lundi 24 juin 2013

Interculturel Alliance Française de Lecce N° 23, juin-juillet 2013: Raharimanana: la poétique du vertige

Interculturel Alliance Française de Lecce
N° 23, juin-juillet 2013 
Raharimanana: la poétique du vertige
http://alliancefrlecce.xoom.it/virgiliowizard/publications?SESS49854263138c52a56a1f0e9ea7991b1e=e2c0e241e62ce2ed728652a8e72f99d6

Quatrième de couverture C/C
À regarder le vide, l’écrivain devient le témoin et le dépositaire d’une immensité qui fissure ses textes et le précipite vers l’abîme. Œil vivant, mais éclaté de multiples cruautés, corps décharnés et déchiquetés par la pensée de l’absolu, langue émiettée et affolée, spirale qui creuse et dérive sur des eaux enflammées qui accueillent les morts comme des détritus et les font flotter sur l’abject comme on refuse à la culpabilité d’affronter ses propres ignominies. C’est que le gouffre est peuplé de victimes dont le cri n’atteint pas la conscience du ressouvenir, mais hante le silence comme une braise. Les femmes sont abandonnées aux violeurs de l’âme et les enfants se précipitent sur les rochers. L’eau des puits est tarie depuis longtemps et l’écho est un chant répété et lancinant qui inscrit les stigmates du passé dans la chair des écrits. Mais comment les qualifier et comment les lire? Raharimanana les cisèle en douleur et souffrance, comme autant de tatouages morcelés et épars. Il les arrache au temps et à l’oubli, comme lambeaux sanglants aux contours délités, mais combien menaçants. Les hurlements sont des mutismes qui traduisent toutes les pertes liées à la déshumanisation. Et la colère de l’auteur malgache se retourne souvent contre elle-même pour marquer dans le rire ou le délire les impuissances de la voix. Qui parle? Qui entend? Qui peut entendre? Et comment éviter une apocalypse qui a plongé ses racines dans des temps insaisissables où se brouillent les références, les genres littéraires et les responsabilités?
 
Sommaire
 
 
Introduction
 
9    Jean-Christophe DelmeuleRaharimanana: la poétique du vertige

Cette origine réinventée…
 
19 Frédéric MambengaJean-Luc Raharimanana et la quête spirituelle à travers la métaphore sorabique dans L’Arbre anthropophage
 
35 Magali Nirina Marson, Raharimanana, Sorabe et tantaran’ny andriana: les littératures malgaches, laboratoire et paradigme du « bricolage » générique et de la « re-création » littéraire

65  Virginie Brinker, Rêves sous le linceul, « Rwanda et dépendances… »
 
Une esthétique de la relation…
 
79 Ute Fendler, Une écriture relationnelle: violence et histoire coloniale dans l’œuvre de Raharimanana
 
97   Cheikh M. S. Diop, Écriture fragmentaire et résilience littéraire chez Jean-Luc Raharimanana
 
115  Jean-Christophe Delmeule, Les Enlacement(s) du drame ou le repli du texte
 
 
Le temps politique…
 
133  Louis Bertin Amougou, Jean-Luc Raharimanana: entre l’écriture de la faille et la faille
d’une écriture
 147 Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, Incandescences de 1947 dans quelques textes de Raharimanana: « écrire 47 sur corps et voix »

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