lundi 16 décembre 2013

la peste, un TDR (tset unitaire dipstick ) a été développé récemment à l’institut Pasteur de Madagascar ( 2010 ?)

En ce qui concerne la peste, un TDR a été développé récemment à l’institut Pasteur de Madagascar. Il s’agit d’un test unitaire de type dipstick qui détecte l’antigèneantigène F1 spécifique de Y. pestis à partir de sérums ou de crachats.
source :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0929693X12711156

Archives de pédiatrie
Volume 19, numéro 6S1
pages H8-H9 (juin 2012)
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http://medecinetropicale.free.fr/cours/testrapide.pdf 
 Pierre Aubry, ancien  professeur de médecine tropicale du service de santé des armées, professeur émérite à la Faculté de Médecine d’Antananarivo (Madagascar)
http://medecinetropicale.free.fr/cours/histoirepeste.htm
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sympa?
La revue de l'infirmière
Vol 61, N° 183  - août-septembre 2012
pp. 35-37
En route vers l’espoir avec les enfants des rues à Madagascar
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Éléments indispensables pour un laboratoire de microbiologie dans les zones à moyens limités


J. Raymond a, , P. Imbert b

a Service de bactériologie, AP-HP, Hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014 Paris 

b Service de maternité-pédiatrie, Hôpital militaire Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint-Mandé, France 


Auteur correspondant.



Les maladies infectieuses sont responsables de millions de décès chaque année, majoritairement dans les pays en développement (PED). Chez le nouveau-né, l’infection est également la principale cause de décès dans ces pays. Mais l’identification des pathogènes responsables est souvent impossible par manque de laboratoires de microbiologie et de systèmes de surveillance efficace. La plupart des patients des PED n’ont pas accès aux examens de laboratoire, pour des raisons géographiques (zones rurales) ou économiques. Dans la majorité des cas, ils reçoivent des antibiotiques à large spectre prescrits de manière empirique, au risque d’exercer une importante pression de sélection. Quand un laboratoire existe, les difficultés de stockage sont souvent à l’origine de dégradation des produits réactifs, d’où des résultats erronés et de mauvaises indications d’antibiothérapie. Face à toutes ces difficultés, il existe pourtant des solutions pour un laboratoire minimum, qui s’appuient sur des méthodes classiques ou sur des outils modernes.


Une méthode éprouvée : l’examen direct

Il constitue la base de la microbiologie.

Diarrhée

Bactéries : Campylobacter jejuni peut être reconnu à l’examen direct de selles fraiches.
Parasites : l’examen microscopique des selles à l’état frais et après coloration au lugol et au merthiolate-iodeiode-formol (Mif) donne les meilleurs résultats sur le terrain.

Paludisme

Le frottis sanguin et la goutte épaisse restent les méthodes de référence selon l’Organisation mondiale de la santé.

Méningite purulente

L’examen microscopique direct du LCR peut apporter une réponse rapide et fiable. Sa sensibilité par rapport à la culture est de 60–90 %, meilleure pour S. pneumoniae et H. influenzae que pour N. meningitidis , L. monocytogenes ou M. tuberculosis .

Autres infections

Urines, pus d’abcès ou d’autres séreuses : l’examen direct peut suffire à guider l’antibiothérapie.
Dans tous les cas, le recours à l’examen direct se heurte à la nécessité d’avoir un personnel formé, un microscope en bon état et des réactifs non altérés. Ces limites renforcent l’intérêt des outils modernes, notamment les tests de diagnostic rapide (TDR) et la Polymerase Chain Reaction (PCR).

Les outils modernes
Un TDR obtient un diagnostic biologique de certitude ou de quasi-certitude dans un délai plus court que la technique de référence. La plupart des TDR sont conçus pour être employés sur le terrain, dans l’urgence, avec des moyens réduits. La simplicité de mise en œuvre, la conservation à température ambiante, la réduction du nombre de réactifs au strict nécessaire, l’absence d’équipements lourds pour la lecture et l’interprétation et le faible encombrement, sont les principaux critères exigés d’un TDR. Les supports les plus utilisés sont les cartes pour réactions d’agglutination et les membranes de nitrocellulose au format de bandelettes cartonnées ou plastifiées pour immunochromatographie (dipsticks des auteurs anglophones). Cependant, ces notions évoluent avec l’apparition d’automates de biologie moléculaire transportables et utilisables sur le terrain.

Principales techniques

Détection d’antigènes
Il existe plusieurs méthodes : agglutination directe (ex. : sérogroupage des méningocoques), agglutination de particules de[[page end]] latex sensibilisées par des anticorpsanticorps (Ac) spécifiques dans les liquides biologiques (sérumsérum, LCR, urines) (ex. : méningocoques, pneumocoques, streptocoquestreptocoque B), immunocapture (ou immunochromatographie) sur membrane (ex. : Clostridium difficile et sa toxine).

Détection d’anticorpsanticorps
La séroconversion ou l’ascension significative des titres d’Ac nécessite un délai moyen de 15 j, incompatible avec un diagnostic rapide. Mais la détection d’IgM spécifiques est possible grâce à différents procédés d’immunocapture : agglutination passive, inhibition de l’agglutination de particules sensibilisées par des Ac (Ac anti-Salmonella Typhi) conjugués à des billes colorées, immunodot sur membrane (technique Elisa), immunochromatographie sur membrane.

Tests moléculaires
L’utilisation d’automates de PCR en temps réel peut être largement mise à profit pour le diagnostic rapide. Parfaitement adaptés au terrain, ces tests peuvent être utilisés par du personnel non spécialisé.

Applications cliniques

Fièvre
Depuis 2009, l’OMS recommande, en zone d’endémie palustre, d’effectuer un TDR pour détecter une antigénémie palustre. Ces tests sont très performants pour Plasmodium falciparum , beaucoup moins pour les autres espèces plasmodiales. Plusieurs tests validés sont disponibles sur le terrain. Leur utilisation a permis de démontrer que la majorité des enfants fébriles souffraient non pas de paludisme, mais d’infections autres.

Infection respiratoire aiguë
Les infections respiratoires aiguës basses sont responsables d’environ 1 million de décès par an chez les enfants de moins de 5 ans. Outre le virus grippalvirus grippal, d’autres agents viraux (Paramyxovirus influenzae , VRS, adénovirus) et bactériens (Chlamydia pneumoniae , Mycoplasma pneumoniae , Legionella pneumophila ), souvent isolés au cours de syndromes pseudo-grippaux, peuvent être recherchés simultanément. Un TDR permettrait d’hospitaliser seulement les pneumonies graves et de ne traiter avec des antibiotiques que des pneumonies bactériennes. Le test rapide PCR pourrait être utile dans cette situation. Pour les virusvirus, les tests disponibles sont la grippe, l’adénovirus, le VRS (sensibilité et spécificité respectivement de 80 et 95 % par rapport à l’isolement viral sur culture cellulaire). Une PCR multiplex a été développée, permettant de détecter C. pneumoniae , M. pneumoniae et L. pneumophila en 4 à 6h, mais sonson application n’est pas réalisable sur le terrain. Certains contextes font rechercher des pathogènes spécifiques : Yersinia pestis , Bacillus anthracis , Mycobacterium tuberculosis multirésistant.  
En ce qui concerne la peste, un TDR a été développé récemment à l’institut Pasteur de Madagascar. Il s’agit d’un test unitaire de type dipstick qui détecte l’antigèneantigène F1 spécifique de Y. pestis à partir de sérums ou de crachats.
Le diagnostic rapide de la tuberculose pose plus de problèmes. La PCR en temps réel sur du produit pathologique (LightCycler®) donne un résultat en 1h. Cette technique détecte simultanément la résistance à la rifampicinerifampicine et à l’isoniazideisoniazide dans le même tube de réaction.

Diarrhée
Bactéries : V. cholerae peut être détecté dans les selles en 5 minutes. Selon les tests, la sensibilité est au moins équivalente à celle de la culture. D’autres bactéries (Campylobacter, salmonelle) peuvent être détectées par un antigèneantigène spécifique d’espèce. Certains tests peuvent identifier un facteur de virulence comme l’entérotoxine thermolabile d’E. coli . D’autres tests plus récents identifient l’espèce par hybridation moléculaire. Mais les progrès les plus importants ont été réalisés avec le développement de techniques moléculaires directes. Celles-ci ont été d’un apport significatif au diagnostic des pathovars d’E. coli .
Parasites : des méthodes immunochromatographiques sur carte, très faciles à utiliser, ont été récemment commercialisées. Par rapport à l’examen microscopique, ces tests permettent la détection simultanée de Giardia intestinalis et de Cryptosporidium spp, 2 agents de diarrhées épidémiques, avec une sensibilité de 93,5–100 %, et une spécificité de 100 %. Ils peuvent être réalisés sur des selles préalablement formolées.
Virus : un test immuno-enzymatique détecte les rotavirusrotavirus (groupe A), les adénovirus (sérotypes 40 et 41) et les astrovirus en moins de 2h. La seule contrainte est la conservation.

Méningite purulente
La détection directe d’antigènes capsulaires solubles de S. pneumoniae dans le LCR est possible (Test Binax) avec d’excellentes performances. La PCR permet un diagnostic rapide et fiable, même lorsque la culture de la souche est impossible. L’identification et le groupage (A, B, C, Y, W135 ) de N. meningitidis peuvent être effectués en quelques heures avec le test LightCycler®.

Méningite à liquide clair
Des TDR pour les entérovirus ont été développés. Un diagnostic rapide de différents arbovirus (virusvirus West Nile, virusvirus des encéphalites équines de l’est et de l’ouest, de l’encéphalite de Saint-Louis et de la dengue) est disponible.

VIH
Les tests de diagnostic rapide VIH 1 et VIH 2 permettent un accès au screening dans les PED.

Angine
Il existe des TDR pour le streptocoquestreptocoque du groupe A, la mononucléose infectieuse et la diphtérie.

Conclusion
Le recours aux tests de diagnostic rapide dans les PED devrait progresser dans les années à venir, parce qu’ils s’adaptent de mieux en mieux aux situations d’urgence et de précarité alors que leurs performances intrinsèques s’améliorent. Leur utilisation se heurte pour l’instant surtout à leur coût relativement élevé. De nouvelles technologies apparaissent, qui révolutionneront probablement les pratiques futures.






Référence

Les références complètes peuvent être obtenues sur demande auprès de l’auteur.

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