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Salama, un tout petit groupe ,intéréssé par culture malgache,, Chacun pouvant au rythme de ses foucades, y déposer son grain de sel,, échange d'articles divers, Si vous cherchez un film, un article, un livre sur lequel vous n'arrivez pas à mettre le grapin sur Mada, faites nous signe...sainagasydadabe@gmail.com
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TSINJO intervenant sur forum TAFATAFA
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Bonne journée à vous tous!!!!!
Voilà , à quelques jours du sommet du G20 ( G7 plus les principaux pays émergents) , bon nombre d'observateurs, des analystes , politiciens et simples citoyens se demandent sur les réponses que pourront amener les dirigeants de la planète face aux désordres de plus en plus menaçant du disfonctionnement du capitalisme financier de ces dernières années qui constituent la pièce centrale de la crise actuelle .
Si pour les uns , il importe de mettre en place un système financier plus règlementé qui fait appel à une coordination supranationale de la finance mondiale .
Pour d'autres c 'est le fonctionnement du capitalisme financier qui mérite des reformes tout en avançant que le système libéral de l' économie de marché ne doit pas être remise en cause profondément .
Cette position reste ( à l' évidence ) la position des Etats-Unis et d'une certaine manière celle de la Grande Bretagne qui ne trouve pas intérêt à ce que le fonctionnement et le modèle néolibéral de l' économie de marché (cœur du capitalisme financier ) soit remise en cause .Il ne faut pas oublier que Londres est la capitale de la finance où la loi de la finance et la quête de rendement prime avant tout à l'image des principaux centres financiers.
La position régulationniste de l’Europe au premier rang se trouve le président pseudo-libéralo-keynésien français Sarkozy (tantôt libéral, tantôt interventionniste on ne sait plus)et la chancelière allemande Merkel doit faire face alors au libéralisme et laisser faire déguisé des américains et des anglais.
Evidement, la position des pays émergents et surtout de la Chine sera déterminante mais une chose est sure, c'est le rapport de force entre l'Europe et les Etats-Unis qui va déterminer l'issue de ce sommet qui s'annonce grandiose. L’ampleur de la crise actuelle et ses effets désastreux sur l' économie réelle en termes de croissance et d'emploi montre à quel point le système financier mondial mérite d'être reformée .Mais une reforme mondiale nécessite des concessions de la part des participants .En théorie ( parole) , effectivement on peut imaginer une infinité de solution ( optimale ou non ) pouvant remédier à ce disfonctionnement total du système financier international ( SFI) mais en réalité la faisabilité des reformes avancées reste largement en suspens .Certains observateurs avancent dans ce sens que le FMI est déjà là , il suffit juste de donner un peut de moyen et de pouvoir à cette organisation de Bretton Woods (l'œuvre de Harry Dexter White : ancien secrétaire d'Etat au trésor américain ) qui date de 1944 .Oui , on peut confier un rôle de plus en plus important au FMI pour juguler l'imperfection du fonctionnement de la finance mondiale .Mais pour deux raisons :i)l'effectivité réelle de son pouvoir ;ii)-manque de ressources financières , il ne sera jamais en mesure de réguler et de prendre e charge réellement l'avenir du SFI .Je m'expliqueL'effectivité réelle du pouvoir du FMI est (sera) limitée à une crise qui touche les PED ( pays émergents ou pays pauvres) .Faut-il encore rappeler que même ces dernières années, bon nombre de pays émergents ont pris leur distance par rapport aux Institutions de Bretton Woods et en particulier le FMI . L'Argentine , le Brésil ,l'Uruguay , le Venezuela ,la Malaisie et bien d'autres sont des pays qui ont voulu s'échapper aux politiques néolibérales dans leur pays en remboursant precocement leurs dettes vis à vis de cette institution mais aussi de la Banque mondiale .Le Venezuela de Chavez pour sa part a décidé carrément de rompre sa relation avec les IBW ( Banque Mondiale et FMI ).La gestion des crises financières successives des pays émergents des années 1990 et des années subséquentes ( crise mexicaine de 1994 , asiatique de 1997, russe de 1998 , argentine et turque de 2001 )montre encore les limites de l'effectivité des mesures imposées par le FMI aux pays membres qui demandent son assistance .Que ce soit dans les pays émergents ( à l' exception de la Chine ou quelques pays en désaccords avec le FMI )ou dans les pays pauvres , l'ingérence de plus en plus marquée du FMI dans leur programmation financière et leur politique économique ,les désastres sociaux des Politiques d'Ajustement Structurel ( PAS ) constituent les deux faits majeurs qui l'oblige à changer de cap . Le FMI doit changer de cap alors dit-on d'ici et là et enterrer le culte de l'économie de marché, les rigueurs budgétaire et monétaire pour faire face aux véritables défis des PED (émergents et pauvres ) qui n'est autre que le Développement économique et la stabilité macroéconomique.Mais il ne faut pas oublier qu'une institution du genre du FMI ne peut pas vraiment exercer un rôle déterminant dans les pays riches à l' allure actuelle des choses .Il est extrêmement impensable d'envisager qu'en cas de crise , les dirigeants et les autorités politiques des pays riches ( même la Chine ou l'Inde) acceptent l'ingérence ou l'imposition voir même le conseil d'une organisation supranationale qui n' a pas de compte à rendre aux électeurs ( souverains potentiels ).L'attitude de ces grands pays riches pendant la période charnière du FMI sur le plan international ( 1944-1973 ) en est l' exemple formel .Certes la mission principale du FMI stipulée dans son statut -en particulier l' article IV est :" la garantie d'une stabilité macroéconomique et d'un régime de change convenable tout en assurant le bon fonctionnement du Système Monétaire International ".Mais à l' exception de quelques pays et c'était d'ordre purement conjoncturel , le FMI n 'a jamais joué un rôle crucial dans la régulation financière des pays riches .Son principal apport a été d'avoir assuré la stabilité de change pendant la trente glorieuse et admettons- le , c'était pas rien quand même .Mais en cas de crise , il est extrêmement difficile d'imaginer que les pays riches vont tourner vers le FMI . A l 'égard des pays riches , le FMI joue le rôle de conseil et pas plus .Les banques centrales respectives de ces pays et leurs ministères de finances , sans oublier les différents organismes spécialisés leur suffisent déjà .L'effectivité réelle du rôle du FMI reste alors à vérifier du coté de quelques pays émergents et des pays pauvres ( qui faute d'accès aux marchés financiers n'ont pas d'autres choix que de demander l'assistance du FMI et de la Banque mondiale ).Il ne faut pas oublier que le flux financier réel net des IBW ( FMI et BM ) vers les PED (par région et dans l'ensemble , pour les principaux pays émergents )est négatif entre 1990 et 2008 à l'exception de quelques pays ( très pauvres) .La crise financière qu'a traversée cette institution ( faute de clients emprunteurs , les recettes diminuent ) a été déjà à l'origine d'un comité spécial censé se pencher sur la situation financière du FMI en 2006 .En effet Monsieur Rodrigo de Rato ( ancien Directeur General du FMI ) a remarqué que la situation financière du FMI est de plus en plus alarmante car les emprunteurs potentiels ( les pays émergents ) n'empruntent plus ce qui constitue un manque à gagner substantiel .Certes , il est indéniable d'avancer que le FMI a encore des rôles à jouer dans un monde de plus en plus financiarisé de nos jours mais sa capacité d'intervention et l' effectivité de son action dépend de la nature , de l'ampleur de la crise à gérer et surtout du poids économique du pays concerné.Tout récemment(il y quelques semaines) , son assistace financière en faveur de la Hongrie , de la Roumanie mais aussi le sauvetage financier en faveur de l' Islande vers le mois de novembre 2008 corrobore ce fait.ii) La limite des ressources financières du FMI constitue aussi un blocage majeur à ce qu'il joue le rôle de régulateur potentiel du Système Financier International ( SFI).Ces derniers temps , bon nombre d'observateurs avancent que l' augmentation des ressources du FMI constitue la solution la mieux adaptée pour réguler et stabiliser la finance mondiale dans un avenir proche . Evidement , il n'y a pas de mal à ce que l'on augmente les ressources du FMI mais cet effort ne sera jamais à la hauteur de l'enjeux financier du monde actuel .Le budget du FMI est estimé à 338 milliards de dollars US ( 2007) dont environ seulement 150 milliards de dollars US de fonds disponibles ( qu'il peut utiliser immédiatement ).Le doublement de ces ressources ramène le fonds du FMI à environ 700 milliards de dollars US ( dont 300 Milliards de dollars US disponible ) . Il est clair si on se réfère aux enjeux financiers du monde d'aujourd'hui que le FMI ne peut ( ne pourra) pas ( jamais)jouer un rôle déterminant dans la régulation de la finance mondiale en cas de crise . Un rapide coup d'œil des fonds souverains des pays pétroliers et de la Chine suffit à corroborer ce constat .Avec une force de frappe estimée à 943 milliards de dollars US [2007], l’Abu Dhabi Investment Authority (Emirats Arabes Unis ) est le plus grand fonds souverain de la région Moyen -Orient( deuxième après la chine au niveau mondial : 1200 de fonds souverains ). Le « Kuwait Investment Authority » (Koweït) avec 300 milliards de dollars Us de capital, suivi du Qatar Investment Authority (60 milliards), sont les fonds souverains les plus convoités de la région, sans oublier les 400 milliards de dollars de réserves des changes gérées par la Banque centrale de l’Arabie Saoudite.Encore tout récemment le plan de relance de l'ordre de 783 milliards de dollars US du gouvernement américain ( avec Obama ) , celui de l'ordre de 700 milliards de dollars US ( plan Paulson sous Bush ) de Novembre 2008 ,le plan concerté ou individuel ( par pays ) au niveau européen montre à quel point la force de frappe financière du FMI ne constitue qu'une infime partie par rapport à l 'enjeux financier du monde des pays riches .Le FMI ne sera jamais alors en mesure de faire face à une quelconque crise financière de grande envergure future .Son effectivité, son pouvoir et surtout ses ressources sont largement en deçà des enjeux politico-économique et financier du monde d’aujourd’hui .Il appartient alors aux dirigeants du G20 de chercher la solution ailleurs .Une chose est sure, la régulation et la recherche de régulation du Système Financier International ( SFI ) ne sera jamais facile . Mais la défense des intérêts de chacun, et la recherche de compromis (jugé optimal) vont guider impérativement ce sommet du 02 avril.Ici des reformes qui s'inscrvent dans la suite de reglementation relative aux banques ( BALE II:dispositif relatif aux fonds propres des banques , etc ) ou des mesures connexes peuvent etre envisagée . Mais ces genres de reformes ne constituent qu'une partie imergée de l"iceberg . Il est impératif alors de trouver des accords pouvant reguler le fonctionnement du SFI e du SMI dans lensemble , ce qui smble difficile . A mon sens , il est difficilement concevable que ces dirigeants vont trouver la solution la mieux adaptée à la régulation de la finance mondiale .A défaut d'une institution multinationale dotée d'un pouvoir supranational , ce sommet est déjà voué à l' échec .Cette institution multinationale ( FMI BIS ) doit règlementer le mode fonctionnement du SFI .Là surgit un grand problème , comment va-t-elle intervenir et sur quelle base puisque chaque pays a leurs propres législations et règlementations qui encadrent le fonctionnement de leur système financier .Formuler les reformes adéquates me parait faisable mail le plus difficile est de passer du parole à l’acte .En attendant , je pense ( même si sa faisabilité reste encore utopique ) que la création d'un Système de Compensation des Banques Centrales conformément au plan Keynes de 1944 fait figure parmi les principaux pistes alternatives au disfonctionnement du SFI actuel.Ce plan a pour finalité la création d'une monnaie internationale ( Keynes l' appelait le BANCOR ) .La mise en place de ce plan est difficile à mettre en œuvre car il ( le plan ) remet en cause les avantages des principaux pays riches ( Etats-Unis , Europe ) dans le fonctionnement du monde économique d'aujourd'hui .Dans la mesure où le dollar des Etats -unis assurent respectivement 65 % des transactions internationales et environ 68% des réserves de change des banques centrales ( respectivement 28% et 32% pour l'Europe ( chiffre FMI 2007), il est impensable d'imaginer que ces deux pôles économiques vont accepter ce plan Keynes .Dans un avenir proche , une chose est sure , sur le plan monétaire et financier , ces deux pôles ( Etats-Unis et l' Europe )vont toujours constituer les cœurs de l' économie mondiale .Mais la place et l' hégémonie américaine mettent encore les Etats-Unis largement devant l' Europe .Dans un monde de plus en plus financiarisé de nos jours , le dollars et l'euro jouent un rôle capital .La souveraineté monétaire des PED ( émergents ou les pays pauvres ) à travers les différents régimes monétaires dont la dollarisation ( partielle ou intégrale ) , la zone franc , les currency board ,etc reste encore du domaine du future invisible et incertains .En attendant la solution miracle des dirigeants des pays riches ( eux même dans l' embarras passager ) , les PED sont (seront ) encore obligés de vivre dans une sorte de "soumission monétaire" .Ces dernières années ,malgré , les critiques et menaces de plus en plus dure des Etats-Unis et de l' Europe à l' égard de l'autorité chinoise accusée d'avoir appliqué une politique de "dumping monétaire" en sous -évaluant le yuan ,la Chine tient tête face aux pays riches mettant en avant sa souveraineté monétaire. C’est un bon exemple qui reste encore rare parmi les PED en matière de souveraineté monétaire.Les membres du G20 ( surtout le G7) via la vitalité de leur système financier et la crédibilité de leur banque centrale disposent encore des forces de frappes non négligeables pour atténuer les effets désastreux de la crise actuelle et celles futures ( politique de relance , injection de liquidité dans les banques , achats d'actifs toxiques des banques ,amortisseurs sociaux comme l’assistance de la CAF en France ) .De l’ autre coté de la pendule bon nombre des PED fautes de munitions suffisantes sont contraints d’attendre les retombées de ces crises sur leur économie ,s’ajoutent les directives de plus en plus dure des IBW dans la conduite de leur politique économique. Récemment ,le Directeur General du FMI Monsieur DSK a reconnu ( émission "à vous de juger" france 2 ) :" désormais la rigueur budgétaire n’est pas la solution la mieux adaptée pour les PED pour faire face aux crises" .Le temps de l’ économie de marché à tout va et Le modèle néolibéral , de la rigueur imposée semble alors révolu du coté des IBW .Mais il ne faut pas oublier qu’en réalité la pratique des préceptes du Consensus de Washington règnent encore surtout dans les pays pauvres .Dans un monde de plus en plus financiarisé de nos jours , il est utopique d’envisager qu’on pourra éviter des crises futures . Comment serait –il possible d’éviter une crise dans un monde où les actifs financiers ( 200000 Milliards de dollars US ) représentent quatre fois le PIB mondial ( 50000 Milliards de dollars US ). Les crises sont inévitables, mais il appartient aux dirigeants et décideurs politico-économiques de chercher la solution la plus viable pour atténuer les chocs .Pour un budget total de l'ordre de 3500 milliards de dollars , le gouvernement américain table sur un déficit record de 1700 milliards de dollars US cette année 2009 ( soit 12% du PIB) . La France quant à elle prevoit un déficit de 103 milliards d' Euros pour une enveloppe budgetaire de l'ordre de 350 milliards d'euros . Les chiffres dit-on parlent deux-meme , on voit bien comment les mondes des pays riches qui vivent dejà dans un rythme de déficit budgetaire chronique ( deficits jumeaux chroniques pour les USA ) financé par le surplus des PED ( fonds souverains des pays petroliers et surplus des grands pays émergents )et " une économie à découvert" comptent assainir la finance mondiale .A ce sommet du G20, le dé reste encore pipé (jeux truqué) mais la balance commence déjà à bouger. Une question demeure, la balance va tourner jusqu'où et à quel degré?A l'image du blocage des cycles de négociations de l' OMC ( Cancun ,Doha ,etc ) , l'issue de ce sommet est déjà presque vouée à l' échec . Evidement, il y aura des déclarations qui font rêver mais leur faisabilité et leur exécution restent encore du domaine de l’incertain.
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