardi dans les magasins d'Antananarivo ont très vite trouvé preneurs dans les ruelles du "67", un quartier populaire de la capitale malgache à la réputation sulfureuse. "J'ai déjà presque tout vendu parce qu'il y a des rumeurs qui disent que les gendarmes font fouiller les maisons et j'avais peur d'être arrêté". Gueule de playboy et jeans à la mode, Marcellin, 34 ans, a le sourire : les pillages qui ont éclaté lundi à l'issue d'un grand rassemblement dans la capitale, à l'appel du maire Andry Rajoelina contre le régime en place, lui ont permis d'engranger un beau petit magot. "Ce jour-là, les gens sont passés (près du quartier). Ils disaient: +on va au Magro+", le nom des magasins de gros appartenant à l'empire agro-alimentaire commercial du président malgache Marc Ravalomanana. "J'ai suivi. Je me suis dit qu'il y avait peut-être une occasion", explique le jeune homme, plutôt discret sur son activité habituelle, du "business". En fait d'occasion, Marcellin tombe sur une véritable caverne d'Ali Baba: tout y passe, sacs de riz, lait, farine dans le Magro, puis ordinateurs portables, lecteurs DVD, fauteuils dans un supermarché voisin. "J'ai tout vendu au quartier pour liquidation rapide", explique le jeune homme, qui se targue d'avoir fait deux millions d'aryary de recettes, soit environ 800 euros. Durement frappés par la hausse mondiale des prix alimentaires, qui ont enregistré une nouvelle flambée depuis les émeutes et pillages du début de semaine, les habitants du "67" se sont rués sur la marchandise. Construit sur un terrain de 67 hectares, quadrillage perpendiculaire de rues bitumées et d'allées de terre battue, le quartier offre le visage d'un marché animé en ce vendredi après-midi, loin de sa réputation sulfureuse de principal pourvoyeur des malfrats et prostituées de la ville. Saïd, 26 ans, en est l'un des habitants. A l'autre bout de la chaîne, le propriétaire d'une petite gargote n'a pas manqué l'occasion de se constituer un stock de denrées alimentaires à prix défiant toute concurrence. Qui imaginerait en effet que son échoppe de deux mètres sur trois, bassines métalliques à l'intérieur pour le riz et grill artisanal pour les brochettes sur le pas de la porte, dispose d'un stock d'"une tonne de riz" et de "400 litres d'huile", entreposé dans un endroit discret? "J'ai fait pas mal de stock", admet le jeune homme, sourire en coin. "C'était vraiment moins cher". De fait, trois fois moins cher pour le sac de 50 kilos de riz, six fois moins pour une bouteille d'un litre d'huile. Il faut s'enfoncer un peu plus dans le quartier pour rencontrer un jeune homme se présentant comme un des organisateurs des pillages. "Il s'agissait de rendre à la population ce qui lui appartient. Nous disposons à présent de beaucoup de marchandises stockées à la périphérie de la ville, que nous allons distribuer aux gens au moment opportun", affirme "Paul", un prénom d'emprunt. Le président, au pouvoir depuis 2002, a "tout fait pour appauvrir le peuple", accuse-t-il. Impossible de recouper le témoignage de ce jeune homme sérieux, qui affirme que les magasins ont été incendiés par les émeutiers notamment pour détruire les caméras de vidéo-surveillance. Non loin, Rija, un amateur de reggae du quartier résume: "On est contre les pillages. Mais les gens sont en colère. La seule chose qui compte, c'est que ce gouvernement soit +out+. C'est ça ou merde
!".
-----------------------------------------


Une centaine de morts à Madagascar selon l'ambassadeur US
Reuters 30.01.09 14h38
Les émeutes qui ont ensanglanté Madagascar cette semaine ont fait une centaine de morts, selon l'ambassadeur des Etats-Unis dans l'île de l'océan Indien. "Plus de 100 personnes sont mortes. Je n'ai pas de chiffres précis", a déclaré Niels Marquardt vendredi à Reuters TV. La police malgache a fait état jeudi de 44 décès, pour la plupart dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards, lors d'une manifestation antigouvernementale. Une nouvelle manifestation est prévue samedi dans le centre de la capitale. Le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a lancé ce mouvement de protestation après la fermeture de sa station de radio privée par le président Marc Ravalomanana en décembre. Rajoelina parle d'une dérive autoritaire du régime, le chef de l'Etat l'accuse en retour de vouloir renverser l'exécutif par la force. La crise politique s'est précisée lorsque l'adjoint au maire d'Antananarivo a réclamé la formation d'un gouvernement de transition. Andry Rajoelina s'est par la suite dit prêt à prendre la tête du pays et plusieurs partis d'opposition se sont rangés à ses côtés vendredi. "Nous mandatons Andry Rajoelina pour mener toutes les négociations utiles en vue de la mise sur pied d'un régime de transition", disent-ils dans un communiqué commun. L'intéressé s'est dit prêt à négocier avec le chef de l'Etat à condition que la formation d'un nouveau gouvernement soit à l'ordre du jour de ces discussions. "On m'a demandé qu'elles se déroulent demain (samedi) et j'ai accepté", a dit Andry Rajoelina à l'issue d'une entrevue avec des dignitaires religieux et des diplomates étrangers.
----------------------------
Madagascar: une plate-forme de l'opposition apporte son soutien au maire

AFP 30.01.09 14h01
Une plate-forme de l'opposition politique malgache a publiquement apporté vendredi son soutien public au maire d'Antananarivo Andry Rajoelina dans son bras de fer avec le président Marc Ravalomanana. Cette plate-forme, dont les dirigeants affirment représenter la société civile, les syndicats et l'opposition, comprend notamment des figures actuelles de l'opposition telles que Jean Lahiniriko, ancien allié du président et 2e à l'élection présidentielle de décembre 2006 avec 11% des voix. "Nous donnons mandat à Andry Rajoelina de mener en notre nom toute discussion utile à la mise en place d'un régime de transition", indique cette plate-forme dans un communiqué lu à l'issue d'une réunion publique dans la capitale. "Nous appuyons Andry Rajoelina pour qu'il dirige le régime de transition", ajoute le communiqué. "Nous appelons le peuple malgache à oeuvrer de manière solidaire pour exiger le départ immédiat des dirigeants actuels et pour mettre en place un nouvelle République", poursuit le communiqué. Jeudi, le maire de la capitale avait souligné lors d'un entretien avec des journalistes le souhait de la population de le voir à la tête de la transition. "La population voit l'avenir en un jeune en qui ils ont confiance, et pas avec d'autres personnes", a-t-il déclaré. Le maire frondeur de la capitale est parvenu en l'espace d'un peu plus d'un an à s'imposer comme le principal opposant au président Ravalomanana. Agé de 34 ans, M. Rajoelina est parvenu à exploiter les frustrations des Malgaches, notamment sur la cherté de la vie et des restrictions de la liberté de parole, autant de thèmes que l'opposition traditionnelle, en partie décrédibilisée aux yeux de la population, n'a pas réussi à se faire entendre.

Au moins 100 morts à Madagascar selon l'ambassadeur américain
Reuters 30.01.09 12h34

Plus de 100 personnes sont mortes dans les violentes émeutes cette semaine à Madagascar, a affirmé vendredi l'ambassadeur des Etats-Unis dans l'île de l'Océan Indien. "Plus de 100 personnes sont mortes. Je n'ai pas les chiffres exacts", a dit Niels Marquadt à Reuters TV. La police malgache a donné jeudi un bilan d'au moins 44 morts dans ces émeutes. La plupart des victimes ont trouvé la mort lundi dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards. Le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a lancé ce mouvement de protestation après la fermeture de sa station de radio privée par le président Marc Ravalomanana en décembre. Rajoelina parle d'une dérive autoritaire du régime, le chef de l'Etat l'accuse en retour de vouloir renverser l'exécutif par la force. La crise politique s'est précisée lorsque l'adjoint au maire d'Antananarivo a réclamé la formation d'un gouvernement de transition.
-----------------------------------------

Le maire d'Antananarivo se voit à la tête d'une "transition démocratique"
AFP 30.01.09 10h16

Le maire de la capitale malgache Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, entend prendre la tête d'une "transition démocratique" dans la Grande Ile, afin d'organiser de nouvelles élections d'ici deux ans. "Je veux être à la tête de cette transition. C'est le souhait de la population. Il faut du sang neuf, une nouvelle vision", a déclaré le maire d'Antananarivo, 34 ans, lors d'un entretien avec plusieurs journalistes jeudi soir à son domicile. "Beaucoup de gens rêvent aujourd'hui, essaient de trouver d'autres solutions. La population voit l'avenir en un jeune en qui ils ont confiance, et pas avec d'autres personnes. (Ce jeune) il s'appelle +Andry TGV+ bien évidemment", a assuré le maire, surnommé affectueusement TGV (Train à grande vitesse) par ses partisans pour son caractère fonceur. De fait, à peine connu il y a un peu plus d'un an lorsqu'il se lance à la conquête de la mairie qu'il ravit en décembre 2007 à la majorité présidentielle, dès le premier tour, le jeune homme s'est rapidement imposé comme le principal opposant au régime du président Ravalomanana. Doué d'un flair politique certain, le maire frondeur est parvenu à cristalliser les frustrations des Malgaches, notamment sur la cherté de la vie et des restrictions de la liberté de parole, tout en profitant d'une opposition traditionnelle en partie décrédibilisée aux yeux de la population. Pour autant, s'il est, semble-t-il, convaincu de la dimension historique de son destin, le maire assure ne pas avoir d'ambition présidentielle, en tout cas pas dans l'immédiat. "Ce gouvernement de transition doit servir d'abord à faire régner la démocratie à Madagascar", explique-t-il, confortablement installé dans un canapé de sa maison cossue, située dans un complexe résidentiel bien gardé sur l'une des collines de la ville. Outre qu'il devra assurer le respect des libertés individuelles, ce gouvernement aura selon lui pour mission de mener le pays aux élections présidentielles, "que nous allons organiser dans deux ans maximum". "Je ne serai pas candidat", affirme toutefois M. Rajoelina, également homme d'affaires à la tête de deux sociétés spécialisées dans l'affichage publicitaire. "Je suis encore jeune. J'ai encore 25 ans de carrière politique (devant moi). Je ne suis pas du tout pressé même si on m'appelle TGV", explique-t-il. "Je voudrais être le père de la démocratie à Madagascar (...) Pourquoi les gens descendent toujours dans la rue pour prendre le pouvoir? Parce que les candidats ou partis politiques ne peuvent pas espérer, avec le gouvernement en place, prendre le pouvoir via une passation démocratique", poursuit-il. Interrogé sur le rôle que pourrait jouer l'actuel président malgache dans une telle transition, "Andry TGV" n'a pas souhaité se prononcer, se contentant d'un évasif: "l'histoire nous le dira". Il s'est toutefois dit prêt à rencontrer le chef de l'Etat pour discuter d'une sortie de crise: "mais dialoguer, cela veut dire accepter la revendication de la population qui réclame un gouvernement de transition". "Si notre rencontre mène vers le chemin de la transition, je suis prêt (à le rencontrer) à tout moment", a assuré le maire qui a de nouveau appelé ses partisans à un grand rassemblement samedi, place du 13 mai, un haut lieu de la contestation malgache. Avant d'ajouter: "je vais aller jusqu'au bout".

------------------------

La pornographie bientôt interdite en Ouganda
AFP 29.01.09 13h15

Ouganda s'apprête à interdire la pornographie et à faire condamner à 10 ans de prison ceux qui ont auront produit et distribué du matériel pornographique, a annoncé jeudi le ministre ougandais de la Morale, James Nsaba Buturo. Le gouvernement a approuvé un projet de loi en ce sens, qui devrait être rapidement voté par le Parlement, a indiqué à la presse le ministre. La pornographie "c'est un mal, un vice qui corrompt l'esprit", a expliqué M. Buturo, déjà connu pour avoir voulu interdire le port des mini-jupes qu'il juge distrayantes au point de favoriser les accidents de la route. "Il a déjà été démontré que la pornographie était un poison. Les crimes sexuels, comme les viols de femmes et d'enfants, trouvent évidemment leur source dans ce mal diabolique", a-t-il dit. Le ministre a aussi estimé que la pornographie était responsable de la promotion d'une sexualité qu'il a jugée déviante, après avoir estimé récemment que l'homosexualité menaçait le taux de natalité et la société d'Ouganda. "Avez-vous entendu parlé de bisexualité ? De transgenre ? Il y en a d'autres. Il y a beaucoup de nouvelles pratiques que nous préfèrerions ne pas connaître car elles sont absolument inutiles", a-t-il lancé. En plus de risquer jusqu'à 10 ans de prison, ceux jugés coupables de favoriser la pornographie devront payer une amende de 5.000 dollars tandis que les réseaux organisés dans ce domaine payeront 10 fois plus.

----------------------------

Madagascar: le maire veut une "transition démocratique"

AFP 30.01.09 07h23
Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, à la tête d'un mouvement de contestation du régime en place et notamment du président malgache Marc Ravalomanana, affirme vouloir prendre la tête d'une "transition démocratique", dans un entretien avec des journalistes. "Je veux être à la tête de cette transition démocratique. C'est le souhait de la population. Il faut du sang neuf, une nouvelle vision", a déclaré le maire d'Antananarivo, 34 ans, lors d'un entretien avec plusieurs journalistes jeudi soir à son domicile. "Beaucoup de gens rêvent aujourd'hui, essaient de trouver d'autres solutions. La population voit l'avenir en un jeune en qui ils ont confiance, et pas avec d'autres personnes. (Ce jeune) il s'appelle +Andry TGV+ bien évidemment", a assuré le maire, surnommé par ses partisans TGV (Train à grande vitesse) pour son caractère fonceur. De fait, à peine connu il y a un peu plus d'un an lorsqu'il se lance à la conquête de la mairie qu'il ravit en décembre 2007 à la majorité présidentielle, dès le premier tour, le jeune homme s'est rapidement imposé comme le principal opposant au régime du président Ravalomanana. Selon le maire frondeur, "un gouvernement de transition" aura notamment pour mission de mener le pays à une élection présidentielle, "que nous allons organiser dans deux ans maximum". Interrogé sur le rôle que pourrait jouer l'actuel président malgache dans cette transition, il n'a pas souhaité élaborer, se contentant d'un évasif: "l'histoire nous le dira". Il s'est toutefois dit prêt à rencontrer le chef de l'Etat pour discuter d'une sortie de crise. "Mais dialoguer, cela veut dire accepter la revendication de la population qui réclame un gouvernement de transition", selon lui.
---------------------------------------
Madagascar: Andry Rajoelina suggère un gouvernement de transition
AFP 30.01.09 01h43
L'opposant malgache et maire d'Antananarivo Andry Rajoelina a évoqué la possibilité d'un "gouvernement de transition", dont il pourrait être le Premier ministre, pour sortir de la crise dans laquelle est plongée Madagascar, dans un entretien jeudi à la chaîne TV5-Monde. Andry Rajoelina a envisagé, dans un entretien à la chaîne de télévision francophone, une négociation avec le président Marc Ravalomanana, qui déboucherait sur un tel gouvernement. "Le président a annoncé aujourd'hui qu'il est prêt à se mettre autour d'une table", a dit l'opposant dans cet entretien, dont le texte a été transmis à l'AFP par la chaîne. "Si notre négociation va vers une transition, je ne suis pas contre, bien au contraire", a-t-il ajouté. Le jeune maire de la capitale malgache, âgé de 34 ans, a précisé: "Il n'y a pas d'âge pour diriger un gouvernement de transition", suggérant ainsi qu'il est prêt à en prendre la direction. Le maire d'Antananarivo avait appelé la population de la ville à observer une journée "ville morte" jeudi pour que le gouvernement arrête les meurtriers d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes en marge d'un rassemblement appelé par le maire contre le régime. Emeutes et pillages ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi par la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a fait état de "plus de 80 morts en quelques jours
".
-------------------------------------------
Madagascar - Magasins fermés, la crise politique perdure
Reuters 29.01.09 15h00


La plupart des magasins sont restés fermés jeudi dans la capitale malgache à l'appel de l'opposition au gouvernement, pour qui les violentes manifestations du début de semaine se sonrt soldées par une quarantaine de morts. Le jeune maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, 34 ans, a lancé ce mouvement de protestation après la fermeture de sa station de radio privée par le président Marc Ravalomanana en décembre. Rajoelina parle d'une dérive autoritaire du régime, le chef de l'Etat l'accuse en retour de vouloir renverser l'exécutif par la force. La crise politique s'est précisée lorsque l'adjoint au maire d'Antananarivo a réclamé la formation d'un gouvernement de transition. La plupart des victimes de lundi ont trouvé la mort dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards. "Il y a 44 corps à la morgue de la ville", a déclaré le commandant de la police, le colonel Frédéric Raqotonandrasana. "Trente-quatre sont grièvement brûlés et les familles tentent de les identifier." D'autres personnes seraient mortes en province, selon cet officier qui n'a pu donner aucun chiffre. Sous le regard des militaires patrouillant dans les rues et malgré l'odeur de brûlé après les incendies, les habitants d'Antananarivo formaient jeudi de longues files d'attente devant les rares magasins ouverts pour faire des provisions. "J'ai dû ouvrir aujourd'hui pour tenter de récupérer des pertes des deux derniers jours", explique Andry Rafamantanantsoa derrière le comptoir de son épicerie. "GOUVERNEMENT DE TRANSITION" L'adjoint au maire d'Antananarivo a réclamé un "gouvernement de transition qui devra représenter la majorité et ne doit pas comprendre de membres du gouvernement actuel". "Le président a perdu sa légitimité. Il n'y a pas une seule ville où nous n'entendons pas parler de troubles. C'est une crise nationale", a affirmé Hery Nirhy-Lanto à Reuters. Si le président refuse de démissioner, précise-t-il, l'opposition réclamera une suspension de la Constitution et une dévolution des pouvoirs présidentiels au gouvernement de transition. Selon les spécialistes de la région, le pouvoir pourrait ne pas résister à la crise compte tenu du passé politique, très instable, de la Grande Ile. "Les émeutes ont mené à des changements dans le passé, par exemple l'éviction de (l'ancien président) Didier Ratsiraka en 2002", rappelle Kissy Agyeman, de l'institut IHS Global Insight, dont le siège est à Londres. "Il y a un soutien grandissant au maire alors que la frustration monte" dans la population, estime-t-il. Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine, s'est dit "profondément préoccupé" mercredi et a exhorté "toutes les parties à mettre fin à la crise par le dialogue et dans le respect de l'ordre constitutionnel et de la légalité". Les troubles dans l'île de l'océan Indien nuisent à son image de paradis pour touristes occidentaux. Ravalomanana, qui a succédé à Ratsiraka en 2002 après une longue crise, a bénéficié d'une période de croissance économique. Mais ses opposants estiment qu'une grande partie de la population, très pauvre, de Madagascar n'en a pas profité. Le chef de l'Etat a annoncé le même jour qu'un mandat d'arrêt était émis à l'encontre de Dolin Rasolosoa, directeur de cabinet du maire de la capitale, et de Roland Ratsiraka, neveu de l'ancien président. La station de radio de Rajoelina avait été fermée en décembre après la diffusion d'un entretien avec Ratsiraka, ancien chef de l'Etat en exil en France.
--------------------------------------------------

Les violences à Madagascar ont fait 44 morts, selon un bilan
Reuters 29.01.09 11h00


Le bilan des violentes manifestations qui se sont déroulées en début de semaine à Antananarivo s'élève à 44 morts, ont annoncé les autorités malgaches, jeudi. "Il y a 44 corps à la morgue de la ville", a déclaré le commandant de la police, le colonel Frédéric Raqotonandrasana. "Trente-quatre sont sérieusement brûlés et les familles tentent de les identifier." La plupart des victimes ont trouvé la mort dans l'incendie d'un grand magasin de vêtements qui a été pris d'assaut par des pillards.
-----------------------------------------------

La capitale malgache au ralenti pour l'appel à une journée "ville morte"
AFP 29.01.09 09h51

Commerces fermés, grand marché désert: Antananarivo présentait un visage inhabituellement calme jeudi après l'appel à une journée "ville morte" lancé mercredi par le maire de la capitale malgache, où aucun dispositif particulier des forces de sécurité n'était visible. Quelques petites échoppes de quartiers étaient ouvertes, mais la majorité des magasins sont restés fermés jeudi matin, a constaté un correspondant de l'AFP. Le grand marché hebdomadaire du jeudi près du stade, d'ordinaire extrêmement animé, était déserté. La majorité des écoles étaient également fermées, comme les jours précédents, en raison de craintes de nouvelles violences provoquées par le bras de fer entre le maire et le président Marc Ravalomanana. Dans les administrations, beaucoup de fonctionnaires étaient absents. "On n'a pas reçu de consignes de venir ou de ne pas venir", a expliqué sous couvert d'anonymat un agent du ministère de l'Education, selon qui certains de ses collègues sont restés à la maison par peur de débordements. En revanche, les transports en commun circulaient, ainsi que de nombreuses voitures particulières. Les guichets des banques étaient également ouverts, tout comme la poste. Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a appelé la population de la ville à observer une journée "ville morte" jeudi pour que le gouvernement arrête les meurtriers d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes en marge d'un rassemblement appelé par le maire contre le régime. Pour les partisans du maire, cet adolescent - tué devant la télévision privée du chef de l'Etat lors de sa mise à sac par des émeutiers et première victime recensée des violences - est devenu un symbole. Le maire a affirmé mercredi avoir fixé un "ultimatum de 24 heures au gouvernement pour qu'"il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. Emeutes et pillages ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi par la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a fait état de "plus de 80 morts en quelques jours", sur la chaîne de télévision française LCI. Selon un responsable de la gendarmerie s'exprimant sous couvert d'anonymat, la majorité des victimes est morte lundi et dans la nuit de lundi à mardi. Selon son décompte, dans la capitale, 42 personnes ont péri, dont 30 dans l'incendie d'un centre d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards. Mercredi soir, M. Ravalomanana a indiqué dans un communiqué qu'il n'entamera "aucune poursuite suite à la destruction et le pillage de tous les (magasins) Magro", qui lui appartiennent, "car il comprend que le peuple malagasy est pauvre et a faim". Dans la ville de Toliara (sud-ouest), les forces de l'odre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une "électrocution", selon cette source qui n'a pas fourni de précision sur les causes de cette électrocution. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant face au candidat du parti présidentiel. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. Vendredi, le maire a qualifié le régime de "dictature" et a appelé à des rassemblements quasi-quotidiens dans la capitale.
---------------------------------


























































Aucun commentaire: