Les 9 consignes du Président !
http://www.orange.mg/actualite/9-consignes-president
Politique | 29/01/2014
1)°- De l’interdiction de toute désaffectation, mutation totale ou partielle, ou traitement de dossiers d’acquisition de terrains d’Etat au profit d’une tierce personne
Toute désaffectation, mutation totale ou partielle, ou traitement de dossiers d’acquisition ou de transfert de terrains affectés à l’Etat au profit d’une tierce personne demeure proscrite afin de préserver les patrimoines affectés à des services publics pour l’accomplissement de leurs missions.
2)°- Des engagements de dépenses de plus de 200 000 000 Ariary
Les engagements de dépenses de plus de deux cent millions d’Ariary (200 000 000 Ariary) doivent recevoir l’autorisation du Président de la République et du Premier Ministre. Cette mesure répond à l’optimisation de l’utilisation des ressources de l’Etat. Ainsi, l’utilisation des deniers publics devra correspondre à la réalité des dépenses. De ce fait, la Présidence de la République se réserve le droit de demander tout document qui lui serait utile pour procéder aux contrôles effectifs des dépenses de chaque Département ministériel. La présentation d’un dossier d’engagement ne signifie pas son approbation automatique.
3)°- De l’octroi de licences
Tout octroi de licences (mines, pêche, télécommunications, audiovisuelles ainsi que toute autre catégorie de licence) demeure interdit. Une telle mesure vise à préserver l’intégrité des ressources naturelles de l’Etat et à remettre les règlementations touchant chaque secteur en conformité avec l’environnement actuel.
4)°- Des contrats de dettes d’un Organisme dépendant de l’Administration malagasy
Aucun Organisme, dépendant de l’Administration malagasy, ne peut contracter de dettes, intérieures ou extérieures, sans l’autorisation expresse du Président de la République et du Premier Ministre.
5)°- De l’interdiction d’ouverture et d’utilisation des comptes de dépôt par les Ministères
Les mesures, prescrivant l’interdiction d’ouverture et d’utilisation des comptes de dépôt au sein des Ministères, sont maintenues.
6)°- De l’acquisition de matériels roulants
Tout projet d’acquisition de matériels roulants par les Ministères doit avoir l’autorisation expresse du Président de la République.
7)°- De l’interdiction d’adoption de Textes touchant les avantages de divers Corps
Aucun projet de Textes ne peut être entrepris en ce qui concerne la création ou les modifications des dispositions relatives aux régimes particuliers ou aux avantages d’un Corps de fonctionnaires de l’Etat.
8)°- De la nomination aux Hauts emplois de l’Etat
Sauf motifs majeurs, il ne doit pas être procédé à des nominations aux Hauts emplois de l’Etat.
9)°- De la demande d’exonérations
Les demandes d’exonérations des droits et taxes douaniers sur importation de dons doivent être soumises en Conseil des Ministres.
Par ailleurs, le Président de la République a indiqué que les Membres du Gouvernement peuvent mener des missions à l’extérieur, à la charge de l’Etat malagasy, si ces missions s’avèrent utiles et nécessaires au développement du pays, étant entendu que Madagascar doit absolument marquer sa présence et sa contribution au niveau international.
De même, le Président de la République a rappelé que, dans le cadre de la mise en place de l’Etat de droit, c’est – à – dire de la mise en œuvre de l’autorité de l’Etat, la Loi et le Droit doivent absolument être appliqués à l’encontre de tous, sans distinction aucune.
Pour conclure, le Président de la République a aligné les deux principaux points fondamentaux de sa gouvernance, à mettre en œuvre :
- Réconciliation nationale, non négociable
- Observation des Droits de l’homme.
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Addis-Abeba – Rajaonarimampianina à la tribune
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/addis-abeba-rajaonarimampianina-a-la-tribune-3282
Le Président de la
République prononcera un discours au sommet de l’Union africaine. La
prestation du Chef de l’Etat sera attendue.
Une présence attendue. Hery Rajaonarimampianina, président de la République fera ses premiers pas auprès des instances internationales en sa qualité de Chef d’État, au sommet de l’Union africaine (UA) qui a débuté le 24 janvier et prendra fin le 31 à Addis-Abeba.
Sauf changement, le
locataire d’Ambohitsirohitra rejoindra la capitale de l’Ethiopie ce jour pour
prendre part à la conférence des Chefs d’État prévu se tenir les 30 et 31 janvier. Quelques jours après la réintégration de Madagascar dans l’organisation continentale, la prestation du
président Rajaonarimampianina est attendue. Selon une source informée, le numéro un malgache tiendra un discours devant ses homologues africains.
Allocution décisive
« L’allocution aura surtout des allures de remerciement à l’UA et à la Communauté des États d’Afrique australe (SADC), pour sa contribution au processus de sortie de crise à Madagascar. Il réaffirmera également la volonté de la Grande île de reprendre pleinement part aux activités de toutes les instances de l’organisation. Le Président abordera également le thème du sommet concernant l’agriculture et la sécurité alimentaire. Et lancera un appel à l’UA et par la même occasion, au reste de la communauté internationale pour reprendre une
coopération normale avec Madagascar », a expliqué la source avisée.
L’orientation de la diplomatie de Madagascar par rapport à l’Union africaine durant ces cinq prochaines années devrait également être abordée par le Président. Pour cette première sortie internationale en sa qualité de Chef d’État, Hery Rajaonarimampianina sera
accompagné par Ulrich Randriantiana, ministre des Affaires étrangère. Il sera aussi entouré d’une équipe de diplomates chevronnés issue de ce département, une manière de s’assurer qu’il n’y aura aucune fausse note.
Garry Fabrice Ranaivoson
Une présence attendue. Hery Rajaonarimampianina, président de la République fera ses premiers pas auprès des instances internationales en sa qualité de Chef d’État, au sommet de l’Union africaine (UA) qui a débuté le 24 janvier et prendra fin le 31 à Addis-Abeba.
Sauf changement, le
locataire d’Ambohitsirohitra rejoindra la capitale de l’Ethiopie ce jour pour
prendre part à la conférence des Chefs d’État prévu se tenir les 30 et 31 janvier. Quelques jours après la réintégration de Madagascar dans l’organisation continentale, la prestation du
président Rajaonarimampianina est attendue. Selon une source informée, le numéro un malgache tiendra un discours devant ses homologues africains.
Allocution décisive
« L’allocution aura surtout des allures de remerciement à l’UA et à la Communauté des États d’Afrique australe (SADC), pour sa contribution au processus de sortie de crise à Madagascar. Il réaffirmera également la volonté de la Grande île de reprendre pleinement part aux activités de toutes les instances de l’organisation. Le Président abordera également le thème du sommet concernant l’agriculture et la sécurité alimentaire. Et lancera un appel à l’UA et par la même occasion, au reste de la communauté internationale pour reprendre une
coopération normale avec Madagascar », a expliqué la source avisée.
L’orientation de la diplomatie de Madagascar par rapport à l’Union africaine durant ces cinq prochaines années devrait également être abordée par le Président. Pour cette première sortie internationale en sa qualité de Chef d’État, Hery Rajaonarimampianina sera
accompagné par Ulrich Randriantiana, ministre des Affaires étrangère. Il sera aussi entouré d’une équipe de diplomates chevronnés issue de ce département, une manière de s’assurer qu’il n’y aura aucune fausse note.
Garry Fabrice Ranaivoson
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http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/a-chaud-11-3280
a chaud :
Accueil chaleureux
La délégation malgache, préparant le terrain pour la venue du Président Rajaonarimampianina, a été accueillie sous les applaudissements, notamment de Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, lors de la cérémonie d’ouverture du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, lundi. L’organisation a levé toutes les sanctions contre Madagascar. L’UA exhorte, également, le nouveau Président de la République de Madagascar et les autres acteurs malgaches à œuvrer pour la promotion de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme, afin de consolider les acquis importants enregistrés.
Réorganisation
Le Conseil de gouvernement qui s’est déroulé hier, au palais d’État de Mahazoarivo, a adopté un décret portant réorganisation de l’École nationale de la magistrature et des greffes. Cette mesure concerne, entre autres, l’organisation pédagogique et le système d’évaluation de performance. La mise en place d’un système d’évaluation successif des acquis entre la phase de la scolarité, du stage et des examens de fin d’études et d’aptitude a été décidée. Cette réforme a, donc, pour objectif de motiver les élèves à se perfectionner pour qu’ils soient à la hauteur de leur titre tout en leur donnant les moyens et opportunités nécessaires à cet effet. Par ailleurs, dans un souci d’objectivité, l’application de la règle de l’anonymat pour les tests et les épreuves subis par les élèves a été adopté.
Conseil des ministres
Selon certaines indiscrétions, avant de rejoindre Addis-Abeba pour assister au sommet de l’Union africaine, ce jour, le Président Rajaonarimampianina pourrait conduire son premier Conseil des ministres. Le Chef de l’État a reconduit le gouvernement dirigé par Omer Beriziky, tout de suite après sa démission, samedi.
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La délégation malgache, préparant le terrain pour la venue du Président Rajaonarimampianina, a été accueillie sous les applaudissements, notamment de Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l’UA, lors de la cérémonie d’ouverture du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, lundi. L’organisation a levé toutes les sanctions contre Madagascar. L’UA exhorte, également, le nouveau Président de la République de Madagascar et les autres acteurs malgaches à œuvrer pour la promotion de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme, afin de consolider les acquis importants enregistrés.
Réorganisation
Le Conseil de gouvernement qui s’est déroulé hier, au palais d’État de Mahazoarivo, a adopté un décret portant réorganisation de l’École nationale de la magistrature et des greffes. Cette mesure concerne, entre autres, l’organisation pédagogique et le système d’évaluation de performance. La mise en place d’un système d’évaluation successif des acquis entre la phase de la scolarité, du stage et des examens de fin d’études et d’aptitude a été décidée. Cette réforme a, donc, pour objectif de motiver les élèves à se perfectionner pour qu’ils soient à la hauteur de leur titre tout en leur donnant les moyens et opportunités nécessaires à cet effet. Par ailleurs, dans un souci d’objectivité, l’application de la règle de l’anonymat pour les tests et les épreuves subis par les élèves a été adopté.
Conseil des ministres
Selon certaines indiscrétions, avant de rejoindre Addis-Abeba pour assister au sommet de l’Union africaine, ce jour, le Président Rajaonarimampianina pourrait conduire son premier Conseil des ministres. Le Chef de l’État a reconduit le gouvernement dirigé par Omer Beriziky, tout de suite après sa démission, samedi.
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Entourage : le verre à moitié vide du Président Rajaonarimampianina
http://www.madagascar-tribune.com/Entourage-le-verre-a-moitie-vide,19572.html
mercredi 29 janvier 2014, par@Ndimby_A
Après la revue de la partie à moitié pleine
du verre du Président Rajaonarimampianina, en voici la partie à moitié
vide. Problématique de l’entourage, ou entourage problématique ? De
l’avis de ceux qui l’ont connu avant 2009, Hery Rajaonarimampianina est
un homme humble, sympathique et intelligent. S’il ne s’était agi que de
cet homme-là, j’aurais affirmé sans hésiter qu’il a le potentiel pour
être un grand Président. Mais entre-temps, cet homme est devenu Ministre
des Finances, et on ne sait pas quelle évolution cela a amené sur son
sens des valeurs, de l’humilité et de l’ouverture d’esprit. Et la
question se pose avec plus d’acuité depuis son accession à la
magistrature suprême.
De plus, et c’est sans doute l’aspect le plus inquiétant, il y a la question de son entourage personnel dans lequel il y a des hommes assurément indignes de confiance, mais qui ont grandement contribué à son succès. Comment oserait-il s’en détacher, sans prendre le risque de s’en faire des ennemis dangereux ? En outre, sa victoire va encourager les ATT (Akama Taitra Tampoka) qui vont tout à coup l’assurer de leur soutien indéfectible, et lui proposer leur aide « désintéressée » : les 3.500 hauts-emplois de l’État font déjà saliver beaucoup de rapaces. Face à cet afflux d’amitiés soudaines, Hery Rajaonarimampianina ferait bien de se méfier dans ses choix, et ne pas trop favoriser le népotisme et les jeux de réseaux. Certaines de ses amitiés récentes ou anciennes traînent, non plus des casseroles, mais de véritables batteries de cuisine. Or, comment faire vivre son image de Hery Vaovao avec des gens au passé et au passif conséquents ? Rappelons-lui la règle d’or : on ne fait pas de nouveaux meubles avec de vieilles planches.
Il y a autour du nouveau Président des hommes de valeur réellement neufs, intègres, compétents et qui ont envie de faire des choses pour ce pays, avec une mention spéciale pour Jaobarison Randrianarivony, son directeur de campagne, qui fut journaliste économique à Madagascar-Tribune dans sa version papier, avant de fonder Media Consulting. Mais on constate aussi que depuis que sa victoire est devenue une évidence, il y a certains individus (souvent les mêmes) que l’on voit s’arranger pour être systématiquement dans le cadrage dès qu’un appareil photo ou une caméra se pointe sur Hery Rajaonarimampianina. En faisant ainsi les intéressants, ces gens veulent montrer qu’ils en sont très proches, apparaître comme incontournables et se donner de l’importance par le biais de ce message non verbal envers leurs propres interlocuteurs. Le pieux Hery Rajaonarimampianina devrait donc réciter chaque jour la fameuse prière de Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quand à mes ennemis, je m’en charge ! »
Par exemple, on s’aperçoit que des noms épinglés noir sur blanc dans les rapports internationaux concernant les trafics du bois de rose (lire par exemple cet article de Mongabay daté d’Octobre 2012 au sujet du fameux rapport rédigé par Hery Randriamalala et Zhou Liu [1]), ont été élus députés dans certaines régions du nord-est de l’île. Il ne manquerait plus qu’un trafiquant de bois précieux soit nommé Ministre de l’Environnement ou des Forêts, en récompense de services rendus pendant la campagne. Ou encore Président de l’Assemblée nationale, avec la haute main sur les textes de lois qui passent (et qui ne passent pas...). En tous cas, quand on lit en détail cet article de Mongabay, qui est l’une des sources les plus respectées d’information sur l’environnement à l’échelle planétaire, on se dit que tous ceux qui espèrent un assainissement de ce secteur avec l’arrivée de l’équipe Rajaonarimampianina risquent de se faire des cheveux blancs pour encore longtemps.
Cela nous permet d’aborder le cas du budget de campagne de Hery Rajaonarimampianina, évalué par RFI à 43 millions de dollars. Comme nous le rappelions dans l’éditorial « L’argent qui n’a pas d’odeur », il y a des questions qui se posent : d’où vient cet argent, qui le lui a fourni, et quelles sont les contreparties de ce financement ? Questions essentielles, dans la mesure où en politique comme ailleurs, tout investisseur s’attend à assurer la rentabilité de sa mise. S’il veut vraiment faire le « Vaovao », en rupture avec tous ceux qui l’ont précédé, il devrait être transparent au sujet de ses fonds de compagne, au lieu de se réfugier dans la formule creuse : « avy amin’ny namana ».
Toujours sur le plan du Hery Vaovao qui devrait joindre la parole aux actes, je me demande avec curiosité si le buffet qui a suivi l’investiture a fait l’objet d’un appel d’offres réglementaire, eu égard au montant du marché (60.000 Ar/personne, avec 4000 invités), ou bien si son attribution au traiteur A&C est juste le fruit d’un copinage de gré à gré, dans la lignée habituelle constatée dans les marchés publics depuis 2009. Enfin, on ne peut passer sous silence cette histoire de discours plagié qui fait le buzz du moment. Au delà de l’épiphénomène anecdotique qui ne mérite pas non plus qu’on en cague une pendule qui pèse des tonnes, il y a des questions de fond qui se posent. Si le Président n’apprend pas à faire le tri entre tous ceux qui veulent taper l’incruste dans son entourage (pour répondre à leur propre envie de gloire, de prestige ou de fortune), il risque de se retrouver plus souvent qu’à son tour à devoir gérer de tels collaborateurs véreux [2]. A mes yeux, cette histoire de discours plagié ne montre que deux choses : l’intrusion d’aventuriers sans scrupules jusque dans le premier cercle du Président, et le manque de rigueur dans le recrutement des collaborateurs présidentiels. Pas rassurant, si ces tordus malhonnêtes peuvent aussi avoir la main sur les dossiers concernant le développement de Madagascar. Après le plagiat du discours de Rajoelina à l’ONU en 2009, voilà donc que la pratique ancienne se retrouve dans l’équipe Vaovao. Mauvais présage de la continuité de l’État dans ce qu’elle a de pire ?
Ceci étant dit, même si le verre est à demi-vide, il faut bien commencer la reconstruction du pays quelque part. Charge à chacun de choisir comment il va participer à la quatrième République : en tant qu’acteur pour tenter de capitaliser la partie pleine afin de la faire grandir peu à peu ; opposant républicain ; ou simple spectateur. Pour ma part, je ne vois pas au nom de quoi tout le monde se précipiterait pour le soutenir ou travailler avec lui, dans la mesure où, dans toute démocratie, il faut des opposants et un contre-pouvoir. Dans ce sens, je reste donc à disposition de la démocratie. Ceux qui vous veulent du bien ne sont pas toujours ceux qui vous cirent les pompes, mais aussi ceux qui vous servent de miroir fidèle et non déformant.
Ceci étant dit, une des égalités stupides, souvent véhiculée par les griots à pince depuis 5 ans, est celle-ci : « Anti-Rajoelina = Pro-Ravalomanana ». Il y a une autre égalité qui est tout aussi stupide : « Anti-Rajoelina = Anti-Rajaonarimampianina ». Comme dit l’adage, les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Si Rajaonarimampianina a le courage d’affronter Rajoelina, il va regrouper autour de lui bien au-delà de son quart d’électorat. Et je ne trouverai pas déshonorant de le ménager, et si besoin est, de l’appuyer, au nom de la traditionnelle période de grâce durant laquelle on laisse le nouveau Président prendre ses marques, et surtout au nom d’une amélioration du fameux TSZ3R [3] de l’Oncle Georges : TSZ3R-ESPR, Et Surtout Pas Rajoelina, qui me rappelle trop le personnage de ce clip de Sareraka.
De plus, et c’est sans doute l’aspect le plus inquiétant, il y a la question de son entourage personnel dans lequel il y a des hommes assurément indignes de confiance, mais qui ont grandement contribué à son succès. Comment oserait-il s’en détacher, sans prendre le risque de s’en faire des ennemis dangereux ? En outre, sa victoire va encourager les ATT (Akama Taitra Tampoka) qui vont tout à coup l’assurer de leur soutien indéfectible, et lui proposer leur aide « désintéressée » : les 3.500 hauts-emplois de l’État font déjà saliver beaucoup de rapaces. Face à cet afflux d’amitiés soudaines, Hery Rajaonarimampianina ferait bien de se méfier dans ses choix, et ne pas trop favoriser le népotisme et les jeux de réseaux. Certaines de ses amitiés récentes ou anciennes traînent, non plus des casseroles, mais de véritables batteries de cuisine. Or, comment faire vivre son image de Hery Vaovao avec des gens au passé et au passif conséquents ? Rappelons-lui la règle d’or : on ne fait pas de nouveaux meubles avec de vieilles planches.
Il y a autour du nouveau Président des hommes de valeur réellement neufs, intègres, compétents et qui ont envie de faire des choses pour ce pays, avec une mention spéciale pour Jaobarison Randrianarivony, son directeur de campagne, qui fut journaliste économique à Madagascar-Tribune dans sa version papier, avant de fonder Media Consulting. Mais on constate aussi que depuis que sa victoire est devenue une évidence, il y a certains individus (souvent les mêmes) que l’on voit s’arranger pour être systématiquement dans le cadrage dès qu’un appareil photo ou une caméra se pointe sur Hery Rajaonarimampianina. En faisant ainsi les intéressants, ces gens veulent montrer qu’ils en sont très proches, apparaître comme incontournables et se donner de l’importance par le biais de ce message non verbal envers leurs propres interlocuteurs. Le pieux Hery Rajaonarimampianina devrait donc réciter chaque jour la fameuse prière de Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, quand à mes ennemis, je m’en charge ! »
Des amis qui ne sentent pas la rose, sauf celle des bois...
Nous avions déjà eu l’occasion de mentionner un adage pour parler d’un ami proche du Président de la transition (PT) Andry Rajoelina : « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ». On pourrait le rappeler à Hery Rajaonarimampianina pour qu’il gère ses fréquentations, au moment où il affirme que le retour à l’état de Droit sera sa priorité. Dans le contexte actuel, et avec le genre d’entourage qui se profile, on va se demander s’il aura la latitude et la volonté de mettre fin au trafic du bois de rose, au racket d’entreprises minières, à la politisation de l’armée, à la corruption généralisée. Car s’il s’attaque à ces chantiers, dans lesquels certains de ses proches (et qui furent proches du PT) sont impliqués, il va se retrouver face à des ennemis sans scrupules et puissants, avec les risques que cela suppose.Par exemple, on s’aperçoit que des noms épinglés noir sur blanc dans les rapports internationaux concernant les trafics du bois de rose (lire par exemple cet article de Mongabay daté d’Octobre 2012 au sujet du fameux rapport rédigé par Hery Randriamalala et Zhou Liu [1]), ont été élus députés dans certaines régions du nord-est de l’île. Il ne manquerait plus qu’un trafiquant de bois précieux soit nommé Ministre de l’Environnement ou des Forêts, en récompense de services rendus pendant la campagne. Ou encore Président de l’Assemblée nationale, avec la haute main sur les textes de lois qui passent (et qui ne passent pas...). En tous cas, quand on lit en détail cet article de Mongabay, qui est l’une des sources les plus respectées d’information sur l’environnement à l’échelle planétaire, on se dit que tous ceux qui espèrent un assainissement de ce secteur avec l’arrivée de l’équipe Rajaonarimampianina risquent de se faire des cheveux blancs pour encore longtemps.
Cela nous permet d’aborder le cas du budget de campagne de Hery Rajaonarimampianina, évalué par RFI à 43 millions de dollars. Comme nous le rappelions dans l’éditorial « L’argent qui n’a pas d’odeur », il y a des questions qui se posent : d’où vient cet argent, qui le lui a fourni, et quelles sont les contreparties de ce financement ? Questions essentielles, dans la mesure où en politique comme ailleurs, tout investisseur s’attend à assurer la rentabilité de sa mise. S’il veut vraiment faire le « Vaovao », en rupture avec tous ceux qui l’ont précédé, il devrait être transparent au sujet de ses fonds de compagne, au lieu de se réfugier dans la formule creuse : « avy amin’ny namana ».
Toujours sur le plan du Hery Vaovao qui devrait joindre la parole aux actes, je me demande avec curiosité si le buffet qui a suivi l’investiture a fait l’objet d’un appel d’offres réglementaire, eu égard au montant du marché (60.000 Ar/personne, avec 4000 invités), ou bien si son attribution au traiteur A&C est juste le fruit d’un copinage de gré à gré, dans la lignée habituelle constatée dans les marchés publics depuis 2009. Enfin, on ne peut passer sous silence cette histoire de discours plagié qui fait le buzz du moment. Au delà de l’épiphénomène anecdotique qui ne mérite pas non plus qu’on en cague une pendule qui pèse des tonnes, il y a des questions de fond qui se posent. Si le Président n’apprend pas à faire le tri entre tous ceux qui veulent taper l’incruste dans son entourage (pour répondre à leur propre envie de gloire, de prestige ou de fortune), il risque de se retrouver plus souvent qu’à son tour à devoir gérer de tels collaborateurs véreux [2]. A mes yeux, cette histoire de discours plagié ne montre que deux choses : l’intrusion d’aventuriers sans scrupules jusque dans le premier cercle du Président, et le manque de rigueur dans le recrutement des collaborateurs présidentiels. Pas rassurant, si ces tordus malhonnêtes peuvent aussi avoir la main sur les dossiers concernant le développement de Madagascar. Après le plagiat du discours de Rajoelina à l’ONU en 2009, voilà donc que la pratique ancienne se retrouve dans l’équipe Vaovao. Mauvais présage de la continuité de l’État dans ce qu’elle a de pire ?
Ceci étant dit, même si le verre est à demi-vide, il faut bien commencer la reconstruction du pays quelque part. Charge à chacun de choisir comment il va participer à la quatrième République : en tant qu’acteur pour tenter de capitaliser la partie pleine afin de la faire grandir peu à peu ; opposant républicain ; ou simple spectateur. Pour ma part, je ne vois pas au nom de quoi tout le monde se précipiterait pour le soutenir ou travailler avec lui, dans la mesure où, dans toute démocratie, il faut des opposants et un contre-pouvoir. Dans ce sens, je reste donc à disposition de la démocratie. Ceux qui vous veulent du bien ne sont pas toujours ceux qui vous cirent les pompes, mais aussi ceux qui vous servent de miroir fidèle et non déformant.
Ceci étant dit, une des égalités stupides, souvent véhiculée par les griots à pince depuis 5 ans, est celle-ci : « Anti-Rajoelina = Pro-Ravalomanana ». Il y a une autre égalité qui est tout aussi stupide : « Anti-Rajoelina = Anti-Rajaonarimampianina ». Comme dit l’adage, les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Si Rajaonarimampianina a le courage d’affronter Rajoelina, il va regrouper autour de lui bien au-delà de son quart d’électorat. Et je ne trouverai pas déshonorant de le ménager, et si besoin est, de l’appuyer, au nom de la traditionnelle période de grâce durant laquelle on laisse le nouveau Président prendre ses marques, et surtout au nom d’une amélioration du fameux TSZ3R [3] de l’Oncle Georges : TSZ3R-ESPR, Et Surtout Pas Rajoelina, qui me rappelle trop le personnage de ce clip de Sareraka.
Notes
[1] Randriamalala, Hery ; Liu, Zhou, « Bois de rose de Madagascar : Entre démocratie et protection de la nature », Madagascar Conservation & Development 5,1 : 11-22. Supplementary Material, mars 2010.[2] L’artiste du copié-collé était un avocat qui faisait partie des trois français proches de Robert Bourgi et de la Françafrique (Patrick Leloup, Philippe Leclerc, Ann-Philippe de la Giraudière), et qui avaient accompagné Rajoelina chez Kadhafi en mai 2009. De là à penser que ce plagiat pourrait être un petit cadeau téléguidé par Rajoelina pour discréditer Rajaonarimampianina, il y a un pas que je ne m’empêcherai pas de franchir si nécessaire. Et si c’était effectivement un coup monté, alors c’était bien joué. Il suffit de voir à quelle vitesse le pot aux roses a été éventé, comme si quelqu’un s’était préparé d’avance dans les coulisses à révéler le plagiat. Car qui aurait eu le réflexe de farfouiller dans tous les discours de Sarkozy et Obama pour vérifier s’il n’y avait pas des similitudes, et de le faire en quelques heures ?
[3] Tout Sauf Zafy Ravalomanana Ratsiraka Rajoelina
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Madagascar: Hery Rajaonarimampianina préside son premier Conseil des ministres
http://www.rfi.fr/afrique/20140129-madagascar-hery-rajaonarimampianina-preside-son-premier-conseil-ministres
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Primature – Andry Rajoelina hors course ?
Un autre scénario. Hery
Rajaonarimampianina, président de la République compte sur un envol de
l’économie pour redresser le pays. Ce qui nécessite l’afflux des aides
et des investissements. La communauté internationale, notamment les
occidentaux, attend, cependant, de lui un gouvernement d’ouverture et «
démocratique » avant d’amorcer la reprise de la coopération. L’issue de
la conjoncture actuelle pourrait redessiner l’arène politique.
La tendance actuelle laisse prévoir que Andry Rajoelina, ancien président de la Transition, reste en pole position dans le choix de la plateforme de ses partisans (Mapar) pour être le Premier ministre. Le point 4 de l’article 25 de la charte africaine de la démocratie dispose cependant que « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État ».
Il est probable alors que la communauté internationale soit réticente à l’idée d’un Rajoelina à la primature, elle qui requiert un gouvernement « démocratique ». Ce serait, en outre, une continuité logique du « ni…ni ». L’Union africaine (UA) n’a pourtant pas tardé à réintégrer Madagascar. « Une position favorable de cette insitution continentale entraînerait l’accord des autres instances internationales », a indiqué une source ministérielle.
Par ailleurs, un rapprochement est constaté entre le président de la République et d’autres entités politiques telles que la mouvance Ravalomanana et le Malagasy miara-miainga (MMM), ainsi que d’autres partis ayant été aux côtés de Robinson Jean Louis, au second tour de la présidentielle. S’ajoutent à ceux-là les indépendants, des électrons libres dont la position reste au stade de supputations. L’éventualité de la création d’un groupe parlementaire fort d’obédience Rajaonarimampiania semble sérieuse.
Nouvelle posture
La procédure de nomination du Premier ministre ne fait pas l’unanimité. Certains juristes requièrent la saisine de la Hautre cour constitutionnelle pour interprétation, afin de mettre tout le monde d’accord. Selon l’article 72 alinéa 4 de la Constitution, « la déchéance d’un député peut être prononcée (…) s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire ». Un chef de gouvernement présenté par le groupe parlementaire majoritaire au sein de la Chambre basse pourrait ainsi jouer en faveur du locataire d’Ambohitsorohitra.
Le fait que Andry Rajoelina soit leur leader et s’opposer à la politique de Marc Ravalomanana, ancien président, font partie des principes du Mapar. Écarter l’ancien président de la Transition et une collaboration étroite du Chef d’État avec la mouvance Ravalomanana pourrait amener la plateforme orange à adopter une nouvelle posture
politique. « Je défendrais sans cesse la lutte et les idées que nous partageons qu’importe les obstacles », a déclaré
Andry Rajoelina à ses partisans à Iavoloha vendredi.
L’alinéa 6 de l’article 14 de la Constitution prévoit que les groupes politiques de l’opposition désignent leur chef après chaque élection législative. « A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel», souligne la seconde partie de cette disposition. Ce qui est largement à la portée du Mapar. Andry Rajoelina, en tant que leader des opposants, pourrait faire consensus surtout au niveau international. De plus, ce statut lui permettrait de rester au devant de la scène politique en vue de la présidentielle de 2018.
Garry Fabrice Ranaivoson
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La mouvance Ravalomanana vire de bord
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/la-mouvance-ravalomanana-vire-de-bord-3268
La tendance actuelle laisse prévoir que Andry Rajoelina, ancien président de la Transition, reste en pole position dans le choix de la plateforme de ses partisans (Mapar) pour être le Premier ministre. Le point 4 de l’article 25 de la charte africaine de la démocratie dispose cependant que « les auteurs de changement anticonstitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État ».
Il est probable alors que la communauté internationale soit réticente à l’idée d’un Rajoelina à la primature, elle qui requiert un gouvernement « démocratique ». Ce serait, en outre, une continuité logique du « ni…ni ». L’Union africaine (UA) n’a pourtant pas tardé à réintégrer Madagascar. « Une position favorable de cette insitution continentale entraînerait l’accord des autres instances internationales », a indiqué une source ministérielle.
Par ailleurs, un rapprochement est constaté entre le président de la République et d’autres entités politiques telles que la mouvance Ravalomanana et le Malagasy miara-miainga (MMM), ainsi que d’autres partis ayant été aux côtés de Robinson Jean Louis, au second tour de la présidentielle. S’ajoutent à ceux-là les indépendants, des électrons libres dont la position reste au stade de supputations. L’éventualité de la création d’un groupe parlementaire fort d’obédience Rajaonarimampiania semble sérieuse.
Nouvelle posture
La procédure de nomination du Premier ministre ne fait pas l’unanimité. Certains juristes requièrent la saisine de la Hautre cour constitutionnelle pour interprétation, afin de mettre tout le monde d’accord. Selon l’article 72 alinéa 4 de la Constitution, « la déchéance d’un député peut être prononcée (…) s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire ». Un chef de gouvernement présenté par le groupe parlementaire majoritaire au sein de la Chambre basse pourrait ainsi jouer en faveur du locataire d’Ambohitsorohitra.
Le fait que Andry Rajoelina soit leur leader et s’opposer à la politique de Marc Ravalomanana, ancien président, font partie des principes du Mapar. Écarter l’ancien président de la Transition et une collaboration étroite du Chef d’État avec la mouvance Ravalomanana pourrait amener la plateforme orange à adopter une nouvelle posture
politique. « Je défendrais sans cesse la lutte et les idées que nous partageons qu’importe les obstacles », a déclaré
Andry Rajoelina à ses partisans à Iavoloha vendredi.
L’alinéa 6 de l’article 14 de la Constitution prévoit que les groupes politiques de l’opposition désignent leur chef après chaque élection législative. « A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel», souligne la seconde partie de cette disposition. Ce qui est largement à la portée du Mapar. Andry Rajoelina, en tant que leader des opposants, pourrait faire consensus surtout au niveau international. De plus, ce statut lui permettrait de rester au devant de la scène politique en vue de la présidentielle de 2018.
Garry Fabrice Ranaivoson
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La mouvance Ravalomanana vire de bord
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/la-mouvance-ravalomanana-vire-de-bord-3268
La conjoncture
politique nous a souvent réservé des surprises. Cette fois-ci, elle est
de taille et pourrait ravir quelques-uns et frustrer d’autres.
La mouvance de l’ancien Président, Marc Ravalomanana, prépare le terrain pour une éventuelle ou future alliance, c’est selon, avec le parti Hery vaovaon’i Madagasikara (HVM), du nouveau Président, Hery Rajaonarimampianina. Toutes les mesures accompagnatrices de ce brusque changement de cap sont désormais entreprises par les leaders de cette tendance politique.
À commencer par la préparation psychologique entamée au niveau de ses ailes dures. Sur la place du Magro Behorika, ces derniers jours, les discours des leaders du mouvement des Zanak’i Dada ont introduit petit à petit cette probable cohabitation avec le HVM.
Stanislas Zafilahy, à la fois un des hommes de confiance de Marc Ravalomanana et incontestable leader de la manifestation au Magro Behoririka, a confié, lors d’un entretien privé, que les manifestants sur cette place reconnaissaient la victoire de Hery Rajaonarimampianina lors de la présidentielle de 2013, mais dénoncent, en même temps, les fraudes commises pendant la campagne. « Mais c’est la Cour électorale spéciale qui a tranché sur cette victoire. Cette décision est irrévocable. En plus, la Communauté internationale l’a reconnue », s’est-il justifié par rapport à cette position.
Reconnaissance
Le Dr Jean Louis Robinson a décidé de faire cavalier seul en abandonnant son potentiel appui lors de la dernière présidentielle. Il s’est autoproclamé leader de l’opposition au nouveau régime de Hery Rajaonarimampianina. Le président du parti AVANA n’est plus en odeur de sainteté auprès des partisans de Marc Ravalomanana, notamment auprès des manifestants du Magro Behoririka. Certains leaders de cette tendance politique ont même avoué que le divorce était déjà consommé entre le camp de l’ex-Président et celui du parti AVANA.
Ironie de la situation, certains partisans de Marc Ravalomanana crient à la trahison du Dr Jean Louis Robinson alors que leur mouvance est sur le point de négocier avec le HVM. Si l’alliance entre les deux entités se concrétise, idem pour le plan du Dr Jean Louis Robinson, les alliés d’hier deviendront les rivaux de demain. Une circonstance devenue familière à l’opinion publique.
Selon des indiscrétions, Marc Ravalomanana en personne féliciterait Hery Rajaonarimampianina pour sa victoire à la course à la Magistrature suprême. Par ailleurs, des sources officieuses ont confié que les négociations menées avec le HVM auraient obtenu l’aval de l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra.
Les apparitions successives, ces derniers temps, de Botozaza Pierrot et de Roland Ravatomanga, respectivement ministre et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, aux côtés du nouveau Président montrent l’existence d’une entente déjà trouvée entre les deux camps, estiment les observateurs. Attendre et voir !
Lova Emmanuel
La mouvance de l’ancien Président, Marc Ravalomanana, prépare le terrain pour une éventuelle ou future alliance, c’est selon, avec le parti Hery vaovaon’i Madagasikara (HVM), du nouveau Président, Hery Rajaonarimampianina. Toutes les mesures accompagnatrices de ce brusque changement de cap sont désormais entreprises par les leaders de cette tendance politique.
À commencer par la préparation psychologique entamée au niveau de ses ailes dures. Sur la place du Magro Behorika, ces derniers jours, les discours des leaders du mouvement des Zanak’i Dada ont introduit petit à petit cette probable cohabitation avec le HVM.
Stanislas Zafilahy, à la fois un des hommes de confiance de Marc Ravalomanana et incontestable leader de la manifestation au Magro Behoririka, a confié, lors d’un entretien privé, que les manifestants sur cette place reconnaissaient la victoire de Hery Rajaonarimampianina lors de la présidentielle de 2013, mais dénoncent, en même temps, les fraudes commises pendant la campagne. « Mais c’est la Cour électorale spéciale qui a tranché sur cette victoire. Cette décision est irrévocable. En plus, la Communauté internationale l’a reconnue », s’est-il justifié par rapport à cette position.
Reconnaissance
Le Dr Jean Louis Robinson a décidé de faire cavalier seul en abandonnant son potentiel appui lors de la dernière présidentielle. Il s’est autoproclamé leader de l’opposition au nouveau régime de Hery Rajaonarimampianina. Le président du parti AVANA n’est plus en odeur de sainteté auprès des partisans de Marc Ravalomanana, notamment auprès des manifestants du Magro Behoririka. Certains leaders de cette tendance politique ont même avoué que le divorce était déjà consommé entre le camp de l’ex-Président et celui du parti AVANA.
Ironie de la situation, certains partisans de Marc Ravalomanana crient à la trahison du Dr Jean Louis Robinson alors que leur mouvance est sur le point de négocier avec le HVM. Si l’alliance entre les deux entités se concrétise, idem pour le plan du Dr Jean Louis Robinson, les alliés d’hier deviendront les rivaux de demain. Une circonstance devenue familière à l’opinion publique.
Selon des indiscrétions, Marc Ravalomanana en personne féliciterait Hery Rajaonarimampianina pour sa victoire à la course à la Magistrature suprême. Par ailleurs, des sources officieuses ont confié que les négociations menées avec le HVM auraient obtenu l’aval de l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra.
Les apparitions successives, ces derniers temps, de Botozaza Pierrot et de Roland Ravatomanga, respectivement ministre et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, aux côtés du nouveau Président montrent l’existence d’une entente déjà trouvée entre les deux camps, estiment les observateurs. Attendre et voir !
Lova Emmanuel
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