https://news.google.com/news/story?ncl=dc00DrSLunLzOsM&hl=fr&ned=fr
À Madagascar, le rétropédalage spectaculaire de Yamina Benguigui
Yamina
Benguigui, envoyée spéciale de la France à l’intronisation du nouveau
président s’est immiscée jeudi 24 janvier dans les affaires malgaches.
24/1/14 - 13 H 34
Yamina Benguigui en septembre 2013.
Avec cet article
« La
France salue comme le reste de la communauté internationale l’élection
du nouveau président malgache. Il lui revient, de manière exclusive, de
nommer le premier ministre et les membres du gouvernement. La France ne
s’immisce pas dans ce processus et la ministre déléguée est très fière
de représenter son gouvernement à la cérémonie d’investiture le
25 janvier à Madagascar ».
Avec ce communiqué officiel sorti d’urgence vendredi 24 janvier quelques minutes avant son arrivée dans la grande île, Yamina Benguigui, ministre déléguée à la francophonie, cherche à éteindre un incendie qu’elle avait allumé jeudi en déclarant qu’Andry Rajoelina, le président malgache sortant, exclu du processus électoral de la fin de l’année 2013, « n’est pas quelqu’un à écarter. Il fera certainement partie de ce gouvernement ».
Une déclaration qui ruinait les tentatives de Paris de montrer sa neutralité à l’égard de la politique malgache. Paris a été soupçonné pendant longtemps de soutenir le président sortant, contre l’avis de la communauté internationale, et en particulier l’Union européenne.
Le président élu, Hery Rajaonarimampianina, qui doit être intronisé samedi, est l’ancien ministre des finances et du budget du président sortant. Il est considéré par beaucoup comme son faire-valoir. Le premier ministre sera choisi dans les jours prochains par l’Assemblée nationale.
Laurent Larcher Avec ce communiqué officiel sorti d’urgence vendredi 24 janvier quelques minutes avant son arrivée dans la grande île, Yamina Benguigui, ministre déléguée à la francophonie, cherche à éteindre un incendie qu’elle avait allumé jeudi en déclarant qu’Andry Rajoelina, le président malgache sortant, exclu du processus électoral de la fin de l’année 2013, « n’est pas quelqu’un à écarter. Il fera certainement partie de ce gouvernement ».
Une déclaration qui ruinait les tentatives de Paris de montrer sa neutralité à l’égard de la politique malgache. Paris a été soupçonné pendant longtemps de soutenir le président sortant, contre l’avis de la communauté internationale, et en particulier l’Union européenne.
Le président élu, Hery Rajaonarimampianina, qui doit être intronisé samedi, est l’ancien ministre des finances et du budget du président sortant. Il est considéré par beaucoup comme son faire-valoir. Le premier ministre sera choisi dans les jours prochains par l’Assemblée nationale.
Madagascar pas encore de retour dans le concert des nations
http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/afp/madagascar-pas-encore-de-retour-dans-le-concert-des-nations-52e261223570ba3e184222af
Publié le
Antananarivo (AFP)
Madagascar
a désormais un président démocratiquement élu, mais diplomates et
observateurs estiment qu'il reste encore beaucoup à faire pour revenir
pleinement à l'ordre constitutionnel et faire revenir bailleurs de fonds
et investisseurs étrangers.
Le pays avait été mis au ban des nations après le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en mars 2009. L'arrivée au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina met fin à près de cinq ans d'une "transition" au cours de laquelle Madagascar s'est considérablement appauvrie, plus de 9 habitants sur 10 vivant désormais avec moins de 2 dollars par jour.
"Si le processus s'achève correctement avec la formation d'un nouveau gouvernement, cela ouvre la porte à la normalisation des relations du pays avec la Banque mondiale et les autres partenaires qui ont été soumis à des restrictions opérationnelles à Madagascar depuis le début de la crise", a expliqué à l'AFP la directrice de la Banque mondiale à Madagascar, Haleh Bridi.
Une fois la situation "normalisée", la Banque entend notamment "passer d'opérations d'urgence aux activités habituelles de développement axées sur la prospérité partagée et l'élimination de l'extrême pauvreté", a-t-elle précisé.
Mais si le processus électoral s'est relativement bien passé jusqu'à présent, quand bien même Robinson Jean Louis, le candidat malheureux de M. Ravalomanana à la présidentielle, conteste sa défaite, et si les incidents annoncés par certains n'ont pas eu lieu, il reste encore à la Cour électorale spéciale à confirmer les résultats des législatives. M. Rajaonarimampianina devra aussi former un gouvernement disposant d'une majorité stable au Parlement.
Un gouvernement sous surveillance
"C'est à la fin de ce parcours que Madagascar, nous l'espérons tous, pourra rejoindre le reste de la communauté internationale et retourner à l'ordre constitutionnel, et cela signifiera à ce moment-là la normalisation de ses relations avec l'Union européenne", a déclaré l'ambassadeur européen Leonidas Tezapsidis.
Des pays comme les Etats-Unis refusent aussi d'évoquer l'idée d'une normalisation des relations avec Madagascar avant la publication des résultats définitifs des législatives.
"Toute discussion de l'expansion des programmes d'assistance ou d'une possible restauration des bénéfices de l'Agoa (un programme facilitant l'accès des produits africains au marché américain, dont Madagascar a été exclu en 2010, ndlr) serait prématurée avant que le processus électoral soit finalisé", a indiqué à l'AFP Luke Zahner, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Madagascar.
"Les Malgaches méritent un avenir meilleur, parce qu'ils attendent le développement et le changement", a affirmé mercredi Andry Rajoelina, aspirant lui-même à devenir le chef d'un gouvernement dont l'action serait facilitée par le retour de l'aide internationale et des investisseurs étrangers.
Mais le nouveau président Hery Rajaonarimampianina, qui en tant que ministre des Finances de M. Rajoelina a été un personnage important du régime de transition sortant, va rester sous surveillance.
"A la lumière des conditions de mauvaise gouvernance dans le pays, nous serons attentifs aux preuves de l'amélioration de la gouvernance dans la mise en oeuvre de nos activités", souligne Haleh Bridi de la Banque mondiale.
"Je crois qu'on a tous envie que Madagascar se relève. Donnons lui un peu de crédit, à ce nouveau président", a relevé jeudi sur RFI la secrétaire d'Etat française à la Francophonie Yamina Benguigui. "La France n'a jamais lâché Madagascar, même quand l'Union européenne s'est retirée", a-t-elle affirmé.
Du côté du secteur privé, Madagascar espère beaucoup du retour des investissements étrangers, et entend notamment développer ses mines, le sous-sol de la Grande Ile étant particulièrement riche et encore sous-exploité.
Plusieurs sociétés "sont déjà là", note Pamphile Julien Rakotoarimanana, le secrétaire général du ministère des Mines. "Mais elles n'ont pas encore commencé à faire les recherches à cause de la crise. Ou bien elles attendent le renouvellement de leur permis, ou bien elles attendent que ça se stabilise pour vraiment investir".
Le pays avait été mis au ban des nations après le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina en mars 2009. L'arrivée au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina met fin à près de cinq ans d'une "transition" au cours de laquelle Madagascar s'est considérablement appauvrie, plus de 9 habitants sur 10 vivant désormais avec moins de 2 dollars par jour.
"Si le processus s'achève correctement avec la formation d'un nouveau gouvernement, cela ouvre la porte à la normalisation des relations du pays avec la Banque mondiale et les autres partenaires qui ont été soumis à des restrictions opérationnelles à Madagascar depuis le début de la crise", a expliqué à l'AFP la directrice de la Banque mondiale à Madagascar, Haleh Bridi.
Une fois la situation "normalisée", la Banque entend notamment "passer d'opérations d'urgence aux activités habituelles de développement axées sur la prospérité partagée et l'élimination de l'extrême pauvreté", a-t-elle précisé.
Mais si le processus électoral s'est relativement bien passé jusqu'à présent, quand bien même Robinson Jean Louis, le candidat malheureux de M. Ravalomanana à la présidentielle, conteste sa défaite, et si les incidents annoncés par certains n'ont pas eu lieu, il reste encore à la Cour électorale spéciale à confirmer les résultats des législatives. M. Rajaonarimampianina devra aussi former un gouvernement disposant d'une majorité stable au Parlement.
Un gouvernement sous surveillance
"C'est à la fin de ce parcours que Madagascar, nous l'espérons tous, pourra rejoindre le reste de la communauté internationale et retourner à l'ordre constitutionnel, et cela signifiera à ce moment-là la normalisation de ses relations avec l'Union européenne", a déclaré l'ambassadeur européen Leonidas Tezapsidis.
Des pays comme les Etats-Unis refusent aussi d'évoquer l'idée d'une normalisation des relations avec Madagascar avant la publication des résultats définitifs des législatives.
"Toute discussion de l'expansion des programmes d'assistance ou d'une possible restauration des bénéfices de l'Agoa (un programme facilitant l'accès des produits africains au marché américain, dont Madagascar a été exclu en 2010, ndlr) serait prématurée avant que le processus électoral soit finalisé", a indiqué à l'AFP Luke Zahner, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis à Madagascar.
"Les Malgaches méritent un avenir meilleur, parce qu'ils attendent le développement et le changement", a affirmé mercredi Andry Rajoelina, aspirant lui-même à devenir le chef d'un gouvernement dont l'action serait facilitée par le retour de l'aide internationale et des investisseurs étrangers.
Mais le nouveau président Hery Rajaonarimampianina, qui en tant que ministre des Finances de M. Rajoelina a été un personnage important du régime de transition sortant, va rester sous surveillance.
"A la lumière des conditions de mauvaise gouvernance dans le pays, nous serons attentifs aux preuves de l'amélioration de la gouvernance dans la mise en oeuvre de nos activités", souligne Haleh Bridi de la Banque mondiale.
"Je crois qu'on a tous envie que Madagascar se relève. Donnons lui un peu de crédit, à ce nouveau président", a relevé jeudi sur RFI la secrétaire d'Etat française à la Francophonie Yamina Benguigui. "La France n'a jamais lâché Madagascar, même quand l'Union européenne s'est retirée", a-t-elle affirmé.
Du côté du secteur privé, Madagascar espère beaucoup du retour des investissements étrangers, et entend notamment développer ses mines, le sous-sol de la Grande Ile étant particulièrement riche et encore sous-exploité.
Plusieurs sociétés "sont déjà là", note Pamphile Julien Rakotoarimanana, le secrétaire général du ministère des Mines. "Mais elles n'ont pas encore commencé à faire les recherches à cause de la crise. Ou bien elles attendent le renouvellement de leur permis, ou bien elles attendent que ça se stabilise pour vraiment investir".
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Madagascar: Rajoelina transmet le pouvoir au président élu Rajaonarimampianina
(AFP)
–
Il y a 43 minutes
dnews/afp/article/ALeqM5jzxVQlSLz3dAv3ppVWgd-Ur4ogug?docId=b070d1bf-95c4-4e06-a8f4-189695225eb9http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jzxVQlSLz3dAv3ppVWgd-Ur4ogug?docId=b070d1bf-95c4-4e06-a8f4-189695225eb9
Antananarivo
— L'homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, transmet symboliquement
le pouvoir vendredi à son allié Hery Rajaonarimampianina, vainqueur de
l'élection présidentielle du 20 décembre, en lui remettant une grosse
clef dorée au cours d'une cérémonie officielle."Pour symboliser la passation du pouvoir, je remets à Hery Rajaonarimampianina cette clef, une clef qui devrait mener vers le développement, vers le succès de la nation", a déclaré M. Rajoelina, particulièrement ému, à son successeur démocratiquement élu, qui doit encore être investi samedi.
"Je vous souhaite beaucoup de succès, je vous donne ma bénédiction", avait-il dit auparavant dans un discours prononcé au palais présidentiel en présence des hauts dignitaires du pays, de représentants des forces de l'ordre, du corps diplomatique et d'invités venus de pays voisins.
Andry Rajoelina était parvenu au pouvoir en mars 2009, à la faveur d'un coup de force qui a renversé le président Marc Ravalomanana. Il était depuis à la tête d'un régime non élu de "Transition", qui doit prendre fin avec l'élection de M. Rajaonarimampianina, son ancien ministre des Finances.
Le camp de M. Rajoelina revendique une majorité relative dans la nouvelle Assemblée nationale --également élue le 20 décembre, et dont la composition doit encore être confirmée par la Cour électorale spéciale malgache après examen des recours--, et lui-même s'est dit disponible pour être Premier ministre.
Le processus électoral, qui s'est déroulé dans le calme, était considéré comme l'indispensable premier pas pour sortir de la grave crise politique, économique et sociale qui a profondément appauvri Madagascar, mise au ban des nations, depuis près de cinq ans.
L’après investiture de Hery Rajaonarimampianina
http://www.lexpressmada.com/blog/radio/apresinvesiture-hery-rajaonarimampianina-rajoelina-2514
L’investiture de Hery
Rajaonarimampianina est prévue ce samedi. Des chefs d’Etat sont attendus
dans la capitale. Un signe de reconnaissance pour le nouveau régime à
Madagascar.C’est un évènement marquant la fin de la Transition et le
début d’une nouvelle ère pour le pays.
Après la Transition, Rajoelina restera-t-il un simple observateur du pays ou participera-t-il activement à la vie de la nation ? Son avenir Andry Rajoelina reste encore flou . Plusieurs médias évoquent actuellement un schéma à la Poutine. L’homme fort de la Transition viserait-il le poste de Premier ministre ? Un gouvernement dirigé par Rajoelina fera -t-il l’affaire pour le pays ? Un pays qui attend toujours le retour de financement des bailleurs traditionnels. Aura-t-il la confiance des principaux partenaires du pays ?
En attendant , l’équipe d’Omer Beriziky continue encore d’expédier les affaires courantes. Mais comment gèrera-t-il l’affaire avec son ancien ministre des Finances jusqu’à la formation du prochain gouvernement ? Les analystes politiques s’inquiètent d’un flottement à la tête du pays. Autant de questions que de réponses sur l’après investiture de Hery Rajaonarimampianina.
Ecoutez l’analyse des journalistes de L’Express de Madagascar sur cette situation lors de l’émission ANTOANDRO EXPRESS (*) du 21 janvier 2014 :
ANTOANDRO EXPRESS est une émission produite par L’Express de Madagascar et est diffusée sur RADIO TANA 94.4 du lundi au samedi à partir de 13Heures.
Après la Transition, Rajoelina restera-t-il un simple observateur du pays ou participera-t-il activement à la vie de la nation ? Son avenir Andry Rajoelina reste encore flou . Plusieurs médias évoquent actuellement un schéma à la Poutine. L’homme fort de la Transition viserait-il le poste de Premier ministre ? Un gouvernement dirigé par Rajoelina fera -t-il l’affaire pour le pays ? Un pays qui attend toujours le retour de financement des bailleurs traditionnels. Aura-t-il la confiance des principaux partenaires du pays ?
En attendant , l’équipe d’Omer Beriziky continue encore d’expédier les affaires courantes. Mais comment gèrera-t-il l’affaire avec son ancien ministre des Finances jusqu’à la formation du prochain gouvernement ? Les analystes politiques s’inquiètent d’un flottement à la tête du pays. Autant de questions que de réponses sur l’après investiture de Hery Rajaonarimampianina.
Ecoutez l’analyse des journalistes de L’Express de Madagascar sur cette situation lors de l’émission ANTOANDRO EXPRESS (*) du 21 janvier 2014 :
ANTOANDRO EXPRESS est une émission produite par L’Express de Madagascar et est diffusée sur RADIO TANA 94.4 du lundi au samedi à partir de 13Heures.
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Le gouvernement Beriziky devrait démissioner après l’investiture
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/le-gouvernement-beriziky-devrait-demissioner-apres-linvestiture-2813
Sauf changement, le Permiier
ministre Jean Omer Beriziky remettra la démission de son gouvernement au
nouveau président à Iavoloha ce samedi après la cérémonie
d’investiture. Il devrait être immédiatement reconduit pour les affaires
courantes.
Hery Rajaonarimampianina, premier président de la IVème République prêtera serment devant la nation dans la matinée du samedi 25 janvier. Plusieurs personnalités, surtout de la communauté internationale assisteront à la cérémonie.
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Hery Rajaonarimampianina, premier président de la IVème République prêtera serment devant la nation dans la matinée du samedi 25 janvier. Plusieurs personnalités, surtout de la communauté internationale assisteront à la cérémonie.
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Passation à Iavoloha – Quid de la continuité de l’État
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/passation-a-iavoloha-quid%E2%80%88de%E2%80%88la%E2%80%88continuite%E2%80%88de%E2%80%88letat-2752
Andry Rajoelina passera
définitivement les rênes du pouvoir à Hery Rajaonarimampianina ce jour.
Le fonctionnement de l’État jusqu’à la nomination d’un nouveau
gouvernement reste à éclaircir.
Journée historique pour Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina aujourd’hui. La passation de pouvoir entre les deux hommes est programmée à 11 heures Le premier quittera définitivement son poste de président de la Transition après presque cinq années au pouvoir, tandis que le second va prendre possession de manière effective de son fauteuil de président de la République. Mais pour les observateurs de la vie politique, le débat va déjà au delà de cet événement et se focalise autour des aspects juridiques et pratiques de la continuité de l’État.
Les juristes, par exemple, parlent d’une vacance de pouvoir de 24 heures à la tête du pays à cause du texte. En effet, l’alinéa quatre du même article 166 de la constitution précise que « jusqu’à l’investiture du nouveau président de la République, l’actuel président de la Haute autorité de la Transition continue d’exercer les fonctions de chef de l’État. » Évidemment, il est possible que ces 24 heures ne soient même pas remarquées, mais cela démontre l’existence de certaines incohérences au niveau des textes.
L’autre flou concerne l’exécutif. Jusqu’où ira la collaboration entre le nouveau chef de l’État et le gouvernement Beriziky, ainsi que la liberté d’action et de décision de ce dernier Mardi, le conseil de gouvernement a adopté comme en période normale de nouveaux projets de décret et a procédé à de nouvelles nominations. Une prérogative qui revient effectivement de droit à ce gouvernement car l’article 166, alinéa un, précise que « jusqu’à la mise en place progressive des Institutions prévues par la Constitution, les Institutions et les organes prévus pour la période de la Transition continuent d’exercer leurs fonctions. »
Malgré cela, un malaise persiste dans le dispositif car il y a déjà un chef d’État élu qui va prendre ses fonctions ce jour et il va devoir cohabiter durant quelques semaines avec ce gouvernement composé de membres venus de tous bords politiques.
Durée inconnue
À signaler, entre autres, la présence des ministres de la mouvance Ravalomanana qui, jusqu’aux dernières nouvelles, ne reconnaissent pas l’élection du nouveau chef de l’État. Un gouvernement qui a également été nommé par un autre chef d’État, ce qui pourrait donc créer un problème juridique dans les prises de décision futures.
Y aura-t-il ou pas, par exemple, un conseil des ministres durant ce laps de temps dont la durée reste inconnue Ce gouvernement va-t-il mettre en application les directives du président de la République Qui va endosser les décisions sensibles au cas où des troubles surviendraient, par exemple
En tout cas, le statu quo jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre risque d’être gênant voire handicapant pour le nouveau chef de l’État. Mais il n’est pas impossible qu’il garde la même équipe et se focalise dans la Constitution de son cabinet à la présidence. Mais d’autres scenarii sont envisageables, comme la nomination anticipée d’un nouveau Premier ministre qui se chargera par la suite d’avoir l’appui d’une majorité au sein de l’Assemblée nationale.
Un autre scénario, peu probable mais pas impossible, est la démission du gouvernement Beriziky. Hery Rajaonarimampianina sera alors obligé de le remplacer au plus vite. Il pourra également décider de reconduire la même équipe, ce qui rétablira l’équilibre juridique mais donnera en même temps une nouvelle marge de manœuvre politique au nouveau Président.
Des éclairages sur ces points pourront être donnés ce jour à l’occasion de cette passation. L’un des points qui seront scrutés de près par les invités sera également l’état de la relation entre les deux hommes. Ces derniers jours, des informations non confirmées indiquent qu’elle s’est fortement détériorée et serait même déjà arrivée à un point de rupture. L’absence de Hery Rajaonarimampianina à l’inauguration de l’hôpital d’Andohatapenaka, ou bien l’interview de ce dernier sur RFI qui minimise volontairement la contribution du soutien de Andry Rajoelina dans son élection sont à ce propos révélateurs. « Beaucoup de gens m’ont soutenu et Andry Rajoelina en faisait partie », avait-il déclaré sans ajouter d’autres commentaires.
Mahefa Rakotomalala
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http://sainagasydadabe.blogspot.fr/2014/01/la-maison-blanche-ecarte-madagascar.html
Journée historique pour Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina aujourd’hui. La passation de pouvoir entre les deux hommes est programmée à 11 heures Le premier quittera définitivement son poste de président de la Transition après presque cinq années au pouvoir, tandis que le second va prendre possession de manière effective de son fauteuil de président de la République. Mais pour les observateurs de la vie politique, le débat va déjà au delà de cet événement et se focalise autour des aspects juridiques et pratiques de la continuité de l’État.
Les juristes, par exemple, parlent d’une vacance de pouvoir de 24 heures à la tête du pays à cause du texte. En effet, l’alinéa quatre du même article 166 de la constitution précise que « jusqu’à l’investiture du nouveau président de la République, l’actuel président de la Haute autorité de la Transition continue d’exercer les fonctions de chef de l’État. » Évidemment, il est possible que ces 24 heures ne soient même pas remarquées, mais cela démontre l’existence de certaines incohérences au niveau des textes.
L’autre flou concerne l’exécutif. Jusqu’où ira la collaboration entre le nouveau chef de l’État et le gouvernement Beriziky, ainsi que la liberté d’action et de décision de ce dernier Mardi, le conseil de gouvernement a adopté comme en période normale de nouveaux projets de décret et a procédé à de nouvelles nominations. Une prérogative qui revient effectivement de droit à ce gouvernement car l’article 166, alinéa un, précise que « jusqu’à la mise en place progressive des Institutions prévues par la Constitution, les Institutions et les organes prévus pour la période de la Transition continuent d’exercer leurs fonctions. »
Malgré cela, un malaise persiste dans le dispositif car il y a déjà un chef d’État élu qui va prendre ses fonctions ce jour et il va devoir cohabiter durant quelques semaines avec ce gouvernement composé de membres venus de tous bords politiques.
Durée inconnue
À signaler, entre autres, la présence des ministres de la mouvance Ravalomanana qui, jusqu’aux dernières nouvelles, ne reconnaissent pas l’élection du nouveau chef de l’État. Un gouvernement qui a également été nommé par un autre chef d’État, ce qui pourrait donc créer un problème juridique dans les prises de décision futures.
Y aura-t-il ou pas, par exemple, un conseil des ministres durant ce laps de temps dont la durée reste inconnue Ce gouvernement va-t-il mettre en application les directives du président de la République Qui va endosser les décisions sensibles au cas où des troubles surviendraient, par exemple
En tout cas, le statu quo jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre risque d’être gênant voire handicapant pour le nouveau chef de l’État. Mais il n’est pas impossible qu’il garde la même équipe et se focalise dans la Constitution de son cabinet à la présidence. Mais d’autres scenarii sont envisageables, comme la nomination anticipée d’un nouveau Premier ministre qui se chargera par la suite d’avoir l’appui d’une majorité au sein de l’Assemblée nationale.
Un autre scénario, peu probable mais pas impossible, est la démission du gouvernement Beriziky. Hery Rajaonarimampianina sera alors obligé de le remplacer au plus vite. Il pourra également décider de reconduire la même équipe, ce qui rétablira l’équilibre juridique mais donnera en même temps une nouvelle marge de manœuvre politique au nouveau Président.
Des éclairages sur ces points pourront être donnés ce jour à l’occasion de cette passation. L’un des points qui seront scrutés de près par les invités sera également l’état de la relation entre les deux hommes. Ces derniers jours, des informations non confirmées indiquent qu’elle s’est fortement détériorée et serait même déjà arrivée à un point de rupture. L’absence de Hery Rajaonarimampianina à l’inauguration de l’hôpital d’Andohatapenaka, ou bien l’interview de ce dernier sur RFI qui minimise volontairement la contribution du soutien de Andry Rajoelina dans son élection sont à ce propos révélateurs. « Beaucoup de gens m’ont soutenu et Andry Rajoelina en faisait partie », avait-il déclaré sans ajouter d’autres commentaires.
Mahefa Rakotomalala
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http://sainagasydadabe.blogspot.fr/2014/01/la-maison-blanche-ecarte-madagascar.html
Rajaonarimampianina sur RFI –
Le cas Ravalomanana pour plus tardhttp://www.lexpressmada.com/blog/actualites/rajaonarimampianina-sur-rfi-le-cas-ravalomanana-pour-plus-tard-2731
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Premier ministre – Andry Rajoelina entretient le flou
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/premier%E2%80%88ministre-andry%E2%80%88rajoelina%E2%80%88entretient%E2%80%88le%E2%80%88flou-2649
Les crevettes malgaches en voie de disparition
http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/rajaonarimampianina-sur-rfi-le-cas-ravalomanana-pour-plus-tard-2731
La pêche traditionnelle
continue de prélever les crevettes, alors que toute activité dans ce
domaine doit cesser du 1er décembre 2013 au 28 février 2014. La pratique
risque de provoquer de gros dégâts.
Des industriels de la pêche crevettière crient leur détresse à Mahajanga. Le secteur est actuellement en totale récession sur la côte Ouest. Or, il y a quelques décennies, la pêche crevettière constituait le pilier de l’économie malgache. Si en 2001, les captures atteignaient 8 105 tonnes, aujourd’hui, elles ne sont que de 2 600 tonnes environ. La chute est vertigineuse, avec 68% de volume en moins.
Les conséquences sont désastreuses, avec la diminution de 50% du nombre des bateaux de pêche industrielle, la perte d’emplois accuse 70% de moins, les pertes financières s’élevent à de plus de 65 milliards d’ariary… Quand on sait que les crevettes faisaient la renommée de Madagascar, son « or rose » !
La principale raison de cette « dégringolade » est l’effet dévastateur de la pêche traditionnelle. Cette activité utilise sans vergogne des équipements non sélectifs prohibés comme les « poto », les moustiquaires. De plus, les pêcheurs traditionnels ne respectent pas la période de fermeture allant du 1er décembre au 28 février.
« Les juvéniles sont alors massacrés alors qu’ils devraient reconstituer le stock. Les fameuses patsa inondent les marchés locaux sans apporter ni emploi, ni devises, ni contribution fiscale constructive pour Madagascar. Et pourtant, une tonne de patsa équivaut à 1 500 tonnes de crevettes », a expliqué un technicien d’une société de pêche.
Des mesures doivent être prises de façon urgente sinon d’ici quelques années, les crevettes, qui ont fait la réputation de Madagascar, seront rangées dans les annales et feront partie de l’histoire de la Grande île.
Parmi les mesures à prendre, outre l’interdiction de ces engins non sélectifs, les autorités doivent interdire la pêche des juvéniles comme les « patsa », leur commercialisation, leur transport et leur consommation.
Les contrôles et les surveillances doivent être renforcés au niveau des axes routiers, dont la RN4 et la RN6. Mais ce n’est pas souvent le cas. Car la police de la route n’arrive pas à contrôler les produits qui quittent chaque jour la ville de Mahajanga. Les chauffeurs de taxi-brousse les cachent précieusement sous les bâches des bagages. Les véhicules de transport de voyageurs sont transformés en transport de marchandises.
Les crabes en danger
Les passagers sont alors asphyxiés par une odeur nauséabonde durant tout le voyage. Leurs vêtements sont aussi imprégnés par une odeur de poisson ou de crevettes.
La pêche aux crabes de boue, ou « drakaka », a aussi évolué de façon explosive, ces derniers temps également à Mahajanga. La venue massive d’opérateurs chinois qui exploitent les crabes à l’état vivant est la principale raison de cette augmentation des volumes à l’export.
Il y a une quinzaine de jours, les autorités de la région Boeny ont dû intervenir pour arrêter la destruction des trois hectares de mangroves, du côté d’Amborovy, perpétrée par un opérateur chinois en vue d’une exploitation de grossissement de crabe. La personne n’était même pas en possession d’une quelconque autorisation délivrée par le ministère de tutelle.
Le non-respect des règles, à savoir la taille minimale de collecte fixée à 10 cm, la remise à l’eau obligatoire des femelles ovées et par les crabes mous, est flagrant.
La disparition des crabes de grande taille est la preuve que cette ressource est mal exploitée car fortement sollicitée ces opérateurs asiatiques.
D’après des techniciens, des mesures doivent être prises en urgence par les autorités afin de garder un niveau de ressource acceptable. Entre autre, interdire l’exportation de crabes vivants sauf si cela provient des fermes de grossissement.
L’exportation de crabes vivants telle qu’elle est pratiquée actuellement n’apporte aucune valeur ajoutée et ne créée aucun emploi, tout en respectant l’éthique qui est de préserver le patrimoine génétique d’animaux sauvages d’un pays.
Les responsables devraient aussi promouvoir les fermes de grossissement de crabes et fixer le nombre de permis de collecte en revenant au niveau des années 2008-2009.
« Une étude de stocks de crabe par district serait nécessaire afin d’apporter des arguments logiques et scientifiques pour la procédure d’octroi de permis de collecte. La promotion des techniques de captures non-destructrices de la ressource est aussi à réaliser (à l’exemple des casiers ou balances…), et interdire celles qui ne le sont pas (par exemple, l’usage de croche) », fait remarquer un consultant indépendant en produits halieutiques à Andovinjo Mahajanga.
« Le plus important reste le reboisement des zones de palétuviers ou mangroves, car il s’agit de l’habitat de l’espèce dont les coupes massives et illicites réduisent la surface actuellement», a-t-il encore conseillé.
Vero Andrianarisoa
Des industriels de la pêche crevettière crient leur détresse à Mahajanga. Le secteur est actuellement en totale récession sur la côte Ouest. Or, il y a quelques décennies, la pêche crevettière constituait le pilier de l’économie malgache. Si en 2001, les captures atteignaient 8 105 tonnes, aujourd’hui, elles ne sont que de 2 600 tonnes environ. La chute est vertigineuse, avec 68% de volume en moins.
Les conséquences sont désastreuses, avec la diminution de 50% du nombre des bateaux de pêche industrielle, la perte d’emplois accuse 70% de moins, les pertes financières s’élevent à de plus de 65 milliards d’ariary… Quand on sait que les crevettes faisaient la renommée de Madagascar, son « or rose » !
La principale raison de cette « dégringolade » est l’effet dévastateur de la pêche traditionnelle. Cette activité utilise sans vergogne des équipements non sélectifs prohibés comme les « poto », les moustiquaires. De plus, les pêcheurs traditionnels ne respectent pas la période de fermeture allant du 1er décembre au 28 février.
« Les juvéniles sont alors massacrés alors qu’ils devraient reconstituer le stock. Les fameuses patsa inondent les marchés locaux sans apporter ni emploi, ni devises, ni contribution fiscale constructive pour Madagascar. Et pourtant, une tonne de patsa équivaut à 1 500 tonnes de crevettes », a expliqué un technicien d’une société de pêche.
Des mesures doivent être prises de façon urgente sinon d’ici quelques années, les crevettes, qui ont fait la réputation de Madagascar, seront rangées dans les annales et feront partie de l’histoire de la Grande île.
Parmi les mesures à prendre, outre l’interdiction de ces engins non sélectifs, les autorités doivent interdire la pêche des juvéniles comme les « patsa », leur commercialisation, leur transport et leur consommation.
Les contrôles et les surveillances doivent être renforcés au niveau des axes routiers, dont la RN4 et la RN6. Mais ce n’est pas souvent le cas. Car la police de la route n’arrive pas à contrôler les produits qui quittent chaque jour la ville de Mahajanga. Les chauffeurs de taxi-brousse les cachent précieusement sous les bâches des bagages. Les véhicules de transport de voyageurs sont transformés en transport de marchandises.
Les crabes en danger
Les passagers sont alors asphyxiés par une odeur nauséabonde durant tout le voyage. Leurs vêtements sont aussi imprégnés par une odeur de poisson ou de crevettes.
La pêche aux crabes de boue, ou « drakaka », a aussi évolué de façon explosive, ces derniers temps également à Mahajanga. La venue massive d’opérateurs chinois qui exploitent les crabes à l’état vivant est la principale raison de cette augmentation des volumes à l’export.
Il y a une quinzaine de jours, les autorités de la région Boeny ont dû intervenir pour arrêter la destruction des trois hectares de mangroves, du côté d’Amborovy, perpétrée par un opérateur chinois en vue d’une exploitation de grossissement de crabe. La personne n’était même pas en possession d’une quelconque autorisation délivrée par le ministère de tutelle.
Le non-respect des règles, à savoir la taille minimale de collecte fixée à 10 cm, la remise à l’eau obligatoire des femelles ovées et par les crabes mous, est flagrant.
La disparition des crabes de grande taille est la preuve que cette ressource est mal exploitée car fortement sollicitée ces opérateurs asiatiques.
D’après des techniciens, des mesures doivent être prises en urgence par les autorités afin de garder un niveau de ressource acceptable. Entre autre, interdire l’exportation de crabes vivants sauf si cela provient des fermes de grossissement.
L’exportation de crabes vivants telle qu’elle est pratiquée actuellement n’apporte aucune valeur ajoutée et ne créée aucun emploi, tout en respectant l’éthique qui est de préserver le patrimoine génétique d’animaux sauvages d’un pays.
Les responsables devraient aussi promouvoir les fermes de grossissement de crabes et fixer le nombre de permis de collecte en revenant au niveau des années 2008-2009.
« Une étude de stocks de crabe par district serait nécessaire afin d’apporter des arguments logiques et scientifiques pour la procédure d’octroi de permis de collecte. La promotion des techniques de captures non-destructrices de la ressource est aussi à réaliser (à l’exemple des casiers ou balances…), et interdire celles qui ne le sont pas (par exemple, l’usage de croche) », fait remarquer un consultant indépendant en produits halieutiques à Andovinjo Mahajanga.
« Le plus important reste le reboisement des zones de palétuviers ou mangroves, car il s’agit de l’habitat de l’espèce dont les coupes massives et illicites réduisent la surface actuellement», a-t-il encore conseillé.
Vero Andrianarisoa
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