Ianjatiana RANDRIANANDRASANA
La diversité biologique de Madagascar
est caractérisée par une richesse et une endémicité exceptionnelles.
Ces caractéristiques motivent le classement de l’Île parmi les zones
vulnérables et nécessitent par ailleurs, la mise en place de mesures de
protection particulières. Issues de l’adhésion aux conventions internationales relatives à l’environnement, les dispositions du droit malgache
de la protection de la nature héritent aussi des mesures historiques
internes. Ce droit embrasse un champ large d’application : autant les
espèces de la faune et de la flore que les espaces à forte potentialité
comme les aires protégées et les forêts. À l’examen des textes adoptés
en la matière, l’administration centrale constitue un pilier de ce droit
de la protection de la nature. De la Constitution aux dispositions
législatives et réglementaires, les responsabilités sont attribuées
majoritairement aux autorités centrales. De cette concentration des
prises de décision au niveau central, il résulte que la protection de la
biodiversité est tributaire de la stabilité du pouvoir et de la volonté
réelle des dirigeants à œuvrer en faveur de cette protection. Afin de
pallier ces problèmes, il a été décidé d’impliquer les communautés
locales riveraines. Cette participation va au-delà de la simple
concertation : elle prend place en amont lors de l’élaboration des
mesures de protection et implique en aval une responsabilisation plus
importante de ces communautés. Le but principal de ce transfert des
responsabilités des autorités centrales au profit des communautés
locales est d’instaurer un dialogue et de mettre en place des actions
concertées dans la protection de la nature à Madagascar.
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