Résumé
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La maîtrise de la croissance démographique des pays africains connait un regain d’intérêt ces dernières années dans les sphères politiques et scientifiques. S’il s’agit toujours de préserver la santé des mères et des enfants, d’autres enjeux, environnementaux ou climatiques, sont désormais invoqués pour justifier ce regain d’intérêt. Aujourd’hui encore, la régulation de la fécondité s’impose dans les politiques de population comme la principale stratégie d’action. Alors que des avancées importantes en matière de reconnaissance des droits reproductifs individuels ont été faites au début des années 1990 lors de la conférence du Caire notamment, ceux-ci parviennent difficilement à s’imposer dans les pratiques. La planification familiale reste un moyen de ralentissement de la croissance démographique mais n’est, dans les faits, jamais reconnue comme un droit individuel à part entière. L’examen des itinéraires de trois pays africains (Bénin, Madagascar et Maroc) en matière de politique de population montre que l’efficacité relative de ces politiques est souvent représentative de l’incapacité des états à faire passer les droits individuels devant les logiques macroéconomiques de développement.
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