lundi 9 novembre 2015

conflit CSPI-Samada-- Assist implosion --ARO bord crise de nerfs -- - succession Sodiama -- Symbion --PNUD : Fatma Samoura- Richard Attias-- Saholy Malet -- Candidats PM ? -- Saholy Malet - Marex Sapetro pétrole Juan de Nova -- pêche au thon -- Denis Lacour, serial entrepreneur - JICA port de Toamasina - prétendants à l'organisation du sommet de l'OIF -Gérard Sanspeur ZES Nacala --


 
 LERTE LOI
Nouveau verdict en faveur de CSPIM dans son conflit avec CSPI-Samada
10 décembre 2015
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Le 9 décembre, la cour d'appel d'Antananarivo a donné raison à la société de droit malgache CSPI Madagascar (CSPIM) dans le litige qui l'oppose à CSPI France et à sa filiale Samada. Elle a ordonné l'exécution du jugement rendu le 25 septembre par le tribunal de commerce d'Antananarivo (voir document). CSPI France-Samada doit verser près de 4 milliards d'ariary (1,1 million d'euros) de dommages et intérêts à CSPIM et doit mettre en œuvre "la restitution par Samada à CSPIM des matériels qui ont été détournés par Samada ainsi que de tous les biens et avoirs dans l'actif de CSPIM spoliés et transférés illégalement chez Samada et ce, sous astreinte de 200 000 ariary par jour de retard", ainsi stipulé dans le précédent jugement. La justice malgache a également réclamé la fermeture de Samada pour six mois.
En 2013, CSPI France avait obtenu de l'Aviation civile de Madagascar (ACM) un contrat de concession pour la mise aux normes de la sûreté aéroportuaire et de la gestion des huit aéroports de l'île. La société de droit malgache CSPIM a été créée dans la foulée afin d'exécuter ce contrat. Peu de temps après, CSPIM a vendu 99% de ses actions à CSPI OI. Ce dernier est détenu à 50% par CSPI France et à 50% par la firme enregistrée à Maurice Durban International Traders Ltd. Or, en octobre 2014, CSPI France a résilié le contrat de CSPIM, confiant ainsi ses activités à une société du nom de Samada, qui appartient à CSPI France. S'estimant lésé, CSPIM a donc entamé une procédure judiciaire contre CSPI France et Samada.
CSPI France, qui maintient que le matériel lui appartient et qu'elle est dans son bon droit, s'apprête donc à déposer un recours en cassation. La société, qui appartient à Jean-Joël Ansart (ancien sous-officier de l'armée française) et à Raphaël Albaladejo (ancien directeur de sociétés hôtelières), est représentée dans cette affaire par le bâtonnier de Madagascar, Hubert Raharison (LOI nº1403).
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Le groupe Assist au bord de l'implosion
4 décembre 2015
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La guerre continue de faire rage entre Alain Moyon et Geoffrey Tassinari au sujet de la gestion de l'immeuble à Ivandry du groupe Assist. Ainsi, le 13 novembre, l'avocat de Geoffrey Tassinari, Riki Rakotobe (cabinet Alex Rafamatanantsoa & associés), a adressé une plainte au procureur de la République malgache contre Alain Moyon, Lucien Llinarès, Henri Rajaonarivelo et Célestin Ravonison pour détournement et abus de biens sociaux. Il leur reproche notamment d'avoir ouvert un compte à la BGFI Bank et d'avoir procédé en juillet à plusieurs décaissements de fonds d'Assist. De leur côté, Alain Moyon et ses partenaires attendent un verdict du Centre d'arbitrage et de médiation de Madagascar (CAMM) qui doit se prononcer d'ici début février. Le 23 avril, la cour d'appel commerciale d'Antananarivo avait tranché en faveur d'Alain Moyon, mais ce jugement a été cassé en mai par la Cour suprême.

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ARO au bord de la crise de nerfs
4 décembre 2015
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La société nationale d'assurances ARO multiplie les déconvenues, entraînant une remise en cause de sa direction.
Patrick Andriambahiny, le DG de la compagnie publique d'assurances ARO, est sous le coup d'une enquête pour malversations financières du Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) déclenchée par le DG du Trésor, Pierre Jean Feno. Il est soupçonné d'avoir perçu de l'argent en se faisant indûment rembourser par ARO des billets d'avion pour ses déplacements, alors que ces voyages étaient gratuits du fait de sa position d'administrateur d'Air Madagascar - poste qu'il occupait jusqu'en juillet. Ce membre du Rotary Club, comme le président Hery Rajaonarimampianina et le premier ministre Jean Ravelonarivo, voit ses soutiens faire défection un à un.
Ces investigations à l'encontre du DG d'ARO viennent s'ajouter à des difficultés déjà nombreuses pour la société. Celle-ci est notamment engagée dans un bras de fer avec Marc Ravalomanana au sujet du terrain de la rizerie de Fanampy (LOI nº1411), tandis que sa filiale Fiaro se trouve en mauvaise posture. L'une de ses trois branches, Fiaro-Initiatives-Services (prestations juridiques et administratives pour la création de sociétés), est en liquidation. Et Fiaro tourisme, chargée de la gestion de l'hôtel-restaurant Arotel sis à Antsirabe, appartenant à ARO, ne parvient pas à lancer la réhabilitation de cet établissement prévue depuis plusieurs années.
En revanche, contrairement à ce qu'avait écrit LaLettre de l'Océan Indien dans sa dernière édition (LOI nº1414), Arotel n'est pas géré par ARO immobilier mais bien par Fiaro tourisme. Cette société n'a mis en place aucune des mesures préconisées par ses administrateurs en 2014, dont nous avons pu consulter les procès-verbaux. A l'époque, plusieurs membres du conseil d'administration avaient tiré la sonnette d'alarme au sujet de l'établissement. Ils réclamaient une "action urgente afin de ne pas ternir l'image de son propriétaire" et la mise en place d'un business plan qui n'a toujours pas été finalisé. Rien n'a changé non plus pour le DG de Fiaro, Patrick Razafindrafito, qui insistait déjà sur la difficulté de gérer en plus Fiaro tourisme et Fiaro industries (gardiennage et nettoyage) à la suite du départ de leurs dirigeants, non remplacés. Il soulignait qu'il était en charge de ces filiales, "de manière intérimaire et sans rémunération (…) ce qui lui prend beaucoup de temps au détriment des propres activités de Fiaro".
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La succession est lancée chez Sodiama
20 novembre 2015
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A 31 ans, Imtyaz Vasram est en passe de succéder à son père, Nazir Vasram, à la tête de la firme Sodiama (Société de diffusion automobile de Madagascar). Depuis son retour sur la Grande Île en 2014, il s'implique de plus en plus dans les affaires familiales. C'est notamment lui qui a prononcé, le 18 novembre, le discours officialisant le partenariat avec la société automobile indienne Mahindra, que Sodiama représente désormais à Madagascar. Créé en 1959, le groupe est déjà le représentant et le distributeur des marques Volkswagen, Audi, Seat et Porsche qui appartiennent au groupe Volkswagen AG. Formé à l'Institut supérieur de gestion (ISG) de Paris, il a ensuite travaillé au sein de la banque d'affaires parisienne Pax Corporate Finance. Ce polyglotte (français, anglais, malgache, hindi, allemand) devrait officiellement succéder à son père en 2017.

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A qui Symbion va-t-il acheter le fuel pour la centrale de Mandroseza ?
20 novembre 2015
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La société américaine d'ingénierie de Paul Hinks, Symbion Power, qui a conclu un accord en août avec l'Etat malgache pour la réfection de la centrale de Mandroseza (LOI nº1409), est en négociation avec la société pétrolière Madagascar Oil pour lui acheter le fuel qui servira à alimenter la centrale. Si ces pourparlers n'aboutissaient pas, Symbion Power serait contrainte d'importer le fuel. Mais Madagascar Oil, confrontée à un problème de stockage, a tout intérêt à finaliser un tel deal : la compagnie pétrolière dispose d'une capacité de 130 000 barils de brut mais n'a encore signé aucun accord de vente de ce pétrole.
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PNUD : Fatma Samoura plie bagage
20 novembre 2015
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La Sénégalaise Fatma Samoura, représentante du PNUD à Madagascar, quittera la Grande Île en janvier 2016. A partir de cette date, elle occupera les mêmes fonctions au Nigeria. Elle était en fonction à Antananarivo depuis 2010 et avait vu son mandat de quatre ans prolongé afin de suivre la sortie du pays de la période de transition à laquelle a mis fin l'élection à la présidence d'Hery Rajaonarimampianina en 2014. A cette époque, elle s'était notamment rapprochée de Béatrice Attalah, alors présidente de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (Cenit) et désormais ministre des affaires étrangères. Le successeur de Fatma Samoura à Antananarivo n'a pas encore été désigné
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Richard Attias "ne s'exprime pas dans des dîners mondains
20 novembre 2015
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…Mais par la qualité de son travail et de ses réalisations". C'est le message courroucé qu'a fait parvenir le communicant Richard Attias le 17 novembre à la Lettre de l'océan Indien afin de démentir notre article intitulé "Richard Attias met les petits plats dans les grands pour le président" (LOI nº1414). Peu avare en adjectifs contre "l'imagination fertile" de notre rédaction, il affirme n'avoir jamais dîné le 26 octobre à La Tour d'argent à Paris avec le couple présidentiel malgache, ainsi que les présidents sénégalais Macky Sall et gabonais Ali Bongo, contrairement à ce que nous affirmions. Et encore moins avoir "voué aux gémonies" la firme ESL & Network avec qui il est en concurrence pour décrocher le contrat d'organisation du sommet de l'OIF prévu en 2016 à Madagascar. Il se demande enfin si son concurrent "se sentirait menacé par le professionnalisme de Richard Attias & Associates"…
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Saholy Malet promeut le business africain
6 novembre 2015
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La Malgache Saholy Malet, directrice de l'agence de communication française Malet and Malet, organisera le 4 décembre à Paris la seconde édition du Forum international des investisseurs à Madagascar et en Afrique (Fidima). Elle a obtenu le patronage du Board of Investment of Mauritius (BOIM), dirigé par Heerun Sudesh Ghurburrun. Elle est aussi soutenue par le Sénégalais Mossadeck Bally, patron du groupe hôtelier Azalai, et par le Franco-Mauricien François de Senneville, responsable du bureau Afrique du cabinet d'avocats Lazareff Le Bars qui accueillera le forum dans ses locaux parisiens. L'objectif de l'événement est de mettre en relation des porteurs de projets et des financiers souhaitant investir en Afrique. Le forum est intégralement financé par le ticket d'entrée des participants, situé entre 860 € et 1 260 €, dont une partie est reversée à l'association de Saholy Malet à Madagascar, Ilafy's Sacred Hill.
Celle-ci avait organisé la première édition de ce forum en décembre 2014 à Madagascar (LOI nº1393).
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Qui sont les candidats au poste de premier ministre ?
271 mots
6 novembre 2015
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Alors que la rumeur d'un remaniement gouvernemental imminent enfle à Madagascar, les tractations vont bon train à l'Assemblée nationale. Selon la Constitution, c'est la chambre des députés qui doit proposer au président le nom d'un premier ministre. Du coup, plusieurs figures politiques du pays ont commencé à plaider discrètement leur cause auprès des députés. Le chef du gouvernement, Jean Ravelonarivo, ne souhaite pas abandonner son fauteuil moins d'un an après l'avoir investi. Aussi, ne pouvant s'appuyer sur aucun parti, il doit convaincre le maximum de députés. Andry Rajoelina, qui s'est tenu éloigné de la vie publique depuis qu'il a quitté le pouvoir début 2014, verrait bien là l'occasion de faire son retour. Il peut s'appuyer sur le Mapar, sa formation qui regroupe près d'un tiers des députés. L'un des vice-présidents de l'Assemblée et député indépendant, Harimampianina Andrianarivo, tente aussi de convaincre ses pairs.
De son côté, l'ancien vice-premier ministre Hajo Andrianainarivelo, leader du parti d'opposition VPM-MMM, troisième force à l'Assemblée, attend de la présidence qu'elle lui propose un programme pour déterminer si son parti rallie la majorité.
Cependant, Hery Rajaonarimampianina a lui-même son propre agenda : il souhaite la destitution du président de l'Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, avec qui il entretient des relations houleuses (LOI nº1405), afin qu'un nouveau bureau permanent acquis à sa cause soit élu et lui présente le nom d'un premier ministrable de son choix.
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AFFAIRES & RESEAUX
Marex et Sapetro défendent leur permis pétrolier de Juan de Nova
454 mots
6 novembre 2015
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Les deux pétroliers viennent d'obtenir le prolongement de leur permis d'exploration sur Juan de Nova. Ils ne sont pas pour autant au bout de leurs peines. Explication.
Suite à une décision, le 15 septembre, du tribunal administratif de Saint-Denis (La Réunion), la ministre française de l'écologie, Ségolène Royal, a dû, le 21 septembre, prolonger jusqu'au 30 décembre 2018 le permis d’exploration du champ pétrolier offshore Juan de Nova maritime profond des sociétés South Atlantic Petroleum JDN SAS (Sapetro) et Marex Petroleum Corp. Cette action en justice faisait suite aux faibles avancées obtenues sur ce dossier par la vice-présidente de Sapetro, Daisy Danjuma, lors de sa réunion le 1er septembre à Paris avec les conseillers de Manuel Valls, Frédéric Potier et Charles-Antoine Goffin. Assistée de son avocat Mathias Dantin, du cabinet Herbert Smith Freehills, ainsi que de celui de Marex, Me Audrey Grosset (Bonna Auzas), elle avait pourtant fait part du gigantesque potentiel de la zone et des nombreux investissements déjà réalisés par Marex et Sapetro.
Cependant, cette victoire n’est que le premier obstacle franchi pour les deux pétroliers. Le vieux litige frontalier entre Antananarivo et Paris sur le sort des îles éparses - dont fait partie Juan de Nova - est réactivé par les estimations de l'US Geological Survey qui évalue à plus de 6 milliards de barils de pétrole et plus de 3 milliards de m3 de gaz les réserves du canal du Mozambique, dont les eaux territoriales françaises couvrent plus de la moitié de la superficie. Or, le 16 octobre, le préfet des terres australes et antarctiques françaises, Cécile Pozzo di Borgo, a approuvé un nouveau découpage des frontières maritimes françaises avec Madagascar qui déplace la zone neutre entre les deux pays en faveur de la Grande Ile. Pourtant, cette zone neutre fait partie du permis octroyé par arrêté du 30 décembre 2008 à Marex-Roc Oil, muté le 14 novembre 2013 à Marex-Sapetro. Cette indétermination sur la délimitation exacte du bloc est d’autant plus néfaste aux affaires des deux pétroliers que ceux-ci ont réuni à Houston, le 4 novembre, un club de 42 investisseurs pour lever 100 millions $ afin de forer d’ici 2017 leur champ pétrolier offshore Juan de Nova maritime profond. Marex et Sapetro sont aussi préoccupés par le protocole d’accord signé en mars entre CB World Trade Natural Energy Ltd et le ministre malgache des mines et du pétrole, Joëli Valérien Lalaharisaina. Celui-ci pourrait aboutir à la formation d’un PPP afin d’explorer et d’exploiter le bloc de Juan de Nova sous juridiction malgache.
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AFFAIRES & RESEAUX
L'UE à la traîne sur les droits de pêche au thon
423 mots
6 novembre 2015
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Un rapport de la Cour des comptes de l'Union européenne daté du 20 octobre s'alarme des accords thoniers très défavorables signés avec les pays de l'océan Indien.
Les accords thoniers conclus par l'UE pour avoir le droit de pêcher dans les eaux territoriales de Madagascar, du Mozambique et des Seychelles sont largement sous-utilisés et conduisent à une hausse aberrante du prix de ce poisson. La cause ? Quel que soit le nombre de prises, les contributions financières annuelles versées par Bruxelles pour acquitter ses droits de pêche restent inchangées, révèle l'audit mené par le magistrat Jan Kinst. Elles sont fixées à 5,11 millions € pour les Seychelles, 1,56 million € pour Madagascar et 980 000 € pour le Mozambique. Pourtant, le volume de pêche déclaré par ces pays est largement inférieur à celui prévu par Bruxelles. Ainsi, le quota n'a été atteint qu'à 58% à Madagascar, 40% aux Seychelles et seulement 20% au Mozambique. Aussi, l'UE finit par payer pour des possibilités de pêche qui ne sont jamais utilisées et, au lieu de financer la tonne de thon du Mozambique pour environ 120 €, elle la paie finalement près de 850 €. L'audit critique aussi le manque de traçabilité des fonds dans les budgets nationaux, ce qui empêche la détection de doubles financements de la part de plusieurs bailleurs tant dans la Grande Ile qu'au Mozambique. La commission des finances du Parlement européen souhaiterait que les montants versés soient proportionnels aux quantités réellement prises. Des volumes surveillés de près par la Commission thonière de l'océan Indien (CTOI).
De leur côté, les armateurs européens œuvrant sur la zone - Inpesca, Echebastar Fleet, Pesqueria Vasco Montanesa SA, Calvopesca, Compagnie française du thon océanique et Sapmer - ont profité de ce rapport pour dénoncer les retards dans l'octroi des licences de pêche dans ces pays. Selon nos sources, face à la chute des cours mondiaux du thon depuis début 2014, ils tentent de faire pression sur Bruxelles afin de maintenir ces financements car ils veulent augmenter leurs prises dans ces eaux. Pourtant en mai, la CTOI avait décidé qu'à partir de fin 2016, le nombre de dispositifs de concentration de poissons qui permettent de mieux repérer les bancs serait limité - 550 par senneur contre 800 actuellement. Mais les armateurs espagnols ont trouvé la parade puisqu'ils expérimentent des drones de Marine Instruments pour repérer les bancs de thons.
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WHO'S WHO
Saholy Malet promeut le business africain
180 mots
6 novembre 2015
IOLETF
1414
Français
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La Malgache Saholy Malet, directrice de l'agence de communication française Malet and Malet, organisera le 4 décembre à Paris la seconde édition du Forum international des investisseurs à Madagascar et en Afrique (Fidima). Elle a obtenu le patronage du Board of Investment of Mauritius (BOIM), dirigé par Heerun Sudesh Ghurburrun. Elle est aussi soutenue par le Sénégalais Mossadeck Bally, patron du groupe hôtelier Azalai, et par le Franco-Mauricien François de Senneville, responsable du bureau Afrique du cabinet d'avocats Lazareff Le Bars qui accueillera le forum dans ses locaux parisiens. L'objectif de l'événement est de mettre en relation des porteurs de projets et des financiers souhaitant investir en Afrique. Le forum est intégralement financé par le ticket d'entrée des participants, situé entre 860 € et 1 260 €, dont une partie est reversée à l'association de Saholy Malet à Madagascar, Ilafy's Sacred Hill.
Celle-ci avait organisé la première édition de ce forum en décembre 2014 à Madagascar (LOI nº1393).
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Gérard Sanspeur supervise les ZES de Nacala
199 mots
23 octobre 2015
IOLETF
1413
Français
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Le Mauricien Gérard Sanspeur, président du Mauritius Board of Investment (BOI), vient d'être missionné par le gouvernement mozambicain pour l'aider à mettre en place trois zones économiques spéciales (ZES) dans la région de Nacala. La première concernera le port, la deuxième l'aéroport et la troisième une aire de 2 000 hectares dédiée au tourisme. Sanspeur, dont le contrat de trois ans est financé par la Banque mondiale, a commencé à travailler étroitement avec le ministère de l'économie et des finances d'Adriano Maleiane, ainsi qu'avec le Gazeda (Gabinete das Zonas Económicas de Desenvolvimento Acelerado). Dans le cadre de cette mission, il est assisté par Déborah Porte, une consultante régulièrement dépêchée par la Banque mondiale en Afrique de l'Est. Ex-directeur du Port franc mauricien puis du BOI au début des années 2000, Sanspeur œuvre depuis 2005 comme consultant.
Il s'est notamment spécialisé dans la création de ZES sur le continent africain : Sénégal (2005), Tanzanie (2006), Ouganda (2007), Madagascar (2012), Botswana (2013). A Antananarivo, il avait participé à la création de l'Economic Development Board of Madagascar (EDBM)
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Richard Attias met les petits plats dans les grands pour le président

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 https://twitter.com/OceanIndienActu/status/663674644369702912

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AFFAIRES & RESEAUX
Valse des prétendants à l'organisation du sommet de l'OIF
627 mots
23 octobre 2015
IOLETF
1413
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Les sociétés internationales de lobbying et de communication se pressent déjà autour du palais présidentiel pour décrocher le contrat d'organisation du sommet de l'OIF (Organisation internationale de la francophonie), prévu du 15 au 20 novembre 2016 à Antananarivo. Parallèlement, les rivalités au sein des autorités malgaches s'exacerbent. Enquête.
Opération séduction -Richard Attias, patron de la société événementielle éponyme, a commencé à se positionner bien en amont. Dès 2014, date à laquelle il avait organisé le dernier sommet de l'OIF à Dakar, il n'avait pas caché ses intentions de récidiver pour le sommet de Madagascar. Et fin 2014, à l'occasion d'un séjour sur la Grande Ile, il avait pris langue avec les autorités. Depuis quelques semaines, il multiplie les appels téléphoniques à la présidence. Pour remporter ce contrat, il compte également sur l'influence de son ami, le président sénégalais Macky Sall, qui aurait récemment chanté ses louanges auprès d'Hery Rajaonarimampianina. Autre prétendant pour l'organisation du sommet : PublicisLive, la filiale suisse du groupe français Publicis, qui avait organisé l'édition du sommet à Montreux (Suisse), en 2010. Une délégation menée par Dan Herscovici, responsable du développement de PublicisLive, s'est récemment rendue en toute discrétion à Antananarivo. Enfin, ESL & Network, le cabinet français d'intelligence stratégique et de lobbying présidé par Alexandre Medvedowsky, a déjà une longueur d'avance. Comme révélé par La Lettre de l'Océan Indien (LOI nº1412), il a signé le 8 octobre un contrat avec la présidence pour promouvoir l'image de la Grande Ile à l'international. Il cherche maintenant à ce que sa filiale événementielle, Agence publics, décroche le contrat d'organisation du sommet.
Flou artistique - Au sein des autorités malgaches, l'organisation du sommet de l'OIF est répartie entre plusieurs instances qui ont souvent du mal à se coordonner. Le délégué général de l'équipe constituée à la présidence, Mamy Rajaobelina, veut à tout prix éclipser la ministre des affaires étrangères, Béatrice Attalah, et le président du Conseil national d’orientation du XVIe Sommet de la francophonie, Hugues Ratsiferana. Mamy Rajaobelina s'est imposé comme l'interlocuteur presque unique des partenaires de l'Etat dans l'organisation du sommet (Assemblée parlementaire de la francophonie, OIF…) et sème parfois la plus grande confusion. Ainsi, il a récemment assuré à l'équipe de l'OIF de Paris que l'ouverture de l'hôtel Sheraton, essentielle pour l'accueil des participants, se fera comme prévu début 2016. Pourtant, la direction de Sheraton affirme qu'elle est dans l'incapacité de tenir ces délais. De son côté, Mamy Rajaobelina n'a pas encore trouvé les 20 millions $ que l'Etat s'est engagé à mobiliser pour la réfection et la mise aux normes de cet établissement de 350 chambres. Injoignable pour ces partenaires pendant plusieurs semaines en juillet et en août, il est rentré les mains vides de sa tournée à l'étranger visant à récolter des fonds pour l'organisation du sommet. Sa volonté de se rendre omniprésent le mène même à s'arroger des prérogatives qui ne sont pas les siennes : le 12 octobre, lors d'un passage à Paris, il a demandé à rencontrer des représentants d'Aéroports de Paris (ADP) afin d'évoquer le contrat de gestion de deux aéroports malgaches remporté en mai par le groupe, sans être mandaté par la présidence ou le ministère des infrastructures chargé du dossier.
Certains partenaires du sommet attendent avec impatience l'arrivée début 2016 de Malik Saar qui ouvrira à Antananarivo le bureau régional de l'OIF pour l'océan Indien et comptent sur lui pour remettre de l'ordre côté malgache.
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AFFAIRES & RESEAUX
La JICA relance l'extension du port de Toamasina
304 mots
23 octobre 2015
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L'agence de coopération japonaise est prête à investir 500 millions $ pour l'extension du port de Toamasina.
Après cinq années d'interruption de son aide à cause de la crise politique qui a secoué la vie publique malgache de 2009 à 2014, l'Etat japonais reprend en fanfare sa coopération avec la Grande Île. Le bureau de la Japan International Cooperation Agency (JICA) à Madagascar vient ainsi de soumettre au gouvernement de Shinzo Abe une proposition de prêt d'environ 500 millions $, destiné aux travaux d'extension du port de Toamasina. Tokyo devrait prochainement approuver cette aide qui permettra à Antananarivo de mener à bien ce projet dont le coût total est estimé à près de 700 millions $.
La JICA reprend ainsi un projet resté dans ses cartons depuis 2009, en actualisant simplement l'étude qu'elle avait commandée à l'époque à trois cabinets japonais : Overseas Coastal Area Development Institute of Japan (OCDI), ECOH Corp. et Ides Inc. Une fois le prêt approuvé, la JICA lancera un appel d'offres international pour choisir la société qui sera chargée des travaux. Le port de Toamasina est géré par la Société du port à gestion autonome de Toamasina (SPAT), présidée par Herisoa Razanadrakoto, une proche du président malgache.
Le Japon est un partenaire privilégié de Madagascar : depuis l'arrivée au pouvoir d'Hery Rajaonarimampianina en 2014, Tokyo a financé plusieurs projets de développement. Le Japon est également actif dans le secteur minier : depuis 2005, le conglomérat Sumitomo détient 27,5% du projet d'Ambatovy (nickel et cobalt), situé dans la région de Toamasina, aux côtés de Sherritt International, Korea Resources et SNC-Lavalin. L'extension du port de Toamasina devrait donc faciliter l'exportation de ces minerais.
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WHO'S WHO
Denis Lacour, serial entrepreneur de l'océan Indien
378 mots
23 octobre 2015
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Le président de la Chambre de commerce et d'industrie France-Maurice (CCIFM), le Français Denis Lacour, installé à Maurice depuis 2009, étend depuis un an ses activités hors des frontières de l'île. D'ici la fin de l'année, il supervisera l'ouverture à Madagascar d'une filiale d'Esokia, une société dont il est devenu actionnaire majoritaire début 2015. Esokia est une agence de production de services digitaux basée à Maurice. Cette filiale malgache doit être opérationnelle en janvier et emploiera à terme une quarantaine de salariés. Il y a quelques mois, il a aussi investi dans la société kenyane Bardo (solutions de services de paiement sécurisé). Dans les prochains mois, Denis Lacour contribuera au lancement d'un incubateur de start-up à Maurice, en partenariat avec le ministère des technologies de l'information et de la communication.
Il y a un an, il avait quitté Prodigious, une société de production de contenu pour les agences digitales et publicitaires, branche du français Publicis, qu'il dirigeait depuis 2009. Il avait alors créé sa propre société de consulting dans le secteur des TIC, InvesticServices, qui a notamment Publicis pour client. A Maurice, il a également fondé South Business Angels dont le but est de mettre en relation des porteurs de projets et des investisseurs (LOI nº1377).
Ses nouveaux partenairesMichel DemariLe Français Michel Demari est le directeur général d'Esokia, qu'il a fondée en 2008 à Maurice. Cette agence digitale (développement web, web design, community management, etc.) compte une quarantaine de salariés. Michel Demari est un ancien consultant marketing d'Orange. Entre 2007 et 2009, il a dirigé la société de services Internet AWP Publishing basée à Port Louis. Laurent AlonzoLaurent Alonzo a fondé la société Bardo en France en 2001, puis l'a relocalisée à Maurice en 2008, avant de lancer son bureau kenyan en 2013. Denis Lacour participe notamment au sein de Bardo au lancement de mPOS (Mobile Point of Sale), une solution de paiement sécurisé par Internet (tablettes, smartphones…) initialement mise au point par la firme américaine Square. La Kenya Commercial Bank (KCB) est le partenaire bancaire de Bardo pour la mise en place de mPOS.

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