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LES PAIEMENTS POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX : UN MOYEN DE CONTENIR LES CULTURES SUR BRÛLIS FORESTIER À MADAGASCAR ?
M. Rakotondrabe, S. Aubert, J. Razafiarijaona, S. Ramananarivo, R. Ramananarivo, M. Antona
La déforestation massive dans la partie Nord-Est de Madagascar, notamment à Andapa, grenier à riz de la région SAVA (région regroupant quatre districts dans la partie Nord-Est de Madagascar qui sont : Sambava, Andapa, Vohémar et Antalaha), entraîne l’érosion des bassins versants et l’ensablement de la plaine rizicole. En amont du bassin versant de Sahamazava, la culture sur brûlis forestier participe à une stratégie de survie des ménages agricoles les plus démunis. Ces pratiques perturbent également l’approvisionnement en eau potable de la commune urbaine d’Andapa. Un système de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) a été envisagé en vue de réorienter le comportement des agriculteurs défricheurs. Le mécanisme promeut l’abandon de l’agriculture itinérante sur brûlis forestier (tavy) au profit de la pratique de cultures pérennes en amont du bassin versant. Des questions se posent quant aux conditions de mise en place et de pérennisation de ce dispositif. La présente étude se propose de mettre en exergue l’importance de l’appréciation des besoins locaux dans le contexte de la mise en place d’un PSE dans un pays en développement. À partir de trois scénarios différents, elle retrace l’évolution des exploitations agricoles avant et après l’établissement de l’interdiction de défricher la forêt sur le bassin versant de Sahamazava, alors que les compensations liées à la réduction des droits d’accès ne sont pas encore effectives. Des pistes d'actions précisant l'affectation des compensations attendues sont finalement proposées.
Mots-clés : paiement pour services environnementaux, investissements, sécurisation foncière, gestion durable des ressources naturelles, Madagascar.
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