lundi 19 mai 2014

Épidémies et pharmacopée traditionnelle dans l'histoire des îles de l'océan Indien Sudel Fuma, Jocelyn Chan Low Université de La Réunion, 2008

http://ufr-lsh.univ-reunion.fr/fileadmin/Fichiers/FLSH/BTCR/Publications/Bons_de_commande/Histoire/Fuma-Epidemies2.pdf

Jeanne Ravaosolo
Toliara : exemple de représentations du cholera dans sociétés traditionelles

pour Dadabe, déja mis en ligne , je le recherche


Paludisme : le retour en force de Plasmodium vivax (brèves ; 05/05/2014)
Paludisme : le retour en
force de Plasmodium vivax
Cause majeure de mortalité dans le monde, le paludisme est une des cibles privilégiées de l’OMS et des grandes ONG. Dans une série publiée par médecine/sciences consacrée aux travaux du réseau international des Instituts Pasteur (RIIP-Palu), Didier Menard et al. faisaient le point sur la résistance de Plasmodium falciparum aux antipaludiques [1]. Mais un récent Focus de Science [2] alertait sur l’importance grandissante de la morbidité due àPlasmodium vivax, et rappelait les différences entre les deux espèces : P. vivax s’observe en dehors des zones tropicales ; il est transmis par des dizaines de vecteurs qui piquent à toutes les heures du jour et de la nuit ; des formes sexuées existent dans la circulation sanguine, facilitant la transmission par les vecteurs, même en dehors des crises fébriles ; contrairement à P. falciparum, P. vivax n’entraîne ni rigidité ni adhérence accrue des globules rouges ; il n’attaque que les réticulocytes, ce qui rend le diagnostic plus difficile ; il survit sous forme d’hypnozoïtes (formes dormantes de très petite taille) dans les hépatocytes, pour réapparaître des mois, voire des années plus tard. Enfin, les populations africaines semblaient jusqu’à maintenant être protégées de cette malaria du fait de l’absence dans leurs globules rouges des récepteurs Duffy (Fya ou Fyb) nécessaires à la fixation de ce parasite. Mais, en 2010, des équipes de l’Institut Pasteur de Madagascar et de Paris ont montré que P. vivax était capable d’infecter des sujets Duffy négatifs [3]. Encore faudra-til comprendre comment. L’analyse des génomes de P. vivaxisolés chez 189 patients de Madagascar révèle en particulier - chez 50 % d’entre eux - la duplication du gène codant la protéine liant la protéine Duffy (PvDBP) [4]. La découverte de cette mutation (récente puisqu’elle n’existait pas lors des séquençages de 2008) n’explique toutefois pas comment P. vivax est capable d’envahir des hématies Duffy (-). Si cette forme mutante de P. vivax franchit le canal du Mozambique, elle pourrait infecter des millions d’Africains et cette menace potentielle doit être surveillée ; le diagnostic d’infection à P. vivax ne doit désormais plus être écarté chez un voyageur Duffy (-) d’Afrique ou d’ailleurs.
Dominique Labie
Inserm U567-CNRS UMR 8104, Institut Cochin, Paris, France
dominique.labie@inserm.fr

Références

  1. Ménard D, et al. Med Sci (Paris) 2013 ; 29 : 647-55.
  2. Vogel G. Science 2013 ; 342 : 684-7.
  3. Mercereau-Puijalon O, Ménard D. Transfus Clin Biol 2010 ; 17 : 176-83.
  4. Menard D, et al. PLoS Negl Trop Dis 2013 ; 7 : e2489.












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