mercredi 10 février 2010

Jean..qui ..riz..( révolte / Voltaire ) : le bon sens ,à la portée de tous!!

Jean..qui ..riz..( révolte / Voltaire ) le bon sens ,à la portée de tous!!
et,sur "Tribune",aussi
"Jean qui rit,Jean qui pleure" Voltaire 1772 (voir en commentaires)
Madagascar reste encore un pays essentiellement agricole,
et,bien avant les investissements miniers,ou, le tourisme, l'avenir de Madagascar,c'est l'agriculture
Malgrés des conditions ,idéales, Madagascar ne peut toujours pas assurer son autosuffisance alimentaire,
et, la malnutrition reste le probléme,d'urgence de Mada,
Echec de coopération,sud/sud (Viet Nam) et développement de la culture RSI ,
http://www.tefysaina.org/ ,pourtant,initiée à Mada
La culture du riz demeure la priorité de Madagascar
-absence d'enseignement agricole professionnel, pour permettre aux paysans d'échapper a l' auto subsistance
-enclavement des agriculteurs,restant prisonniers de "mafia" pour écouler leur productions (équipement  routier )
sous le sable(bitumeux) /les pavés, le pétrole,
dans la main,le riz
N.B. /le titre du post  ,invoqué," Ventre affamé, mais grandes oreilles ?"
 s'inspire d'une fable de Jean de La Fontaine, "Le milan et le rossignol"
reprise en commentaires

2 commentaires:

mpirenireny ela a dit…

OEUVRES COMPLÈTES DE VOLTAIRE PETITS POÈMES.
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JEAN QUI PLEURE ET QUI RIT (1772)


(86)Quelquefois le matin, quand j’ai mal digéré,
Mon esprit abattu, tristement éclairé,
Contemple avec effroi la funeste peinture
Des maux dont gémit la nature:
Aux erreurs, aux tourments, le genre humain livré;
Les crimes, les fléaux de cette race impure,
Dont le diable s’est emparé.
Je dis au mont Etna: « Pourquoi tant de ravages,
Et ces sources de feu qui sortent de tes flancs?
Je redemande aux mers tous ces tristes rivages
Disparus autrefois sous leurs flots écumants;
Et je redis aux tyrans:
« Vous avez troublé le monde
Plus que les fureurs de l’onde,
Et les flammes des volcans. »
Enfin, lorsque j’envisage
Dans ce malheureux séjour
Quel est l’horrible partage
De tout ce qui voit le jour,
Et que la loi suprême est qu’on souffre et qu’on meure,
Je pleure.
Mais lorsque sur le soir, avec des libertins,
Et plus d’une femme agréable,
Je mange mes perdreaux, et je bois les bons vins
Dont monsieur d’Aranda vient de garnir ma table;
Quand, loin des fripons et des sots,
La gaîté, les chansons, les grâces, les bons mots,
Ornent les entremets d’un souper délectable;
Quand, sans regretter mes beaux jours,
J’applaudis aux nouveaux amours
De Cléon et de sa maîtresse,
Et que la charmante amitié,
Seul noeud dont mon coeur est lié,
Me fait oublier ma vieillesse,
Cent plaisirs renaissants réchauffent mes esprits:
Je ris.
Je vois, quoique de loin, les partis, les cabales,
Qui soufflent dans Paris vainement agité
Des inimitiés infernales,
Et versent leur poison sur la société;
Linfâme calomnie avec perversité
Répand ses ténébreux scandales:
On me parle souvent du Nord ensanglanté,
D’un roi sage et clément(87) chez lui persécuté,
Qui dans sa royale demeure
N’a pu trouver sa sûreté,
Que ses propres sujets poursuivent à toute heure:
Je pleure.
Mais si monsieur Terray(88) veut bien me rembourser
Si mes prés, mes jardins, mes forêts, s’embellissent;
Si mes vassaux se réjouissent,
Et sous l’orme viennent danser:
Si parfois, pour me délasser,
Je relis l’Arioste, ou même la Pucelle(89),
Toujours catin, toujours fidèle,
Ou quelque autre impudent dont j’aime les écrits,
Je ris.
Il le faut avouer, telle est la vie humaine:
Chacun a son lutin qui toujours le promène
Des chagrins aux amusements.
De cinq sens tout au plus malgré moi je dépends;
L’homme est fait, je le sais, d’une pâte divine;
Nous serons tous un jour des esprits glorieux;
Mais dans ce monde-ci l’âme est un peu machine:
La nature change à nos yeux;
Et le plus triste Héraclite
Redevient un Démocrite
Lorsque ses affaires vont mieux(90).

mpirenireny ela a dit…

Jean de la Fontaine
Le Milan et le Rossignol
Livre IX - Fable 18

Après que le milan, manifeste voleur,
Eut répandu l'alarme en tout le voisinage,
Et fait crier sur lui les enfants du village,
Un rossignol tomba dans ses mains par malheur.
Le héraut du printemps lui demande la vie.
« Aussi bien, que manger en qui n'a que le son ?
Ecoutez plutôt ma chanson :
Je vous raconterai Térée et son envie,
- Qui, Térée ? Est-ce un mets propre pour les milans ?
- Non pas ; c'était un roi dont les feux violents
Me firent ressentir leur ardeur criminelle.
Je m'en vais vous en dire une chanson si belle
Qu'elle vous ravira : mon chant plaît à chacun. »
Le milan alors lui réplique :
« Vraiment, nous voici bien ; lorsque je suis à jeun,
Tu me viens parler de musique.
- J'en parle bien aux rois. - Quand un roi te prendra,
Tu peux lui conter ces merveilles.
Pour un milan, il s'en rira :
Ventre affamé n'a point d'oreilles. »